
TITRE : Le masque brisé 07
AUTEUR : le mouffon
GENRE : Déprime absolue /VIOL
BASE : i’ll mais UA
CRITIQUE : comme d’hab. : mouffon@hotmail.com
LE MASQUE BRISE 07
Résumé01 : Pendant un camp d’entraînement, l’équipe de Kouzu découvre que leur « point-guard » cache bien des secrets…
Résumé 02 : Suite des secrets de Hitonari et violence à son égard…
Résumé 03 : Ne supportant plus les brimades et les violences à son égard, Hiiragi junior demande à retourner à Nakosan le centre hospitalier pour enfants et jeunes adultes… Là-bas Minefuji, venue le voir, apprend de la bouche même du pédopsychiatre qui le suit, la triste vie de son ancien élève…
Résumé 04 : Hitonari a pris sur lui d’affronter ses démons et a décidé de reprendre sa vie en main… Il participe au stage de sélection pour entrer dans l’équipe nationale et se retrouve à nouveau avec Tachibana… Mais suite à une dispute, Tachibana boude, et Hiramoto qui en veut toujours à mort à Hiiragi en profite pour lui révéler son secret…
Résumé 05 : Après la tempête le calme semblait enfin être arrivé, Hiiragi et Tachibana semblaient enfin avoir réussit à s’apprivoiser lorsque la mère biologique du blond refit surface histoire de rappeler à son fils à qui il était…
Résumé 06 : Les choses avaient l’air de bien se terminer, mais Tachibana a quand même quelques réticences à l’égard de son partenaire… Il est loin d’être facile d’accepter la différence de son équipier et de supporter les humiliations quotidiennes qu’il entend… Peu à peu il se détache de celui-ci jusqu’à lui annoncer leur rupture définitive…
Chap 07
Il avait avancé droit devant lui sans savoir où il allait, les larmes ruisselant sur ses joues… Une sourde douleur lui déchirait le cœur… Finalement c’était vrai depuis le début, elle avait eu raison de dire qu’il n’aurait jamais droit au bonheur…
Il ne savait plus où aller… Il s’était déjà pris la tête avec son « frère » au sujet de son passé et du fait que celui-ci trouvait qu’il se faisait trop plaindre… Quant à son père adoptif, il y avait des limites à ne pas dépasser et il avait atteint le quota question patience…
Tachibana lui avait enfin avoué la vérité… Il ne supportait pas ce qu’il était, il avait essayé de l’accepter mais il n’y était pas parvenu… Il ne pouvait pas lui en vouloir… Lui-même avait son corps en horreur comment pourrait-il demander à quelqu’un de l’aimer ainsi…
Alors qu’il errait ainsi dans la ville et que la nuit était tombée, une voiture s’arrêta à sa hauteur…
-Salut mon cœur… Tu prends combien ?
Il sursauta violemment… Recula et prit la fuite en courant…
-Reviens joli cœur… On va pas te manger…
La voiture se mit à le prendre en chasse… Cherchant à tout prix à l’acculer et à le coincer… Il réussit à leur échapper sans très bien savoir comment… Il se dirigea vers un square d’enfants et s’y cacha le temps pour la voiture suiveuse de le perdre définitivement de vue…
Il se laissa glisser le long de la paroi sur laquelle il était appuyé et enfouit son visage dans ses bras… Ce n’était pas possible… Sa vie ne devait-elle être qu’un cauchemar perpétuel… C’était si dur à accepter… Il avait l’impression qu’il n’arriverait jamais à s’en sortir… Et que dès qu’il entrevoyait une sortie celle-ci se refermait irrémédiablement devant lui…
Une main douce se posa sur son épaule le faisant sursauter…
-Ma jolie petite poupée… Tu es enfin rentrée à la maison…
Le jeune homme sursauta… Il ne pouvait faire un seul geste, il était tétanisé de peur…
-Ma jolie poupée, viens, ta maman va s’occuper de toi…
Il sentit une main lui caresser la joue et une autre le saisir par le poignet…
-Tu vois je te l’avais bien dit… Il n’y a personne qui veuille de toi… Juste moi… Il n’y a que moi qui t’aime…
-Non, c’est faux !
-Alors pourquoi pleures-tu ? … Pourquoi es-tu tout seul ici ?
