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TITRE : Lost in the flash light

AUTEUR : le mouffon

GENRE :  yaoi

BASE : i’ll génération basket de côté de chez kouzu.

 

CRITIQUE : mouffon@hotmail.com

 

 

 

LOST IN THE FLASH LIGHT 03

 

 

 

 

Hitonari laissa échapper un soupire.

En 6 mois sa vie avait viré de la tranquillité à l’enfer… Il allait encore entendre parler du pays. Il avait des marques sur la figure cette fois… Ca allait être chouette pour les photos…Quand il n’y avait que son corps de marqué ça pouvait toujours passer.. Mais sur son visage c’était vraiment galère.

 

Il ferma les yeux avant d’entrer dans la salle de réunion…Tous les regards se braquèrent sur lui à son entrer.

Il alla se poster dans un coin, et ne dit pas un mot. Il attendit que chacun ait terminé son petit speech avant de se lever pour rejoindre le photographe du jour.

-Hiragi.. Attends une minute je dois te parler.

Le blond tilta.

Qu’est-ce qu’il avait encore fait ?

Il resta sagement à sa place recroquevillé sur sa chaise. Blasé et écœuré par le monde dans lequel il vivait. Son manager se leva et s’avança vers lui.

-T’es encore en retard.

-J’ai eu des problèmes de maquilleuses.

-Tu te fous de moi.

-Non….

Il se prit une claque qui le propulsa au sol.

-Je pensais que comme tu avais arrêté le basket, tu aurais un peu plus de plomb dans la cervelle mais je vois que je me méprends totalement.

 

Hitonari frotta doucement sa joue douloureuse.

Comme il avait été stupide, gober tout ce que ce type lui avait dit..

Il était si désemparé à l’époque qu’il s’était laissé faire…

Il se moquait éperdument de ce qui pourrait lui arriver….

Tout ce qui comptait c’était oublié.

Oublié ce qui s’était passé et oublié le nouveau scandale qui avait éclaté sur sa tête.

 

Il n’avait pas pu se représenter une deuxième fois à la sélection…Pour la simple et bonne raison qu’une plainte avait été déposée pour abus et viol…

Il avait cru que le ciel lui tombait sur la tête lorsqu’il avait apprit la nouvelle.

Elle s’était jetée sur lui en hurlant lorsqu’il était venu à la sélection…

Il ne pourrait jamais oublier….

 

« Il se changeait discrètement ne tenant pas à se faire remarquer plus que nécessaire, il repoussa en arrière ses cheveux blonds que son manager avait fait rallonger pour les séances photos.

Il se redressait pour gagner le gymnase lorsqu’elle lui était tombée dessus avec fureur.

« -Comment tu as pu ?

 Comment tu as pu faire une chose pareille ? ….

C’est dégoûtant…

Tu n’as pas honte…

C’est monstrueux…

Qu’est-ce qu’il t’avait fait pour que tu l’obliges à faire une telle chose ? …

Hein ? …

Répond.

Pourquoi refuses-tu de dire la vérité ? »

 

-Que veux-tu dire ? ..Je ne comprends pas..

-Qu’est-ce que tu ne comprends pas ? …Comment tu as pu obliger Akane à se soumettre à toi de cette façon dégradante et humiliante ?

-Quoi ? Je ne comprends rien à ce que tu dis.

« -Tu mens…

Il m’a tout raconté..

Tu as couché avec lui….

 Tu l’as obligé à coucher avec toi…

C’est écœurant.

Tu n’as aucune pudeur…

Ca ne m’étonne pas qu’on voit ton nom sur des affiches pornos. »

 

Le blond n’avait plus rien dit.

Il avait levé les yeux vers Tachibana qui restait à l’écart sans mot dire. Celui-ci ne le regardait même pas.

Il semblait abattu.

Hiragi se dirigea vers lui et  l’obligea à lui faire face, devant une Sumire plus qu’hystérique…

-C’est ça que tu penses de ce qu’on a vécu ? … C’est comme ça que tu vois la situation aujourd'hui ? Tout ce qu'on a partagé ?

 

Le brun ne répondit pas, il resta détourné refusant de se soumette à son regard, entre haine et dégoût. Le blond n’attendait pas vraiment de réponse. Il s’éloigna sans adresser un seul regard à celui  dont il se croyait aimé. Il jeta sur un banc son maillot et sortit sans un mot.

 

 

Il regagna le studio en silence, il n’avait pas vraiment d’autre endroit ou aller et n’avait nul envie de se retrouver nez à nez avec son enflure de manager qui maniait les coups comme d’autre les crayons pour signer ses contrats de pubs.

