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TITRE : Le Mariage 03

AUTEUR :  le mouffon

GENRE : yaoi

BASE :  i’ll génération basket Hito x Aka

CRITIQUE/

 

 

 

LE MARIAGE 03

 

 

 

 

Résumé : Akane à découvert qu’Hiragi était attiré par les garçons, il veut tenter l’expérience,  avec lui. Mais Hiragi est bloqué par son passé et hésite encore à céder à Tachibana et à franchir le pas.

 

 

Chap03 :

 

Ses mains s’enfouirent dans les mèches brunes et sa bouche chercha celle de son équipier. Les mains du brun glissèrent le long de ses flans et vinrent se poser sur son cuir, caressant ses fesses.

Le blond voulu suspendre ses caresses mais le brun repoussa ses mains. Et les lui maintint derrière le dos.

-Non !

-Akane ne joue pas à ce jeu avec moi.

-Je ne joue pas tu m’as dit que tu le ferais.

-Je. peux …pas…

-Pourquoi ?

Le blond hésita un instant et sans prévenir allongea son partenaire sur le sol de la chambre et s’installa sur ses hanches. Il ôta sa chemise et déboutonna celle du brun étendu sous lui. Tachibana ne broncha pas, il se releva légèrement pour aider le blond à le mettre torse nu et attira brutalement le corps blanc contre le sien.

 

Leur contact le fit trembler. Il ne retenait plus ses mains qui glissaient sans cesse sur la peau blanche. Il sentait le blond se cambrer et frémir à chacun de ses passages sur celle-ci. Tachibana posa une main au creux des reins de son équipier et plaqua son bas ventre contre le sien, faisant réagir Hiragi au quart de tour.

 

Le blond se releva.

-Arrête !

Un sourire malicieux lui répondit, et un léger mouvement du bassin du brun le fit à nouveau tressaillir. Le brun cala soigneusement le blond à cheval sur ses hanches, puis il attrapa le blond par le cou et attira son visage près du sien.

-Embrasse-moi !

-Je croyais que t’étais pas gay ?

-Moi aussi. Mais quand je suis contre toi, je sais plus ou j’en suis. Ca me fait bizarre.

-Bizarre ?

-J’aime te sentir contre moi.

-Hein ?

Le brun se mit debout et entraîna son équipier vers son lit. Les deux garçons se laissèrent tomber sur le lit et s’enlacèrent, en se glissant sous la couverture. Le brun obligea le blond à se mettre à califourchon sur lui plaquant son ventre contre le sien.

-Tu joues à un jeu dangereux.

-Mm…. Mais j’aime te sentir là.

-Arrête !

Le brun le relâcha.

-J’vais finir par avoir une crampe.

Le blond descendit de ses reins et s’allongea contre lui.

Le brun noua ses bras autour de son cou, et se colla à lui.

-Je suis content que tu acceptes de la porter. Murmura-t-il.

-Hein ?

Le blond prit délicatement l’alliance et la balança au bout de ses doigts. Puis doucement, il la porta à ses lèvres.

-Si elle est si précieuse à tes yeux pourquoi me l’as-tu donné ?

Hitonari le regarda surprit.

-Je te l’ai dit c’est un simple cadeau en souvenir de notre amitié. C’est tout.

-Amitié ? Tu parles encore de notre relation comme d’une simple amitié ?

-Je vais me marier. Que tu le veuilles ou non. De plus tu as une femme dans ta vie….Comme moi.

-Tu te mens très bien.

-Hein ?

-Ton mariage c’est juste une mascarade.

Le blond s’assit sur son lit .

-Je sais.

-Alors pourquoi tu maintiens ce mariage ?

-Je n’ai pas le choix ! Ce mariage est arrangé, je n’y suis pour rien et il est trop tard pour revenir en arrière.

-Tu n’as qu’à refuser.

-Ca ne servirait à rien. Je n’ai aucune raison de refuser de l’épouser. C’est une gentille fille. Même si elle m’est indifférente.

-Elle sait que tu es homo ?

-Non.

-Pff…Je te comprendrais jamais. T’étais pas sensé épouser un mec à la base ? Pourquoi t’as changé d’avis ?

