
TITRE : Le camp d’entraînement d’été02
AUTEUR : le mouffon
GENRE : yaoi / WARNING T .S (tentative de suicide) cafardeuse ? pas à lire aujourd’hui… (Hiragi x Tachibana)
BASE : i’ll génération basket
Le camps d'entrainement d'été
chap 02
Résume du 01 : Tachibana et Hiragi font avec toutes les équipes du japon un camp d’entraînement pendant un mois. Hiragi retrouve son frère et son père. Tachibana découvre qu’une nuit son partenaire c’est fait violer par des mecs de l’équipe de son frère. Et qu’en plus lui ,Tachibana, a des vu sur son partenaire….
Hiragi se leva et débarrassa son plateau avant de rejoindre leur piaule. Tachibana ne releva pas la dernière réflexion du blond aux yeux clairs. Le comportement d’Hiragi avait été étrange ces derniers temps, en fait un peu par sa faute on ne pouvait pas dire qu’il avait été très discret, ni très malin rapport à son équipier. Il aurait pu réfléchir un peu, mais il devait s’avouer que ce n’était pas évidement à accepter .Et réfléchir ce n’était pas ce qu’il faisait de mieux.
Tachibana pensait à cette fameuse nuit, il se posait pas mal de question, mais il était vrai qu’il n’avait pas à ramener ça sur le tapis, pour atteindre Hiragi c’était plutôt bas comme façon d’agir.
Mais ça lui avait fait mal de voir celui qu’il considérait comme un autre lui-même ,traité de cette façon…Hiragi c’était lui et son opposé, tout à la fois, ils étaient complémentaires et antagonistes. Physiquement, mentalement, il était à la fois un ami et un rival pour tout. C’était étrange de penser comme ça, surtout qu’ils passaient leur temps à s’engueuler dés qu’ils posaient un pied sur le terrain de basket.
Tachibana décida de prendre le chemin de leur chambre à son tour, demain ils devraient encore se lever tôt et puis il n’était pas tranquille de savoir le blond seul …On ne pouvait pas savoir ce qu’il pourrait se passer si jamais ces mecs décidaient de revenir. Il faudrait aussi qu’il règle ce problème, il se dit que ce mec était vraiment un type à problème…
Dans leur chambre Hiragi avait fini de prendre sa douche et lisait le dernier numéro de son magazine de basket tranquillement vautré sur son futon, lorsqu’il entendit la porte s’ouvrir, sans même lever les yeux il interpella l’arrivant.
-Tu pourrais pas apprendre à la fermer …
-Je crois que tu fais erreur sur la personne …
Le blond releva vivement la tête.
-Qu’est ce que…Commença t il ?
-Tsss…tsss…. tsss….
-Non…Je…Commença-t-il à balbutier.
-Chut…Tu ne voudrais pas attirer l’attention sur toi…On va juste s’amuser un peu…
Tachibana montait les escaliers en traînant des pieds, il était crevé, il s’était encore prit la tête avec un entraîneur. Lorsqu’il arriva devant la porte de sa chambre, celle ci n’était pas complètement fermée… Il poussa lentement la porte qui s’ouvrit sans un bruit…
Il pouvait entendre distinctement une voix, qui n’était pas celle d’Hiragi.
-Tiens-toi tranquille…Tu vas pas en faire tout un plat…
Hiragi cherchait désespérément à échapper au type qui le maintenait de force et voulait à toute force lui ôter son caleçon.
-Cesse de bouger… Tu ne voudrais pas que ton père ou ton frère soit au courant…
-Lâche-moi, espèce de porc…marmonna Hiragi.
-Ca y a pas de risque…Et puis c’est pas ta première fois…Tu vas pas te la jouer vierge effarouchée…
Hiragi vira au blanc limite transparent.
-Parce que tu crois peut être que ça me plait ? …Tu crois vraiment que j’ai envie que des connards dans ton genre m’approche ? …Vous me donnez envie de gerber…
-Ma foi tu protestais pas trop la première fois que t’es passé à la casserole !
-Toi et tes connards d’équipiers vous m’avez violé…
-Tout de suite les grands mots !
-T’appelle ça comment, toi ?…J’avais douze ans, pauvre tache ! …Mon propre père et mon frère ne m’ont pas cru…C’était leur équipe…Vous n’êtes que des pourris, des sous merdes…
-Toi, sale connard tu vas la fermer…commença son agresseur, et il le gifla à toute volée.
-Aie…
-Oh chéri t’as mal…T’es qu’une sale petite pute !
