
TITRE/ Une raison d’être 02
AUTEUR/ le mouffon
GENRE/ yaoi, Ua, sc fiction.
BASE/ i’ll comme d’hab du côté de Kouzu
RATING/ euh pour l’instant y’en à pas.
CRITIQUE/ mouffon@hotmail.com
Résumé : si hito était une machine, comment réagirait Akane en le découvrant.
UNE RAISON D’ ÊTRE 02
Le bruit avait alerté tout les élèves aux alentour qui s’étaient précipité au gymnase.
Le panneau de basket s’était effondré et avait ensevelit deux élèves.
Rapidement les professeurs se mirent à les dégager, lorsqu’un bruit et un mouvement les firent se reculer.
Une tête blonde apparu et repoussa un morceau du panneau qui lui pesait encore dessus.
Et sous son corps l’adolescente terrifiée leva des yeux exorbités et terrorisés.
Elle fut rapidement extraite et éclata en sanglot dans les bras du premier prof venu
-Hiragi tu n’as rien. ?Demanda un professeur inquiet.
Tachibana s’était approché pour vérifier l’état de son partenaire.
Le jeune homme s’épousseta et une violente douleur lui transperça le bras gauche.
Il posa sa main sur la plaie béante d’où le sang coulait abondamment mais sous la peau ce n’était pas des chairs mais un amalgame de câble , de fils ,et d’alliage qui apparut.
La stupeur rendit les élèves et les profs qui se tenaient là muets. Ils hésitaient entre la peur, la consternation, l’étonnement, bref tout un amalgame de sentiments contradictoires se lisaient sur leur visage.
Hiragi leva les yeux vers son partenaire qui le regardait avec stupeur, sentiment vite remplacer par un dégoût visible. Tachibana détestait l’informatique, il détestait tout ce qui était moderne et avait en horreur ce qui était comme lui.
Le blond voulu se lever mais sa jambe se déroba sous son poids, comme son bras sa cuisse n’était qu’une plaie béante, et laissait voir les mêmes composants que son bras. Il blêmit. Son système détecta ses faiblesse et ses pertes vitales, du coup par réflexe celui-ci se mit en veille coupant toutes les fonctions qui n’était vitales à sa survie.
Les sentiments de Tachibana furent la dernière chose qu’il vit car il perdit connaissance peu après. Dans son inconscience il perçut vaguement des voix, des cris. Il crut reconnaître la voix du professeur Hiromo mais n’en fut pas certain.
-Dépêchez-vous son système c’est déjà mis en veille, emmenez le au bloc opératoire. Préparez-moi une transfusion de A +.
Puis ce fut le néant.
Il ne reprit connaissance que plusieurs heures plus tard. Il était dans le labo du professeur et celui-ci vérifiait sur une console les données que lui envoyait l’ordinateur de Ingénérique.
-Tu es réveillé ?
-Oui.
-Comment te sens-tu ?
-Vaseux.
-Ca va passer , ton système neuronal est encore engourdit par l’anesthésie ,il lui faudra encore un moment avant que tu ne retrouves tes repaires.
Il se contenta d’hocher faiblement la tête.
-Tu sais que tu as eu de la chance. Tu aurais pu y rester définitivement cette fois.
-Ce n’était pas volontaire.
-Ton corps n’est pas fait pour supporter de telle charge ,c ‘est un vrai miracle que les dégâts n’aient pas été plus important.
-Désolé.
-Ton corps est fragile tu dois en prendre soin et ne pas jouer les héros ! Te voilà bon pour ne plus faire de basket pendant au moins un mois.
-Un mois ?S’exclama l’adolescent.
-Et oui ! Ton système mécanique n’a pas été trop endommagé mais ton corps , oui. Il va falloir attendre que ton corps cicatrise, tu vas boiter pendant au moins un mois, et interdiction de te servir de ton bras gauche !
-Pff, qu’est-ce que c’est pratique d’être une machine !