-Hein ?

-Ramaru a dit que tu devais te marier avec un mec.

Le blond ouvrit de grands yeux.

-Ramaru t’a parlé de Keiri ?

-Ouais, enfin juste comme ça.

-Il t’a dit que j’étais responsable de son divorce ?

-Vaguement.

 

Hitonari soupira et commença son récit.

 

« -J’ai rencontré Keiri alors que j’avais à peine treize ans.

Il était mon prof au collège.

Je me savais déjà attirer par les garçons.

Et j’ai complètement flashé sur lui.

C’était très intense entre nous.

 

Il avait déjà quitté sa femme quand on a commencé à se voir.

Il vivait seul dans un petit studio, et on se retrouvait chez lui.

Mais un jour elle nous a surpris ensemble.

Et  tout à dégénéré.

 

Quand il est tombé malade, je suis resté auprès de lui..

Mais quand il a été hospitalisé.

Elle m’a fait interdire l’accès à sa chambre d’hôpital.

 

Je n’ai pas pu le voir avant qu’il meure.

Je n’ai pas eu le temps de lui dire que je l’aimais.

Il est mort sans que j’ai pu une dernière fois lui dire ce que j’éprouvais.

Elle m’a privé du droit  d’être à ses cotés.

J’ai appris son décès par des amis.

 

Et à l’enterrement je n’ai pas été autorisé à être près de lui.

Elle m’a fait jeter hors du temple.

Et je n’ai pas pu entrer pour aller me recueillir sur sa dépouille.

J’ai du attendre que tout le monde soit parti pour y aller.

 

Je hais cette femme !

Elle m’a volé l’homme que j’aimais.

Mais elle en pense autant à mon égard.

Pour elle je suis aussi responsable de leur séparation que de sa mort. »

 

Il marqua un temps d’arrêt.

-Désolé ça doit te paraître très pathétique comme histoire.

-Et ce mariage ?

 

« -On avait prévu d’attendre que j’ai dix-huit ans pour se marier,

C’est pas la majorité mais j’aurais fini mes études

Et j’aurais pu avoir un travail.

 

Malheureusement rien ne sait dérouler comme on le souhaitait.

Le jour où on a été acheté nos alliances,

Il a eut une crise et a été hospitalisé,

C’est ce jour-là qu’on a découvert qu’il souffrait d’un cancer

Et que c’était incurable.

 

J’ai vu mon univers s’effondrer.

Il m’avait promis que quoi qu’il arrive, on se marierait auparavant.

Mais on a pas eu le temps.

Ca a été fulgurant. »

 

Hitonari passa une main lasse dans ses cheveux.

-Enfin voilà.

Tachibana ne répondit pas. Il se sentait un peu dépassé. Ca faisait un peu trop d’information à avaler à son goût. Il était resté silencieux tout le long du récit de son équipier.

-C’est une histoire pathétique comme on en trouve dans tous les bouquins à trois cents. Oublis ça

-T’as oublié, toi ?

-Hein ?

-Tu as oublié ce qu’il y a eut entre vous ?

 

« -Non. Souffla le blond.

Ca fait deux ans qu’il est mort.

 Et il ne voulait pas que je reste seul.

 Il m’avait dit que quand le moment viendrait, je trouverai quelqu’un d’autre.

 Moi je ne voulais pas de quelqu’un d’autre.

Et il m’a dit que j’avais déjà quelqu’un près de moi mais que je ne le voyais pas.

Mais que quand je serais près, alors je me rendrai compte que cela faisait longtemps déjà que cette personne comptait pour moi. »

 

-Et cette personne c’était ce crétin d’Haruhito ?

-Mais non. Ce crétin c’est, toi.

Le brun resta scotché. Il fixait Hiragi comme s’il était dément.

-Moi ?

-Ca suffit maintenant. Il est tard, demain on a cours et je suis claqué.

Hitonari se pencha sur lui et le rallongea.

-Dors.

Et il lui tourna le dos. Tachibana resta silencieux allongé aux côtés de son partenaire. Il ne savait pas quelle attitude adoptée. Il se tourna légèrement vers le blond et le regarda. Celui-ci lui tournait le dos et son rythme respiratoire était calme. Un peu comme s’il semblait soulagé d’avoir enfin pu raconter son histoire à quelqu’un.