 

Le maquilleur faisait des merveilles avec le fond de teint et la poudre pour cacher ses bleus. Même si celui-ci ne manquait pas de marmonner des choses incompréhensibles. Il préférait autant ne pas savoir…

Il laissa le maquilleur lui refaire un corps correct et un visage présentable…Puis il enfila avec précaution le fin yukata et se dirigea vers les photographes. Deux séances allaient se suivre à un rythme effréné mais ça il s’en moquait.. Bien que se soit un peu particulier cette fois. L’une des séances était pour un peintre de renom qui tenait à l’utiliser comme modèle.. Mais il n’avait pas encore d’idée de pose et avait demandé toute une sélection de photo de Hitonari nu…

 

Le blond laissa glisser le yukata et suivant les directives du photographe prit toute une série de pose plus ou moins aguichante. Puis il put se revêtir pour la seconde séance. Cette fois-ci ce n’était pas son corps mais des modèles qu’il devait présenter…Il ne sut combien de tenu il essaya… Ni le temps que cela dura… Il avait depuis longtemps apprit à ne plus compter le temps et à vider son âme de cet endroit.

Enfin il fut autoriser une pause.

Il se laissa choir sur un fauteuil…Vidé de ses forces.

Il s’isola le plus possible se camouflant dans la petite cabine de maquillage.

Il avait besoin de faire une pause ,une vraie pause.

Il posa sa tête sur la tablette de la coiffeuse et ferma les yeux.

 

Il tenta de penser à autre chose qu’à son manager ,qu’aux claques qu’il prenait et à la haine de Tachibana…

A ce foutu grand tournois qu’ils auraient du gagner ensemble et auquel il n’était même pas autorisé à participé..

Tout ça parce que…

Il secoua la tête.

Il sentait une migraine poindre son nez.

Il se sentait si fatigué.

 

Cette sois-disant vie de Model n’avait rien de bien réjouissant.

Il vivait dans un taudis.. 

Son matelas posé à même le sol…

De nombreux coussins jouxtant le sol et son lit…

Deux édredons épais et moelleux à souhait…

C’était son seul confort pour le reste, ça faisait peur de voir dans quel quartier il se terrait.

Il ne voulait plus voir personne.

Mais son manager détenait les clés de la bourse et pour lui faire lâcher ne serais ce que de quoi vivre, il fallait y mettre le prix.

Il tenta d’éloigner ses pensées écœurantes.

 

Alors qu’enfin il se sentait doucement sombré, il se retrouva brutalement parterre un pied lui écrasant le visage.

-Qu’est-ce que tu fous ? Tu te crois en vacances peut-être ? Les gens vont pas attendre après toi. Alors tu ramasses ta petite gueule d’amour et tu files te foutre à poils devant les journalistes…Il y a un bijoutier qui vient faire la promo de son dernier joyaux et c’est ta pomme qu’il a choisi…Alors tu t’amènes ,tu fais bonne figure et on se tire un gros paquet de fric ! T’as pigé ?

 

Le blond hocha doucement la tête.

Oui il avait compris, il n’était pas stupide quand même.

Il se releva avec difficulté en prime, il était mal tombé, sur les roues du fauteuil.. Pour sur demain il aurait un bleu…Le maquilleur attendit que son manager soit partit et vint retoucher délicatement son visage. Prenant garde de ne pas lui faire mal entre son cocard et sa lèvre blessée c’était pas évident.

Il posa un gloss délicat sur les lèvres fines et le laissa partir.

 

Hitonari soupira et afficha son éternel masque de parfait petit sexe symbole en pénétrant dans la salle. Les journalistes y allaient de leur appareil et de leurs questions auxquels il ne répondait jamais. Il se contenta de traverser la place et d’aller faire ce qu’on attendait de lui.

On le revêtit de la magnifique parure de rubis et il laissa glissé son yukata.. Malheureusement celui-ci ôta en majeur partit le fond de teint qui cachait ses marques…

 

L’espace de quelque instant le silence tomba. Les regards restaient braqués sur le blond qui ne disait toujours mot Puis le photographe souri..

-Otez-lui tout ce maquillage…Cela me donne une nouvelle idée pour la campagne…

Après quelque instant d’hésitation, le bijoutier lui ôta la parure et Hitonari alla se doucher. Autant une impressionnante couche de fond de teint et de poudre blanche…Le photographe l’avait suivit et tirait quelque cliché sans se soucier de savoir s’il n’avait pas envie de rester tranquille sous sa douche. Puis lorsque tout le maquillage fut partit, il fit remettre la parure au blond mais lui demanda de rester sous la douche avec…

 

Il avait un slogan tout trouvé…

« Ce n’est pas parce qu’on à de l’argent qu’on ne souffre pas… »

 

Il tira plusieurs gros plan du visage tuméfié et  de son corps marbré par les coups.. Hitonari savait que cela allait se payer au centuple…Son manager ne laisserait pas les choses ainsi.

