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TITRE/ lost in flash light

AUTEUR : le mouffon

GENRE : yaoi

BASE ; i’ll génération basket

 

CRITIQUE : mouffon@hotmail.com

 

 

 

LOST IN FLASH LIGHT

 

 

Résumé : Suite à une aventure avec Tachibana, Hiragi se retrouva viré de l’équipe nationale de basket. Désabusé, il se laissa embobiné par un agent sans scrupule qui utilise son nom, sa renommé et son physique à son profit. Profitant de sa faiblesse, il convint le jeune homme à poser pour des photographes plus ou moins « sains » et s’acquière son obéissant par la force.

Battu mais trop désabusé pour se défendre, Hitonari se laissa manipuler et perdit peu à peu son indépendance. Sauvé de justesse par un photographe qui l’avait prit pour modèle, il tente de se reconstruire et de se retrouver dans les dédalles de ses souvenirs.

 

Lors d’une journée comme une autre ou Carl se noie dans son travail. L’équipe de basket masculine du japon débarque pour une séance photo. A son grand désarroi il retrouve Tachibana. Face à face les deux garçons ne peuvent s’exprimer…Et c’est à nouveau sur un silence pesant qu’ils se séparent sans que rien n’ait été éclaircit entre eux.

 Peu à peu Hitonari se doit de revenir dans le monde ; il reprend avec patience le basket mais ne se laisse toujours pas approcher. Carl décide de le présenter à un de ses amis qui enseigne dans une école pour sourd-muet.

 

Le temps a passé et alors qu’Hitonari tente de se sortir de son enfer, une nouvelle catastrophe lui tombe dessus. Des vidéos pornos sont lancées sur le marché avec lui en vedette. Malgré tout cela il décide de se battre et de montrer à tous ce qu’il vaut. Entraîneur pour une l’équipe des enfants et capitaine d’une équipe d’amateur, il revient peu à peu sur le devant de la scène. Comment réagira Tachibana en le voyant réapparaître ?

 

Fidèle à lui-même le brun ne se pose pas vraiment de question. Battre Hiragi sur un terrain, est et reste toujours sa priorité numéro 1. Et voir son blond en super forme, le met en super rogne. Surtout en remarquant que ce n’est pas avec lui qu’il joue et pas à lui qu’il sourit. Mais Tachibana ne change pas, et c’est sans complexe qu’il va retrouver son blond après le match et lui demande de revenir dans l’équipe comme si tout était effacé et que tout pouvait recommencer…

 

De retour chez lui Hiragi à une dispute avec Carl et se retrouve seul pendant que celui-ci est allé se vider la tête. Mais c’est ce soir là que Choisi Akane pour venir le trouver et s ‘expliquer. Mais la situation semble mal tourner et Hiragi tombe en syncope.

 

Tant bien que mal Akane ramène son blond sur terre, mais c’est une douloureuse explication qui s’en suit. Mais malgré cela, le cœur à ses raisons que la raison ne connaît pas. Ils s’engagent de nouveau vers un chemin sans savoir si celui-ci les laissera en paix ou brisé de nouveau…Akane donne rendez-vous à son blond dans un love-hotel.

 

 

Chap 13

 

 

Ils passèrent une bonne partie de la nuit enlacés à discuter. Ils avaient quelques années à rattraper et surtout bien des choses à éclaircir. Ils devaient l’un comme l’autre rouvrir des blessures pas encore refermées et cela était plus que pénible pour Hitonari.

Il y avait des choses dont il ne voulait pas parler.

Des évènements qu’ils ne voulaient pas évoquer.

 

Quant à Tachibana, il lui fallait accepter les souffrances par lesquels le blond étaient passés et en parti par sa faute. Il lui fallait demander pardon pour ne pas avoir été capable d’affronter les autres et de s’être voilé la face tout ce temps.

 

Il lui avait été tellement plus simple de tout rejeter sur Hiragi, ainsi il s’était protégé mais il avait enterré le blond. L’aube se leva sans même qu’ils s’en aperçoivent, ils s’étaient endormit épuisés mais heureux de s’être retrouvé après tant de souffrance et tant d’année à vivre éloigné l’un de l’autre.

