
TITRE : lost in the flash
AUTEUR : le mouffon
GENRE : yaoi
BASE : i’ll
CRITIQUE : mouffon@hotamil.com
LOST IN THE FLASH LIGHT 05
Résumé : Suite à une aventure avec Tachibana ,Hiragi se retrouva viré de l’équipe nationale de basket. Désabusé, il se laissa embobiné par un agent sans scrupule qui utilise son nom, sa renommé et son physique à son profit. Profitant de sa faiblesse, il convint le jeune homme à poser pour des photographes plus ou moins « sains » et s’acquière son obéissant par la force.
Battu mais trop désabusé pour se défendre, Hitonari se laissa manipuler et perdit peu à peu son indépendance. Sauvé de justesse par un photographe qui l’avait prit pour modèle, il tente de se reconstruire et de se retrouver dans les dédalles de ses souvenirs.
Lors d’une journée comme une autre ou Carl se noie dans son travail. L’équipe de basket masculine du japon débarque pour une séance photo. A son grand désarroi il retrouve Tachibana. Face à face les deux garçons ne peuvent s’exprimer…Et c’est à nouveau sur un silence pesant qu’ils se séparent sans que rien n’ait été éclaircit entre eux.
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Chap 05
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La journée s’était écoulée paisiblement comme tant d’autre. Rivé dans son mutisme duquel il ne pourrait jamais plus sortir. Il regardait perdu au loin, le mouvement des vagues qui se fracassaient sur la plage. Le vent s’était levé tel une mini tempête et les éléments se déchaînaient peu à peu de façon de plus en plus puissante.
Couché en boule au milieu des draps toujours défait une petit boule de poils, ronflait doucement. Il l’observa un long moment avant de descendre. Il prit un toast tiède en passant et descendit jusqu’à la salle de travail de Carl. Comme il s’y attendait celui-ci s’était enfermé dans la chambre noire et développait les premiers clichés.
Il eut un faible sourire. Il monta sur un tabouret et se mit à feuilleter les premiers jets qui étaient jeté pêle-mêle sur la table de travail. Il ne pouvait que reconnaître ses têtes familières. Mais il ne trouva pas ce qu’il cherchait. Il farfouilla encore un moment, lorsqu’une voix le fit sursauter.
-Elles ne sont pas là.
Il se tourna vers lui sans répondre, bien qu’un peu surprit.
-Je ne les ai pas encore développé.
Il s’avança doucement et déposa un baiser sur son front.
-Tu veux le faire toi-même ? Demanda-t-il avec son habituelle douceur.
Douceur auquel il n’était pas encore réhabituer . Il y avait encore trop de tumulte en lui.
-Tu as déjeuné ?
Le blond lui désigna la tartine qu’il tenait à la main.
-Ce n‘est pas suffisant. Si tu veux reprendre le basket il va falloir te remplumer un minimum.
Il sourit puis le prit par la main.
-Allons avaler un vrai petit déjeuné.. Ensuite nous développerons les photos et tu iras t’entraîner.
Sans chercher à s’échapper Hitonari se laissa entraîner en soupirant doucement .
Il commençait tout juste à s’habituer à cette façon de faire les choses.
De toute manière il n’avait rien à redire.
Il était nourrit logé blanchit et tout ce que Carl lui demandait c’était de rester lui-même. De temps à autre de faire quelque photo… et puis c’était tout Carl ne lui avait rien demandé. D’ailleurs il avait refusé d’être payé…
Du moins pas comme son ex-manager l’exigeait. Ca aussi c’était une nouveauté. Mais cela le rassurait. Il gardait toujours ses distances. Il arrivait enfin à se reconstruire. Oh, cela ne se faisait pas si facilement que cela. Mais peu à peu il retrouvait confiance. Si ce n’était en les autres du moins se battait-il pour survivre et retrouver sa liberté de pouvoir exister librement.
Il se laissa donc entraîné à nouveau vers la cuisine, juché sur un tabouret la femme d’intérieur leur servit deux tasses de café et des toasts…Etranges comme il s’était mis à mangé à l’Européenne. C’est vrai qu’il avait beaucoup voyagé pendant un certain temps. Mais aujourd’hui c’était fini. Le seul endroit ou il acceptait d’aller c’était sur la plage. Sortir lui demandait tellement d’effort qu’il fallait que cela se résume à aller le moins loin possible et le moins longtemps aussi.
Il avala en silence sa tasse de café et ses deux toasts sans rechigné comme un enfant bien sage. Carl ne le perdait pas des yeux. Il savourait la quiétude de vivre au côté de cet être étrange et intrigant. Il avait été de surprise en surprise depuis qu’il le connaissait.