 

Et comme si celui-ci sentait son regard.

-Merci.

-Hein ?

-De m’avoir écouté. Et de ne pas m’avoir jugé.

-J’ai pas à te juger, je sais pas ce qu’il y avait entre vous. Et puis s’ils étaient déjà séparés avant, je vois pas où est le problème. C’est vous que ça regarde, je suis pas concerné.

Le blond fut surprit et se tourna vers lui.

-C’est ce que j’aime le plus chez toi, je crois.

-Quoi ?

-Que tu ne te prennes jamais la tête avec des choses futiles. Que tu prennes les choses comme elles viennent. Ta franchise, tu ne fais pas de fioritures, tu dis les choses telles quelles sont.

 

Le brun se sentit rougir et apprécia qu’ils soient tous les deux dans le noir.

 

-Tu m’aimes, quoi.

-Il y a longtemps que je t’aime.  Mais comme me le disait Keiri je préférai ne pas voir ce qui me crevait les yeux. Tout plutôt que de perdre ton amitié si tu découvrais que j’aimais les garçons.

-Tu l’aurais pas perdu.

-Hein ?

-Ce que tu fais et avec qui, ça me regardait pas. Enfin avant. Parce que maintenant je suis concerné. Et vraiment tu as mauvais goût en matière de mec ! 

-T’as raison, je t’ai choisi !

Le brun le prit par le cou et déposa doucement ses lèvres sur les siennes.

Le blond eut un faible sourire.

-C’est la première fois que tu m’embrasses.

-J’espère que ce sera pas la dernière.

-Moi, non plus.

-Et toi qui disais ne pas vouloir d’une aventure avec moi.

-Je ne veux pas d’une aventure avec toi. Je tiens trop à toi pour te perdre.

-Annule ce stupide mariage.

-Arrête avec ça.

-Pourquoi ? Si tu m’aimes 

-Et tu crois qu’on va me laisser vivre avec toi ?

-Ben

-Ta mère et ta copine vont en faire une syncope et mon père va me tuer ! Quand il a su pour Keiri, j’ai cru qu’il allait vraiment me buter. J’ai pris une trempe comme jamais.

 

Tachibana regardait le blond en silence, allongé à ses côtés, il contemplait le visage toujours neutre de son équipier.

-On dirait que t’éprouve rien.

-Je préfèrerai parfois ne pas éprouver de sentiments, cela fait trop mal.

-Et m’aimer te fait souffrir.

-L’idée de te perdre à ton tour, oui. J’ai déjà perdu une fois l’être que j’aimais, si je devais te perdre toi-aussi, je crois que je préfèrerai ne jamais t’avoir rencontré.

 

Hiragi avait posé son bras sur ses yeux pour étouffer ses larmes. Il ne voulait plus pleurer, seulement profiter de ces quelques moments avec lui, puisque après ils devraient être séparés par tout ce qui les entouraient.

 

Il allait devoir se marier avec ou sans son consentement. Il n’avait pas dit à Tachibana à quel point cela était proche. Bien plus qu’il ne pouvait l’imaginer, car il craignait les réactions un peu excessives de son équipier, celui-ci ayant un peu trop tendance à agir sur un coup de tête.

 

-Tu sais qui sera ton témoin ?

-Hein ?

-Pour ton mariage. Puisque tu n’as pas l’intention de renoncer.

 

Hitonari se redressa, Tachibana était maintenant assit sur le lit et regardait droit devant lui. Le blond posa doucement sa main sur son épaule et le brun se tourna légèrement vers lui. C’est cet instant qu’il choisit pour l’embrasser doucement sur les lèvres.

 

Puis avec douceur il noua ses bras autour de son cou et approfondit lentement son baiser. Son corps se plaquant contre le sien, il tressaillit au contact des mains du brun. Lentement il fit glisser celles-ci sur sa peau avant de l’attirer avec fièvre en se laissant tomber sur l’oreiller.