 

Hiragi ouvrit lentement les yeux, le soleil entrait à flot par la fenêtre, son regard se posa sur le brun roulé en boule serrant contre lui son oreiller et ronronnant de bonheur, une petite bulle se gonflant et se dégonflant au rythme de sa respiration.

Il tendit un doigt et la fit exploser s’attirant un ronchonnement, le brun gigota,  grogna mais ne se réveilla pas pour autant.

 

Le blond ne pu s’empêcher de rire, il y avait des choses qui ne changeait pas.  Et quelque part cela le rassurait, cela effaçait quelques peu tout ce qui les avaient séparés et par instant il lui semblait que toute sa vie jusqu’à aujourd’hui n’avait été qu’un long cauchemar et que cela n’avait pas réellement pu arriver.

 

Il  se pencha sur le brun et Akane l’attrapa par le cou pour l’attirer à lui et déposer un baiser sur ses lèvres et la grande surprise du blond qui ne su comment réagir sur le coup. Il y avait de la méfiance en lui et de la peur. Il y avait des souffrances qui ne disparaissaient pas ainsi.

-Salut tête de balais brosse.

« Salut » répéta silencieusement le blond.

 

Akane posa sa main sur la joue du blond et la fit glisser sur sa gorge jusqu’à la petite entaille qui avait réduit sa voix à néant. Puis avec agilité il vint y déposer un baiser, croquant doucement la peau tendre et velouté. Le blond tressaillit.

-Tu as peur de moi.

« J’ai peur de tout » aurait voulu répondre Hitonari.

Vivre normalement il ne savait plus trop ce que c’était. Il vivait en vase clos, ne sortait que rarement et fuyait les gens comme si sa vie en dépendait. Son ex manager l’avait privé de tout, l’avait diminué à un point que nul ne soupçonnait. Tachibana ne savait pas grand chose de ce qu’il avait vécu en dehors de ce qu’avaient écrit les journaux.

 

Il lui faudrait encore bien des années avant d’arriver à oublier ou du moins d’apprendre à vive avec ses souvenirs. Apprendre à ne plus dormir sous son lit, à ne plus se terrer dans un placard au moindre cri.

 

Mais ils n’en étaient pas encore là. Ils en étaient même très loin. Ils commençaient tout juste à se retrouver, à se reconnaître et à s’apprivoiser. L’avenir était loin d’être sur. Akane se pencha sur lui de nouveau et l’embrassa doucement.

-Je dois y aller. J’ai entraînement.

« Tu vas aux entraînements maintenant ? » Se moqua doucement le blond.

-J’ai pas le choix, si j’y vais pas je suis pas payé !

Le blond le regardait mi-étonné, mi-amusé. C’était du Tachibana tout craché ça. Le brun se leva et se rhabilla. Il regrettait d’avoir à quitter le blond ainsi mais il ne fallait pas qu’on les voie ensemble. Du moins pas encore. Il n’avait pas le sentiment que le blond soit de taille à affronter de nouveaux commérages.

 

Et puis il devait aussi avertir les siens avec prudence, il ne fallait pas que tout recommence comme il y avait 3 ans, pas questions de laisser sa mère ou Sumiré le manipuler et le séparer de son blond.

 

Il devait agir prudemment et les protéger tous les deux des médisances et de la cruauté des autres. C’était à lui de le protéger désormais et il devait se montrer à la hauteur. Ses yeux se posèrent sur le blond qui enfilait son sweet. Il n’avait pas vraiment changé physiquement à par ses étranges cicatrices sur ses bras mais le blond avait refusé de s’expliquer.

 

Et Akane n’avait pas tellement envie dé poser de question. Cela ne le regardait pas. Si Hitonari avait envie de lui parler, il savait ou le trouver, il n’était pas du genre à se poser trop de question.