Les yeux clairs s’agrandirent…
-Tu vois, je le savais… Je le savais qu’il ne voudrait pas de toi… Mais ne t’inquiète pas… ; Je vais bien m’occuper de toi… Je t’aime, moi… Et personne ne t’aiment autant que moi…
Lentement, elle le saisit par le bras et commença à l’entraîner… Pétrifié et déstabilisé, il se laissa emmener… La grille s’ouvrit et se referma sans bruit…
2h du matin…
Il n’était toujours pas rentré… Tachibana tournait en rond comme un lion en cage… Où était encore allé ce crétin d’Hiiragi… Il avait fait trois fois le tour du centre et n’avait nul part trouvé trace de celui-ci… Il avait ouvert tous les vestiaires, était entré dans toutes les chambres et avait mis à sac l’université où il étudiait…
Rien, personne ne l’avait vu depuis qu’ils s’étaient engueulés…
Il n’en pouvait plus… Il avait beau tourner et retourner la situation, il ne lui voyait pas d’issue… C’est vrai qu’il n’avait pas mâché ses mots et qu’il n’avait pas fait dans la dentelle pour lui expliquer combien la situation lui était pénible…
Ce n’était pas facile de vaincre les réticences qu’il avait à l’égard de ce corps si étrange… Et puis voir et entendre les autres se moquer perpétuellement de lui, c’était humiliant… Il avait le sentiment que la personne qu’il aimait n’était pas assez bien.
Depuis quand avait-il de telles pensées ?
Imaginer qu’Hiiragi n’était pas assez bien pour lui ?
Hiiragi…
Jusqu’à présent il l’avait toujours considéré comme quelqu’un de très important…
Et quelqu’un de vraiment bien…
De beau, physiquement…
D’accord de carrément craquant et… Bandant…
Bon d’accord ce n’était pas très poli, mais c’était le terme le plus approprié…
Et de super doué au basket…
Mais maintenant… Il ne savait plus… Ce n’était pas facile d’afficher ses sentiments surtout envers un autre garçon… Mais là il commençait à se faire du souci… Il se leva et alla frapper à la porte de l’entraîneur…
Celui-ci en peignoir et pas très réveillé ouvrit la porte…
-Quoi ?
-Il est pas rentré…
-Qui n’est pas rentré ?
-Votre fils…
-Takuya ?
-Non l’autre…
Là, les yeux de l’entraîneur étaient maintenant bien ouverts…
-Qu’est-ce qui s’est passé ?
Le brun baissa la tête.
-On s’est disputé…
-A quel sujet ?
-A votre avis ?
-Je n’étais pas là et je n’ai aucune envie de me creuser la tête là-dessus.
-A propos de son physique…
-Quoi son physique ?
-J’ai dit que j’arrivais pas à l’encaisser… sa différence… Que ça me mettait à l’aise…
-On le serait à moins…
-Que ça me faisait honte d’être avec lui…
Le regard de l’entraîneur se durcit…
-Si c’était pour lui dire de telles choses que tu voulais partager sa chambre, tu pouvais t’abstenir…
-C’était pas pour ça… Râla le brun.
-Ca va, ça va, calme-toi… Entre, je n’ai pas envie d’étaler la vie d’Hitonari devant les autres…
Le brun soupira et entra dans le studio de l’entraîneur…
-Tu veux boire quelque chose ?
-Je vous imaginais pas si aimable…
- Je ne le suis pas…
-Un thé…
Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de l’entraîneur.
-Vu que tu traînais avec Hitonari je pensais plutôt que tu étais un adepte du café…
-Sans façon, j’ai jamais compris comment il pouvait avaler ce truc…
-De toute façon personne ne comprend ses réactions, il faut toujours qu’il fasse tout différemment des autres…
L’entraîneur posa la tasse de thé devant Tachibana et s’assit en face de lui.
-Bon, c’est quoi cette histoire ?
Le brun resta un moment silencieux le nez dans sa tasse l’air sombre.
-Tu as couché avec lui ?
Le brun manqua de s’étouffer avec son thé brûlant.
-Mmm… Et maintenant que tu as eu ce que tu voulait, il ne t’intéresse plus.
-Je… Je sais pas…
- Je ne vais pas savoir à ta place.
Sous le jet brûlant de la douche, le jeune homme regardait avec des yeux effarés sa mère à demi allongée sur lui, le laver… Enfin il serait plus exact de dire qu’elle le caressait en lui susurrant des mots doux…
Les mains glissaient sur sa peau blanche et frissonnante, il se mit à trembler…
-Mon enfant, mon tout petit bébé… Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? … Ils ont fait du mal à ma petite fille… Ma douce et si belle petite fille…
Il se détourna et une main vint se poser sur sa joue.
-Regarde-moi, ma jolie petite poupée… Tu espérais quoi en me quittant ? … Tu croyais vraiment que tu trouverais quelqu’un qui t’aimerait ?
Elle se mit à rire doucement.
-Tu crois vraiment être un garçon ? Enfin regarde ton corps…
Et elle glissa une main entre les cuisses serrées.
-Tu n’es pas un garçon… Tu ne l’as jamais été… Si tu en étais un tu aurais là, quelque chose qui te fait défaut…
-Je ne suis pas une fille… Chuchota-t-il.
