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TITRE : l’enfant du destin 
AUTEUR : le mouffon
GENRE : yaoi
BASE : hunter x hunter

CRITIQUE : mouffon@hotmail.com

 

 

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L’ENFANT DU DESTIN chap02

 

 

 

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Kurapika attrapa le drap et le mit devant lui. Rouge comme une pivoine.

-Ah ça, sûrement pas ! S’exclama le rouquin.

Et il arracha drap et couverture du lit avant d’allonger le corps dénudé du blond de tout son long dessus. Il caressait le corps blanc autant des yeux que des mains.

-On peut dire que tu m’auras fait languir. Déclara Hisoka.

La rougeur du blond ne partait pas. Certes Hisoka était le seul à l’avoir vu nu mais il ne s’y faisait pas. Il ne supportait pas son corps.

 

L’assassin se dénuda à son tour entièrement sous le regard voilé de Kurapika qui aurait aimé se cacher. Puis  le rouquin s’allongea sur lui et se mit à l’embrasser, parcourant sa peau de ses lèvres avec douceur. Le blond frissonnait sous ses lèvres et devenait de moins en moins prude au fur et à mesure que ses caresses se faisaient plus précises.

 

Lentement le corps du blond vint épouser le sien et le rouquin se perdit en lui. 5 Années, c’était long quand on attendait après quelqu’un. Et cela faisait 5 ans que personne n’avait approché Kurapika. Personne depuis Hisoka. Le corps du blond l’accueillit avec plénitude et sérénité. Hisoka se mouvait à plaisir entre les jambes fuselées et blanches qui encerclaient son corps.

 

Savourant cet instant comme la première fois où il l’avait possédé. D’un mouvement de rein il fit passer le blond par-dessus son corps et le jucha sur ses reins. Ainsi il avait une vue idéale sur lui.

Un léger sourire flottait sur ses lèvres devant la rougeur écarlate du blond.

-Ne. Me…regarde pas comme ça… Murmura le blond.

-Pourquoi ça ?

-Tu sais très bien pourquoi !

-Il n’y a que toi que ça traumatise. Fit le rouquin en le faisant taire d’un long baiser et de lents mouvements en lui.

 Il accéléra progressivement ses mouvements jusqu’à ce que le blond le supplie. Alors seulement il l’acheva en douceur. Il aimait attendre jusqu’à ses propres limites, jusqu’à ce qu’il finisse par ne plus en pouvoir. Cela ne rendait cela que plus attrayant à ses yeux.

Le corps souple se laissa tomber sur lui.

 

-Déjà fini? Sourit-il.

Le blond rougit et Hisoka se mit à caresser tranquillement son dos. Ils étaient nus allongés sur le lit sans drap lorsque la porte s’ouvrit avec fracas.

-Je vous dérange j’espère ? Demanda froidement Machi.

Hisoka sourit.

-Mais non. Déclara-t-il.

Alors que Kurapika se saisissait du drap jeté à terre afin de se couvrir.

Non pas qu’être vu dans les bras d’Hisoka le dérangeait plus que ça. C’était autre chose. Il ne voulait pas être vu nu par quelqu’un d’autre que lui.

 

-Que veux-tu ? Je t’avais dit que je ne serai pas là ce soir. Fit froidement l’assassin en prenant un air très ennuyé.

-En effet ! Je m’en aperçois. Mais je ne pensais pas que ce serait pour être avec lui.

-Quelle importance ?

-Comment peux-tu toucher, ça ? Demanda-t-elle visiblement écœuré.

Et elle ne cherchait pas à cacher que ce qu’elle avait sous les yeux la dégoûtait profondément.

-Quoi donc ? Tu n’aimes plus les hommes ?

-Je ne te parle pas de ça ! Comment peux-tu toucher ce corps ? J’an ai la nausée rien qu’en le regardant.

 

Kurapika remonta un peu plus le drap sur lui. Vérifiant que ses jambes, son torse, son dos soit totalement caché par celui-ci.

Hisoka souriait toujours. Tandis que le visage du blond s’était glacé dés qu’elle était entrée. Et rien de ce qu’il éprouvait ne transparaissait sur son visage. Mais Hisoka n’était pas dupe une seule seconde.

