TITRE :
AUTEUR : le mouffon
GENRE : yaoi
BASE : hunter x hunter
CRITIQUE : mouffon@hotmail.com
L’ENFANT DU DESTIN chap 01
5 années se sont écoulées depuis leur dernière séparation et Kurapika n’avait pas revu les autres depuis ce jour-là. Il avait renoncé à abattre les deux dernières araignées et c’était retiré loin du monde. Mais continuant à protéger avec discrétion le clan Nostrad avec Senritsu.
Leorio était devenu médecin et Gon et Killua n’avaient eu de cesse de rivaliser parmis les Hunters pour, obtenir la première place. Ils s’étaient donnés rendez-vous à York Shin city afin de fêter ensemble, le diplôme de Leorio et les exploits des deux-amis.
Ils étaient déjà tous réunis dans le salon lorsque l’arrivée d’un grand escogriffe roux comme un gâteau cramé arriva affublé de sa brunette au bras. Une des dernières araignées que Kurapika avait épargnés pour ne pas se détruire totalement. En échange de sa vie, Hisoka lui avait offert une étrange petite fiole.
L’assassin se fit un plaisir d’aller s’installer à leur table avec sa compagne et tandis que tous attendaient désormais la venue de Kurapika et Senritsu. Ils devisaient sur le passé.
Non loin de là, à la réception. Un jeune homme au teint pâle, aux yeux bleu ciel et à l’allure fragile venait de prendre sa clé et se dirigeait les bras chargés vers sa suite, suivi de près, par une petite silhouette qui veillait à sa santé comme on surveillait une pierre précieuse.
Kurapika posa son précieux fardeau sur le lit et le borda avec soin. Il s’assit près de lui et se tourna vers Senritsu.
-Tu n’es pas obligée de me suivre partout.
-J’ai promis à Leorio de veiller sur toi.
-Je l’ai bien compris. Sourit doucement le blond. Néanmoins je pense que tu devrais prendre ta propre voix.
-Je la suis, ne t’en fait pas pour moi. Sourit à nouveau la jeune femme.
Le blond renonça à discuter. C’était à chaque fois la même conversation. Il avait fini par abandonner le sujet. Néanmoins il avait depuis longtemps déjà perçu l’attachement de Senritsu pour Leorio. Bien que celle-ci refusa de l’admettre ou même d’aborder le sujet.
-Tu peux les rejoindre. dit Kurapika. Je viendrai plus tard.
-Tu es sur ?
-Oui, vas-y. Comme ça, ils sauront que nous sommes bien arrivés et ne se feront pas de mauvais sang inutilement.
La jeune femme sourit. Et quitta la pièce après un dernier coup d’œil sur le jeune homme.
Elle n’avait pas cessé de se faire du souci durant ses 5 dernières années. Surtout depuis que cette idée complètement folle avait traversé la tête du blond.
Elle se rendit rapidement dans le grand salon où elle repéra immédiatement Leorio. Le brun lui sourit.
-Vous voilà enfin ! On commençait à se faire du souci.
-Où est Kurapika ? Demanda Gon.
-Dans sa chambre. Il défait ses bagages.
-Toujours aussi méticuleux. Sourit Gon.
-Si l’on veut. Sourit Senritsu sans s’expliquer.
-Il va bien au moins ? Demanda Leorio.
-Oui ! S’empressa de le rassurer Senritsu. Ca va.
-Tu es sure ?
-Oui, oui, je t’assure. Il ne devrait pas tarder. D’ailleurs je vais l’appeler pour lui dire.
Senritsu profita de cette inquiétude pour obliger Kurapika à descendre.
Les trois amis se concertèrent. La dernière fois qu’il l’avait vu, il n’avait pas vraiment l’air d’aller bien, c’était tout le contraire. Mais pour arracher deux mots à Kurapika, il fallait se lever tôt et avoir les nerfs bien accrochés.
Entre temps, le blond avait appelé la réception afin qu’on lui envoi quelqu’un et il avançait lentement vers le grand salon à son tour.
Sa silhouette gracieuse aurait probablement paru lumineuse si son regard n’avait pas été aussi éteint. Et de nombreuses personnes se retournèrent sur son passage pour commenter la situation.
Evidement à force de traîner dans les grands Hôtels avec la famille Nostrad, il était à peu près connu de partout. Ne serait-ce qu’en photo. Notoriété dont il se serait volontiers passé. Il fut accueillit avec beaucoup de chaleur par ses amis. Et le blond les remercia. Il avait craint cette nouvelle rencontre après tout ce qui s’était produit. Il avait eu bien du mal à surmonter de son côté les épreuves auxquelles il s’était volontairement confronté.
C’est alors que son regard croisa celui du rouquin. Ses yeux s’accrochèrent aux siens furtivement, mais suffisamment pour que sa compagne ne le rata pas. Elle pinça d’ailleurs le rouquin qui lui adressa un langoureux sourire.
Sourire qui donna un haut-le-cœur au blond. Décidément, ce type de comportement mielleux lui donnait la nauséeux. Une serveuse s’approcha et il commanda un thé.
