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?TITRE: Le choix d’une vie 06
AUTEUR: le mouffon
GENRE: transsexuel
BASE: i’ll



 

Critique : mouffon@hotmail.com

 

 

 

LE CHOIX D’UNE VIE 06

 

 

 

Hitonari se détourna et alla jeter les restes de son plateau, de nombreux regards traînaient sur ses formes et la suivirent du regard lorsqu’elle sortit. Elle préférait ne pas trop y prêter attention. Mais elle était heureuse d’avoir revu Tachibana son comportement la rassurait dans son choix qui n’était pas toujours des plus simples à porter.

 

Hitonari leva les yeux vers le ciel d’un bleu limpide, il était heureux d’avoir fait ce choix, même si parfois il était lourd à porter, sa nouvelle vie lui convenait, et l’amour que lui portait Tachibana effaçait bien des souffrances.

 

Elle soupira et rajusta son manteau. Finalement elle irait au gymnase à pieds cela lui ferait du bien. Et puis son mariage approchait à grands pas et cela aussi l’inquiétait. Mais lui donnait du baume au cœur aussi.

 

En arrivant au gymnase, l’ambiance scolaire lui rappela l’époque où lui aussi était étudiant avec Tachibana et tous les bons moments qu’ils avaient passés ensemble. Un sourire étira ses lèvres et elle monta s’installer en haut.

 

A 14h le match commença. Les joueurs étaient venus s’échauffer un peu sur le terrain et elle avait vu à nouveau Tachibana à l’œuvre. Il n’avait rien perdu de son jeu. Elle l’observa longuement. Puis les joueurs prirent place dans le cinq majeurs après s’être salués et le match commença.

 

 

Hitonari retrouva avec beaucoup de plaisir l’ambiance survoltée des matchs auxquels elle avait participé quand elle était encore un garçon. Tachibana avait ce chic. Malgré sa blessure son aisance était toujours la même.

Elle suivit le match avec intérêt cela lui manquait de ne plus jouer avec eux. Mais en contre-partie lui était enfin ce qu’il voulait être depuis toujours. Il était une femme, il laissa échapper un soupir et le coup de sifflet de l’arbitre signala la fin du match sans qu’elle s’en aperçoive. Elle s’apprêtait à descendre pour aller les rejoindre lorsqu’elle fut stopper dans son élan.

Une silhouette qui lui était familière venait de se jeter dans les bras du brun.

 

Elle se détourna, elle ne supportait pas cette scène cela lui faisait trop mal, pire encore lorsqu’elle le vit prendre dans ses bras l’enfant qu’elle avait mis au monde. Ce fut comme un coup de poignard, elle sentit les larmes lui monter aux yeux et tenta de les refouler. Elle s’enfuit en direction des toilettes et s’enferma dans le premier qui fut disponible alors que de grosses larmes dévalaient ses joues.

 

Elle mit un certain temps à retrouver son calme. Une fois qu’elle se sentit à nouveau prête à les affronter, elle sortit et alla se poster devant le miroir.

Ses yeux étaient rouges et gonflés, elle était pâle et ses lèvres tremblaient encore. Autant y renoncer, elle n’arriverait jamais à cacher qu’elle avait pleuré. Elle se passa le visage sous l’eau froide et cacha les traces autant qu’elle put, avant de sortir. 

Elle allait récupérer ses affaires et ensuite elle partirait le plus discrètement possible. S’ils s’en tenaient à ce qu’ils faisaient d’habitudes ils iraient tous fêter ça dans un bar quelconque donc elle aurait le temps de partir sans qu’ils s’en aperçoivent.

 

Elle sortit des toilettes et se trouva nez à nez avec une Minefuji pimpante comme une rose et complètement déjanté.

-Alors chouchou comme tu vas ? …Pas bien on dirait. T’as pleuré ? Pourquoi ?

Elle attrapa la blondinette et la prit dans ses bras et la berça doucement.