Le regard de Machi était froid et dur, elle regardait sans gène le corps mutilé de Kurapika. De trop nombreuses scarifications se disputaient la surface de celui-ci. Seuls ses bras n’étaient pas touchés. Mais partout ailleurs pas un seul centimètre de peau n’avait été épargné.

 

Elle ramassa les vêtements du blond et les lui jeta au visage.

-Tu peux aller te rhabiller, ton corps me donne envie de vomir.

Avant de se tourner vers Hisoka.

-Vraiment je ne te comprends pas. Comment peux-tu le supporter ? Il est hideux alors que ma peau est si parfaite, sans la moindre marque. Bien plus douce que la sienne. Et je suis une femme.

Le rouquin souriait.

 

Kurapika s’était levé tandis qu’elle prenait sa place dans le lit. Il entra dans la salle de bain afin de s’habiller. Il ne retourna pas dans la chambre préférant partir par la fenêtre de celle-ci. Il était blessé, mais il préférait mourir que de l’avouer. Il savait bien que son corps était hideux, il ne le supportait pas lui-même, ce n’était pas pour rien qu’été comme hiver ses vêtements couvraient la totalité de son corps et ce de jour comme de nuit.

 

Mais le regard neutre et sans émotion qu’Hisoka posait sur lui, lui permettait de se voiler la face. Au moins tant qu’ils étaient ensemble, il avait l’illusion d’être aimé même si son corps était monstrueux, Hisoka s’en moquait. Il ne l’aimait pas. Il ne s’intéressait pas à lui. Il n’avait pas à s’afficher avec lui alors qu’importait s’il était marqué ainsi.

 

La nuit cachait sa peine. Mais il ne pouvait pas pleurer, il avait oublié comment faire. Les bras croisés autour de son torse, il déambulait dans les rues tête baissée. Il n’aurait pas du venir. Il aurait du faire plus attention. A moins qu’Hisoka ne se soit laissé suivre exprès ? ..Exprès pour qu’elle le voit. Etait-ce possible ? Est-ce qu’il lui ferait quelque chose comme cela ? Bien sur il ne l’aimait pas mais…Il pouvait simplement le tuer. Le briser, était-ce plus drôle pour lui ?

 

Kurapika rentra brisée par sa nuit. Autant physiquement que moralement, il était castré. Il avait bâtit sa raison de vive sur une chimère. Il le savait mais tant qu’il ne le voyait pas cela restait un futur possible.

Il alla s’enfermer dans la seconde chambre. Il ne se sentait d’affronter le regard trop perçant de Senritsu qui ne manquerait pas de deviner son profond état de détresse.

-Je veux pleurer. Fit Kurapika en bougeant seulement les lèvres. Je veux pleurer. J’ai tellement mal à l’intérieur et rien ne veut sortir.

Il se recroquevilla sur le sol. La douleur en devenait intolérable.

-Sauvez-moi. Gémit-il.

Derrière la porte une douce mélodie se fit entendre. Senritsu avait sorti sa flûte et jouait un morceau pour soulager sa peine. Elle ne pouvait rien faire d’autre pour lui. Kurapika ne la laisserait pas suffisamment s’approcher de lui tant qu’il serait aussi blessé. D’ailleurs il ne se laisserait approcher de personne.

 

 

Le lendemain tranquillement assit à une table et les pieds sur celle-ci, Killua discutait avec Urumi son frère aîné.

-Je vois pas pourquoi ça te poserait un problème.

-Ca ne m’en pose pas.

-Bon alors je peux ?

-Je ne sais même pas pourquoi tu demandes. Dit calmement Urumi en buvant son thé. Par contre, je voudrais venir aussi.

-Si ça t’amuse.

-Avec Hisoka.

-Hein ?

Gon observait cette étrange discussion sans rien y comprendre. Mais Killua se tourna vers lui et lui sourit.

-Et voilà on a notre lieu de vacances.

-C’est où ? Demanda Gon.

-Où quoi? Interrogea Leorio en prenant place à leur table. Un café ! Fit-il à l’égard de la serveuse.

-Dans une des résidences secondaires des Zoldic, y’a une piscine, c’est très grand, on va bien s’amuser ! Sourit Killua.

Gon lui rendit son sourire.

-Cool ! J’ai hate d’y etre.

