
TITRE : souvenirs oubliés chap 08
AUTEUR : le mouffon
GENRE : yaoi
CRITIQUE : mouffon@hotmail.com
SOUVENIRS OUBLIES CHAP 08
Le lendemain matin lorsque le blond ouvrit les yeux, la chambre était vide Akane avait déserté leur lit et son sac avait disparu.
Le brun avait regardé le blond dormir et le ciel s’éclaircir lentement. Il ne savait pas ce qui lui avait prit de venir là juste avant son départ , il s’était habillé en prenant garde de ne pas réveillé celui qui était son amant et avait quitté l’appartement sans un bruit.
L’angoisse lui nouant les entrailles Hitonari s’habilla en hâte et partit en courant vers le port.
Comme il s’y attendait ayant quitter la marina, le bateau de pêche auquel Akane appartenait s’éloignait dans le levé du soleil.
-AKANE ! Hurla le blond sachant pertinemment que celui-ci ne risquait pas de l’entendre. REVIENS !!!
Mais son cri se perdit dans le vent. Il n’avait pas su retenir Akane une fois de plus il avait échoué , ce sentiment d’échec était tel qu’il avait le sentiment qu’on lui avait arraché de nouveau le cœur.
Sur le navire qui s’éloignait, Akane ne s’était pas retourné vers la terre ferme, il regardait loin devant lui, son esprit était vide et le vent s’engouffrait dans ses mèches rebelles . Il plongea sa main dans une de ses poches et en ressortit un petit écrin rouge vif, d’un geste rapide il l’ouvrit et contempla l’anneau qu’il contenait .
Puis le referma avec lenteur avant de le jeter par dessus bord…
Rien ne se passait jamais comme on le prévoyait , rare étaient ceux qui voyait leur vie suivre un chemin paisible. Hitonari était de nouveau effondré. Il fit un long détour, il n’avait pas le courage de rentrer chez lui ,rentrer pour trouver cette chambre vide, c’était insupportable. Il n’avait qu’une envie c’était fuir.
Fuir ce lieu remplit de souvenirs et de souffrances . Il fit alors la seule chose qu’il jugeait bon afin de conserver un peu de sa santé mentale.
Quelques jours plus tard un camion emportait ses quelques affaires et un panneau de mise en vente était collé à la porte. …
Hitonari avait reprit avec un peu de difficultés les entraînements pour intégrer l’équipe olympique masculine de basket. Il avait profiter de cette chance pour changer de logement et avait trouver une petite maison en bord de mer, elle appartenait à une vieille dame trop âgée pour l’occuper et qui cherchait quelqu’un pour l’entretenir.
Il n’avait donné sa nouvelle adresse à personne. Il ne tenait pas à voir débarquer un certain brun qui risquait de détruire le fragile équilibre qu’il essayait de maintenir . Chaque matin il partait courir le long de la plage, et souvent son regard se perdait à regarder vers le lointain. Alors ses souvenirs revenaient le hanter, il s’efforçait dés lors de les chasser et repartait s’entraîner, s’entraîner pour oublier, s’occuper l’esprit le plus possible pour oublier le passé.
Une année entière s’écoula durant laquelle Hiragi fut peu présent au japon, les tournois internationaux l’entraînant lui et son équipe aux quatre coins du monde . Sa petite maison du bord de plage demeurant inoccupé la plupart du temps était devenu son refuge pour se reconstruire.
A Kouzu Tachibana était revenu avec son bateau deux mois après le départ du blond . Il s’était rendu le jour même des on retour chez le basketteur et avait tenté d’ouvrir la porte avec son double.
Mais à sa surprise il n’avait pas pu , il avait alors frappée et un jeune étudiant bigleux lui avait ouvert.
D’abord stupéfait Akane l’avait dévisagé avant de le bousculer pour entrer dans l’appart.
-Où est Hiragi ?
-Qui ça ?
-Hiragi Hitonari c’est son appart ici ! Cracha le blond.
-Je vis ici depuis 1 mois… C’est peut-être l’ancien propriétaire ?
