TITRE/ Un secret bien gardé 05un secret bien gardé03
AUTEUR : le mouffon
GENRE : hétéro (un tout petit peu presque rien quasi nul)/shonen ai / yaoi( Hitonari x Akane)
BASE : i’ll génération basket
CRITIQUE : mouffon@hotmail.com
UN SECRET BIEN GARDE
chap05
Résumé :
Hitonari est arrivé en retard au camp d’entraînement pour cause de problème de nounou…A la stupeur générale, il entre avec une fillette de 18 mois du nom d’Akane qui se révèle être sa fille…Et qu’en plus elle doit rester avec lui et partager sa chambre et celle de son équipier…Ce qui ne plait pas forcément au brun… Mais voilà que la maman fait son apparition et accuse publiquement Hitonari de l’avoir violée et hurle qu’elle veut reprendre sa fille….
Les choses ne s’annoncent pas faciles pour le jeune papa….
Le jugement approche et ses soucis augmentent….
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-Tu sais quoi ?
-Quoi ?
-T‘es un vrai papa-poule !
-Oh ça va…Rougit le blond.
-C’est marrant je t’aurais jamais imaginé comme ça…
-Quoi comme ça ? …Qu’est-ce que j’ai de diffèrent ?
-T’es gâteux !
-Hein ?
-Ouais t’es complètement gâteux… Tu gagatises à mort !
-Je …Ca va pas…
-Raide dingue de ta môme ! …J’chuis jaloux…
Le blond s’arrêta net stupéfait… Le brun continuait à avancer devant lui…
-Jaloux ? ...Mais de quoi ?
Le brun s’arrêta et marmonna…
-Tu m’as rien dit…. Je croyais qu’on était partenaire…
-Mais on est pas proche comme ça….
-Pourquoi faut te faire une déclaration pour qu’on soit proche…
Le blond était assez étonné, quoique Akane ait déjà fait preuve de jalousie…
Il acceptait difficilement qu’il trouve un intérêt ailleurs qu’avec lui….
Mais là, il était surpris… Il s’avança et posa sa main sur l’épaule du brun…
-Qu’est-ce qui t’arrive ? …De quoi tu es jaloux ?
-Tu m’as rien dit…
-Tu voulais que je te dise quoi ?
-Que t’avais eu une fille… Ca me fait bizarre… J’ai l’impression que tout le monde le savait sauf moi…
-Personne le savait pas même mon père…J’en ai parlé à personne…
-Ah…
-Tu sais c’est pas facile d’avoir une gosse à mon âge… Y’a plein de truc trucs que je peux plus faire parce qu’elle est là… Et puis c’est pas évident d’en parler… Tout le monde me regarde de travers…
-Pas moi…
-C’est pas ce que je veux dire… C’est que je voyais pas comment aborder le sujet…Comment t’aurais réagi si je t’avais dit ça quand on s’est rencontré ?
Le brun resta silencieux…
Il ne savait pas… Il ignorait comment il aurait réagi… Mais là il avait le sentiment d’avoir été trahi… Et puis, il était jaloux de la place qu’elle prenait dans sa vie…Il avait l’impression d’être de trop…
-J’y peux rien…. Je suis jaloux de ta gosse…
-T’as pas de raison… C’est pas parce qu’elle est là que ça change quoique ce soit…
-Chais pas j’ai l’impression qu’elle est entre nous et que t’as moins de temps pour moi…
-Tu me fais une scène de jalousie ?
-Non. Râla le brun. C’est pas ça…
Le blond s’avança et passa son bras autour de ses épaules…
-Ca change rien ! Mets-toi ça dans le crane.
Et il se pencha et l’embrassa sur la joue…
-Elle te prend rien… L’amour ça se multiplie, ça se divise pas…
Sur ce, il relâcha son étreinte et entra dans le gymnase…
A quelques mètres de là…
Un jeune homme laissa échapper un profond soupir…
-L’amour ? … Qu’est-ce que tu racontes Hitonari ? Depuis quand tu parles d’amour à un autre garçon….
Dans le gymnase, l’entraînement allait bon train, les adolescents étaient menés à rude épreuve… Ils firent de petits matchs en inter-changeant souvent les équipiers… A la fin de l’après-midi ,ils étaient tout vidés… Au milieu de l’après-midi, Kana était passée avec les filles apporter une collation aux joueurs…
Takuya avait un peu collé à la mini-brunette et Hitonari ne s’était pas dépêtré de sa fille qui avait élu domicile sur son ventre… Les autres joueurs avaient fini par s’habituer à cette étrange présence… Seul son père gardait encore ses distances et la considérait du coin de l’œil….
