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ATITRE : un avenir compromis

AUTEUR : le mouffon

GENRE : yaoi

BASE : i’ll génération basket

 

 

CRITIQUE : mouffon@hotmail.com

 

 

 

 

UN AVENIR COMPROMIS

chap 06

 

 

 

Hitonari survivait tant bien que mal à l’hôpital, il suivait le parcours d’Akane via la télé et les magazines. C’était devenu sa seule occupation au fil des jours que son état se dégradait, c’était la seule chose qui parvenait encore à lui faire accepter son état.

 

 Tachibana  semblait animé par une rage et une colère qu’aucun match ne parvenait à faire chuter. Ses équipiers s’inquiétaient de le voir ainsi plonger dans les matchs, il semblait que plus rien ne parvenait jusqu’à lui. Même son amie d’enfance n’arrivait plus à le faire parler. Il était devenu de plus en plus distant avec elle depuis le départ d’Hitonari et sans nouvelles de lui, le brun paraissait plonger en léthargie.

 

Hitonari luttait tout ce qu’il pouvait pour rester en vie mais les chimios et les radiothérapies qui rythmaient ses journées et ses nuits étaient entrecoupés par des visites ponctuelles. Peu à peu, il lui semblait que ses forces l’avaient quitté et ne reviendraient jamais. Il était de plus en plus épuisé.

 

La maladie semblait ne pas vouloir laisser le moindre bout de terrain à son adversaire qu’était sa seule volonté. Lutter lui demandait tellement d’énergie qu’il ne pouvait rien faire d’autre. Chaque jour, chaque heure était une petite victoire, et il ne voulait pas renoncer.

 

Non pas depuis le dernier interview d’Akane. Ce qu’il avait dit l’avait touché au plus profond de lui et plus que jamais, il voulait le revoir. Ne serait-ce qu’une dernière fois.. Et lui dire à nouveau combien il l’aimait…

 

Quelques jours plus tôt :

Assit devant son poste de télé, il regardait le visage du brun en gros plan qui souriait. Le journaliste lui demanda alors quel était le meilleurs joueur à ses yeux et s’il avait un rival…

-J’ai un rival. Il n’y a qu’un seul joueur digne de moi ! Répondit le brun.

-Vraiment ? Et quel est son nom ?

-Hiragi !

-Takuya ? Mais il est dans vote équipe. S’étonna le journaliste bigleux.

-Mais non pas lui. Le seul joueur qui peut rivaliser avec moi, c’est Hitonari Hiragi!

-Hitonari ? Vous parlez de votre ancien partenaire, c’est bien cela ?

-Absolument ! Il est le seul joueur que je veuille éclater sur le terrain.

-Cela fait plusieurs mois qu’on entend plus parler de lui maintenant. Fit remarquer le journaliste.

Tachibana hocha la tête.

-J’ai entendu dire, ajouta-t-il, qu’il était gravement malade et qu’il s‘était retiré du monde du basket.

-Malade ? Demanda Akane surprit.

-Oui. Vous n’étiez pas au courant ? Il y a des rumeurs qui disent qu’il est hospitalisé dans un grand centre à Nagasaki.

-A Nagasaki ? Répéta le brun.

-Oui c’est cela…Mais attendez où vous allez ? S’exclama le journaliste alors que Tachibana se saisissait de son sac et quittait le gymnase en courant.

-A Nagasaki ! Hurla le brun.

 

La porte du gymnase claqua bruyamment tandis que Tachibana quittait l’enceinte de la faculté. Différents sentiments se bousculaient dans sa tête. Ce qu’il n’avait pas compris quelques mois plutôt prenait aujourd’hui une nouvelle signification. Et les aveux du blond aussi. Non, pas qu’il ait changé vis à vis de lui mais il s’en voulait maintenant d’avoir réagit aussi violemment.