Hiragi enfouit ses mains dans les mèches brunes et son corps vint se nicher au creux de celui de son partenaire.

 

-Fais l’amour avec moi.

Le blond sursauta dans ses bras.

-Au moins une fois. Chuchota le brun en attirant son ventre contre le sien.

Le blond caressa doucement les mèches brunes et les écarta pour voir son visage. Puis il déposa un léger baiser sur ses lèvres.

-Pas comme ça.

-Hein ?

-Je ne veux pas te faire l’amour sur un coup de tête, juste pour dire qu’on l’a fait.

-Tu appelles ça un coup de tête ?

-Ce soir, oui. Tu es prêt à le faire comme ça. Moi non.

-Tu as la trouille.

 

Le blond rougit violemment. Oui il avait peur, peur de passer à l’acte. Il avait bien assez de mal à résister aux tremblements qui le saisissaient, il avait un sale souvenir et c’était encore trop tôt. Et puis s’il comptait vraiment pour Tachibana celui-ci accepterait de patienter un peu.

-Laisse-moi un peu de temps.

-C’est à cause de lui ?

-Hein ?

-De Haruchose ?

-Quel rapport avec lui ?

-Ben à cause de ce qui s’est passé entre vous.

-Entre autre.

-Il s’est passé quoi exactement ?

-Comment ça ?

-Ben euh… C’est comme avec une fille ?

-Tu parles…Du viol ? Souffla Hiragi un peu pâle.

Tachibana hocha la tête silencieusement.

-Oui … C’est pareil… Enfin presque….

-Comment presque ?

-Ben…

-Ca va me fait pas de dessin. Je crois que j’ai compris.

Hitonari se détourna et se rallongea sur le côté en lui tournant le dos.

-Tu veux être mon témoin ?

-Hein ?

-Pour mon mariage, tu veux être mon témoin ?

-Moi ?

-Oui. Je n’ai pas d’autre ami. Personne qui soit si important pour être à mes côtés.

-Mouais.

-Tu veux bien ? Interrogea le blond en se redressant.

-Ouais, pourquoi je voudrais pas ?

-Et bien avec tout ce que je t’ai raconté…. Je pensais que tu ne voudrais pas.

-T’es con ou quoi ? On est ami et l’amitié ça s’arrête pas à ça.

-Et après tu me dis que je ne dois pas considérer notre relation comme de l’amitié.

-Ben tu veux pas quelle soit autre chose.

-Ce n’est pas que je ne veuille pas ! Pourquoi tu transformes tout ce que je dis ?

Tachibana se rallongea et attrapa le blond  par la taille pour l’obliger à venir se coller à lui.

-De toute façon, je m’en fous, t’est à moi.

-J’ai l’impression d’être un jouet.

-Non, mais tu seras jamais à elle ,comme tu es à moi. Et si je peux pas t’avoir, rêve pas que je la laisserai pas t’avoir non plus.

-Hein ?

-Rien, dors, j’suis naze.

-Et c’est toi qui me dis ça….

Hiragi soupira en se laissant scotché, cela faisant longtemps qu’il n’avait pas dormit contre quelqu’un, et avec quelqu’un. Haruhito n’était jamais resté, il n’était même jamais entré chez lui et rien que ça, ça créait des tensions entre eux. Haruhito l’avait bien invité quelque fois mais il n’avait jamais poussé l’expérience  plus loin.

 

Il l’aimait bien à l’époque et se sentait seul. Ils avaient eu de bons moments mais cela s’arrêtait là. Il sentit un corps chaud contre lui et se laissa bercé par le léger ronflement de son équipier, il ferma les yeux et ne pu retenir un sourire. Puis il plongea à son tour dans un profond sommeil, comme cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps.

 

Quelques jours plus tard Hiragi entrait chez un costumier, son père avait fait demander à un de ses amis de lui faire sa tenue, par-là il y avait entraîné Tachibana pour choisir son costume.

-T’es malade ? Je veux pas mettre un truc comme ça. J’aurais l’air d’un singe.

-Mais tu as déjà l’air d’un singe ça te changera pas.

-Hé.

-T’occupes c’est un mariage habillé, t’as pas le choix moi non plus.