-Tu n’es pas une machine ! C’est ça que tu n’arrives toujours pas à comprendre !
Le blond soupira et referma les yeux.
-Dors le temps que tu refasses complètement surface.
Une main effleura doucement son visage et il se rendormit en murmurant.
-Il me déteste.
Un frêle sourire étira les lèvres fines du médecin et celui-ci referma doucement la porte de la chambre où reposait l’adolescent.
Une semaine après cet incident , il revint en cours. Un peu gêné ,il n’avait pas remis les pieds chez lui et ignorait toujours si Tachibana y vivait encore. Il entra dans la cours de l’université en boitillant, de nombreux regards se tournèrent vers lui et des murmures remplacèrent le brouhaha habituel.
Il préféra éviter de s’y attarder et gagna sa salle de cours. Ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait faire des kilomètres. Sa jambe et son bras le tiraillaient et les calmants ne faisaient guères d’effet. Il soupira et s’assit avec précaution.
Il laissa son regard dérivé dans la cours où il aperçu le brun qui se battait avec un ballon ,il eut un léger sourire. Comme s’il sentait son regard le garçon en question leva les yeux sur lui et leur regard se croisèrent.
Les yeux sombres étaient glacés, et se séparèrent très vite des yeux clairs. Il se détourna et ignora celui-ci durant les jours qui suivirent. Tachibana gardait ses distances et son regard dur ne lui facilitait pas les choses pour aller s’expliquer.
Dans les couloirs les bruits les plus fous courraient sur ce qu’il « était » vraiment.
Homme ou machine ?
Lorsqu’il traversait une salle ou longeait un couloir il entendait toujours les mêmes conversations. Il préférait les ignorer de toutes façons ils n’auraient pas écouter ,ils se faisaient tous leur propre idée qu’à cela ne tienne , il s’en moquait mais il ne voulait pas rester sur un malentendu avec Tachibana.
Comme le brun n’était pas retourné chez lui, Hiragi était resté dans sa chambre au labo, cela lui arrivait souvent et ne posait pas vraiment de problème. Aujourd’hui il devait reprendre l’entraînement, mais il ignorait comment il allait être accueillit cette fois.
Il entra dans le vestiaire déjà déserté par les autres joueurs et se changea, il portait toujours un bandage à son bras gauche et un à sa cuisse pour les protéger d’un mauvais coup. Il ajusta ses bracelets et entra dans le gymnase.
Un lourd silence l’accueillit pas franchement amical loin de là. Les regards étaient lourds de questions et de sous-entendu peut aimable.
-Alors la machine on est revenu ?
-Qu’est-ce que tu fous là ? Ta place c’est avec les autres robots à faire le ménage !
-T’entends la boite de conserve ?
-T’es tout en ferraille ?
-Si on te coupe en tranche ,ça te fait mal ?
Ils éclatèrent de rire et décidèrent de l’isoler et de l’ignorer pendant tout l’entraînement. Même Tachibana resta loin et ne fit aucun commentaire. Hiragi ne répondit pas ,il n’en voyait pas l’intérêt et puis il n’avait rien à leur expliquer. Les choses étaient ce qu’elles étaient ,il ne pouvait rien y changer.
Du coup avec sa blessure il fut remisé au rang des ramasseurs de balle. Lorsque l’entraîneur siffla la fin de l’entraînement , il termina de ranger le gymnase avant de pouvoir regagner les vestiaires. L’entraîneur terminait de donner les noms des joueurs de la nouvelles formations, et il n’appartenait pas à celle-ci.
Il regagna le vestiaire silencieusement , et se déshabilla pour prendre une douche. Il se glissa sous le jet et se sentit brutalement tiré en arrière.
-Hé ! Qu’est-ce que vous me voulez ?
-Z’avez vu sa peau est identique à la notre…
-Ils ont fait des progrès. On dirait un être vivant.
-Ouais il est partout comme nous !
-Tu crois ?