 

Et il ne comprenait pas pourquoi celui-ci ne lui en avait pas parlé. Certes ils ne c’étaient jamais beaucoup confié l’un à l’autre. Ils s’étaient toujours comprit plus ou moins sans cela. Mais les choses étaient différentes maintenant.

 

Ils avaient été séparé une fois déjà, cela ne leur avait-il pas ouvert suffisamment les yeux ?

 

Akane se gratta la tête, il était devant la station de métro et attendait le prochain pour gagner la gare central. Le hic, c’était qu’il était un peu fauché. Il était encore partit sur un coup de tête. Il aurait du demander de l’argent à Sumire.

 

Il laissa échapper un soupir. Bon il avait de quoi faire la moitié du chemin et puis après. Bah, il ferait de l’auto-stop. Il monta dans le train et alla s’asseoir dans un coin. Il laissa son regard errer sur le paysage. Il avait déjà fait ce voyage. Une fois, seul…Avec pour seul objectif revenir sur le terrain et retrouver son blond prétentieux.

 

Et aujourd’hui il refaisait ce chemin pour aller voir ce même blond prétentieux. Il partait sans même être sur qu’il était là-bas, sur une simple rumeur. Mais cela faisait déjà trop longtemps qu’il n’avait pas de nouvelle. Certes lorsqu’il avait été hospitalisé, il n’avait pas franchement donné signe de vie lui non plus. Mais lui c’était lui et puis Hiragi c’était Hiragi. Il devait lui donner des raisons et s’expliquer cette face de poulpe.

 

Le paysage s’étirait sans fin et sa tête ne tarda pas à dodeliner sur son torse. Bientôt il s’endormait et ronflait gaiement, imaginant déjà les mille tortures qu’il allait faire subir à son blond. Il allait le mettre à ses pieds.. Même si cela n’était pas correct vis à vis d’un malade, aucune importance. Il devait lui faire payer de ne pas lui avoir parler de tout ça avant de se barrer comme ça.

Quelle saleté cette face de poulpe !!!!!

 

La nuit était tombé lorsque le contrôleur vint réveiller son dernier passager. Tachibana se mit à râler contre son réveil improviser et du se rependre en excuse. Il avait en prime une amende à payer car il n’avait pas assez d’argent pour payer son billet. Il se mit à maudire son blond.

 

Il se traîna jusqu’à la route et entreprit de faire l’auto-stop en attendant que quelqu’un veuille bien s’arrêter. En plus il commençait sérieusement à avoir la dalle. Il se fit prendre en auto stop et le chauffeur l’invita à dormir dans un petit village. Le lendemain Akane reprenait la route , il mit 3 jours à faire le trajet, à pieds, en voiture , bref avec le smoyens du bord et pas un sous en poche . Lorsqu’il fut enfin déposer devant le centre hospitalier de Nagasaki, la nuit était tombé depuis longtemps.

 

Les horaires de visites étaient terminés et on allait pas le laisser entre comme cela. Il se mit à cogiter. Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir faire ? Il ne pouvait pas passer la nuit dehors mais il ne connaissait personne ici…

 

Il était assit sur les marches de l’hôpital lorsque la porte automatique s’ouvrit laissant le passage à un médecin grisonnant. L’homme s’arrêta et posa son regard doux sur le jeune homme.

-Tu attends quelqu’un ? Demanda-t-il.

Tachibana leva son regard de chien furieux sur lui et reconnu immédiatement le dit médecin.

-Vous ?

Le médecin le regarda silencieusement.

-On se connaît ? Demanda-t-il.

Puis il réfléchit un instant.

-Mon Dieu ! Tachibana ! Je ne t’avais pas reconnu. Mais qu’est-ce que tu fais là ?

-Je suis venu voir Hiragi.

-Hiragi ? Tu veux parler d’Hitonari Hiragi ?

Le brun hocha la tête.

-J’ai entendu dire par un journaliste qu’il était ici, alors je suis venu.

-Tu es venu, comme ça sur un coup de tête ?

-Ben ouais.