C’était pas du jour au lendemain qu’il espérait que son père acceptât le fait qu’il ait eu un enfant… Et qu’en plus il se retrouvait dans une mouise pas possible… à cause d’elle… Il soupira et profita de sa fille encore quelque minutes avant de reprendre l’entraînement…
Le brun était assis à ses côtés et regardait la scène en silence… Le blond se tourna vers lui et croisa son regard…
-Arrête de bouder…
-Je boude pas… Donne à moi !
-C’est pas un jouet…
-Me fais pas rire tu l’habilles comme une poupée…
-Hé, si ça te plait pas t’as qu’à aller lui acheter des fringues…
Les deux garçons s’affrontèrent un instant du regard et la fillette passa des bras de son père à ceux du brun…Le brun lui tira la langue et embarqua la fillette dans un jeu débile dont il avait le secret…. Le blond soupira et termina de boire …
Ses yeux croisèrent ceux de son frère qui lui fit signe de venir… Un peu surprit surpris le blond se leva et se dirigea vers lui…
-Qu’est-ce qui se passe ?
-Regarde !
Il lui désigna une voiture d’où émergea la mère de la fillette et deux hommes…
-Non…Murmura-t-il. Pas ça…
Il s’apprêtait à retourner dans le gymnase lorsque son frère le retint….
-Attends de savoir…
Les deux frères restaient côte à côte… C’était bien la première fois que Takuya soutenait son frère dans quelque chose… Mais là c’était diffèrent…
La jeune femme s’approcha des deux frères…
-Où est Kaori ?
-Elle ne s’appelle pas comme ça !
-C’était son prénom jusqu’à ce que tu le changes…
-Ca n’a jamais été son prénom…
-Vous voyez comment il est ? … Il refuse même qu’elle porte son vrai prénom…. Il lui ment…
-C’est faux !
Takuya saisit son frère et lui fit signe de se calmer…
-Peut-on savoir qui vous êtes ? Demanda l’aîné aux personnes qui accompagnaient la jeune femme.
-Bien sur…Nous sommes mandatés par le département de la défense et de la protection de l’enfance… Nous faisons une enquête à la demande de la mère sur la façon dont est élevé et encadré l’enfant.
-Vous avez donc une ordonnance du tribunal…
-Une ordonnance du tribunal ? …Non, nous sommes là simplement pour témoigner qu’elle vit dans de bonnes conditions et qu’elle ne manque de rien…
-Mais vous êtes au courant que le tribunal rendra son jugement dans deux jours ?
-Bien sûr et nous sommes là afin de nous assurer que l’enfant ne sera pas lésé en fonction du choix du tribunal…
- Je vois…
-Pouvons-nous voir l’enfant ?
-Non ! S’exclama le blond.
-Hitonari ! Calme-toi !
Son frère l’entraîna à l’écart…
-Ce n’est pas ainsi que tu prouveras tes intentions. S’ils veulent la voir tu dois les laisser libres de la voir…
-Tu ne comprends pas !
-C’est toi qui ne comprends pas que si tu ne fais pas ce qu’ils veulent, ils te l’enlèveront sans se poser de question !
L’adolescent blêmit et baissa la tête… Et acquiesça, l’aîné poussa un soupir de soulagement…Posant une main affectueuse sur son épaule, il lui adressa un léger sourire… Le cadet ne répondit pas et se contenta de s’éloigner… Takuya leur fit signe de bien vouloir les suivre…
Hiragi était déjà rentré dans le gymnase, des yeux il cherchait sa fille….
-Où est Akane ?
-Il est allé dans le vestiaire… Elle s’est renversée du jus de fruit…
Le blond fila sans attendre la fin de la réponse…
Il poussa la porte du vestiaire et entendit des gloussements venir des douches…. Il s’avança sans bruit et… Découvrit sa fille en couche en train d’asperger généreusement son équipier qui était trempé de la tête au pied…
-Et bien bravo !
-Ben quoi ? Demanda Tachibana.
-Je vous laisse trois minutes et c’est la pagaille…
Il entra dans les douches et arrêta l’eau…
-Non ! Se mit à râler sa fille. Non, non, non !
Le blond la souleva à bras le corps et l’emporta dans le vestiaire…. Là, il commença à la sécher vigoureusement… Le brun le regardait faire tout en se changeant… Et ne put retenir un éternuement !
-Me dit pas que tu es malade ?
-Mais non !
Hitonari soupira et sortit des vêtements de rechange de son sac… Il changea la fillette et était en train de lui passer une robe lorsque la porte du vestiaire s’ouvrit…
-Ah te voilà ! S’exclama une jeune femme. La moindre des politesses aurait quand même été de nous attendre.
-C’est toi qui me parle de politesse ?
-C’est qui ça ?
Tous les regards convergèrent vers le brun.
-C’est qui cette fille ?
-C’est Hirosu…. La mère de Akane.
-Qu’est-ce qu’elle veut ? …Elle en a pas assez fait la dernière fois ? Marmonna le brun.
-Et toi tu es qui ?…Un ami d’Hitonari pour être si peu poli !