Le mec le plaqua solidement au sol, et Hiragi entendit ses vêtements se déchirer sous la hargne de son agresseur.
-Ca va, je vous dérange pas ?
Dieu cette voix, jamais Hiragi n’avait été aussi heureux de l’entendre, son agresseur se redressa et le blond en profita pour s’échapper.
-J’commence à en avoir marre, de trouver des mecs en train de se taper mon équipier sans mon accord…
-On l’a pas violé, cette petite pute est tout à fait consentante !
-Tu sais quoi…J’te donne une minute pour te tirer, passer ce délais je te vrille …C’est clair ?
-Parce que tu crois que tu me fais peur ? …Tu veux peut être passer aussi à la casserole ? A moins que tu ne veuilles lui passer dessus toi aussi ?
Un sourire se dessina sur les lèvres d’Akane, un sourire carnassier qui ne laissait rien présager de bon.
-Tu sais quoi ? …Moi si je veux lui passer dessus j’ai pas besoin de le violer, avec moi il est très coopérant.
-Hein. ?…. Commença à s’indigner Hiragi.
Mais Tachibana le fit taire d’un simple regard.
-Oh, t’as déjà eu les faveurs de notre petite pute locale ?
-L’appelle pas comme ça ! Marmonna Tachibana les dents et les poings serrés.
-Oh, on dirait bien que nous avons là le prince charmant !
Et le mec se mit a rire, mais alors qu’il se marrait, il se prit un violent drop kick en pleine tête !
-Casses-toi de là, et si toi ou un de tes copains vous vous approchez encore une fois de lui je vous bute !
Le mec ramassa ses dents et se leva prêt à sortir, la queue entre les jambes.
-On se retrouvera !
-Y’a pas de risque ! Si tu me connaissais un peu mieux tu saurais que mes menaces ne sont jamais des paroles en l’air…Tu devrais te renseigner la prochaine fois…Bye bye…Lâcha Akane en jetant le type hors de leur chambre.
Hiragi avait profité de ce qu’il jetait le type dehors pour enfiler quelque chose, il n’avait pas spécialement envie de rester nu comme un ver. Lorsque son équipier se retourna après avoir fermer à clé la porte de leur chambre Hiragi avait enfiler un bas de pyjamas.
-Dommage !
-Hein ? Demanda Hiragi un peu perdu.
-Rien . Marmonna Tachibana. Putain Tu attires les emmerdes. Comme mec t’es pire qu’une gonzesse !
-Mais j’ai rien demandé moi !
-T’as vu comment t’es gaulé aussi ?
Hitonari le regarda un instant. Qu’est ce qu’il voulait dire ce nul ?
-T’es presque aussi bien qu’une nana, comment veux-tu qu’y est pas des mecs qui est envie de te sauter dessus ?
Hiragi le regarda bizarrement avant de piquer un fard. Heureusement le brun était bien trop occupé pour remarquer quoique ce soit, finalement c’était parfois un avantage de savoir que ce mec n’avait aucun sens de l’observation…
Il n’aimait pas trop qu’on parle de lui comme de quelqu’un d’efféminé, il avait toujours fait en sorte de paraître le moins frêle possible…Mais il y a des choses qu’il ne pouvait pas cacher, ses yeux clairs, sa peau blanche et nacrée, la couleur de ses cheveux, trop clair pour un japonais, et pourtant il n’était pas un yankee, et puis physiquement on ne pouvait pas dire qu’il avait la carrure d’un catcheur, et en plus il n’était pas très grand, même ce crétin de Tachibana le dépassait.
Quelque part, ça avait quelque chose de rageant, tout ça !Il détestait ce physique trop fragile, en résumé il détestait tout chez lui…Et y’a rien qui arrivait à arranger ça et vu les derniers évènements ce n’était pas prêt d’arriver…
Tachibana se tourna vers lui.
-Tu vas te doucher ?
-Hein ?
Akane s’approcha de lui, et le renifla à la manière d’un petit chien.(oui c’est à mourir, de honte ou de rire au choix)
-Hé !S’exclama le blondinet.
-Ce mec, y’a son odeur sur toi…Je supporte pas…
Tachibana l’attrapa par le bras et l’entraîna de force dans la salle de bain.
-J’vais te débarrasser de l’odeur de ce sale type…Marmonna le brun.
Hiragi se retrouva en moins de deux sous la douche, Tachibana ne lui avait même pas laisser le temps d’ôter son bas et l’arrosait déjà généreusement.