Le médecin ne pu retenir un sourire. Quel être impulsif ! Il n’avait pas changé du tout.

 

-Mais les heures de visites sont terminé, tu sais.

-Ouais. Je pensais pas arriver si tard. J’ai plus un rond. Je peux même pas rentrer. MA mère va me tuer je suis partit depuis 3 jours

Le médecin lui sourit.

-Alors viens chez moi et demain nous aviserons.

-D’accord.le brun se leva et suivit le médecin.

 

Celui-ci souriait toujours. Ce garçon ne s’inquiétait donc jamais de rien. La seule chose qui comptait pour lui c’était Hitonari Hiragi. Combien de fois ne l’avait-il pas entendu hurler après lui devant un match ou bien l’insulter sur toutes les gammes parce qu’il n’arrivait pas à progresser assez vite.

 

Et il revenait aujourd’hui pour voir le blond. Mais que savait-il exactement de l’état de celui-ci. Enfin ce n’était pas le moment de se poser ce genre de question. Ils devaient rentrer et manger. Il pouvait entendre les gargouillis de l’estomac d’Akane…

 

La soirée se déroula assez calmement. Tachibana appela sa mère qui le pourrit via le combiné mais il raccrocha en lui disant qu’il était chez son médecin. Elle restât comme deux rond de flan face à son téléphone et raccrocha en soupirant.

-Quel imbécile ce gosse ! Marmonna-t-elle.

 

 

Un peu plus tard dans la soirée alors qu’Akane baillait au corneille devant la télé. Son médecin se décida à aborder le sujet difficile.

-Alors tu es venu rendre visite à Hitonari ?

-Ouais…

-Mais qui te dis qu’il est ici ?

-Je vous l’ai dit, c’est un journaliste qui me l’a raconté.

-Que t’a-t-il dit ?

-Juste qu’il était malade et qu’il avait été admis dans cet hôpital. Enfin il a pas dit qu’il était sur, c’est juste des rumeurs.

-Et si je te disais qu’il n’est pas là ?

Tachibana releva la tête vers lui, et sembla tout d’un coup plus attentif.

-Comment ça pas là ?

-Et bien si je te disais qu’il n’est pas là, que feras-tu ?

Le brun le regarda sérieusement ennuyé.

-Ben il est où alors ?

-Comment ça il est où ?

-Ca fait trois mois que j’ai pas de nouvelles. Je sais pas où il est. Son appart est désert et personne veut rien me dire.

-Il ne t’a rien dit ?

-Non ! Cette sale face de poulpe ne m’a rien dit. Il s’est tiré comme ça. Après tout son baratin, c’était que du flan !

-Il avait peut-être ses raisons de partir comme ça, non ?

-Ah ouais ? Ben lesquels alors ? Dites-moi un peu !

-Et bien c’est toi son partenaire de basket, non ? Tu dois bien avoir remarquer quelque chose.

-Ben…

 

Akane se mit à réfléchir. La seule chose pas normale que le blond lui ait fait, c’était de venir lui dire qu’il l’aimait. Mais ça, il ne pouvait pas le raconter. A personne, il ne pouvait pas dire que Hiragi en pinçait pour un mec. En plus ils avaient partagé le même lit plus d’une fois. Certes le blond ne l’avait jamais touché, ni essayé quoique se fut avec lui…Enfin….

 

A bien y réfléchir c’était arrivé une fois. Lorsqu’il avait été si malade, il était resté dormir chez lui et au matin le blond lui avait donné un baiser sur les lèvres.

Son PREMIER baiser.

Akane baissa brutalement la tête choqué.

 

Puis il se mit à hurler.

-Cet enfoiré de bâtard de connard de poulpe !!!!

Le médecin le regarda un moment stupéfait. Sa femme c’était arrêter de servir le riz et le regardait elle-aussi sans comprendre. Le brun réalisa alors qu’il avait parlé à voix haute et s‘excusa.