-Dis moi ce qu’il y a.

-Rien.

-Comment ça rien ? A qui tu espères faire gober ça ? T’as vu ta tête ? C’est pas celle d’une future mariée en visite auprès de son futur époux.

-J’ai pas envie de rire. Marmonna Hitonari.

-Moi non plus ! S’exclama la blonde entraîneuse. C’est encore cette histoire de bébé.

-Non.

-Alors c’est quoi ? ..C’est pas encore réglé toute ces histories ? Mets-toi dans le crane que c’est toi qu’il a choisit et personne d’autre. Bien sur elle reste son amie d’enfance, il ne peut pas radier 20 ans de son existence.

-Je n’ai jamais demandé cela.

-Alors quoi ?

-Ca pourra jamais coller entre nous, faut être logique je lui prends le garçon qu’elle aime, tu crois qu’elle va m’offrir des fleurs ?

-Elle ne l’aime pas. Elle ne l’a jamais aimé du moins pas comme tu le penses et pas comme elle le pensait.

-Hein ?

-Ce n’était pas de l’amour entre eux, juste une histoire d’amitié très forte ils ont toujours été ensemble c’est pour cela que ça semblait couler de source. Mais c’est pas pour autant que c’est le grand amour avec un grand A.

-Toi et tes belles théories.

-Mais c’est la vérité. Et Tachibana l’a tout de suite compris quand ils sont sortit ensemble, c’est une sœur pour lui, une amie, mais certainement pas la femme ou l’homme avec qui il aurait voulu passer sa vie. Depuis le début c’est toi qu’il aime. Que tu sois homme ou femme lui est égal.

 

Hitonari était restée silencieuse tout le long du discours de Minefuji.

-Ne met pas de barrière entre vous.

-Je n’en mets pas.

-Si…Tu te méprends sur le comportement de Tachibana.

-En gros j’ai tout faux et c’est de ma faute ?

-Je n’ai pas dis ça. Je sais qu’il ne fait pas très attention et que son comportement vis à vis de Sumire et de leur enfant te blesse. Laisse les choses se tasser, ne mets pas de barrière et ne te braque pas même si cela t’est pénible. Laisse-lui un peu de temps. Il va s’en rendre compte.

-Ce n’est pas si simple.

-Je le sais. Mais bientôt vous serez mariée. La date approche…. Et c’est toi qu’il épouse.

 

Elle posa un bras autour des épaules de Hitonari et l’entraîna.

-Allez viens, il va se mettre à te chercher partout et les gars vont encore se moquer de lui.

-Hein ?

-Tu sais qu’il a une photo de toi dans ses affaires et qu’il la traîne partout ?

-Quoi ?

-Ouais, une en fille et une autre en mec.

Les yeux clairs s’écarquillèrent.

-Quoi ?

-Tu le savais pas ?

-Non ! S’exclama-t-elle.

Minefuji éclata de rire.

-C’est tout ce crétin ça ! Te plains pas il en a pas ou tu es nue.

-Hé !

La jeune femme rougit et elles arrivèrent auprès des autres.

-T’étais où ? Marmonna le brun.

-Dans les gradins.

-Pourquoi t’es pas venu tout de suite après ?

Hitonari se tut, elle n’avait pas envie de s’expliquer devant les autres. Son frère avait accaparé la petite brunette et Tachibana entraîna Hiragi à l’écart.

-Qu’est-ce qu’y a ?

-Mais rien…Sursauta-t-elle.

-Tu mens !

-Non ! Pourquoi tu dis ça ?

-Je te connais, je sais que ça va pas.

Les yeux clairs plongèrent dans les yeux sombres et elle baissa la tête. Et se détourna.

 

Tachibana l’attrapa par le menton.

-C’est parce que Sumire c’est jeté dans mes bras ? T’es encore jalouse.

-Non, c’est pas ça.

Tachibana laissa échapper un soupir.

-T’es devenu compliqué en devenant une femme tu sais.