 

 

Dés qu’ils furent prêts, Akane le prit une dernière fois dans ses bras pour l’embrasser. Sa main se glissa doucement sur sa nuque, et s’enfouit dans les longues mèches blondes. Puis il relâcha ses lèvres.

-Je t’appelle ce soir.

Le blond hocha doucement la tête et ils sortirent main dans la main de l’hôtel.

 

Le téléobjectif n’avait rien perdu des scènes les plus croustillantes et avait bien l’intention d’en faire quelques articles des plus sensationnels. Akane et Hitonari se séparèrent avec quelques difficultés…

 

Le blond rabati sa capuche et baissant la tête pour ne pas croiser le regard des passants qu’ils croisaient se faufila en rasant les murs jusqu’à la station de bus la plus proche. Il fila comme si le diable le poursuivait. Il n’était pas tranquille, la crainte lui tenaillait toujours les entrailles dés qu’il se retrouvait seul.

 

Il regagna la villa du bord de mer et se précipita dans sa chambre. La porte de celle-ci claqua et il se rua dans son placard, tira la porte et disparu sous la couverture qui s’y trouvait.

Il  tremblait à la fois de joie et de peur, il se sentait comme envahi par un bonheur d’une intensité toute nouvelle et à la fois il était terrorisé.

Il voulait et ne voulait pas.

Il ne savait plus où il en était.

 

Mais est-ce que tout cela était réel ?

Ou bien tout allait-il encore s’effondrer devant lui ?

Dans le calme de la maison, il entendit les pas de Carl résonner. Il avait peur d’aller le trouver. De lui parler. Comment expliquer la situation ?

Tout cela allait-il tourner au conflit ?

Est-ce que Carl allait lui en vouloir ?

Le rejeter ?

Le repousser ?

Se débarrasser de lui ?

Autant de questions qui se bousculaient en lui et le paralysait.

 

Et puis la dernière fois Carl avait semblé si en colère, il en tremblait encore. L’espace de quelques secondes il avait même imaginé que le journaliste se jetterait sur lui, ou le frapperait, mille scénarios c’était bousculé en lui en une fraction de seconde.

 

 

Le jeune homme quitta sans bruit sa cachette. 

Sur son lit les valises étaient faites, le blond regarda la chambre vidée de toutes ses affaires. Enfin les quelques affaires qu’il possédait. Son album de photos, les coupures de journaux d’Akane, le tout était jeté sur son sac de sport. Le reste était emballé dans deux ou trois pauvres cartons.

 

Les yeux clairs s’écarquillèrent de stupeur. Que se passait-il ? Ses clés glissèrent de ses mains et churent sur le sol. Il entendit la porte grincer derrière lui et se tourna lentement vers Carl effaré et désemparé.

Il le mettait dehors ?

Qu’avait-il fait ?

Qu’allait-il devenir ?

Le journaliste était appuyé sur le chambranle et le regardait une bouteille à la main. Rien qu’à le voir, Hitonari le su tout de suite, il était ivre. Il recula d’un pas tandis que Carl s’avançait d’une démarche titubante.

Il ne tenait pas l’alcool, n’en buvait jamais et le blond ne l’avait jamais vu saoul.

 

-J’ai pensé que tu voudrais retourner vivre avec ton partenaire. Alors pour t’éviter d’avoir à faire tes valises, je les ai faites. Fit le journaliste d’une voix chevrotante et imbibée.

 « Je n’avais pas l’intention de partir…. Tout de suite… » mima doucement le blond.

-Oh ! Je pensais que vous en étiez à échafauder des plans d’avenir. Fit le châtain d ‘une voix raillante.Vu que tu l'as déjà mis dans ton lit !

 

Hitonari était blessé par ses paroles. Il ne comprenait pas pourquoi il agissait ainsi. Le blond tendit une main tremblante vers Carl. Il voulu s’avancer pour tenter de le calmer et de le ramener à la raison, mais Carl se saisit brutalement de la main tendue et jeta le jeune homme sur le lit.

-Peut-être que tu devrais me payer avant de partir.