-Gomen.

-Que se passe-t-il ? Tu t’es rappelé quelque chose ?

-Euh, non pas vraiment. Je sais qu’il a été malade. Mais c’est tout.

-Rien d’autre ?

-Ben il avait pas mal maigrit mais je sais rien, il est pas bavard. On parle pas de ce genre de chose.

-Je vois.

Tachibana leva un œil noir sur le médecin.

-Qu’est-ce qu’il me cachait ?

-Ca, ce n’est pas à moi de te le dire.

-Pourquoi ? Personne veut rien me dire ! S’énerva le brun.

-Il avait peut-être ses raisons.

-Ses raisons ? Mais je m’en tape moi ! Il est venu me faire chier pour que je vienne dans cet hosto pour que je me fasse opérer pour que je rejoue avec lui et maintenant quoi… Il se tire comme ça et j’ai pas le droit d’être au courant ? Vous vous foutez de ma gueule ou quoi ?

-Ne t’énerve pas comme cela. Soupira le médecin.

Il marqua un temps d’arrêt et croisa ses mains sur la table avant de parler.

-Ecoute. Tout ce que je peux te dire, c’est qu’il est très malade.

-Très malade ? Ca veut dire quoi ça ?

-Il y a longtemps il a déjà été malade, il a déjà été hospitalisé pour la même chose. Mais là, le pronostique est assez mauvais.

-Mauvais ? Comment ça mauvais ?

Akane ne faisait aucun effort pour comprendre, il ne voulait pas comprendre.

 

-Dis-moi Akane quand tu étais dans mon service est-ce que tu aurais aimé voir Hiragi ?

 

Tachibana se tut et se mit à réfléchir. Il en avait chié sans pouvoir marcher, les séances de rééducation douloureuse, la douleur qui irradiait sa jambe. La peur chaque mois qu’il y ait une infection. Est-ce qu’il aurait aimé voir Hiragi à ce moment-là ?

 

A la fois oui et non. Oui, il aurait aimé le voir pour passer sa colère sur lui et à la fois il n’aurait pas aimé qu’il voie sa détresse son impuissance et ses larmes chaque jour.

 

-Non. Finit-il par répondre. Je n’aurai pas voulu qu’il me voie diminué.

-Et bien, il se peut qu’il soit dans le même état d’esprit que toi. Il n’avait peut-être tout simplement pas envie que tu le prennes en pitié.

 

Tachibana ne répondit pas mais le téléphone sonna quelque instant plus tard. L’homme se leva pour répondre. Il parla durant quelques secondes et raccrocha. Une ride marquait son front, nul doute qu’on venait de lui annoncer une mauvaise nouvelle.

 

Akane le regardait en mâchouillant une tentacule poulpe au curry.

-Mauvaise nouvelle ? Demanda Akane bien qu’il n’attendait pas vraiment de réponse et retournait capturer directement dans le plat une autre tentacule et l’engloutissait allègrement.

-Mmm… Si tu y tiens toujours. Demain je t’emmènerai voir ton ami.

-Alors il est bien ici ? Fit Akane en se levant. Très bien.

 

Le médecin le regarda s’éloigner et aller s’asseoir sur le parvis. Il lui semblait bien pensif ce garçon. Quelque chose semblait avoir changé. Il se leva à son tour et vint se placer à ses côtés.

-Tu n’es pas obligé d’y aller. Je peux te ramener à la gare demain matin.

-Non.Fit le brun d’une voix brève. Je dois le voir. J’ai besoin de savoir.

-Très bien. Alors va te coucher, demain nous partirons de bonne heure. Les horaires de visites sont très courtes dans son service.

 

Le jeune homme hocha la tête et se leva afin de regagner la chambre que ses hôtes avaient eu la gentillesse de préparer pour lui.

Il tira le rideau et regarda la lune qui éclairait le ciel.

Demain.

Demain, il le verrait.

Demain, il saurait, enfin….

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