
TITRE : L’Otage
AUTEUR : le Mouffon
GENRE : shonen ai
BASE : devil devil
L’OTAGE CHAP 07
Résumé :
Le peuple démon a demandé aux anges, de leur donné un Archange afin de signer un traité de paix… Dieu a accepté leur demande et a prié Ios de bien vouloir se rendre en enfer… Ios s’était donc rendu comme close du traité et s’était installé en enfer…Ou il avait retrouvé Sword et Nana….
De violents combats ébranlent le nouveau monde mis en place par Sword et Shiva. Notre démon est envoyé au combat afin de ramener l’ordre. Sans nouvelles de lui depuis un moment Shiva fait envoyé une nouvelle troupe afin de prendre des nouvelles du front. Ios part avec eux…
Sur place ils découvrent un véritable carnage probablement orchestré par Sword en personne. Ios ne peut y croire. Les morts et les blessés affluent mais pas de traces de Sword… Ios découvre la présence du familier de Sword à ses côtés.. Il l’envoie à la recherche de son précieux démon…
Lorsque celui-ci ramène enfin la tronche du démon auprès de son ange, celui-ci découvre un Sword mal en point mais qui a cependant gardé sa bonne humeur. Soulagé Ios peut continuer d’évoluer au milieu des démons protégé par le cerbère et son maître qui ne le lâche pas d’une semelle…
Mais l’heure du retour approche et mille questions se bousculent dans le cœur de l’ange…
chap. 07
Ios traça directement jusqu’à l’appartement qui lui avait été donnée. Il était épuisé, porté cette cape le vidait de ses forces, et les derniers jours qu’il venait de vivre avait été particulièrement pénible.
Il avait un peu l’impression de sortir d’un long cauchemar. Il jeta la cape sur le lit et se dirigea vers la salle d’eau. Il avait besoin de se rafraîchir et de se sentir enfin propre. La saleté, l’odeur de la mort et du sang lui collait à la peau. Il n’arrivait pas à faire disparaître l’odeur typique des corps que l’ont brûle. Il aurait aimé oublier tout ce qu’il avait vu.
Il était vraiment dans un autre monde.
Le monde de Sword.
Un monde qui était à l’opposé total du sien. Ici pas de verdure, de champ à perte de vu… Le ciel était toujours sombre lui semblait-il. Le seul jardin était clôturé par d’immense grille. On ne voyait pas ce qui se passait de l’autre côté.
Ios se déshabilla et fit couler l’eau chaude, il se mit à la recherche de bain parfumé, d’huile enfin d ‘un tas de produit qui devait sentir bon. Il finit par trouver ce qu’il cherchait et visiblement cela ne devait pas servir souvent, une corbeille en osier pleine d’un tas de produit embaumant était encore dans son emballage. Mais puisqu’il n’y avait pas de poussière dessus il supputa qu’elle avait du être mise là à son intention. Attention qu’il apprécia à sa juste mesure.
L’eau ruissela librement sur son corps et il fit mousser le gel douche qui embauma immédiatement la pièce. Dieu que cela était divin. La douce lumière de la salle d’eau et les plantes vertes mises justes pour lui, lui apportait calme et sérénité. Ce qui n’était pas du luxe en ce lieu de perdition et d’horreur.
Il resta longuement sous celle-ci, profitant des bienfaits de l’eau. Puis il s’enveloppa dans un grand drap de bain rose pâle. Côté couleur aussi il avait fait des efforts, bien que le rose ne lui plut qu’à moitié. Blanc aurait tout aussi bien fait l’affaire.
Il se sécha rapidement et alla prendre une longue tunique blanche qu’il avait apporté avec lui, encercla sa taille d’un lien doré et enfila une sur-veste. Il s’assit enfin sur le lit. Que c’était confortable …Après avoir dormit à même le sol, ce lit était une pure bénédiction.
Il ne tarda d’ailleurs pas à rejoindre les limbes du sommeil tant il était fatigué. La nuit était tombée lorsqu’il se sentit proche d’une douce chaleur qui l’entourait. Inconsciemment il se blottit contre celle-ci. Il ne sut combien de temps c’était écoulé. Il ne retrouva ses esprits que beaucoup plus tard. Son corps était tout engourdit de plaisir. Il s’étira comme un chat.
Il sentit sur son dos un poids lourd. Il voulut bouger mais ne le pu. Son corps était parcouru de frissons et il s’était mis à ronronner. C’était si agréable. Il ne pouvait expliquer ce qu’il ressentait, à part que cela était divin. Il perçut de douces caresses qui exploraient ses courbes avec douceur. Des gestes amples qui parcouraient la totalité de son corps dénudé.