Le brun prit une expression de chien enragé mais laissa le vendeur s’affairer autour de lui et lui trouvé un costume adéquat.

-J’aime pas porter ces fringues.

-T’as pas le choix je t’ai dit.

-M’en fou j’aime pas.

-On s’en fou que tu n’aimes pas. Tu portes.

-T’es chiant quand tu t’y mets.

Hitonari n’eut pas le temps de répondre, le vendeur apporta son costume et l’aida à le passer. Il vérifia la taille, la coupe, qu’il tombe bien, puis le blond l’ôta et le vendeur le lui emballa.

Tachibana s’était contenté de le regarder. Ca lui allait bien cette tenue, il le trouvait vraiment beau la-dedans. Il s’approcha de son compagnon planqué dans la cabine et posa un baiser sur son dos.

-Il te va très bien mais je te préfère quand même dans une autre tenue.

Le blond rougit sans répondre.

-Toi aussi tu portes très bien le smoking.

-Je me sens idiot.

-Mais non. Répondit Hiragi en ajustant son col. Tu es magnifique la-dedans.

Et il déposa un léger baiser sur ses lèvres.

Akane l’attrapa pour le retenir mais Hiragi posa un doigt sur ses lèvres.

-Tout à l’heure. Ici c’est pas vraiment l’endroit.

-Tu devrais le prendre blanc.

-hein ?

-Ton costume prend le blanc.

-Mais.

-S’il te plait. Blanc ça t’ira 100 fois mieux.

Akane l’avait prit par la taille et le maintenait devant lui, son front posé contre le sien.

-Il a raison vous savez.

Les deux garçons sursautèrent et se séparèrent.

Le vendeur ne paraissait pas vraiment étonné par leur intimité. Ils se regardèrent un instant avant de se tourner à nouveau vers lui.

-Il a raison blanc se serait plus avantageux. Je vais vous montrer.

Il les laissa à nouveau seul et Hiragi constata avec effarement qu’il tenait la main du brun dans la sienne. Tachibana en profita et la porta à ses lèvres, faisant tressaillir le blond, qui le regarda les joues légèrement rouges.

-Vous êtes visibles ? Demanda le vendeur avant d’ouvrir le rideau.

-Pourquoi vous nous demandez ça ? Marmonna Akane d’un ton peu aimable.

-Je ne voulais pas arriver à un moment inopportun.

Il leur fit un sourire et tendit à Hitonari le costume blanc en question.

-On le prend..

Le blond se tourna vers le brun stupéfait.

-Mais je l’ai pas essayé.

-C’est sûrement ta taille t’inquiète. On prend le blanc.

-Aka…

-Non, je suis ton témoin, c’est moi qui choisis !

 

Et Tachibana le poussa hors de la cabine avec ses affaires et entreprit de se changer.

Le blond le laissa là et alla s’arranger pour le paiement.

-Vous avez du courage.

-Pardon ? Demanda Akane en sortant la tête de derrière son rideau.

-De le laisser se marier.

Le brun eut un regard de bœuf.

-Moi j’aurais jamais pu accepter qu’il ce mari et encore moins d’être son témoin.

-Mais si j’y vais pas, c’est comme si je le poussais moi-même à mettre fin à sa vie. C’est imposé, je me dois d’être là.

-C’est bien de le soutenir. Mais vous le vivez comment ?

-Mal. De toute façon on a chacun une copine et on peut pas faire autrement.

-Vraiment vous ne vous sentez pas de l’aimer pour toujours et de rester avec lui.

-Ca c’est facile.

-Alors ou est votre problème à rester ensemble ?

-C’est une tête de mule. Il ne veut pas.

-Lui ? Il a plutôt l’air de se laisser mener par le bout du nez.

-Ouais mais c’est qu’une impression.

Hitonari revint avec ses paquets pour les trouver en grande discussion.

-De quoi vous parlez ?

-De toi, que t’es qu’une sale face de poulpe.

Les yeux clairs s’écarquillèrent.

-Que tu veux pas rester avec moi !

-Je t’ai déjà expliquer.

-Elles sont bidons tes raisons.

-Non.