Et ce qui devait arriver, arriva, la séance douche fini en véritable champ de bataille, la salle de bain vira en piscine privée…Et les deux garçons se chamaillèrent comme des gosses. Ils finirent tous les deux hors d’haleine et mort de rire dans la baignoire.
Akane en profita pour lorgner sur son partenaire, celui ci souriait ce qui était plutôt rare, et Tachibana devait bien s’avouer que ce mec était non seulement canon mais qu’en plus il lui donnait de drôle d’idée. Quand il pensait qu’il n’avait jamais pu se décider à embrasser Sumire mais qu’il avait embrassé sans complexe son équipier, il se posait des questions…
Il laissa ses yeux glisser sur les formes d’Hiragi, décidément ce mec était trop mignon pour être un mec.
-T’es sur que t’es vraiment un mec ?Lui demanda Akane.
-Pourquoi ? J’ai l’air d’une fille ?
-Je finis par me poser la question, si t’es vraiment un mec.
-Le jour où tu rencontres une fille qui à les attributs d’un mec, comme c’est mon cas, je te le ferais remarquer, tu me fais signe et là je me poserai la question.
-Dommage !
-Qu’est ce qui est dommage ?
-Que tu sois un mec…
-J’vois pas en quoi c’est dommage.
-Normal t’es pas à ma place.
-Qu’est ce que tu dis ?…Si j’étais une fille tu sortirais avec moi ?..Lui demanda Hiragi en lui faisant un clin d’œil.
-Ouais…Y’a des chances…
-Alors comme je suis un mec…Tu ne sortiras pas avec moi ?…
-J’suis pas homo…Enfin pas jusqu’à maintenant.
-Ca veut dire que j’ai mes chances ?
-T’es Gay ?
-J’chais pas, je me suis jamais retrouvé dans cette situation.
-Quelle situation ?
-A être attiré par un mec…
Akane s’approcha tel un chat.
-Pourquoi t’es intéressé ?Demanda Akane en ronronnant.
-Sais pas…Peut être…
-Chouette…Murmura Tachibana en approchant dangereusement ses lèvres de celle de son partenaire.
-Je…
-Chut…
Et Akane posa ses lèvres sur celle d’Hitonari comme il l’avait fait quelques heures auparavant. D’abord parfaitement innocent , ce simple baiser se fit plus profond, plus intime… Tachibana sentit la langue d’Hiragi se glisser dans sa bouche, c’était étrange comme situation et comme sentiment. Akane se retrouva plaqué contre son équipier, les mains en appuis sur le rebord de la baignoire pour ne pas glisser.
Hiragi le repoussa doucement.
-La…Bai..gnoire…c’est pas une bonne idée…murmura t il légèrement essoufflé.
-T’as mieux à proposer ?Ronronna Akane, légèrement moqueur.
-…
-Bonne idée, mais je suis pas sûr que ce soit très prudent comme proposition…Tu sais pas ce qui t’attends.
-Toi non plus…
-J’imagine.
Hiragi piqua un fard sans prévenir.
Et Tachibana éclata de rire.
-C’est cool que t’es la peau aussi blanche…
-Je trouve pas…
Tachibana se pencha à nouveau sur lui et le mordilla dans le creux du cou.
-Arrête tu vas me faire une marque…
-J’espère bien…
-Mais…Commença le blond, avant de fermer les yeux et de se laisser faire.
-C’est beaucoup mieux comme ça. Murmura Akane contre sa peau.
Toc Toc Toc
-Les garçons vous êtes là ?
Une voix de fille, Minefuji, qu’est ce qu’elle pouvait bien leur vouloir à cette heure. Dire que la soirée qui avait mal commencé aurait du se finir de façon si agréable…Tachibana sortit de l’eau en râlant tout ce qu’il savait, et Hiragi mort de rire manqua de se noyer dans la baignoire.
-Qu’est ce que vous voulez ?Brailla le brun. Une serviette nouée autour des hanches, les cheveux hirsutes et trempés, il n’avait même pas prit le temps de se sécher, en fait le temps il ne l’avait pas eu. Cette cinglée de Minefuji tambourinait comme une folle à leur porte.
-Vous vous enfermez à clé maintenant ?Lui demanda t elle. Vous devez faire des choses pas très catholiques dans cette chambre.
-Qu’est ce que vous voulez ?
-Parlez de l’entraînement de demain….Entrez les gars…
Toute l’équipe de Kousu se fraya un chemin dans la chambre. Akane claqua la porte derrière le dernier venu.