Dénudé ?
Comment était-ce possible ?
Il n’avait nullement le souvent de s’être couché nu ?
Qu’est-ce que cela voulait encore dire ?
Il tenta de se redresser et de repousser ces mains agiles et indiscrètes qui semblaient jouer sur son corps et affolés ses sens. Mais celles-ci eurent vite raisons de ses faibles protestations. Tout son corps semblait répondre à l’attente de cet autre. Il ne se comprenait plus lui-même et ne contrôlait plus son propre corps et ses propres émotions.
Il se sentit peu à peu vaincu et renonça à lutter contre ce qu’il ressentait, s’abandonnant même à ce démon qui embrouillait ses sens. Répondant à ses demandes, lorsque ses lèvres inconnues réclamèrent les siennes, il céda. Toute résistance était vaine son corps le trahissait.
Le démon détacha ses mains et celles-ci se nouèrent d’emblées autour de son cou, s’enfouissant dans ses longues mèches qui recouvraient son corps. Il avait cédé comme il s’en était douté, s’offrant de lui-même, et se perdant définitivement. Ios le savait, mais il ne pouvait lui résister, pourquoi ? Il l’ignorait mais les choses étaient ainsi.
Ses yeux étaient toujours bandés mais il savait qui était avec lui. Son bandage au visage l’avait trahit. C’était lui, il en était certain. De plus le cerbère n’avait pas bouger, et si cela avait été quelqu’un d’autre, nul doute n’existait dans l’esprit de Ios que celui-ci en aurait fait son casse-croûte du soir.
Mais là, le gros animal était allé s’installer sur la terrasse, le vent soufflait délicatement sur les rideaux, et les deux corps s’épousaient comme s’ils s’étaient toujours connus. Le corps de Ios se cambrait sous les caresses de son démon, et celui-ci en ronronnait de plaisir.
Mais pour Ios céder à la tentation risquait d’entraîner diverses conséquences plus ou moins grave et perdu dans la douce torpeur dans laquelle les caresses du démon le plongeaient, il lui était bien difficile d’arriver à faire la part des choses.
Et ce fut bien malgré lui que des gémissements lui échappèrent. Les mains du démon s’étaient emparées des siennes et y avaient mêlés ses doigts au long ongle. Tandis que des lèvres brûlantes s’amusaient à le faire frissonner. Il se retint de justesse de murmurer son nom, lorsque Sword descendit sa bouche le long de son corps, sur son ventre, avant de s’attarder sur son désir.
Il n’avait jamais connu cela et cela lui était inconcevable. Il du rassembler toute sa force, son courage et retrouver ses esprits pour arriver à repousser avec beaucoup de difficulté son démon. Mais si son esprit embrouiller arrivait à se résonner son corps lui en réclamait davantage et surtout pas à ce qu’il s’arrête.
-Non, non ! Arrête !
Le démon se mit à rire doucement sans pour autant obéir.
-Je n’ai d’ordre à recevoir de personne.
-Ca suffit ! Gémit l’ange.
-Surtout pas d’un ange ! Se moqua-t-il doucement.
-Sword ! Lâcha-t-il dans un autre gémissement.
-Et surtout pas d’un Ange ivre de désir !
Le corps d’un blanc immaculé et vierge de tout atteinte se soumettait à la volonté d’un démon sans scrupule. Lorsque enfin celui-ci atteignit ses limites, il se libéra tandis que l’ange se mordait violemment la main.
Son corps retomba souplement sur les draps, alors qu’il se roulait en boule, le cœur battant la chamade, tremblant comme une feuille, à la fois comblées et désespérées. Il ne savait que dire, ni comment se comporter tout ce qui venait de se produire lui était interdit. De même qu’aimer. Qu’allait-il arriver désormais ?
Sword contemplait son œuvre en silence, il souriait satisfait de lui. Il lui avait finalement cédé et cela n’était qu’un début. Il n’avait pas l’intention de s’arrêter là. Mais c’était sans compter sur le caractère têtu de l’ange qui le stoppa net dans la suite des évènements.
Sword se mit à grogner.
-C’est quoi ton problème ?
-Je…Commença l’ange.
-Mmm…
-Je ne peux pas faire ça.
-Faire quoi ?
-Tu sais très bien ce que je veux dire.
-Ben non... Je vois pas où est le problème.