-On part tout à l’heure! Dit Killua.

-Bon.Fit Urumi .Je vais prévenir  Hisoka. J’espère qu’il est enfin rentré de sa viré nocturne.

-Rentré ? Demanda Killua.

-Oui, il est sortit voir un « ami »…Enfin c’est ce qu’il m’a dit. Mais comme il n’a pas d’ « ami ».

-Tu n’es pas son ami, toi ?Demanda Gon.

-Non, nous sommes des relations d’affaires.

Urumi se leva s’apprêtant à rejoindre la chambre d’Hisoka lorsque celui-ci paru avec accroché à son bras sa groupie. Machi.

-Ah ! Fit soudain Urumi. Je l’avais oublié ,elle.

-Salut ! Fit Hisoka tandis que Machi arborait un sourire à vous donner froid dans le dos.

-Tu es seul ? Fit remarqué Urumi.

Machi releva le nez et se planta devant le Zoldic.

-Et je suis quoi moi ?Une potiche.

-Désolé. Je ne pensais pas que c’était avec toi qu’il avait rendez-vous ! Fit simplement remarqué Urumi.

-Ce qui veut dire ?S’exclama-t-elle. Que tu étais au courant ?

-Bien sur. Fit à nouveau le jeune homme.

-Suis-je donc la seule à ne pas être au courant que toi et ce monstre vous aviez rendez-vous ? Hurla-t-elle.

Kurapika qui venait d’entrer en compagnie de Senritsu frémit en entendant le mot  « monstre ».  Tandis que Hisoka la bâillonnait sans douceur. Son regard était devenu terriblement froid, malgré le sourire qui étirait ses lèvres.

-Tu ferais mieux de te taire. Quand on parle trop on a des ennuis.

La jeune femme en demeura muette. Elle avait été brusquement paralysée incapable de bouger. La froideur, cette brutale envie de tuer l’avait saisit à la gorge. Elle porta d’ailleurs une main à celle-ci encore choqué .

 

-Kurapika !S’écria Gon en se précipitant sur le blond.

Mais il s’arrêta soudain interdit.

-Mais…C’est quoi ça ? Demanda-t-il en regardant l’enfant niché contre la poitrine d’Hisoka qui le fixaient de ses immenses yeux bleus.

Tout les regards se posèrent sur le blond qui prit place à leur table calmement.

L’enfant assit sur ses genoux fixaient de ses yeux incroyablement bleus ces nouvelles têtes qu’ils ne connaissaient pas.

-C’est mon fils. Répondit simplement le blond.

Leorio sentit ses lunettes glisser de son nez. Killua recracha son chocolat au lait. Gon esquissa un sourire niais. Machi arborait un air stupéfait tandis que Hisoka et Urumi buvait tranquillement leur boisson chaude.

 

-Hahaha ! C’est une blague ?Demanda Leorio.

Kurapika se tourna vers lui avec un regard glacial.

-Je plaisantais ! Dit le brun .Calme-toi. C’est jute…Surprenant.

-Tu as trouvé une femme pour te faire un enfant ?Demanda Machi stupéfaite. Elle devait être aveugle pour supporter que tu la touches.

Le regarda noir du blond la laissa sans voix.

-Hisoka ! Ou tu lui dis de se taire ou je ne tiendrais pas notre promesse. Siffla le blond particulièrement énervé.

Hisoka lui sourit calmement et se tourna vers Machi.

-Tais-toi ! Dit-il d’une voix doucereuse.

Mais sous la douceur des mots se cachait une menace non dissimulée qui  n’échappa à personne. Surtout pas à la principale intéressée.

-Tu ne me défends pas ?Demanda-t-elle stupéfaite.

-Hé bien !Sourit Hisoka. Kurapika n’aime pas les araignées, c’est maladif chez lui.. Continua l’assassin en secouant une main devant ses yeux comme s’il chassait une mouche, il t’a laissé en vie parce que je le lui ai demandé, vois-tu…Alors si tu l’énerves un peu trop, je ne suis pas sur qu’il te laissera en vie encore longtemps.

-C’est une plaisanterie ? Qu’est-ce que tu essais de me dire ?

-Simplement que je ne t’ai pas tué parce qu’il me l’a demandé. Dit froidement Kurapika.