-Pourquoi ça se fait dans notre chambre ?
-Parce que celle ci c’est très bien !…Où est notre blondinet ?
-En train de se noyer…Marmonna Akane avant de prendre des fringues et de retourner dans la salle de bain afin d’enfiler un caleçon.
Au même moment le blond en sortit une serviette autour des reins et une autre sur la tête. Tous deux manquèrent de se rentrer dedans.
-Tu peux pas regarder où tu vas ?
-J’en ai autant à ton service. Marmonna Akane en s’enfermant dans la salle de bain.
-T’as quelque chose à cacher, Tachibana ?se moqua Minefuji.
Akane marmonna vaguement quelque chose à son intention, qu’elle ne comprit pas, dans la salle de bain, le brun cachait sa rougeur…
Hiragi s’approcha de son sac pour attraper ses fringues lorsqu’on frappa (encore) à la porte.
Il alla ouvrir pour se retrouver nez à nez avec son frère.
Après deux secondes d’étonnement, Hiragi s’apprêtait à lui fermer la porte au nez.
-Attends une minute…
-J’ai rien à te dire…Tires-toi..
-Faut qu’on parle…
-Non…
-Hitonari cesse de faire ta sale tronche et viens avec moi !
-Allez quelque part avec toi ?….Tu rigoles….
-Il faut qu’on en parle.
-Non.
Takuya le regarda.
-J’ai pas confiance en toi…Barres-toi.
Takuya l’attrapa par le bras et l’entraîna dans le couloir.
-Je suis ton frère !
-Ca me fait une belle jambe.
-Ecoute…
-Non toi tu m’écoutes…
Hiragi se tourna vers la porte et la referma.
-Je veux plus que tu m’approches, tu entends…. Je t’interdis de m’approcher.
-Mais enfin qu’est ce qui te prends tout à coup ?
-Ne fais pas l’innocent ! Tout ça c’est ta faute, si tu …Si toi et papa vous m’aviez cru à l’époque , ça ne se serrait jamais reproduit.
-Attends, qu’est ce que tu racontes ?
-Arrête de faire celui qui ne comprend pas….Pour vous y’a que le basket à n’importe quel prix !
-Bien sur c’est comme ça qu’on arrive au plus haut niveau !
-Non…Moi je ne suis pas à vendre !…C’est ce que tu as fait pour avoir ta place.
-Attends une seconde…Tu insinues que c’est moi qui ?….T’es malade ?…Cette histoire c’est que des mensonges que tu as raconté pour excuser tes mauvais résultats dans notre équipe !
-Tu me dégoûtes…Tu n’as rien d’un frère…De toute façon tu n’as jamais voulu me croire…
Hiragi se détourna et s’apprêtait à rentrer quand son frère le retint.
-Alors c’est vraiment vrai ?…Tu…Tout ce que tu nous avais raconté à l’époque ?
-Non bien sur que non !…lui cracha Hiragi…C’est que des mensonges, tu devrais le savoir !
-Attends…Je….Je pensais que…
Hiragi regarda une dernière fois son frère avant de rentrer dans sa chambre.
La porte se referma derrière lui, sur un Takuya livide.
Takuya resta un moment derrière la porte, il avait du mal à déglutir, les informations avaient du mal à se frayer un chemin dans son esprit…Cette histoire comme quoi les mecs de son équipe du lycée avaient abusé de lui étaient vraies, il l’avait su et il n’avait même pas protégé son petit frère…
Bien au contraire, il avait accusé son frère de mentir, de se chercher des excuses. Et d’après ce que son frère venait de lui laissé entendre, les mecs de son équipes avaient remis le couvert…Cette fois il ne laisserait pas les choses sans suite, il protègerait son frère ce qu’il n’avait pas fait jusqu’à présent…
Hiragi soupira, finalement cela avait été moins dur qu’il ne l’avait cru .Au moins il était tranquille de ce côté maintenant, il pouvait respirer.
-Et bien c’est toujours le grand amour entre ton frère et toi. Lui dit Minefuji.
-Bof…C’est que mon frère…Et je vis pas avec…
-Bon …Revenons au match de demain.
Durant près de deux heures ils ne parlèrent que du match et des techniques à mettre en place, Akane s’ennuyait et baillait toutes les trois minutes, il n’y comprenait rien et de toute façon n’arrivait pas à retenir le nom et le rôle de chacun…Pour ce genre de chose il comptait sur Hiragi.