Le blond se leva et s’interposa.
-Calme-toi ! C’est pas le moment de t’énerver !
-Elle me cherche…
-Arrête ! Lui demanda le blond.
Le brun s’éloigna et termina de se vêtir avant de s’accoler au mur en attendant la suite.
-Tu as l’intention de rester là ? …C’est une conversation privée !
-Si ça le concerne c’est pas privé pour moi !
-C’est nouveau ça ? ….
-Non j’arbitre pour éviter que ça dégénère en pugilat…Marmonna le brun.
Hiragi le regarda surpris…D’où Tachibana tenait-il un tel langage ? Le brun le regarda à son tour…Il était trop sérieux par rapport à son comportement habituel…. Et cela lui faisait bizarre, mais d’un autre côté cela le rassurait aussi…
-Bien. Pouvons-nous vous poser quelques question s?
-Oui…
Le blond s’était finalement rassis mais ne lâchait pas sa fille…
-Vous vivez seul ?
-Oui…
-Vous n’habitez plus chez vos parents ?
-Non…
-Qui paye vos frais ?
-Mon père paye mon loyer et mes frais scolaires… Pour le reste j’ai un travail…
-Oui…Justement parlez-nous de votre travail… Vous exercez de nuit ?
-Oui…
-Que faites-vous de votre fille la journée ?
-Elle est gardée par ma voisine..
-Et le soir…Lorsque vous travaillez ?
-Ma voisine s’en occupe…
-Et vous ? …Quand vous occupez-vous de votre fille ?
-Après mon entraînement, le soir, le Week-end et dès que j’ai un moment de libre…
-Avec votre travail, elle est souvent gardée par votre voisine…
-Non…Je travaille seulement trois soirs par semaine…
-Et cela suffit à subvenir à vos besoins à tous les deux ?
-Oui…Elle ne manque de rien si c’est ce que vous pensez…
-Nous aimerions visiter votre appartement…. Afin de vérifier qu’elle a bien tout ce qu’il lui faut…
Hitonari soupira mais hocha la tête.
-Si vous voulez…
-Entre vos cours, votre entraînement et votre travail…. Ne pensez-vous pas qu’elle serait mieux avec sa mère ?
-NON !
La réponse fusa, claquante et sèche.
-Pourquoi non ?
-Ce qu’elle peut lui apporter je peux aussi le faire… Jusqu’à présent c’est moi qui me suis occupé d’elle…Seul ! …Elle n’est jamais venue la voir…Elle ne s’est jamais inquiétés de savoir si elle avait besoin de quelque chose !
-Justement vous le dîtes vous-même…Vous êtes seul à l’élever…Quel intérêt pour cette enfant de grandir sans contact…
-Elle n’est pas sans contact….
-Parce que tu crois que la bande de débiles avec qui tu joues ce sont des gens sains d’esprit pour elle ? S’exclama Hirosu.
-S’il vous plait calmez-vous !
Le blond sentait la moutarde lui monter au nez… Il se leva et calant sa fille sur ses hanches, il s’apprêta à prendre congé…
-Nous n’avons pas fini…
-Moi si…Je n’ai rien à vous dire… Ma fille se portait très bien jusqu’à ce que sa mère décide de la reprendre…. Elle ne la connaît même pas !
Le jeune homme s’emporta alors que de l’autre côté de la porte l’équipe regagnait le vestiaire…
« -Ou était-elle lorsque Akane était malade ? …
Ou était-elle lorsqu’elle a fait ses dents…
Lorsqu’elle a marché pour la première fois…
Lorsqu’elle a prononcé son premier mot…
Elle n’était pas là….
A aucun moment elle n’a été là…
Elle n’a jamais passé des nuits blanches aux urgences, lorsqu’elle est tombée à la crèche et qu’elle s’est cassé le poignet…
Ni lorsqu’elle a eu cette gastrite et qu’elle a failli en mourir …
Elle n’était pas là à ce moment là non plus…
Moi si…
Alors ne venez pas me parler de son rôle de mère …
De ses droits…
Elle n’en a aucun…
Elle les a abandonnés le jour où elle est venue me la mettre devant ma porte et où elle a refusé de voir son nom sur les papiers de sa naissance… »
Hitonari n’avait pas lâché sa fille qui, les deux bras noués autour de son cou, pleurait à grosses larmes… Et pour cause, la souffrance de son père la transperçait et lui brisait le cœur… L’entendre aussi en colère, elle qui ne connaissait de lui que sa douceur l’avait affolée…
L’adolescent s’excusa et sortit en serrant la fillette en larmes dans ses bras… Rien n’aurait pu la lui faire lâcher… Il la serrait au risque de l’étouffer… Lui aussi en avait gros sur le cœur… Lui aussi, s’il avait pu il aurait pleuré autant qu’elle…
a suivre