Le blond s’était laissé exposé au flash du photographe sans rien dire. Laissant celui-ci capturer des images qu’il aurait sûrement préféré ne jamais révélé.

Le visage du blond était perdu, il y reflétait une grande douleur mais comme souvent elle demeurait muette cachée au fond de son regard profondément clair et triste.

 

Le photographe était éblouit par le jeune homme. Malgré ses plaies, ses bleus, il reflétait de lui, une beauté androgyne magnifique. Une sensualité à fleur de peau. Et surtout une immense sensibilité, il était sous le charme.. La séance s’étira en longueur. Si le photographe en profitait, Hitonari fatiguait et son manager enrageait littéralement  tentant  au mieux de cacher sa rage.

Ses mains lourdement chargées en bijoux ostentatoires, sa Ferrari décapotable  qu’il garait dans un bruissement de pneu caractéristique. Le tout payé par les bons soins des contrats de l’ancien basketteur. Celui-ci ne gérait en rien son argent et ignorait le montant de ses différents contrats, il se contentait de faire ce qu’on lui demandait et accessoirement de demander de quoi payer la nourriture.

 

Lorsque enfin la séance se termina le blond se laissa tombé à genoux, il était éreinté, de plus la lourde parure n’était évidente à porter pendant plusieurs heures…. C’était certes très joli, mais pour le reste, ni pratique, ni léger…. Celle-ci lui avait entaillé la peau à plusieurs endroit…

Le bijoutier prit un air navré en le remarquant, se répandant en excuse…Le blond leva ses yeux clairs sur lui, et avec un léger sourire secoua la tête.

-Ce n’est pas grave, ne vous inquiétez pas…Cela arrive rarement…. Demain il n’y aura plus rien…

Sa voix était douce et à peine audible. Il sourit légèrement et se rendit dans la loge après l’avoir salué.. Il se changea, enfin il serait plus exact de dire qu’il se rhabilla. S’enveloppant dans un pantalon sombre, un pull à col roulé large, ses éternelles baskets et un large blouson nike…

Dernier souvenir de l’époque maintenant révolue ou il jouait au basket. Cela faisait maintenant un moment qu’il n’avait plus revu Tachibana et les autres, il n’avait non plus eu aucune nouvelle. Il n’avait pas non plus eu l’occasion d’aller assister à leur match…. Il s’était donc contenter d’acheter « basket japan » afin de suivre les résultats et de jeter un coup d’œil à la télé lorsqu’il avait trois minutes….

Akane était toujours aussi bon…Visiblement il n’avait pas eu besoin de lui ôter sa prothèse. Un doux sourire effleura les lèvres satinées. Il était heureux que cela n’ait été  qu’un avertissement sans suite.. Juste du à une trop grande fatigue…. Du coup il jouait un peu moins mais il jouait quand même.. Les médecins le surveillaient de près et examinaient avec soin ce qui restait de sa jambe…

Le blond ferma les yeux et soupira doucement.

Il était parvenu enfin à son appartement.

Il poussa la porte et la referma, il jeta  son sac dans un coin puis ôta son blouson, il posa ses vêtements et alla se doucher. Il resta un long moment à savourer la chaleur de l’eau qui glissait sur sa peau cela lui fit un bien fou. Sa peau pâle était marbrée de bleus, se savonner lui demandait de prendre beaucoup de précaution. Il éteignit le robinet et s’enveloppa dans une serviette avec soin.

 

Il alla s’allonger sur le lit et ferma les yeux quelques secondes, il alluma vaguement la télé pour écouter les dernières infos tout en grignotant, lorsqu’on frappa bruyamment à sa porte, il put entendre les voisins protester…Dans son immeuble personne n’aimait le raffut et les visites…Et il était pareil…

Il alla ouvrir furieux.

-Quoi ? Hurla-t-il en ouvrant la porte…

Il ne put continuer qu’il se prit un direct dans la mâchoire le projetant au sol. Il se redressa surpris et leva ses yeux clairs vers son manager. Mais celui-ci ne lui laissa guère le temps de réfléchir, il l’attrapa par le bras et le jeta sur le lit.

-Tu vas t’habiller et ramener tes fesses, ce soir je reçois du monde qui a investit sur toi…Tu vas aller te présenter et tache de faire bonne impression… Mets quelque chose qui te mette en valeur et t’as intérêt de leur filer pour leur argent….