-Désolée.

-Nan.M’en fou, ça m’est égal à moi. Mais je veux pas que tu sois malheureux tu comprends.

-Oui, je sais.

Le brun se pencha et l’embrassa doucement.

-Je t’aime. Je  vais t’épouser c’est tout ce qui compte. Tu vas être Mme Tachibana Akane.

Il l’attira tout contre lui et la serra dans ses bras Lorsque des voix se firent entendre.

-Hé vous venez ou quoi ? On va pas vous attendre toute la journée.

-NON ! Hurla Tachibana. On a un autre programme.

-Je vois. Marmonna une voix.

Takuya attrapa la poussette et se dirigea droit vers le couple.

-Tenez puisque vous venez pas, faite du baby-sitting !

-Mais. Commença Tachibana.

-On va en boite, Décréta Takuya.c’est ton gosse tu peux aussi t’en occuper. Vous aurez le temps  de faire ce que vous voulez lorsqu’il fera la sieste.

-Elle.

-Quoi elle ? Demanda son frère.

-Elle c’est une fille ! Marmonna Hitonari.

-Oui c’est vrai. Bon et bien amusez-vous bien et faites pas de bêtise tous les deux.

-Je vois pas ce qui pourraient arriver …

-Ose me dire que tu es encore innocente et  pure et je te fais avaler des calmars. La menaça son frère.

-Oh ça va !

-Je me disais bien. A plus.

-C’est ça casse-toi !

 

Et le groupe s’éloigna les laissant seuls avec l’enfant.

Tachibana l’observa bizarrement.

-Ca fait un baille que je l’avais pas vu qu’est-ce qu’elle a changé.

-Ben oui ça grandit vite à cet âge.

-Mais elle était ridicule. C’était tout petit.

Hitonari secoua la tête en le regardant. Il était très attendrissant comme ça. Elle se pencha et la prit dans ses bras pour la mettre dans ceux du brun.

-Ah non j’veux pas, j’vais la casser.

-Mais non ça crains rien.

-Non, non, je veux pas, occupe-toi d’elle, je saurais pas faire.

Hiragi le regarda et un sourire se dessina sur ses lèvres.

-Je t’assure que tu n’as rien à craindre.

 

Elle tenait toujours la fillette dans ses bras et Tachibana poussait la poussette. Elle avait beau avoir l’habitude de s’occuper des enfants, ce n’était pas la même chose quand on tenait l’enfant de la personne qu’on aimait.

 

Le brun lui jetait de petit coup d’œil, son blond faisait vraiment une jolie maman. Il aurait  tant aimé que ce bébé soit de lui. Mais s’il le lui disait, il était certain de s’attirer une crise de larmes.

Rien ne touchait autant Hiragi que le fait de ne pas pouvoir concrétiser ce qu’il éprouvait pour Tachibana sous les traits d’un enfant. Le brun s’approcha et réussit en se tordant le cou à déposer un baiser sur sa joue.

-Elle voudrait pas roupiller la gosse ?

Hitonari le regarda.

-Non je crois pas .Regarde ! Sourit-elle en la lui mettant sous le nez.

La fillette éclata de rire, montrant sa jolie dent.

-Fais chier. Marmonna le brun.

-Tu devrais être content et profiter d’elle, tu n’en as pas souvent l’occasion apparemment.

-Bah entre le club, le boulot et toi j’ai pas trop le temps de venir chez Sumire la voir.

-Elle te l’amène jamais.

-Je suis pas chez moi, je te rappelle que je vis chez toi.

-Ca ne m’embête pas, qu’elle te l’amène chez moi.

-Ouais je lui dirais, mais je crois qu’elle ose pas venir.

-Si c’est moi qui la gêne, elle peut venir quand je suis pas là.

-Arrête de parler de toi comme de quelque chose ou de quelqu’un qui ennui les autres.

-Mais c’est ce que je ressens.