-Thé ? Minauda la brune.
Le blond ne releva pas la réflexion. Si elle restait en vie ce n’était que pour une seule raison.
S’il tuait une personne de plus, ça le tuerait lui aussi.
-Mmm…Pour un assassin, je te trouve bien gracieux. Enfin, il est bien connu que la beauté extérieure peut cacher une forte laideur intérieure.
Le blond posa sur elle un regard glacial. D’instinct ses amis l’entourèrent pour le calmer. L’inquiétude les gagna tous en même temps.
-Je m’accommode fort bien de ma laideur, j’en connais d’autre qui ferait mieux de rester cacher.
Puis il se leva.
-Veuillez m’excuser, je vais regagner ma suite. Voter présence me lève le cœur ! Siffla le jeune homme.
-Comment oses-tu, sale petit prétentieux ! S’exclama la jeune femme furieuse d’être ainsi traité, alors qu’elle avait été l’un des membres les plus puisant de la brigade et qu’elle était, accessoirement, la compagne d’Hisoka.
Kurapika la dévisagea à nouveau.
-Vous n’êtes en vie que parce qu’il me l’a été demandé. S’il n’en avait tenu qu’à moi vous seriez déjà morte. Vous feriez bien de le remercier. Sans lui, je vous aurais vidé de votre sang !
La voix de Kurapika était froide et tranchante comme une lame bien aiguisée. C’était dire toute la haine qu’il portait encore au fond de son cœur.
-Je vous verrais plus tard. Dit-il à l’intention de ses amis.
Puis il se détourna et gagna rapidement les escaliers. Mais il sentit ses jambes se dérober sous son poids. Il allait vomir. Un bras secourable l’attrapa et l’emmena aux toilettes. Quelques minutes plus tard il sortit pâle et défait pour se trouver devant un Hisoka tout sourire.
Le blond laissa échapper un sourire épuisé. Epuisement qui se lisait sur ses traits tirés et livides.
-Je te ramène à ta chambre.
Kurapika était bien trop fatigué pour discuter et se contenta de le suivre à distance. Tous les 10 pas, Hisoka s’arrêtait pour vérifier qu’il était là. Le blond se traînait lentement derrière lui. Il attendit que le blond le rejoignit et le dépasse.
-Tu es plus lent qu’une tortue.
Kurapika ne répondit pas et continua à avancer le regard vitreux vers sa chambre.
Hisoka avançait à ses côtés en le regardant.
-Tu ne veux pas que je te porte ?
Puis comme le blond ne daignait pas lui répondre, il le souleva comme s’il s’agissait d‘une poupée.
-Qu’est-ce que tu fais ? Pose-moi à terre !
-Où es ta chambre ? Demanda l’assassin sans lui répondre.
-Tu ferais mieux de retourner auprès de ta compagne. Je ne crois pas qu’elle soit d’accord avec le fait que tu sois avec moi.
-Elle est très jalouse en effet. Mais je ne t’ai pas dit ? Je suis marié.
Les yeux bleus se levèrent vers lui avec stupeur. Hisoka lui sourit. Comme à son habitude, il adorait le surprendre.
-Félicitation. Murmura le blond.
-As-tu utilisé ce que je t’ai laissé la dernière fois que l’on s’est vu ?
-Non. Mentit le blond.
-Tu sais ce que c’était au moins ?
-Bien sur ! Pour qui me prends-tu ? S’exclama le blond piqué au vif.
-Tu as l’intention de me faire parcourir tout l’étage avec toi dans les bras où tu me donnes le numéro de ta chambre ?
-703.Soupira le blond.
Hisoka s’arrêta devant la porte et juchant le blond sur son épaule, il glissa sa main dans la poche de sa jupe.
-Hé !
-Ne fais pas tant de manière avec moi ! Sourit l’assassin. Je te connais par cœur.
-Ce n’est pas une raison.
-Ce que tu peux être pudique ! Tu n’as pas changé de ce côté–là ! Dit le rouquin en entrant.
Kurapika se redressa dés qu’ils eurent franchi la porte et posa un doigt sur ses lèvres.
-Chut !
-Quoi chut ?
Le rouquin passa le sas et entra dans la chambre où se tenait une jeune femme, qui leur jeta un regard suspicieux. Elle se leva et vint saluer Kurapika.
-Tout s’est bien passé ? Interrogea le blond en descendant de l’épaule de l’assassin.
-Tout à fait, il ne s’est pas réveillé encore.
-Merci.
La jeune femme s’inclina et passa devant Hisoka qui s’était approché du lit et en avait retiré la couverture. Il regardait d’un air assez surprit la chose endormit au milieu du lit.
Des mèches rouges en bataille, un visage pale et un tout petit corps.
-C’est quoi ça ? Interrogea-t-il.
-A ton avis ? Demanda Kurapika en recouvrant l’enfant.
-Non. Fit froidement l’assassin. Ce que je veux dire c’est à qui est-il ?
-C’est le mien.
-Le tien ?
Il eut un sourire en coin.