-Les machines ne sont pas sexuées d’habitude, regardez, ils lui ont mis un remplacement.
Le blond se dégagea.
-Ce n’est pas un remplacement. Décréta le blond.
Une claque le fit taire.
-La ferme ! On te demande rien ! T’es qu’un tas de ferraille !
-Ouais les trucs comme toi c’est fait pour obéir aux humains !
-Alors tu fais ce qu’on te dit !
-Je suis pas une machine. Hurla Hiragi en se débattant.
-T’as gueule on t’as dit ! Hurla une voix .
Il sentit un coup de pieds lui déchiré les entrailles et se retrouva à genou par terre.
-Tiens ça me donne une idée.
-Quoi ?
-On va voir s’ils ont bien imité les humains.
-Qu’est-ce que tu veux faire ?
Le joueur se dégrafa.
-On va entrer…
Le blond blêmit.
Le joueur lui attacha solidement les poignets à un robinet et le prit sans se poser de question. Lui ,puis un autre et encore un…
Et encore, et encore, et les coups pleuvèrent en même temps pour l’obliger à changer de positions, pour qu’il ouvre la bouche…
Il aurait voulu fermer les yeux pour oublier pour ne plus rien voir, mais c’était sans compter sur les autres.
Et cela recommença encore et encore et il les entendait discuter entre eux.
Lorsque l’espace d’un instant le silence se fit et il se retourna pensant qu’ils en avaient fini avec lui.
Mais ce fut pour croiser un regard qu’il connaissait bien.
Il aurait voulu disparaître sous ce regard qui le détaillait sans douceur.
Tachibana regardait sans le voir le corps de son équipier, il n’arrivait pas à admettre ce qui se passait sous ses yeux.
Hiragi le regardait sans comprendre lui non plus.
Son poignet attaché à sa cheville, ses deux pansements étaient couverts de sang.
L’autre poignet attaché à la robinetterie, il ne risquait pas de pouvoir bouger.
Son corps étaient marbrés de rouge et d’une matière visqueuse dont il préféra ignorer l’origine.
Il ne pouvait concevoir que ce corps qu’il voyait là, il l’avait touché en secret ,caressé et désiré avec fièvre. Ces quelques jours passés chez lui avait changé beaucoup de chose et même s’ils n’en avaient jamais parlé cela était arrivé.
Un joueur s’approcha et posa un bras autour de ses épaules l’arrachant à ses souvenirs et à cette peau douce qu’il avait parcouru avec délice.
-Tu veux essayer ?
Le brun sursauta et les yeux du blond s’exorbitèrent.
-Mais peut-être que tu t’ais déjà taper Hiragi derrière notre dos ?
Le brun dirigea sur lui un regard glacial.
-Tu peux y aller c’est rien qu’une saloperie de machine. On s’en est déjà tous donné à cœur joie ! Vas-y montre nous ce que tu sais faire.
Il amena le brun auprès du blond qui se détourna incapable de supporter son regard.
Le joueur commença à le diriger.
Tétanisé ni Tachibana ,ni Hiragi furent en état de réagir.
Ce ne fut qu’à la dernière minute que le brun le repoussa et sortit de la salle des douches.
-T’es trop drôle Tachibana ! Tu dis que tu hais ces machines et tu veux même pas lui passer dessus, c’est juste un tas de ferraille il finira à la casse !
Le joueur éclata de rire.
Puis lentement les uns après les autres ils délaissèrent le blond.
Le laissant luisant de leur semence, attaché à ses robinets.
Les yeux écarquillés d’horreur il se refusait à pleurer.
Muré dans le silence le plus complet.
Ce fut le concierge qui le découvrit bien plus tard, il aida le jeune homme à se remettre sur ses pieds et le surveilla le temps qu’il se douche et s’habille. Il n’avait pas prononcé un seul mot durant tout le temps qu’il se nettoya et s’habilla. Son visage demeura immobile et sans expression.