-T’as tout faux ! Tu te fais des films je t’assure, y’a que toi qui vois les choses en noir.

-Désolée.

-T’excuse pas, je comprends. Je sais que c’est pas facile.

-Non.soufflat-elle.

-Mais tu vas m’épouser, et c’est  le plus important !

Le brun lui  sourit et l’attira contre lui.

-Je t’aime. Souffla-t-il à son oreille. Je t’interdis de me quitter.

-Je n’en ai pas l’intention.

-Y’a intérêt. On en a trop bavé pour en arriver là.

Elle hocha silencieusement la tête et les quelques passants qu’ils croisèrent regardèrent attendrit le jeune couple et son bébé.

 

Ils gagnèrent silencieusement la maison de Tachibana la petite c’était endormit et ils n’avaient pas réussit à joindre Sumire. Lorsqu’ils arrivèrent la maison était déserte, c’était la première fois qu’elle y mettait les pieds, et cela lui fit une drôle d’impression.

C’est là qu’avait grandit la personne qu’elle aimait, là qu’il vivait auparavant. Et aujourd’hui, elle entrait pour la première dans son monde à lui.

-Fais pas attention c’est le bordel, ma mère et le rangement c’est option. C’est comme la cuisine.

-C’est pas grave ne t’inquiète donc pas…Ca te rends si nerveux que je sois là ?

-Un peu. Avoua-t-il.Ma mère est assez furax contre moi en ce moment.

 

Elle baissa la tête.

-A cause de moi ? Chuchota-t-elle.

-De toi, de moi, du bébé. Bah de tout.

-Tu veux que je m’en aille ?

-Mais non ou tu as été pêcher cette ânerie ?

Il l’attrapa par le bras et l’entraîna derrière lui dans la seconde pièce.

-Allez installe caprice bébé dans son lit.

Il installa son futon et Hitonari y coucha la fillette.

-Qu’elle est belle.

-Qu’est-ce qu’elle est bruyante oui.

-Dis pas ça. C’est merveilleux d’avoir un bébé.

-Ouais, ouais, c’est le top surtout quand elle dort.

Il se pencha vers Hitonari et déposa un baiser sur ses lèvres.

-Tu es fou si elle se réveille ou si ta mère rentrait.

-T’occupe, elle fait un tel raffut quand elle rentre du boulot que tout le monde sait qu’elle est là.

-Tu exagères.

-Non, je t’assure elle rentre toujours en courant toute pimpante et elle crie «  salut c’est moi ! »Et une fois que tout le monde est réveillé elle va se coucher.

 

Il se pencha à nouveau vers elle, et l’entraîna sur le sol.

-Et puis marmotte bébé, elle a un sommeil de plomb. Chuchota-t-il.

 

Il chercha doucement sa bouche et se perdit en elle. Les mains de la jeune femme se nouèrent autour de son cou et il l’allongea sur le sol. Lentement avec douceur il la dénuda découvrant sa peau blanche et veloutée, s’émerveillant comme à chaque fois qu’elle soit si belle.

Sa poitrine petite mais haute et fière, sa taille si fine, ses hanches tout aussi étroites, ses longues jambes merveilleusement galbées grâce au sport ;

Il était aux anges, il craquait complètement pour elle.

-Tu es si belle. Ronronna-t-il. Et j’ai tant envie d’être en toi.

Hitonari rougit.

-Et si quelqu’un entrait.

-Non, souffla-t-il, personne n’entrera.

Il reprit sa bouche et laissa ses mains se glisser entre ses cuisses, avant de laisser ses lèvres les rejoindre.

Elle se cambra sous ses caresses et ne pu retenir un gémissement de plaisir. Lentement il l’entraîna avant de se glisser en elle. Elle était si douce si chaude. Il gémit en se sentant prit à l’intérieur, il referma ses mains autour de sa taille et se mit à bouger doucement. L’emportant vers un abîme sans fin.