-Que penses-tu donc être si tu n’es pas une fille ? Tu n’es pas un homme non plus ! Comment comptes-tu donner du plaisir à une femme avec un corps pareil ? Et comment vas-tu donner un enfant à celle que tu aimes si tu n’as rien ici ? Se mit-elle à hurler.
Puis sans prévenir elle le gifla à toute volée, encore et encore…
« -Qu’est-ce que tu crois ? …
Tu es à moi ! Je t’ai crée…
Je t’ai mis au monde…
J’ai tout sacrifié pour toi.
Et c’est ainsi que tu me remercies ?
Tu es indigne d’être venu au monde !
J’aurais du me débarrasser de toi.
Mais toi tu ne voulais pas…
Tu voulais venir au monde tu étais tellement accroché que je n’ai pas réussi à me débarrasser de toi… »
Elle frappait encore et toujours, il s’était recroquevillé dans un coin de la douche, une main coincée entre ses cuisses et l’autre cherchant à protéger son visage des coups qui pleuvaient en continu.
-Tu es un monstre ! Une erreur de la nature dont personne ne veut !
Elle s’apprêtait à le frapper à nouveau lorsqu’une main l’arrêta.
-Calme-toi !
-Toi…
Elle se tourna pour faire face à un homme de haute stature et au visage froid et mauvais.
-Il est à moi ! J’en fais ce que j’en veux !
-Calme-toi. Tu n’as pas besoin de t’énerver.
Il aida la femme à se relever et l’entraîna au dehors.
-Va te changer je m’occupe de lui…
-Ce n’est pas un garçon, c’est ma fille ! Hurla-t-elle.
-Oui d’accord… Je m’occupe d’elle, je vais l’habiller comme une princesse…
Il la poussa doucement dehors et referma la porte derrière lui…
Puis il entra dans la salle de bain où le jeune homme aux cheveux blonds s’était redressé et avait attrapé ses vêtements pour s’enfuir.
Il l’attrapa par le bras…
-Ou comptes-tu aller ? Tu es rentré et je ne te laisserai plus t’échapper…
Il laissa son regard glisser sur la peau souple et claire, sur les formes douces…
-Tu es vraiment devenu mignon…
Il s’approcha et saisit le blond par la taille.
-Ta peau est douce et tu sens bon…
Ses mains se mirent à glisser sur son corps.
-Est-ce qu’il t’a touché lui aussi ?
-Quoi ?
-Ton père ?
-Non ! Hurla le blond. Vous êtes malade ?
-Ha, ha, ha. Ne monte pas si vite au créneau… Et lui, ce garçon avec qui tu traînes? Tu l’as laissé te toucher comme ça ?
L’homme glissa ses mains entre les cuisses blanches, cherchant à entrer en lui.
-Non… Lâchez-moi !
-Non… Chuchota-t-il contre son oreille. Il ne t’a jamais touché ou embrassé ? Ses mains ne t’ont jamais parcouru ainsi ? Sa bouche n’a jamais touché la tienne ?
-Taisez-vous et lâchez-moi ! Hurla à nouveau Hitonari en se débattant.
Ce qui eut pour effet d’énerver passablement son geôlier qui le plaqua sauvagement sur le sol et lui releva les jambes pour s’offrir un passage direct dans son corps. Le blond se cambra sous la violence du geste et chercha à toute force à se dégager…
Mais l’autre avait l’avantage du poids, de la taille et de la force. Et il n’eut aucun mal à maintenir le jeune homme sous sa domination.
Puis quand il eut fini, il le redressa, le lava à nouveau pour ne pas laisser de trace et l’habilla. Il allongea ensuite le jeune homme inerte sur le lit et le recouvrit des couvertures.
-Maintenant tu vas être bien sage et dormir.
Sous les paupières closes les larmes se mirent à couler… Il ne pouvait pas accepter cela, nul n’avait le droit de le traiter ainsi.
Il ouvrit lentement les yeux sur la chambre où il était… Des murs blancs couverts d’étagères et de tableaux aux couleurs pastel. Un bureau, un lit blanc, et une armoire blanche elle aussi, dans le fond sur une grande étagère une ribambelle de poupées aux robes volantes. Il se redressa dans le lit pour constater avec horreur de ce avec quoi on l’avait vêtu…
Une longue chemise de nuit blanche au dos dénudé et aux manches bouffantes, en se tournant vers la coiffeuse il ne put que constater le vêtement inadapté… Ainsi vêtu il ressemblait à une jeune fille… Il blêmit et son esprit imprima un blanc…
Il replongea en enfer… Un hurlement s’échappa de ses lèvres tandis qu’il tentait de se débarrasser de la chemise dont on l’avait affublé. Les cris de l’adolescent avaient ramené sa mère et son oncle dans sa chambre.
L’homme lui fit une injection et le jeune homme sombra dans l’inconscience.