Il ne pu s’empêcher de sourire, comme son sourire à lui, lui manquait. Il gardait la première séance qu’ils avaient faite ensemble en mémoire. Et le sourire ravageur de cet étrange blondinet l’avait ensorcelé…
Avoir fait de lui sa mascotte, son mannequin fétiche avait largement aidé à faire décoller sa jeune carrière. Mais celui-ci n’avait jamais montré le moindre rechignement à travailler…Mais ce qu’il aimait par-dessus tout c’était le voir jouer au basket…
Le voir monter au panier…Avec comme partenaire ce brun taciturne et survolté, c’était un vrai bonheur… Ils se complétaient à merveille . Il ne pouvait s’empêcher de repenser à ces merveilleux moment. Et puis la roue avait tourné…L’entraînant vers un abîme dont il ne se relevait pas encore. Il laissa échapper un soupir tout ce qu’il pouvait faire c’était l’encadrer et l’encourager à reprendre foi en ses rêves. Car c’est bien ce qui nous aide tous à vivre.
Il lui sourit avec douceur et le blond le regarda surprit.
Non pas qu’il fut surprit de le voir lui sourire. Mais de voir un éclair de tristesse traversé le regard bleu azur de son photographe, c’est vrai qu’il lui devait beaucoup mais il ne pouvait pas le remercier comme celui ci l’aurait voulu.
Non pas ainsi car il n’éprouvait pas ce type de sentiment pour lui.
Non…
Ce sentiment qui dévorait son âme et consumait son cœur n’était réserve qu’à un seul garçon..
A un idiot, doublé d’un crétin..
Mais cela n’avait aucune importance.
Comme on aime, ce genre de chose n’existe pas.
Et lui, il était toujours amoureux de ce garçon aux yeux de braise, dont la photo de classe avait été découpée et se cachait dans son porte-feuille. C’était un peu idiot, il se sentait comme une fille qui cache son premier amour. Mais c’était un peu ça et puis aujourd’hui …
Avait-il encore une chance de pouvoir rattraper tout ce qu’il avait perdu.
Il n’y croyait pas vraiment..
Mais c’était la seule chose qui lui restait.
Alors il croisait très fort les doigts.
Priait….
Et espérait qu’un jour tout redeviendrait limpide.
Qu'enfin il le croierait , qu'il dirait la vérité...
C’était beau de rêver.
Il soupira lui aussi et se sentit à nouveau entraîner.
-Allez au travail.. Maintenant que ton estomac est plein on va développer les photos et ensuite entraînement..
Le blond soupira.
-Je vais te faire travailler dur !!!
Nouveau soupir.
-Les prochaines sélections sont pour bientôt …
Regard paniqué.
-Et tu vas y participer..
Terreur absolue dans le regard couleur de lune.
Eclats de rire chez le photographe qui le prit dans ses bras.
-Tu es un ange tombé du ciel.
Soupir blasé.
Il posa un doigt sur son nez en souriant.
-Tu verras, je vais te ramener au sommet.. Au sommet de ton art.. Le basket et le mannequina … Tu vas leur montrer qui est Hitonari Hiragi.. Et quel génie tu es…
Il entra dans la chambre noire et installa son apprentit.
-Allez au travail.. Nous avons de nombreux cliché à développer et ensuite il faudra faire le montage du calendrier.
Carl ne pouvait s’empêcher d’admirer la beauté de ce garçon androgyne. Il avait craqué sur le jeune homme dés qu’il l’avait vu. Mais il avait vite compris qu’il n’y avait pas de place pour lui dans le cœur du blond. Lors des séances qu'il avait faite avec eux , il les avait vu ensemble il avait tout de suite comprit l’intimité qui les unissait et un besoin très fort d’être ensemble pour avancer.
Mais lorsque le drame avait éclaté et qu’il avait vu celui-ci être accusé de viol, il avait été ébranlé. Il n’avait pas perdu une miette du procès, suivant le jeune garçon comme son ombre. Il avait suivi les regards désespérés de celui-ci sur son ancien partenaire et le désespoir qui l’avait engloutit tout d’un coup. Tout reposait sur l’interprétation des faits.. Heureusement l’affaire avait été en grand partie étouffée mais cela avait brisé la carrière du jeune basketteur.. Mais pas seulement ça….
Même sans avoir jamais abordé le sujet, il y avait des choses qu’il ne pouvait cacher et son regard hanté par ce garçon trahissait ce qu’ils avaient vécu et ce qui leur manquait.
Quoiqu’on puisse en dire aujourd’hui.. Le prometteur jeune basketteur Tachibana n’avait pas retrouvé l’élan qu’il avait lorsqu’il était avec Hiragi junior.