Et enfin, au bout de ces deux heures, Minefuji donna le signal du départ et chacun put enfin regagner son futon.
Tachibana vint jouer le pot de colle contre son partenaire son torse contre le dos du blondinet, il lui mordillait le cou tout en discutant de tout, de rien, du match, mais évitant le sujet qui les touchait vraiment pour l’heure…Ils finirent par s’endormir sans avoir avancé d’un pas.
Le lendemain matin, Hiragi était courbaturé, le pot de colle avait passé la nuit lové contre lui et il en récoltait pas moins de deux suçons et un torticolis dont il se serait bien passé. Quant à Tachibana, il avait apparemment très bien dormit niché contre lui.
-Ca en fait au moins un…Râla à voix basse Hiragi.
-Quoi ?
-Rien.
-On va déjeuner ?…J’ai faim.
-Est-ce qu’il y a un moment dans la journée où tu n’as pas faim ?
-Ouais quand ma bouche est occupée à autre chose…
-A dire des âneries ?
-Non ….A t’embrasser face de poulpe !
Et Akane ponctua sa phrase d’un baiser sur les lèvres pâles du blond, qui vira au rouge coquelicot !
-J’adore cette couleur…Elle te va trop bien !Se marra Tachibana.
-Va te faire voir !
Alors qu’ils se dirigeaient en devisant gaiement, les deux garçons furent arrêtes en chemin par un type antipathique, qu’Hiragi reconnu comme étant son père. Voilà encore une chose qui ne présageait rien de bon, son entente avec son père étant des plus limité. Hiragi regarda son père un instant et prit le parti de passer sans dire quoi que ce soit, malheureusement son père lui en avait décidé autrement.
-Hé toi, dit il en s’adressant à Tachibana, laisse-nous !
Tachibana laissa son regard traîné sur Hitonari et finalement les laissa seuls. Il passa la porte du réfectoire en traînant les pieds, mais retrouva tout son allant en lorgnant le buffet.
Il faut dire, que son père n’avait pas l’habitude de mâcher ses mots, et Hitonari sentait qu’il allait avoir droit à un sermon en bon et du forme…
-Qu’est ce que tu as été raconté à ton frère ?
-Hein ?
-Il paraît que tu as remis cette stupide histoire sur le tapis !
-Ce n’est pas une stupide histoire.
-Toute cette histoire n’est qu’un mensonge que tu as monté de toute pièce !
-Ce n’est pas un mensonge !
-Ce n’est qu’une histoire que tu as inventé pour excuser tes échecs dans cette équipe !
-Non…Commença Hitonari.
-Ca suffit !S’exclama son père. Où as tu vu qu’on violait des garçons ?…Tout ça se sont des histoires que tu trouves dans tes stupides bouquins !
-Ce ne sont pas des histoires !
-Bien sur que si…Comme à ton habitude tu te cherches des excuses !…J’en ai assez de tes caprices d’enfant gâté !…Est ce que tu te rends compte que tes mensonges risque de gâcher la carrière de ton frère et la mienne ?….Cette équipe c’est moi qui l’ai formé et tes mensonges risquent de détruire tous mes efforts !
-Ton équipe ?….Ton avenir ?…Mon frère ?….Mais je ne te parle pas de vous ,mais de moi !…De moi !Tu entends !Se mit à hurler Hitonari.
-Ca suffit maintenant !…
Son père le gifla à toute volée et Hiragi fut projeté contre le mur.
-On abuse pas des garçons !…Des filles mais pas d’un garçon !
-Parce que si j’étais une fille tu m’aurais cru ?…Mais comme je suis un garçon …Je mens ?
-Hitonari….
-Parce que d’une fille c’est logique…Mais d’un garçon c’est des histoires…Bien sur d’un garçon il n’y a pas de trace !…C’est tellement pratique !
-Arrête maintenant !…J’en ai plus qu’assez de tes mensonges !…Tu ramènes sans arrêt cette histoire de viol, dés que tu es incapable de te débrouiller !
-Tu ne me crois pas…Tu ne m’as jamais cru de toute façon…Ca a été toujours mon frère en premier…Murmura Hitonari. De toute façon cela n’a plus aucune importance…
-Hitonari !S’exclama son père.