L’ange soupira. Il ignorait ce qui pourrait advenir s’il trahissait sa fonction d’Ange. Surtout qu’il y avait trahison et trahison. S’il devenait un infidèle il perdrait son titre d’Ange et ses ailes deviendraient noires.
Mais s’il aimait…S’il cédait au plaisir de la chair… Il tenait serré contre lui sa longue chemise blanche mais elle était un bien faible rempart contre la force du désir qu’il sentait émergé chez son démon. Même s’il concevait cette réalité, des semaines de combats, et un Sword en manque de femmes…
Il ne se sentait absolument pas d’assumer cela, il était bien trop perturbé par tout ce qu’il vivait au jour le jour. Trop de chose changeait trop vite. Et avec des conséquences qu’il ignorait.
-Je ne veux pas aller plus loin.
-Tu veux pas quoi ? …Je rêve ? Tu parles comme une gonzesse terrienne.
-Je parle comme je veux. Je ne suis pas une de tes démones moi !
-Ca je le sais bien !
-Je ne peux pas faire ça.
-C’est un peu tard.
-Tu ne m’as pas trop laissé le choix ! S’exclama L’ange.
-Le choix ? Tu l’as eu le jour ou tu as décidé de venir. Et puis si tu ne voulais pas, ne me fais pas croire que tu ne pouvais pas me repousser. Où alors es-tu encore plus faible que je ne le croyais ? Ton voyage sur terre t’a ramollit à ce point.
-Je ne pouvais pas… Soupira l’ange en baissant les yeux et en les détournant.
Il ne pouvait soutenir son regard. Comment avouer qu’il aurait bien été incapable de repousser ses avances même s’il l’avait voulu ? Sword finit par soupirer à son tour et haussa les épaules. Il ne comprendrait jamais cet Ange à la noix.
Il se gratta la tête et se leva, refermant sa chemise.
-Très bien. Après tout tu fais ce que tu veux.
Sword se dirigea vers la porte et sortit sans se retourner.
Il n’allait pas le supplier non plus. Non, sûrement pas. Par contre il allait se faire quelques démones pour meubler sa soirée qui venait de lui être salement gâché par la moralité de son ange.
Ios l’avait regardé sortir sans arriver à le retenir. Il avait bien tendu la main vers lui mais avait été incapable de parler. Qu’aurait-il bien pu dire ? Rien. L’ange se laissa retomber sur les draps en soupirant. Son corps portait encore les stigmates de ce qui venait de se produire. Il n’avait jamais ressentit cela avant.
Ce genre de chose était prohibé chez eux, et ce n’était pas un sujet que l’on abordait. L’amour était réservé aux humains et les plaisirs de la chair aux démons. Et lui était perdu au milieu des démons, ici pour faire respecter un traité de paix. Mais quel prix allait-il devoir payer ?
Il y avait longtemps qu’il était perturbé par Sword parce qu’il ressentait et leur séjour sur terre n’avait fait que renforcer cet étrange sentiment. Il ne trouvait plus sa place comme avant, avant qu’ils ne vivent ensemble comme deux frères ; s’aidant et se soutenant mutuellement, malgré des disputes, il y avait toujours eu entre eux quelque chose de très fort.
Mais au fil du temps, Lui, n’avait plus trouvé sa place en tant que rival. Il désirait quelque chose de plus fort que cela. Mais quoi ? Il n’avait pas réussit à mettre de nom dessus. Et aujourd’hui les choses étaient encore plus compliqués. Il ferma les yeux, mais sous ses paupières closes les images qui défilèrent devant son regard le firent rougir et il se cacha sous le drap.
Le soleil se leva sur les enfers. Dans une chambre un peu à l’écart Sword en terminait avec sa dernière bouteille, repu de femme et de vins. Garvera entra sans frapper pour assister à une scène de débauche qu’elle connaissait bien pour y avoir participé bien des fois.
Néanmoins, elle aurait pensé qu’avec la présence de Ios ici, Sword se serait tenu un peu plus calme. Enfin il ne fallait pas lui demander la lune tout de même.
-Qu’est-ce que tu veux ? Demanda Sword.
-Rien, je te regarde te débaucher.
-Tu veux te joindre à nous ?
-Pas franchement, je te laisse avec tes groupies. Je vais aller voir Ios, il n’est pas venu prendre son petit déjeuner ce matin.
-Ah bon, parce que sa seigneurie se déplace pour manger.
-Oui…Contrairement à toi qui te fais servir comme un roi, lui mange avec le commun des démons. Souri la démone amusée.
-Ouais ben, il fait ce qu’il veut mais à ce rythme il va finir à la place du déjeuner.