 

Machi n’en revenait pas. Si elle était en vie, c’était parce que Hisoka l’avait protégé en demandant à Kurapika de la laisser vivre. C’était impossible, elle était de taille à affronter cette demi-portion.

Hisoka posa sa main sur son bras et la regarda froidement.

-Je te déconseille de t’en prendre à lui. A moins que tu n’es envie de mourir bien sur.

-Mais…

-Ne l’énerve pas, je ne viendrais pas à ton aide cette fois. Je le laisserai s’amuser avec toi.

La jeune femme se leva particulièrement vexé et Hisoka attrapa l’enfant que Kurapika tenait encore sur ses genoux et qui gazouillait.

-Un conseil…Dit-il à son fils. Trouves-toi un homme. Les femmes sont trop ennuyeuses.

Le blond se tourna vers lui.

-Ne lui dit pas une chose pareil !

-Pourquoi pas ? Dit Hisoka. Les hommes ,les femmes quelle importance ! Ce qui compte c’est d’y prendre du plaisir. Tu ne vas pas me contre-dire devant notre fils ! Sourit Hisoka .

Kurapika s’empourpra violemment à la surprise générale.

-Ce n’est pas de son âge !

-Ce n’était pas du tien non plus à l’époque.

Le blond était écarlate tout comme ses pupilles.

-J’avais 18 ans !

-Oups, pardon, c’est vrai que tu n’étais plus tout à fait un enfant. T’aurais-je mis en colère ? Sourit Hisoka très amusé.

L’enfant regarda son père et se mit à bouder lui-aussi faisait virer ses pupilles à l’écarlate.

-Il te ressemble comme ça. Dit Hisoka en lui mettant l’enfant aux pupilles écarlates sous ses yeux.

 

La colère du blond retomba aussitôt. Il ne voulait pas que cela se sache .Il ne voulait pas que son enfant devienne une cible potentielle. Kurapika prit l’enfant que Hisoka lui tendait et le serra contre lui Et les mèches écarlates de l’enfant se mêlèrent à ses mèches blondes.

 

C’était un très beau spectacle. Et Machi se tourna vers eux. Elle était toujours aussi furieuse ,elle se promit de se venger de ce gamin aux cheveux dorés et de cet enfant qu’elle haïssait déjà. Des pupilles écarlates… Voilà qui allait s’avérer intéressant…

 

Pendant ce temps Killua mettait Kurapika et Hisoka au courant de leurs vacances. Le blond semblait hésiter à venir. Mais Senritsu et Leorio se chargèrent de le faire changer d’avis à la plus grande joie de Gon.

-Génial ! On va se retrouver tous ensemble !

Hisoka s’en était retourné auprès de Machi et l’invitait. Invitation qu’elle accepta bien décidé à utiliser tous les moyens pour se venger. Mais Hisoka lui souleva le menton.

-Ne t’en prends pas à mon fils. L’avertit-il. Car là, c’est moi qui te tuerai. Et je n’ai pas la clémence de Kurapika.

Machi se sentit à nouveau glacé, comme elle pouvait détester ce blondinet et sa chaîne. Il avait tué nombre de ses camarades et ce avec l’aide d’Hisoka. Finalement, elle devrait peut-être se méfier de l’un comme de l’autre.

 

Hisoka lui paraissait un peu trop proche de ce jeune homme à son goût. Elle allait profiter de ce petit séjour pour régler les choses une bonne fois pour toute. Et Kurapika ne s’en sortirait pas indemne, elle se le jura.

 

Quelques heures plus tard, trois voitures de la famille Zoldic vinrent les chercher au bas de l’hôtel. Ils se scindèrent en trois groupes. Gon et Killua d’un côté, Kurapika ,Senritsu et Leorio d’un autre et enfin Hisoka, Urumi et Machi dans le troisième véhicule..

 

Kurapika tenait son fils lové contre lui, c’était l’un des rares moments ou le jeune homme était à peu près en paix avec lui-même. Malgré cela Senritsu veillait toujours au grain, elle craignait que Kurapika n’en vienne à renoncer à la vie. Celui-ci semblait si peu y tenir. C’était la raison pour laquelle Leorio était lui aussi monté avec le blond. Afin de veiller sur le fragile équilibre psychologique de Kurapika.

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