Mais celui ci ne l’écoutai plus il était parti, il avait passé la porte vers l’extérieur comme s’il était poursuivit par le diable en personne. Akane le vit sortir et sans trop savoir pourquoi il eut un mauvais pré-sentiment. Il se leva et sortit à la suite du blond qui avait déjà disparu…
Tachibana le cherchait depuis un moment déjà, et il s’énervait de ne pas arriver à la retrouver. Il se prit la tête trois minutes et fila en direction du gymnase. Il pensait bien qu’il le trouverait là…
Là bas ,oui mais où ? On avait pas idée de construire un complexe sportif de cette taille !Et puis il n’avait pas le sens de l’orientation, alors pour retrouver cette face de poulpe c’était pas gagné…
Tachibana se mit à explorer le complexe mètre carré par mètre carré. Dans l’espoir de mettre la main sur son blondinet préféré.
De son côté, Hiragi s’était réfugié dans la salle où l’on entreposait le matériel, il s’était planqué au fond derrière les chevaux d’arçons. Une fois de plus son père n’avait rien voulu entendre, c’etait encore lui qui passait pour un menteur…
Hiragi en avait plus qu’assez, il avait toujours été le fils de…, le petit frère de …,il devait obéir et ne jamais la ramener, mais il en avait marre de n’être que la pièce rapportée qui ne faisait jamais rien de bien… Quoi qu’il puisse faire ce n’était jamais assez bien…On lui en demandait toujours plus…
Aujourd’hui, tout devait s’arrêter, il voulait que tout s’arrête ,ne plus rien ressentir, jamais pour personne, ne rien ressentir , ne plus avoir aucun sentiment, ni la peine, ni la joie, ni la douleur, ni la souffrance, ni l’injustice…Il voulait en finir, et aujourd’hui il n’y aurait personne pour arrêter son geste…
La lame brillante et froide, glissa sur son poignet, tranchante et acérée, elle fit une première profonde entaille sur son poignet droit, puis il en fit une seconde sur son poignet gauche…
Son sang s’écoulait tranquillement à ses pieds, cela faisait un peu mal au début lorsque la lame entailla sa chair, puis après plus rien …
C’était marrant !
Le sang coulait , faisait une petite mare à ses pieds, un peu de sang coulait le long de ses bras, et tachait son tee-shirt mais il n’y prêtait pas attention…Le temps semblait s’être arrêté définitivement…
Il commençait à faire froid, il avait des frissons. ..Dehors il pouvait entendre le vent qui s’était levé soufflé par rafale…
« Tiens il va y avoir un typhon… »pensa t il.
C’était logique à cette période de l’année, Hiragi se dit qu’il monterait bien sur le toit pour voir comment c’était…
Il se redressa péniblement, et s’approcha de la porte menant au toit. Il devait s’appuyer sur le mur pour monter les escaliers il avait des vertiges. Il s’appuya un instant pour reprendre son souffle, il se dit qu’il pouvait aussi faire une entaille dans le creux de ses mains, elles ne lui serviraient plus à rien désormais…
Ses mains avaient la couleur du sang, mais il ne la voyait plus, devant ses yeux, une myriade de papillons voletait et dansait…
Il repris son ascension…
De son côté, Tachibana commençait à s’énerver, il ne trouvait Hiragi nul part et il en avait marre… Il n’arrêtait pas de l’appeler et de le traiter de tous les noms d’oiseaux qu’il connaissait…
Il finit par arriver dans la salle d’entrepôt du matos c’est à ce moment que les plombs sautèrent… Il laissa échappé une flopée de jurons et retourna dans le vestiaire afin de dénicher une lampe de poche.
Le haut-parleur (qui fonctionnait sur un générateur auxiliaire pour les appels d’urgence !) répandit la grande nouvelle… « Un typhon de grande ampleur se dirige vers nous …Tous les élèves sont priés de se rendre dans les abris d’urgences… »
Le haut parleur crachota et l’appel fut renouvelé plusieurs fois…
-Ouais ouais…OUAIS…Hurla Tachibana j’ai entendu…Putain, il est où ce crétin ?…
Tachibana retourna dans la salle du matériel et fouilla celle-ci à la lampe de poche… Il s’apprêtait à quitter la pièce lorsqu’il remarqua quelque chose de brillant sur le sol…
Qu’est ce que ça pouvait être…Il s’approcha et ses yeux tombèrent sur une flaque brillante….Rouge vive…
-Non…Non…c’est pas vrai…Putain, c’est pas vrai…HIRAGIIIIII ….Se mit à hurler Tachibana….Quel connard ce mec…
Tachibana entendit une porte claquer comme si elle était mal fermée…
« Le toit… »
Il monta les marche menant au toit quatre à quatre espérant arriver à temps…..