Il eut bien du mal à rentrer à Ingénérique sans attiré l’attention et alla s’enfermer dans sa chambre. Il resta à nouveau absent pendant trois jours. Trois jours durant lesquels le professeur Hiromo s’inquiéta de son silence . Mais ne pu le convaincre de lui parler. Au bout de ces trois jours le blond retourna à son appartement.
Il resta un long moment hésitant devant la porte de son appartement et ce ne fut qu’au bout d’un long moment qu’il introduisit sans bruit la clé dans la serrure. Il ouvrit doucement la porte et une silhouette se retourna à son entrée.
Hiragi resta un long moment sur le pas de la porte sans osé entré.
-Ferme la porte. Marmonna la voix du brun.
Il sursauta et entra enfin. Refermant la porte avec soin. Il posa son sac de cours dans un coin.
-Tu as l’intention de revenir à l’université ?
-Oui. Souffla une petite voix.
-Ah.
-Pourquoi ?
-Je crois pas que t’y sera le bienvenu.
-Pourquoi ?
-T’es une putain de machine ! Une saleté d’ouvre-boîte !
-Je ne suis pas une machine.
-Arrête tu vas me faire rire ! T’es qu’une conserve, un vulgaire grille-pain ! C’est pas étonnant que tu sois si bon au basket ! T’es une machine, alors évidement tu pouvais qu’être bon !
-Ca n’a rien à voir !
-J’arrive pas à croire que j’ai pu avoir des sentiments pour un grille-pain. T’as du bien rigoler. Enfin quoique tu dois pas savoir rire. T’as du te foutre de ma gueule quand on a couché ensemble pas vrai ?
-Mais non…Arrête !
-Tout ça c’était que du cinéma t’éprouvais rien !
-Ecoute-moi !
-T’es juste un tas de ferraille, j’arrive pas à croire que je me suis fait avoir par une machine ! Ils doivent être fiers tes concepteurs !
-C’est faux ! Tachibana écoute-moi ! Hurla le bond en l’attrapant par le bras.
-Me touche pas ! Je hais les trucs comme toi !
Le brun lui décocha un direct en pleine mâchoire et le blond essuya le fin filet de sang qui coulait de sa lèvre.
-Ils t’ont bien réussit tu saignes comme un véritable humain. C’est dégueulasse.
-Je suis un être humain ! Hurla le blond.
-NON ! Lui asséna le brun. T’es juste un bout de ferraille avec un ordinateur à la place du cœur. T’es incapable d’éprouver des sentiments. T’es fait de fils de fer et de trucs auxquels je comprends que dalle. Mais je sais au moins une chose. C’est que je veux plus jamais que tu me touches . L’idée qu’on est pu faire ça ensemble alors que je croyais que t’étais un être humain, ça me dégoûte. Je veux plus jamais te revoir. Ta place c’est à la casse ! Avec les autres conserves de ton espèce.
Le blond sursauta et eut l’impression de recevoir un coup de poignard en plein cœur.
-Je suis pas une machine .Murmura-t-il. Même si mon corps est mécanique j’ai un cœur et j’éprouve des sentiments.
-Ferme-la ! Tout ça c’est qu’un ramassis de foutaises.
Le brun se leva hors de lui.
-Je m’en vais avant de prendre n’importe quoi pour te réduire en un tas de ferraille.
Hitonari regarda le brun empiler ses affaires dans son sac et se préparer à partir.
-Tu dois me croire je suis un être humain comme toi !
Le brun ne pu en supporter davantage et sortit avant de s’énerver davantage, laissant le blond seul et désemparé.
-Je ne suis pas une machine. Crois-moi je t’en prie.
Sa voix se perdit dans le silence de la pièce.
La nuit tomba lentement sans qu’il ait fait le moindre mouvement. Il se sentait anéantit. Il n’avait pas pu lui expliquer et puis maintenant cela n’avait plus guère d’importance, il se sentait sale et il représentait aux yeux de la personne qui lui était la plus importante ce qu’il haïssait le plus.