–L’ancien… Commença à crier le brun.
Puis il se tut soupira et fit demi-tour . Il allait demander aux basketteurs de son ancien club eux allaient sûrement pouvoir le renseigner. Akane descendit les marches en se frottant les yeux, il était cassé .Il venait juste de rentré et ne s’était pas encore reposé.
Il se sentait vaseux et avait mal au crâne. Il se traîna jusqu’au « red barn » ou travaillait Yamazaki.
-Tu peux me filer un truc pour le mal au crane.
Côté antalgique l’ex-capitaine de Kouzu avait ce qu’il fallait. Il fila deux aspirine au brun qui alla se vautrer dans un coin de la salle de street basket et ne tarda pas à s’endormir.
Plus le temps passait et plus Akane développait de violent maux de tête. C’était comme s’il était prêt à se souvenir d’un truc mais qu’il n’y arrivait pas. Et cela l’agaçait prodigieusement.
Yama lui avait apprit que le blond avait rejoint l’équipe national de basket et qu’il voyageait beaucoup pour ses matchs. Il confirma aussi au brun que son blond avait plié bagage mais qu’il ignorait sa nouvelle adresse. Ce qui avait fini d’énerver le brun qui voulait à tout prix lui parler…
Les jours et les semaines continuèrent ainsi de filer. Akane ne supportait pas l’absence du blond et tout le monde en pâtissait , au boulot comme dans sa vie privée tout semblait échapper à son contrôle.
Sumire avait fini par demander le divorce. Akane n’était jamais présent quand il n’était pas en mer , il traînait un peu partout mais jamais avec elle. Ce fut par une incroyable coïncidence que le brun retrouva la trace de son ex partenaire. Un article dans un journal annonçait leur retour au japon pour la fin du mois et donnait le nom de l’aéroport ou il devait atterrir.
Il avait laissé Sumire en plan et était parti se chercher un billet pour être présent ce jour là.
La jeune femme avait refermé le magazine et donner la demande de divorce qu’elle avait déjà remplit à la mère du brun avant de quitter l’appartement.
Le jour tant attendu se présenta enfin. Akane s’était rendu à l’aéroport mais il était très énervé car il y avait énormément de monde. Il n’était finalement pas sur de pouvoir choper son blond et discuter avec lui. Surtout que dés leur retour ils avaient un mach de prévu , cela ne leur laissait que peu de temps pour faire la jonction entre l’aéroport, l’hôtel et le gymnase.
De loin, il aperçu le blond, le plus petit de l’équipe, son visage pâle et émacié ne regardait pas les groupies hurlantes qui demandaient des autographes. Il filait au milieu des joueurs et cherchaient visiblement à s’enfuir le plus discrètement possible.
Le brun le suivit des yeux. Il cherchait un moyen de l’attendre mais la foule trop dense l’en empêcha.
Particulièrement énervé le brun fit un drop kick et fini par se retrouver tout devant. Nez à nez avec Takuya..
-Tiens un revenant ! T’es vraiment un grand malade Tachibana.
-Ou est Hiiragi ? Hurla le brun en le cherchant des yeux.
-Déjà parti.. Il déteste la foule tu le sais bien. D’ailleurs qu’est-ce que tu fais là, Tachibana ? t’es pas en mer ? S’étonna l’aîné des Hiragi.
-Non, chuis rentré hier !
Une voix hurla le nom de Takuya et l’aîné lui sourit et s’excusa.
-Désolé vieux, je dois y aller.
Tachibana l’attrapa par le bras.
-C’est où le match ?
-Tu veux venir ?
Le brun hocha la tête.
-Ouais mais j’ai pas de billet.
Takuya fouilla ses poches ,puis chopa Takaiwa qui commença à râler mais au final ce fut Naruse qui dénicha une place tant bien que mal auprès de leur entraîneur. Ca allait se payer ultra cher cet extra là !