 

Lorsqu’elle refit doucement surface, un corps chaud squattait le sien et la couvrait de baisers et de caresses, enivrée par tant de douceur elle n’arrivait pas à  bouger et se  mit à ronronner en s’étirant doucement.

-Tu vois personne n’est venu.

Elle rougit violemment.

-Akane.

Il se mit à rire .Et déposa un baiser sur son épaule.

-Viens on va prendre une douche.

-Mais…

-On s’en fiche, elle va pas se sauver de son lit. Allez viens.

Et il l’attira jusqu’à la salle de bain en profitant pour se frotter allègrement contre sa peau et la caresser.

-Je vais te laver ronronna-t-il.

-Quoi ?Sursauta-t-elle.

Mais déjà il refermait la porte de la douche et faisait couler l’eau puis  doucement il la prit dans ses bras et l’embrassa.

-Je ne t’ai pas fait mal ?

-Non.

-Suis désolé j’ai été un peu fort.

Elle rougit.

-Non ça va.

-Tu me le dirais si je te faisais mal ?

-Bien sur tu prendrais une claque.

-Sure ?

-Mais oui…Si je n’étais pas d’accord je te l’aurais dit.

 

Il enfouit son visage contre sa gorge et se mit à la dévorer de petits baisers. Son corps épousait souplement le sien, et il sentait déjà qu’il avait à nouveau une furieuse envie de s’emparer d’elle.

La porte de la salle de bain s’ouvrit à la volée.

-Akane ! hurla une voix.

Hitonari se planqua derrière le brun essayant de cacher sa nudité. Tachibana ouvrit des yeux de bœuf sur le retour, et apostropha sa mère en bramant.

-Mais ça va pas ? On t’as jamais apprit à frapper.

Sa mère ouvrit de grands yeux ; le regard fuyant de la blonde qui tentait de cacher son corps, la scandalisa.

-Qu’est-ce que cette chose fait chez moi ?

 

Hitonari se raidit violemment en entendant le mot « chose ». Son regard se voilà et s’assombrit. Pas plus la mère d’Akane que ses propres parents n’acceptaient son choix.. Elle se détourna pour cacher ses larmes, elle se sentit humilié.

Akane repoussa sa mère hors de la salle de bain et ferma la porte avant de se tourner vers la jeune femme qui n’avait pas bouger.

Elle s’était accroupie par terre ses bras autour de ses genoux et son visage caché dans ceux-ci.

-Ne pleure pas. Murmura-t-il en s’approchant d’elle et en l’enlaçant doucement. Ce n’est rien, ce n’est pas grave.

 

Elle n’arrivait pas à le regarder.

Une chose, c’est ainsi que les gens la voyaient comme quelque chose d’anormal.

Akane se saisit de son visage et l’obligea à la regarder.

 

-Regarde-moi.

Il posa doucement ses lèvres sur les siennes.

-Ce n’est pas cette vieille peau que tu épouses c’est moi Et moi, je t’aime. Et je ne laisserai personne t’arracher à moi. Jamais. Pas plus elle, que ton père, je ne permettrais jamais qu’on t’enlève à moi. Crois-moi. Murmura-t-il en la serrant dans ses bras.

 

Elle hésita et fini par se blottir dans ses bras.

-Mon amour, ne pleure pas…Hiragi je t’en prie. Je t’aime tellement ne sois pas malheureux.

Il la berça longuement, il l’enveloppa dans une serviette et se mit à la sécher doucement, profitant de l’intimité de la situation, pour la regarder encore et encore.

Après l’avoir délicatement sécher il l’enveloppa dans une serviette.

-Viens.

-Je peux pas sortir comme ça. Murmura-t-elle en rougissant.

-Pourquoi ?

Il se tourna vers elle et la regarda.

-Tu veux que j’aille chercher tes vêtements ?

-Je préférerai…

 

Tachibana hocha la tête et sortit comme un ouragan. Il entra au salon pour récupérer leurs vêtements épars sur le sol.