Le blond se sentit observé et se tourna vers Carl l’interrogeant du regard.
-Mmm. Il serait temps de t’inscrire dans une école pour apprendre le langage des sourds-muets tu ne penses pas ?
Le blond sursauta.
Il n’y avait jamais songé et cela l’effrayait un peu. Il fallait bien qu’il se décide un jour mais c’était encore trop tôt pour lui. Il n’était pas prêt à affronter d’autre personne à leur faire face. Non il ne pouvait pas. C’était encore trop dur, trop récent. Tout ce qu’il avait vécu s’accumulait et avec ça toutes ses peurs et ses angoisses que Tachibana avait su vaincre, elles étaient revenues en force le hanter…Mais désormais il était seule face à elles.
Pourtant il avait vraiment cru à leur histoire.
Mais Carl le regardait en souriant. Lui était confiant. Il fallait bien qu’au moins un d’eux y croie. Et s’il comptait sur son adorable blondinet pour y croire, il pouvait toujours rêver. Alors à défaut de ne pouvoir convoiter son amour, il se contentait d’être un protecteur.
Ils terminèrent de tirer les photos. Finissant par celle de Tachibana, le simple fait de le voir ainsi suffisait à troubler le cœur de Hitonari. La gorge nouée, il avait envie de pleurer. Il lui manquait à un point qu’il n’arrivait pas à contrôler.
Il prit cependant sur lui et classa les photos du brun avec les autres. Il en aurait bien gardé un cliché mais se dit que cela ne ferait que remuer le couteau dans la plaie. Carl regarda le jeune homme terminer le rangement et lui sourit.
-Maintenant tu files t’entraîner.
Dit-il d’une voix amusée.
-Je viendrai voir où tu en es …Tu sais j’ai un ami entraîneur…
Voyant le jeune garçon paniqué et s’affoler, il se mit à rire.
-Attends, tu ne me laisses pas finir. Il entraîne des enfants … Que dirais-tu qu’il vienne te voir un peu ?
Il hésitait. Pour le moment il ne se sentait pas prêt à voir qui que se soit. Son visage avait pali, il s’inquiétait. Il avait peur. Non pas d’être devenu mauvais.. Mais plutôt d’être jugé. Il ne supportait plus d’être en permanence le sujet de critique.
Comme semblant lire dans ses pensées, Carl s’approcha doucement et posa une main sur son visage le faisant sursauter.
-Ne t’inquiète pas. Il ne viendra quand inviter pas pour t’évaluer ni te critiquer…C’est quelqu’un de très gentil..
Carl souriait doucement.
Il commençait à reconnaître de loin chez le jeune homme le moindre signe de panique. Il aurait aimé que sa présence au moins puisse le rassurer un peu. Il laissa échapper un soupir discret. Le blond était toujours farouche même s’il le laissait approcher, il fuyait presque aussi vite qu’il avait mis de temps à l’approcher…. Il le laissait à peine le toucher.
Pourtant il aurait tant aimer être un peu plus qu’un simple ami.. Ou un confident… Mais ce n’était pas près d’arriver. Il se gratta doucement la tête.
-Allez, je te laisse te dégourdir les jambes.. Je passerai tout à l’heure.. J’ai encore beaucoup de travail.
Il s’approcha et repoussa une longue mèche blonde et déposa un léger baiser sur sa joue le faisant sursauter.
-Cesse de t’inquiéter autant tu vas avoir un ulcère à l’estomac.
Le blond eut un souci maladroit. Un ulcère à l’estomac ? Ce n’était pas de s’inquiéter qui lui en donnerait un.. C’était plutôt ce que son ex-manager lui avait filé à avaler comme cochonnerie tout au long de leur collaboration.
Hiragi soupira, lui aussi devait prendre sur lui et faire des efforts. Il descendit lentement jusqu’au panier de basket. Il fit rebondir plusieurs fois le ballon. Se rappelant avec nostalgie ce bruit et les amis qu’il s’était fait. Ils en avaient passé de bon moment. Cela lui manquait. Retrouverait-il jamais cette sérénité de l’époque et dire qu’il croyait à ce moment là qu’il avait des problèmes. Il eut un sourire …
On est bête quand on est jeune.. Et on est bête aussi en vieillissant.
Il fit rebondir à nouveau le ballon une fois et l’envoya directement dans le panier… Tout doucement son corps se remit à se mouvoir avec aisance. Il rata quelque panier mais dans l’ensemble il s’en tirait plutôt pas mal. Il retrouvait le plaisir de sentir le terrain sous ses pieds et le ballon dans ses mains.