Marmonna–t-il durement entre ses dents.

 

Le blond était resté silencieux. Il n’avait aucune envie d’aller une soirée surtout qu’il était déjà quelque peu abîmé. Il le regardait sans rien dire, et sans bouger. Mais il ne l’entendait pas de cette oreille. Il le secoua un peu rudement et alla fouiller dans son armoire pour lui sortir des fringues…

Celle-ci était bien garnie…En général, les créateurs lui offraient toujours une ou deux tenues qu’il choisissait dans leur collection parfois plus cela dépendait… Il sortit un ensemble pantalon et chemise et les lui jeta.

-Habille-toi.

Hitonari soupira mais accéda à sa demande.

Il se vêtit et alla camoufler les dégâts perpétrés sur sa peau pâle…

 

La soirée fut un véritable calvaire…Lorsqu’il se réveilla, il ne reconnu même pas l’endroit où il se trouvait.. Son corps le faisait horriblement souffrir et il avait la bouche pâteuse…. Il y avait un nombre impressionnant de blanc dans sa mémoire…. Il tenta de se redresser mais il fut prit d’un violent vertige et du rester allongé un long moment.

Ses poignets et ses chevilles étaient encore en parties attachées par des liens.

Il se mit sur le côté avec difficulté pour constater qu’il n’était pas seul dans le lit…Il y avait au moins trois ou quatre personnes…Et ils étaient tout dénudés lui y comprit…

 

Il réprima difficilement un haut le cœur…

Il s’extirpa du lit tant bien que mal.

Et se débarrassa de ses liens.

Farfouilla au milieu des corps allongés pêle-mêle ses ce qui restait de ses vêtements.. Sa peau était couverte de marques… Il se mit debout avec difficulté et s’habiller fut un véritable enfer.

 

Il ne sut, comment il réussit au bord des larmes à regagner son appartement, il s’y enferma et se cacha sous sa couette après s’être dénudé.. Il n’avait pas la force de se doucher. Il voulait seulement tout oublié et dormir…Peut-être pour toujours…Il avait si mal… Il fini par sombrer dans un sommeil sans rêve.. Lourd mais pas réparateur du tout…

 

Un bruit sourd de martèlement le sortit de sa douloureuse torpeur. Mais il était bien incapable de bouger Il laissa la personne s’acharner et se réfugia sous la couette sans répondre. Il avait bien trop mal..

Mais qu’est-ce qui avait bien pu se passer…

Un violent bruit le fit sortir de son lit en sursaut. Mais lui arracha aussi un gémissement de douleur et il se laissa retombé sur les oreillers en gémissant…

 

Une main fraîche se posa sur son front.

Il entendit vaguement une voix et puis des voix..

Comme si sa chambre était soudain remplit de monde !

Il laissa échapper un grognement.

Il se sentit vaguement soulevé et émit vaguement un signe de protestation.

Il ne voulait pas bouger, il avait si mal. Pourquoi personne ne voulait-il le laisser tranquille ? L’homme l’emmena et il perdit connaissance.

 

Il perçu vaguement une main qui passait sur sa peau malmenée et douloureuse. Mais dans son état se mit comateux, il eut bien été incapable de mettre un visage et un nom sur l’ombre qui s’occupait de lui.

 

Dans la succursale du photographe les mots volaient bas…Personne n’en était venue aux mains, mais les critiques fusaient. Chacun se retranchant sur ses positions et refusant d’admettre ses tord.

Il soupira.

-Il n’y aura plus de contrats c’est ainsi.. De plus vous êtes relevé de vos fonctions.

-Je ne vous permets pas.. C’est moi qui ai décoté ce gamin…

-Il suffit !

Il frappa du poings sur la table.

-Il n’est plus utile à rien dans son état. 

-Vous exagérez tout de suite les grands mots…Vous hurlez aujourd’hui mais vous étiez bien content de jouir de lui à votre guise…Du moment qu’il décrochait les contrats les plus juteux. Marmonna le manager.

-Vous ne manquez pas de culots…Depuis qu’il est là, vous vous êtes remplit les poches sur son dos. .Il vit dans un taudis…

-C’est son choix.

-Ne me faites pas rire.. Il ignore tout des sommes qu’il a gagné..

-Ca suffit, il a touché ce qui lui revenait un point c’est tout.

-Mensonge !

-Je n’y suis pour rien s’il a dépensé ses gains à tors et à travers.

-Assez…Nous allons régler cela avec les avocats…j’ai déjà engagé quelqu’un et croyez moi vous n’allez pas vous en tirer comme ça.. 