-Tiens c’est un laissé-passer tu pourras même aller dans les vestiaires avec ça ! Sourit le basketteur avant de filer en courant rejoindre le car ou il se fit sérieusement remonté les bretelles pour son retard.
Akane le remercia et prit avec précaution son passeport pour Hiragi land.
Lorsque Tachibana arriva la première mi-temps était déjà terminé. Cet idiot avait trouvé le moyen de se tromper de gymnase. Enfin il avait trouvé une âme charitable ,une petite vieille, qui lui avait indiqué le chemin.
Takuya l’avait chercher des yeux un moment avant le début du match puis avait renoncé. Il n’en avait pas parlé à son frère de sa rencontre éclair avec le brun. Celui-ci ayant déjà tellement de mal à surmonter leur séparation. Il ne devait pas tout foutre en l’air sur un coup de tête du brun qui risquait de lui donner de faux espoirs. Surtout si au final celui-ci ne venait pas.
Tachibana était en haut, il y avait foule pour ce premier match de retour sur le sol japonais. On ne leur laissait vraiment pas le temps de souffler. La 2 ème mi-temps commença sur un rythme effréné. Hitonari suivait des yeux les déplacements de son équipe et de leur adversaire. Leur équipe était redoutable mais son duo avec son frère ne fonctionnait pas aussi souplement que lorsqu’il jouait avec Akane. Car le blond sentait d’instinct où le brun était, ce qu’il n’avait pas avec son frère.
Une balle se dirigea droit vers lui, il se prépara à faire un demi tour dés qu’il l’aurait rattraper, mais un voile noir s’abattit devant ses yeux, la nausée lui leva le cœur et tout devint noir…
Le blond s’écroula sur le sol et ne se releva pas.
Le sang d’Akane se figea dans ses veines. Il ne comprit pas tout de suite, son cœur sembla vouloir sortir de sa poitrine quand il vit le blond à terre. Il entendait le bruit de son propre sang résonner dans ses oreilles.
Il descendit en courant et se précipita sur le terrain. Il vira le médecin qui voulait examiner le blond et se jeta sur celui-ci.
-HIRAGI !!!!
-Calmez vous ! Fit le médecin en essayant de lui faire lâcher le basketteur toujours inconscient. Laissez-moi l’examiner !
Mais Akane refusait de lâcher le blond. Il le souleva comme s’il ne tenait rien de plus qu’une plume et l’emporta à l’infirmerie, suivi par le médecin qui l’exhortait à le laisser faire son boulot.
Le brun posa délicatement son fardeau sur la table d’examen et le médecin pu enfin faire son travail.
Le blond n’avait pas reprit connaissance, un léger filet de sang coulait le long de ses lèvres.
-Qu’est-ce qu’il a ? Demanda le brun. C’est grave ?
-Vous permettez que je finisse de l’examiner ? Et allez vous mettre dans le couloir tant que je finisse.
-Non ! Fit sèchement le brun.
-Ecoutez je ne peux rien faire avec vous dans mes jambes. Et d’abord qui êtes-vous ? Un membre de sa famille ?
-Quelque chose comme ça… Laissa s’échapper le brun sans pour autant s’éloigner plus que de nécessaire du blond. Le médecin termina son examen et fit venir une ambulance.
-C’est si grave que ça ?
-Je ne pense pas. Mais je voudrai lui faire faire un examen afin de confirmer mon diagnostic.
-Vous pensez à quoi ? Demanda soudainement la voix de l’entraîneur Hiiragi.
-Vous êtes ?
-Son père !
-Je vois, et lui là ? Fit le médecin en désignant Akane.
-C’est bon vous pouvez parler devant lui.
-Je penche pour un ulcère avancé. Je vais lui faire faire des examens et ensuite un traitement de fond pour soigner tout ça.
-Et ça suffira ?
-S’il cesse d’être aussi angoissé certainement. Mais s’il continu à se ronger ainsi….
Sur ces entre-fait l’ambulance arriva et emporta le blond.
-Je peux aller avec lui ? Demanda le brun à l’entraîneur.
Celui-ci hocha la tête .