Il joua sans même sans rendre compte perdu dans ses souvenirs et dans le plaisir de jouer.. Il retrouvait ce qu’Akane lui avait dit la première fois…
« C’est juste du basket et rien d’autre »…
Un bonheur fait de petit rien …
Carl l’observa un long moment . Le blond n’était plus dans son monde mais dans le sien. Il sourit. Le blond se rendait-il compte que le simple fait de toucher cette balle lui rendait le sourire ?
Il en doutait.. Mais il semblait si heureux avec ce ballon pour seul compagnon. Il était convaincu que c’était ce qui lui manquait depuis longtemps. Le basket c’était sa vie, c’est là qu’il vivait, qu’il vibrait totalement…Et pas sous les projecteurs de flashs.. Sous des regards suspicieux et pervers qui rêvaient de le voir s’allonger…
Il entendit le bruit d’un moteur de voiture et s’arracha à la contemplation de ce corps en plein effort. Il gagna le devant de la maison ou un homme d’une trentaine d’année descendit de sa voiture..
-Salut !
-C’est gentil d’être passé.
-C’est toujours un plaisir de te rendre service…Que m’as-tu préparer cette fois ?
-Rien…
-Vraiment, c’est juste des vacances ? S’étonna-t-il mais en restant dubitatif.
-Non..
-Je me disais bien. Sourit l’homme. Une nouvelle conquête à me présenter..
-Pas exactement.
-Ah ? Tu m’intrigues…
-Tu es toujours dans les sphères du basket-ball n’est-ce pas ?
-Et bien.. Plus ou moins.. Pourquoi cela ?
-Te rappelles-tu d’un garçon qui s’appelle Hiragi ?
-Takuya Hiragi ?
-Non.. Hitonari…
-Hitonari ? La petite vedette du basket junior ? Sur que je m’en rappelle.. Pas seulement pour son basket mais pour tous les scandales qu’il a déclenché. .Entre lui et son pote… C’était l’enfer..
-A ce point ?
-Pire…Personne n’en voulait. .Ils étaient intenable à partir du moment ou ils étaient ensemble… Mais sur un terrain… Piouuuuuuu.. Deux véritables bombes ces gamins. .Si seulement ils étaient moins pénibles.
Carl souriait .Il avait du mal à imaginer son protéger en gamin terrible.
-J’ai du mal à imaginer qu’on parle du même Hitonari.
-Tu sais, c’était une sale teigne ce gamin… Un caractère de cochon.. Lui et son pote Tachibana ils ont fait tourner leur monde en bourrique…
-Et maintenant ?
-Ben Hiragi j’en sais rien.. Après le scandale des photos et le procès on a plus entendu parler de lui.. Quant à Tachibana il a tendance à foutre en l’air tous les matchs auquel il participe depuis qu'ils sont passé au tribunal … Tu sais pour cette affaire de viol …. Il ne joue pratiquement plus depuis. Enfin bref. …Voilà… Mais pourquoi tu m’as appeler au fait ?
-Tu vas voir…Entre…
Les deux hommes entrèrent tout en continuant de discuter de tout de rien.. De la pluie et du beau temps… Carl leur servit à boire et ils s’assirent dans le canapé.
-Alors raconte-moi…
-J’ai un service à te demander.. Tu enseignes toujours le basket dans cette école de sourd-muet ?
-Oui. Mais pourquoi me demandes-tu ça ?
-J’aimerai que tu y fasses entrer quelqu’un pour moi..
-Tu veux que j’apprenne le basket à cette personne ? Demanda l’homme surprit.
-Non…Pas exactement…Je voudrai qu’il apprenne le langage des signes.
-He là... .Tu sais que c’est difficile ça ?
-Oui. Mais il n’a pas le choix… Il a eu les corde vocales tranchées lors d’une intervention chirurgicale…
-Comment est-ce arriver ?
-Une allergie à l’un des médicaments qui lui a été administré.. Il a fait un œdème qui lui a envahi les voies respiratoires supérieures.. Ils ont du faire une trachéotomie… Mais il y a eu un problème et cela a endommagé ses cordes vocales.
-Pas de solutions ? Une autre opération ?
-Non aucune…
-Je vois.. Mais pourquoi tu me demandes ça à moi ?
-He bien…
La porte coulissante du salon s’ouvrit sur un jeune homme aux longs cheveux blond blanc comme la lune, aux yeux étrangement clairs et au physique irréprochable.
-Pour lui. Déclara simplement Carl.
Hitonari couvert de sueur et hors d’haleine se tenait sur le pas de la porte sans oser entrer.