-Je ne lui dois rien, il a signé un contrat !

-Un contrat ? Quel contrat ?

 

Le manager du blond lui colla un papier sous le nez.

-Ceci…. Et c’est parfaitement légal.. Il a signé sans même regardé ce qu’il faisait.. Maintenant tout ce qu’il a, est mien…Vous ne pourrez rien y changer…

 

L’homme se mit à ricaner.

-D’ailleurs puisqu’il vous plait.. Je vous le laisse…..

-Espèce d’ordure ! Hurla la photographe hors de lui.

 

La porte de la salle de réunion claqua froidement sur l’homme qui sortait. Carl était enragé.. Comment pouvait-on être à ce point sans état d’âme ? Il avait usé et abusé de cet adolescent qui n’avait rien vu venir. Il laissa échapper un soupir exaspéré et se tourna vers son bureau.

Sur tous les murs des photos qu’il avait prise…Les dernières représentaient toutes la même personne…

Hitonari…

Il aimait son visage finet androgyne..
Sa silhouette fine, gracieuse et souple. 

Mais surtout ce qui l’avait marqué c’était son regard.

Profond, et intense….

Une douleur sourde enfouit au fond d’eux.

 

Cette beauté diaphane avait attiré son regard la première fois qu’il l’avait vu et il était devenu son modèle fétiche..

Il ne travaillait quasiment plus qu’avec lui.
Sa peau si clair, ses cheveux, ses yeux..
Tout en lui correspondait à un idéal qu’il recherchait.

 

Quel dommage qu’une telle beauté soit ainsi gâchée par un être sans scrupule. Alors qu’il s’apprêtait à quitter son bureau. Il entendit faiblement frappé. Les coups étaient si légers qu’il n’était pas sur de les avoir entendu…

-Entrez…

Une frêle silhouette s’avança. Douce apparition, au visage pâle marbré de bleuet aux grands yeux fuyant.

-Tu es seul ? ..Je peux entrer…

-Bien sur que tu peux.. Tu n’as rien à craindre, il est partit.

-Merci…Souffla sa voix légèrement rauque.

Il entra et referma la porte derrière lui sans un bruit.

-Tu aurais du rester à te reposer.

-Je ne pouvais pas. Je.. ….

Il laissa échapper un lourd soupir.

-Tu n’es plus lié avec lui désormais.. On va récupérer tes gains…Tu pourras enfin vivre normalement.

Il secoua la tête.

-Cela n’est pas important.

-Moi je voudrais comprendre pourquoi tu t’es laissé battre ainsi…Cela ne te ressemble pas…Vraiment ce n’est pas dans ton caractère.

Il sourit faiblement, mais s’arrêta aussitôt cela tirait sur sa lèvre recousue…Son regard demeurait doux mais il ne répondit rien.

-Tu ne veux donc rien dire ?

-Non…. Souffla-t-il doucement. Parce qu’il n’y a rien à dire.

-Mais…

-Non…. Cela n’a plus d’importance.. Il y a longtemps que cela n’en a plus…

Ses yeux pâles glissèrent sur les murs du bureau recouverts de photos…Certaines lui étaient des plus familières et rappelaient à son souvenir une certaine séance de photo qui  resterait gravé dans son cœur.

Certaines représentaient des positions très équivoques.. Mais son regard était heureux…et le chat lové contre son corps l’était tout autant que lui…A cette époque il n’aurait jamais imaginé que sa vie deviendrait cet enfer là. Il effleura son visage abîmé…. Les douleurs diffusent qui courraient sur son corps n’avaient toujours pas disparues…

 

Il y avait la même chaleur, et la même tendresse…Aujourd’hui plus rien de tout ça n ‘existait…Ce qu’avait révélé Tachibana de leur histoire l’avait brisé… Le regard de Sumire Triomphante d’avoir obtenu l’accord d’Akane, et le regard de celui-ci qui était fuyant et refusait désormais de croiser le sien… cela avait réduit ses rêves à néant….

 

«Nous avons tout l’avenir devant nous,

Un avenir que nous construirons

,Ensemble.. 

Partenaire… »

C’est ce qu’ils s’étaient promis…

Aujourd’hui cette promesse était vide de tout sens…

Il ferma les yeux, il voulait oublier toute cette autre partie de sa vie.

Il sentit à peine qu’on le soulevait et qu’on l’emportait au loin.

De toute façon il s’en moquait, il y avait longtemps que plus rien n’avait de sens dans sa vie. Depuis qu’il avait perdu son seul repère, sa raison de vivre….

Tachibana Akane…
Et le Basket…

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