-Tu es très drôle Sword, je suis sur qu’il doit adorer ton humour.
Garvera lui envoya un baiser sur le bout des doigts et l’abandonna à son triste sort de « play-démon.
Sword lança la bouteille qu’il venait de finir sur la porte qui venait de se refermer derrière Garvera. Celle-ci se brisa et vida son fond sur le sol tandis que le démon marmonnait des choses incompréhensibles sur les femmes et les anges.
Garvera alla frapper à la porte de Ios. Le bat-cat vint lui ouvrir.
-Chalut Garvera.
-Salut. Ios est là ?
-Il est dans la challe de bain.
-J’ai fait demander un plateau…Il n’est pas venu déjeuner ce matin.
Nana hocha la tête.
-Il n’avait pas faim. Dit Nana en regardant ce que Garvera avait fait apporter. Miam !
Nana installa le plateau sur la table et se mit à table. Elle se servit une tasse.
-Tu en veux ?
-Et Ios ?
-Ne t’inchuiètes pas il y en aura assez. Et Ios ne chri jamais, ce n’est pas comme Chsword.
-Je m’en doute. Sourit Garvera.
La démone s’assit à son tour en attendant que l’ange vienne se joindre à eux. Celui-ci ne tarda d’ailleurs pas et leur sourit.
-Bonjour.
-Chalut Ios. Tu veux une tasse de café ?
Ios hocha la tête et Garvera le servit.
-Tout le monde se demandait pourquoi tu n’étais pas là. Certains ont même cru que quelqu’un en avait profiter pour te tuer.
-Non. Sourit Ios navré, personne ne m’a encore tué. D’ailleurs je ne pense pas que cerbère…. Dit-il en désignant le familier accroché à sa personne. Aurait laissé quiconque s’approcher de moi.
Garvera sourit. Elle regarda l’énorme animal, même aux plus terribles démons celui-ci faisait peur. Le familier s’avança et vint s’installer aux pieds de l’ange comme si cela était la chose la plus naturelle au monde.
Ios lui donna un bout de brioche, un pour chaque tête. Il avait prit l’habitude d’avoir cette bête énorme dans les pattes. Un brin encombrante cependant mais lorsqu’il se sentait seul il était de bonne compagnie pas très sociable certes mais bon…
Ayant côtoyé Sword cela ne le dérangeait pas plus que cela.
Sword, il sentit à nouveau une vive rougeur envahir ses joues à l’évocation de son nom. Garvera et Nana se regardèrent mais gardèrent le silence. Ios se contenta de boire tranquillement son café tout en caressant l’énorme cerbère.
La matinée se passa calmement, quelques réunions de ci de là auxquels Ios n’étaient pas invité et où la présence ponctuelle de Sword devenu borgne impressionnait les autres démons. Mais l’absence de Ios à ses côtés en surprit plus d’un à commencer par son garde du corps démon.
Le soir venu Ios se décida tout de même à paraître. Mais il restât loin de Sword les deux rivaux ne se regardèrent même pas. Ils ne s’adressèrent même pas la parole. Seul la présence du cerbère aux pieds de Ios prouvait les cancans qui courraient les couloires.
Des bruits de couloires qui empêchaient Ios de sortir comme il le souhaitait, il ne pouvait se défendre sans enfreindre le traité de paix. Bien que parfois il aurait aimé corriger certains démons aux propos racoleurs ; Mais au fond de lui il savait que tout n’était pas faux ; il était conscient de sa faiblesse pour Sword. Et cela le désolait.
Sword quant à lui n’y prêtait aucune attention. Il s’en moquait royalement et il avait bien d’autre souci en tête… et c’est ainsi que ce soir là encore une fois, il alla s’installer auprès de l’ange qui somnolait paisiblement.
-Sword ? Demanda une voix endormit.
-Mmm…Ronronna le démon.
-Que fais-tu ici ?
-Ce sont mes appartements !
-Mais…Et que vont penser les autres ?
-Je m’en moque ! Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ? Ils peuvent bien penser ce qu’il veulent, ils sont encore loin de la vérité ! Se moqua doucement le démon en l’enlaçant.
Sword se colla un peu plus contre le corps souple et blanc, attisant doucement un feu doux et fort à la fois dans le corps de l’ange. La nuit était tombée depuis longtemps et le sommeil avait ravit tous les démons..
Tous ?
Non…
L’un d’eux s’adonnait à des jeux interdit avec un Ange… Sous le regard « bienveillant » du cerbère des enfers…
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