 Les yeux du blond s’écarquillèrent de terreur.

-Ben oui, y’a pas de raison. Après tout, les autres y ont eu droit. Je peux bien avoir un lot de consolation.

Hitonari secoua la tête. Il tenta de crier, et commença à se débattre.

-Pourquoi tu te débats ? Cria Carl. Avec lui tu ne t’ais pas débattu. Tu as écarté les cuisses avec plaisirs non ? Alors tu peux bien le faire pour moi aussi Après tout ce que j’ai fait pour toi pour te sortir de ta misère ! Tu te prends pour qui ?

Carl leva la main et gifla le blond à toute volée.

Celui-ci cessa de se défendre et demeura inerte sur le lit. Ses yeux se fixèrent sur un point très loin, son âme sembla se détacher de son corps. Il ne voulait plus être là. Ne plus être là quand cela arriverait.

Les mots de Carl ne l’atteignaient plus. Il ne les entendait pas. Il était en train de mourir.

 

Le journaliste semblait avoir perdu l’esprit, sous l’emprise de l’alcool, il fit ce qu’il n’aurait jamais imaginé faire un jour à son model préféré, à ce garçon qu’il adorait plus que tout. Ses mains arrachèrent ses vêtements, ses ongles griffèrent la délicate peau blanche, il voulait effacer à tout prix les marques de cet autre homme sur le corps de celui qu’il aimait.

 

Son corps s’imbriqua dans celui du blond qui n’était plus capable de faire le moindre geste. Il se brisait à nouveau. Il était comme une vulgaire poupée qu’on tapait et tapait encore, qu’on brisait et recollait pour mieux la briser encore et encore

Tout cela ne finirait-il donc jamais ?

 

Bientôt le corps du journaliste se fit lourd, et inerte…

Il dormait.

Pris de violente nausée, le blond tenta de le repousser mais celui-ci était bien plus lourd que lui et pesait de tout son poids sur lui. Il se tortilla et arriva tant bien que mal à s’extraire de dessous la masse inerte et empestant l’alcool.

Il se dirigea comme dans un état second vers la salle de bain et se glissa tout habillé sous la douche.

 

L’eau coulait encore et encore, tellement que s’en était énervant. Carl se redressa. Il avait la bouche pâteuse, la tête serré dans un étau et avait l’estomac à l’envers. Ses yeux se posèrent sur le cadavre de la bouteille de vodka qu’il avait vidé hier soir en attendant le retour de son protégé.

 

Il regarda autour de lui, ce n’était pas sa chambre, mais celle de Hitonari. La chambre était vide de lui , et sur le sol un sac de sport à moitié pleins, une valise renversé et l’eau de la douche qui coulait sans fin et cela lui donnait mal au crâne. Il se leva en titubant et soudain réalisa ce qui clochait….

Son pantalon était ouvert, sur le lit des lambeaux de vêtements.

Qu’est-ce qu’il avait fait ?

Mais qu’est-ce qu’il avait fait ?

Il se dirigea vers la salle de bain, se tenant aux murs pour tenir debout.

 

Sur le carrelage sous le jet de la douche, le corps inconscient du blond gisait. Des marques rougeâtres coloraient ses poignets, il était nu….

 

Carl se laissa glisser sur le sol, effondré, brisé…

-Non, non, non… Ne cessait-il de répéter. Non, non, non… se mit-il à crier de plus en plus fort.

-Mais qu’est-ce que j’ai fait ? Mais qu’est-ce que j’ai fait ? Hitonari, Hitonari ! Réponds-moi !

Il avait attrapé le corps glacé et le serrait contre lui.

-Réponds-moi ! Réponds-moi, je t’en supplie. Pardon, pardon…Je ne voulais pas, je t’en pris parle-moi…

 

Le journaliste berçait en pleurant le corps bleuit qu’il tentait de réchauffer.

Cela ne pouvait pas être arriver. Cela ne pouvait être qu’un cauchemar. Ne cessait-il de se répéter en lui-même.

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