-Oui vas-y et tiens nous au courant . Il donna à Akane les papiers et le sac du blond ainsi qu’une carte sur lesquels se trouvaient les diffèrent numéros de portables.
-C’est bon ça je les ai déjà.
Tachibana monta dans l’ambulance et celle-ci disparu…
Quelques heures plus tard , l’entraîneur et le frère d’Hitonari débarquaient à l’hôpital, le match était terminé et les joueurs rentrés à l’hôtel, ils pouvaient enfin venir prendre des nouvelles.
-Alors ? S’enquit Takuya.
-Bah rien. Ils lui ont fait l’examen. Il dort toujours.
-Il n’a pas encore reprit connaissance ?
-Il paraît que si, juste avant l’examen.
-Et ils disent quoi ?
-Que je peux pas avoir accès aux examens parce que je suis pas de sa famille ! Marmonna le brun énervé.
-Très bien ! Fit l’entraîneur. Je vais aller trouver le médecin. Takuya et Tachibana lui emboîtèrent le pas.
-Sacré retrouvaille ! Commenta le frère aîné.
-Oh ça va !
-Que vas-tu faire maintenant ?
-J’vais rentré une fois que je saurai s’il va bien . De toute façon ça sert à rien que je reste là.
Et en effet une fois renseigné sur l’état de santé du blond. Akane prit le chemin du retour sans dire un mot. Il restait silencieux. Lui même ne comprenait pas son comportement. Il avait sentit son cœur s’arrêter quand le blond avait fait son malaise. Il avait cru que tout s’effondrait. Il n’avait jamais connu une telle frayeur.
Il avait enfouit ses mains dans ses poches et ses doigts rencontrèrent une petite chose dure… Un anneau.
Il le sortit de sa poche et l’examina de plus près. Il était vraiment petit. Il ne pouvait pas le porter lui, à peine au petit doigt . L’urgentiste qui avait emmené le blond en salle d’examen la lui avait donné. Pas de bijoux dans les salles d’examen lui avait-il dit. Et le brun avait oublié de la rendre.
Après avoir hésité un instant il la glissa autour du lien en cuir qu’il portait autour du cou .Puis il alla traîner un moment dans le quartier commerçant avant de rentrer chez lui .
Le lendemain, Hiragi avait l’autorisation de rentrer chez lui. Il héla un taxi et rentra dans sa villa du bord de mer, il était épuisé, il jeta son sac sur le sol et se dénuda laissant ses vêtements épars sur le sol avant d’aller s’écrouler sur son lit. Il dormit ainsi tout l’après-midi jusqu’en début de soirée. Là ce fut son estomac qui le réveilla.
Il avait des douleurs insupportable. Le médecin lui avait donné un traitement qu’il avait oublié de prendre en quittant l’hôpital. Là il était mal. Car dans son état pas question de se traîner à nouveau jusqu’à l’hôpital récupérer son traitement.
Il en était là de ses pensées lorsqu’on frappa bruyamment à sa porte. Il attrapa vaguement une chemise qu’il enfila, se bâtit avec un bouton et renonça trop épuisé puis se traîna difficilement jusqu’à la porte après avoir manquer de laisser son estomac au milieu du couloir…
-Qu’est ce que c’est ?Marmonna le blond en ouvrant la porte.
Une tête brune se posta sous son nez.
-Tachibana ? Marmonna le blond avec difficulté.
-T’as une sale gueule. Commenta le brun.
Hitonari s’apprêta à lui refermer la porte au nez , mais le brun le devança et s’invita sans autre forme de procès.
-Qu’est-ce que tu veux ?Demanda le blond épuisé.
Akane ouvrit la bouche mais le blond l’arrêta net.
-Attends !
Il alla fouiller dans son sac et lui tendit une ordonnance.
-Va me chercher ça ! Après je ferai ce que tu voudras !
Tachibana regarda l’ordonnance, puis posa ses yeux sombres sur le blond qui s’était avachit sur la table très pâle.
-Mmm… Fit le brun et il sortit .