Le blond s’était approcher et avait posé sa main sur sa bouche.

-Ne parle pas si fort, il est inutile que tout le monde nous entende.

-Lui tu étais prêt à l’épouser mais pas moi. Je suis pas assez bien pour toi c’est ça ? .

-Non, c’est faux je t’interdis de dire des choses pareilles.

Tachibana prit sa main entre la sienne.

-Je sais qu’on est pas du même monde. Marmonna le brun. Mais je peux te rendre plus heureux que cette fille.

-Y’a pas de doute la-dessus Akane. Tu dois me croire. Mais je ne peux plus reculer maintenant. J’ai donné ma parole à cette fille, je ne peux pas faire marche arrière. Quelles que soient mes raisons même si tu les trouves mauvaises. Sache que je t’aime, que je n’aime que toi et que je n’aimerai personne autant que je t’aime toi.

-Ca ne me suffit pas.

-Je le sais, mais ce que tu me demandes, je ne peux pas te le donner.

 

Hiragi baissa la tête.

-Pourtant crois-moi, je donnerai tout ce que j’ai, mais je ne peux revenir sur ma parole. Sinon je ne pourrais plus me regarder en face.

-Je sais mais je veux quelque chose en échange.

-hein ?

-Tu sais très bien ce que je veux.

-Akane ! S’exclama le blond en rougissant.

Le vendeur se mit à rire.

-C’est pas cher payer moi j’aurais exiger beaucoup plus.

-On s’en va. Marmonna le blond toujours rouge.

-Passez une bonne journée.

-Merci…

Le vendeur leur fit un grand sourire en les regardant quitter la boutique main dans la main.

 

Hitonari traçait droit devant lui en tirant Akane, celui-ci se laissait faire, mais la situation avait quelque chose d’étrange. Il finit par stopper son blond dans un parc.

-Attends.

-Quoi ?

-Regarde. Dit-il en lui montrant leurs mains jointes. On vient de traverser la moitié du centre-ville comme ça.

Le blond rougit violemment.

-Je. Euh…Désolé….

-Pas moi.

Akane le saisit par la taille et l’attira contre lui.

-Mais maintenant qu’on est sortit de la boutique embrasse-moi. Embrasse-moi pour de vrai.

 

Leurs lèvres se cherchèrent doucement et s’effleurèrent avant de s’emparer les unes des autres avec fièvre, leurs corps s’épousant souplement, les cartons tombèrent au sol pour qu’ils puissent enfin s’étreindre sans contrainte.

Les mains du blond s’enfouirent dans les mèches brunes, son cœur battait sourdement dans sa poitrine comme à chaque fois qu’ils étaient ensembles, qu’ils s’embrassaient, son corps s’embrasait littéralement.

-Tu as envie de moi…Souffla le brun hors d’haleine. Oses me dire le contraire.

-Je…Oui…

-Alors cèdes-moi.

-T’es fou pas ici.

-Chez toi, viens.

-Akane…

-Non tu n’as pas le droit de refuser. Sois mien aujourd’hui.

-Akane.

-J’adore comment tu prononces mon prénom.

-Arrête.

Le brun venait de l’appuyer contre un arbre dans le petit bois, il s’était emparé de leurs cartons et l’avait entraîné à l’écart.

-Pas ici tu es fou.

Calant le blond contre le tronc, Tachibana venait de passer une jambe entre les siennes et maintenait une légère pression sur son entre-jambe. Sa bouche prit doucement la sienne et ses mains cherchèrent les siennes pour s’y emmêler. Hiragi ne pu s’empêcher de laisser échapper un gémissement. L’une des mains d’Akane s’égara sous son tee-shirt et vint le caresser doucement. Le blond réussit à dégager ses mains et les posa sur les épaules du brun, pour le repousser.

-Je t’en prie.

Il essaya vaguement de parler entre deux baisers.

-Pas ici.

Akane l’attrapa vivement lui colla deux cartons dans les bras et l’entraîna derrière lui.

-Où on va ?

-Chez toi.   

-Mais…

-Finir ce qu’on a commencé.              

Le brun lui fit un clin d’œil, et le blond rougit légèrement. Ils pressèrent le pas pour rentrer.