Sa mère lui jeta un regard noir.

-C’est ça que tu cherches demanda-t-elle, en lui mettant leurs vêtements sous le nez.

-Oui, donne.

-Je te prierais d’aller faire tes saloperies ailleurs !

-Ne t’inquiète pas. Je vais aller ailleurs, et tu me reverras pas. Ni moi, ni la petite de toute façon.

-C’est ma petite fille, je te le rappelle.

-Oui, et la femme que je vais épouser la mise au monde ! C’est elle qui a accouché Sumire. Alors maintenant tu vas arrêter ton cirque.

-Je ne veux pas de cette chose sous mon toit.

-Tu ne la connais même pas et ne parle pas d’elle comme ça ! Hurla le brun.

-Je veux qu’elle quitte cette maison ! C’est horrible ce qu’elle a fait, ou il. Peu m’importe ! Je n’en veux pas sous mon toit !

-C’est son choix, c’est comme ça qu’elle se sent bien dans sa peau comment peux-tu te permettrais de la juger alors que tu ignores tout de ce qu’elle a vécu !

-Parce que tu crois que tu le comprends-toi pourquoi il s’est mutilé de la sorte ?

-Non…Je ne comprendrais jamais…Mais si c’est comme ça qu’il se sent bien moi je l’aime, et peu m’importe s’il était resté un garçon ou qu’il soit devenu une fille, ça ne change rien. Je vais l’épouser, elle va devenir ma femme et c’est pas la peine que tu viennes.

-Je n’en avais pas l’intention !

-C’est très bien. Et c’est pas la peine non plus de chercher à reprendre contact avec moi. Et ne t’avise pas de t’en, prendre à elle, je ne te le pardonnerai jamais.

 

Hitonari avait tout suivi, brisée. C’était si injuste, si cruel…

De grosses larmes ne cessaient de couler le long de ses joues, elle souffrait tellement de la situation de voir qu’à cause d’elle les gens se séparaient et étaient brisé dans leur famille.

Akane se baissa pour ramasser leur affaire et se tourna vers elle, et le désespoir qu’il lu dans ses yeux lui fit plus de mal que toutes les paroles qu’il avait entendu.

 

Il lâcha aussitôt leur affaires pour aller la prendre dans ses bras. La mère de Tachibana les regarda entre stupeur et dégoût. C’est ce moment que choisit la fillette pour émerger de son sommeil et se mettre à couiner.

-On s’en va.

Tachibana souleva sa fille et se tourna vers Hitonari.

-Habilles-toi on rentre chez nous.

 

Sans un mot elle obtempéra.

Et ce fut dans un lourd silence qu’ils regagnèrent le petit studio.

Akane était fou de rage contre sa mère. Et ne desserra pas les dents de la soirée. La tristesse d’Hitonari ne fit que s’accroître et la fillette pleura toute la soirée…

Ce ne fut qu’une fois couché tous, dans le même lit blottis les uns contre les autres que la tension retomba enfin.

-Pardon.

-Hein.

-Pardon pour la façon dont ma mère t’a parlé, je ne lui pardonnerai jamais.

-Akane.

-Non, c’est monstrueux ce qu’elle a dit. Jamais j’aurai imaginé qu’elle puisse dire des trucs pareils, surtout après ce qu’on a traversé je pensais que se serait elle qui comprendrait le mieux. Je suis tellement déçu.

-Ne dis pas ça ! Elle t’aime, c’est son cœur de mère qui a parlé.

-Comment tu peux la défendre ?

-Parce que je suis comme elle, je t’aime de toute mon âme, de tout mon cœur et j’ai peur de te voir un jour malheureux à cause de moi.

 

Il prit son visage entre ses mains.

-Se serait d’être loin de toi qui ferais mon malheur. Je vais t’épouser, et je moque qu’il n’y ait personne pour être témoins de mon bonheur, la personne la plus importante à mes yeux sera là, et cette personne c’est toi.

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