-Alors finalement tu l’as utilisé. Quel piètre menteur tu fais !
Hisoka s’approcha et vint effleurer ses longues mèches blondes du bout des lèvres.
-Pourquoi m’as-tu donné ça ? Interrogea le blond
-Je ne sais pas.
-Menteur.
L’assassin se mit à rire.
-Je savais que le clan Nostrad menait des expériences quant à la génétique et la reproduction sans corps de femme. Je me suis dit que cela pouvait être amusant.
Kurapika se leva et se mit face à lui.
-Tu te doutais de ce que je ferais.
-Non, en fait, je pensais que tu finirais par mourir. Admit l’assassin. Je ne pensais pas que cette idée te traverserait l’esprit.
-C’est pour cela que tu m’as fait remettre cette fiole ?
-Je me suis dit qu’il serait dommage que tu meures sans que j’aie eu au moins une fois l’occasion de d’affronter.
Le blond soupira. Ce n’était pas exactement ce à quoi il s‘attendait. Certes, cela faisait 5 ans depuis.. Il balaya les images de leur nuit torride. Si seulement, il avait été moins malade, probablement qu’il aurait pu repousser l’assassin ou du moins lui dire non. Là, tout ce qu’il avait été capable de faire tenu comme il l’était par une fièvre ardente, c’était de lui céder sans la moindre résistance.
Et cela n’avait pas été la première fois qu’il lui avait cédés. Hisoka interrompit ses pensées. L’enfant s’était réveillé et s’était accroché à Hisoka dont il s’amusait à étirer la peau élastique de son visage.
-Hé ! Fit Hisoka. Penserais-tu à moi? Demanda-t-il avec un sourire entendu qui amena une violente rougeur sur les joues du jeune homme.
-Absolument pas ! Dit-il d’un ton catégorique que la rougeur de ses joues dénonçait de façon flagrante pour la plus grande joie d’Hisoka.
-Menteur ! Se moqua le rouquin tendit que Kurapika reprenait l’enfant.
-Enfin je ne pourrai pas le renier ! Sourit Hisoka.Il a mes cheveux et mon don.
-Ton don ?
-Il est élastique tout comme moi. Je suis flatté que tu m’es choisi être ton partenaire ! Et son père ! Se moqua doucement le rouquin.
Mais c’était sincère. Bien sur, il n’allait pas le lui dire. Il quitta la chambre après lui avoir lancé un baiser du bout des doigts.
-A plus tard ! Susurra le rouquin très sur de lui.
-N’y compte pas !
-Je t’attendrais où tu sais à la même heure que d’habitude.
Puis Hisoka referma la porte sur Kurapika et son fils.
Le blond soupira.
-Me voilà bien ! Qu’est-ce que je vais inventer cette fois-ci ?
Il caressa avec tendresse les mèches rouges qui lui rappelait tant ceux d’Hisoka. Tant que son fils restait à l’abri des regards, personne ne se poserait de question. Quant à Senritsu, elle était de puis longtemps informé de cet état de fait. Elle avait été sa première confidente et la seule personne à qui il se soit jamais ouvert.
Kurapika passa le reste de sa journée à s’occuper de son fils sans se préoccuper de son rendez-vous du soir. Vers 19heures enfin il donna son repas à celui-ci et le baigna avant de la coucher. Il passa encore quelques instants avec lui jusqu’à ce qu’il s’endorme. Puis il l’abandonna au bon soin de Senritsu.
-Je dois sortir. Tu veux bien t’en occuper un moment pour moi ?
-Bien sur.
La jeune femme prit sa flûte et se mit à jouer.
Kurapika sortit alors pour se rendre à son étrange rendez-vous. Il avait attendu que la nuit soit tombé et était partit à pieds. Pas question de prendre le moindre moyen de locomotion trop repérable.
Il retrouva alors Hisoka dans un petit hôtel un peu à l’écart du centre ville. Là, il entra directement dans la chambre où allongé sur le lit Hisoka jouait aux cartes. Le rouquin se redressa et tendit une main vers lui. Après une demi-seconde d’hésitation Kurapika s’avança vers lui et glissa ses doigts blancs entre les siens. Sa chaîne s’estompa comme par magie et l’assassin l’attira à lui, le projetant sur le lit.
La main d’Hisoka se glissa sous sa tunique à la recherche de la peau douce et blanche du blond. Tandis qu’il l’embrassait avec passion. Le blond enfouit ses mains dans les mèches rouges et fit passer son corps par-dessus celui du rouquin. A cheval sur ses hanches, Kurapika se redressa tandis que Hisoka lui arrachait sa tunique et sa robe. Lorsqu’il s’attaqua au reste de ses vêtements, le blond se raidit, faisant rire l’assassin.
-Ce que tu peux être pudique. Se moqua-t-il doucement.
-Ce n’est pas drôle. Marmonna le blond.
-Tu as raison.
Hisoka se leva et sortit une carte qu’il utilisa pour faire de ses vêtements des lambeaux de tissus. Laissant le blond alors totalement nu sous ses yeux et stupéfait.