Les cartons volèrent dans la pièce à peine eurent-ils poussés la porte que déjà leurs corps, s’étalaient avec fracas sur le sol.

Ils éclatèrent de rire.

Il eut à peine le temps de fermer la porte, que Tachibana se débarrassait de son tee-shirt et s’attaquait au sien.

-Pas comme ça.

-Hein ?

-Pas si vite. Laisse-moi en profiter au lieu de te jeter sur moi comme ça.

-Nan. Tu m’as trop fait attendre.

Il prit la main du blond et la glissa entre ses jambes.

-Tu comprends ?

Le blond le repoussa doucement et s’allongea contre lui.

-Je sais. Moi aussi….

 

Leur bouche se trouvèrent enfin et ils s’embrassèrent passionnément, leurs mains étroitement enlacées semblaient ne plus vouloir se séparer de peur que l’autre ne l’abandonna. Leur souffle court et haché trahissait un désir cuisant et sans limite. Les vêtements quittèrent leurs propriétaires pour se retrouver éparses sur le sol.

 

Les mains d’Akane s’égarèrent sur la peau veloutée et clair de son blond, tandis que ses mains à lui, caressaient sans fin le dos musclé de son équipier, avant de s’enfouir dans les mèches brunes en bataille.

 

Une main s’égara entre des cuisses douces et se mit à caresser doucement le membre tendu s’attirant un gémissement de plaisir. Suivant cet encouragement il se mit à faire un lent va et vient le long de la hampe, et le blond ne pu retenir un soupir.

Akane rosit légèrement il n’avait pas l’habitude de ce genre de chose. Comment on procédait entre garçons… Avec une fille les bouquins et les histoires ça courraient les vestiaires. Mais avec un autre mec, il était un peu perdu.

 

Ses mains s’égaraient sur sa peau et entre ses cuisses, les mains du blond rejoignaient à son tour son membre tendu et le caressaient lentement. Frottant son membre contre le sien, il sentait une vague de plaisir déferler au creux de ses reins à chacun de leur contact, le désir se faisait plus pressant.

 

Avec douceur le blond le dirigea entre ses jambes.

-Euh, attends…je sais pas faire moi…. Rougit le brun.

Le blond lui sourit doucement.

-C’est pareil qu’avec une fille tu vas doucement et tu rentres sans cesser tes caresses.

-Je vais te faire mal.

-Pas si tu y vas doucement.

-« Et je rentre » t’en a de bonne toi.

-Je croyais que tu en avais envie ?

-J’en ai envie à tel point que le mot entrer doucement est à la limite de l’insupportable.

Le blond se mit à rire doucement.

-Doucement j’ai dit.

Il attira le corps de son partenaire près du sien, et releva ses jambes.

Le brun se positionna rouge comme une pivoine et commença lentement son entrée. Il prit tout son temps y allant avec douceur comme il  le lui avait conseiller, tentant aussi de lui prodiguer ses caresses le long de son membre sans pour autant relâcher sa vigilance.

 

Lorsqu’il fut entré jusqu’à la garde il poussa un soupir de plaisir. Hiragi était chaud et étroit, il se sentait bien à l’intérieur. Il enfouit son visage contre son cou et attendit que le blond soit parfaitement détendu avant de se mettre à bouger doucement.

Les mains d’Hitonari s’enfouirent dans les mèches brunes son souffle haletant trahissait son désir et son bien-être. Akane savoura ce moment et se mit à bouger doucement en lui, accentuant peu à peu son mouvement, entraînant son amant vers un abîme sans  fin.

 

Eblouit comme deux enfants, Tachibana et Hiragi se regardaient, une vive rougeur avait envahi leurs joues, et leurs yeux brillaient intensément.

Le blond attira doucement le brun et l’embrassa délicatement. Baiser auquel le brun répondit avec la même douceur. Enivré de plaisir et de douceur, les deux jeunes gens n’entendirent pas la porte s’ouvrir.

 

Debout face aux deux corps étroitement enlacés, nus sur le sol, Sumiré et l’amie d’Hiragi leur faisaient face hébétées de stupeur.

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