
TITRE : Le masque brisé 08
AUTEUR : le mouffon
GENRE : Déprime absolue / VIOL
BASE : i’ll mais UA
CRITIQUE : comme d’hab. : mouffon@hotmail.com
LE MASQUE BRISE 08
Résumé01 : Pendant un camp d’entraînement, l’équipe de Kouzu découvre que leur « point-guard » cache bien des secrets…
Résumé 02 : Suite des secrets de Hitonari et violence à son égard…
Résumé 03 : Ne supportant plus les brimades et les violences à son égard, Hiiragi junior demande à retourner à Nakosan le centre hospitalier pour enfants et jeunes adultes… Là-bas Minefuji, venue le voir, apprend de la bouche même du pédopsychiatre qui le suit, la triste vie de son ancien élève…
Résumé 04 : Hitonari a pris sur lui d’affronter ses démons et a décidé de reprendre sa vie en main… Il participe au stage de sélection pour entrer dans l’équipe nationale et se retrouve à nouveau avec Tachibana… Mais suite à une dispute, Tachibana boude, et Hiramoto qui en veut toujours à mort à Hiiragi en profite pour lui révéler son secret…
Résumé 05 : Après la tempête le calme semblait enfin être arrivé, Hiiragi et Tachibana semblaient enfin avoir réussi à s’apprivoiser lorsque la mère biologique du blond refit surface histoire de rappeler à son fils à qui il était…
Résumé 06 : Les choses avaient l’air de bien se terminer, mais Tachibana a quand même quelques réticences à l’égard de son partenaire… Il est loin d’être facile d’accepter la différence de son équipier et de supporter les humiliations quotidiennes qu’il entend… Peu à peu il se détache de celui-ci jusqu’à lui annoncer leur rupture définitive…
Résumé 07 : Désemparé, Hitonari erre dans les rues de la ville. Là il retrouve le parc d’enfant où petit il a rencontré Tachibana, mais il y retrouve surtout sa mère. Comme si elle l’avait attendu là depuis toujours… Elle replonge son fils dans ses pires angoisses et ébranle sa fragile stabilité.
Chap 08
Un mois s’était écoulé, et Hiiragi n’avait toujours pas refait surface. Chez les Hiiragi c’était branle-bas de combat, ils avaient repris attache avec leur avocat pour tenter de savoir où était le blond. Et c’est avec stupéfaction qu’ils avaient découvert qu’il était retourné vivre auprès de sa mère.
Hiiragi senior avait tenté une attaque en justice pour récupérer son fils mais il s’était retrouvé anéanti par une lettre de la main même de Hitonari, qui déclarait vouloir rester vivre avec sa mère.
La lettre avait estomaqué autant Hiiragi senior que Tachibana. Que s’était-il passé ? Le brun se sentait vraiment coupable, il avait le sentiment d’être un peu responsable de ce qui était arrivé. Et puis un mois sans aucune nouvelle, il avait du mal à l’avaler surtout pour entendre ce genre de chose.
Tachibana s’était muré dans un pesant silence. Quant au père d’Hitonari, il n’admettait pas cette décision et avait fait appel afin que Hitonari soit présent et le lui dise en face. Mais pour l’heure, la mère de celui-ci refusait de les laisser le voir. Du coup Hiiragi senior avait saisi la police pour aller voir son fils.
Dans l’immense propriété le blond avait perdu peu à peu tout ses repères… Maintenu dans un confinement total sans issue sur l’extérieur et drogué en permanence, il avait peu à peu sombré dans un monde irréel où il errait sans en trouver la sortie.
Sa raison ne tenait qu’à un fil si ténu, qu’elle risquait à tout moment de le laisser se noyer sans retour possible. Assis tête basse dans cette chambre aux murs blancs immaculés. Son regard restait fixement posé sur une photo qui lui tenait lieu de lien avec le monde dans lequel il vivait auparavant.
Deux bras vinrent se nouer autour de ses épaules. Et son esprit se détacha un peu plus dès lors que les mains se mirent à glisser sous sa robe… Il se sentit basculer sur le sol et le souffle du vent le fit frissonner. Quelqu’un avait ouvert la fenêtre et le vent glaçait sa peau dénudée.
Aux mains insidieuses vinrent se joindre des lèvres et le poids d’un corps qui écrasa le sien.
-Ma jolie petite fille.
Il ferma les yeux pour tenter d’effacer ce qui allait arriver. Raccrochant désespérément ses souvenirs à la photo qui trônait sur le sol et qui était devenue sa seule raison de rester en vie.
Bien plus tard lorsqu’enfin, elle se fut éloignée de lui et qu’il avait en partie retrouvé l’usage de son corps, il se redressa et ses mains tremblantes se saisirent de la photo… Mais il se la sentit brutalement arrachée des mains.
-Non.
-Si tu veux la récupérer tu vas devoir te montrer bien sage et agir comme une petite fille bien sage.
-Je vous en prie.
Une claque le propulsa au sol.
-J’ai dit silence. Je ne veux pas t’entendre. Tu as mené la vie d’un prince et maintenant tu vas payer.
Il attrapa le jeune homme par le bras et le traîna derrière lui, saisissant au passage une robe dans l’armoire. Et l’emmena dans le salon. Là, il le dénuda complètement et le rhabilla. Puis il l’assit sur un fauteuil.
-Tu vas rester là bien gentiment.
Il ajusta la robe d’organdi blanc et attacha les longues mèches blondes, avant de lui coller un ours en peluche dans les bras.
-Sois sage et tais-toi.
La poupée resta sagement assise sans bouger son visage figé dans une expression de tristesse dont il ne parvenait plus à se départir. Réfugié au plus profond de son cœur pour mettre un gouffre entre son âme et la réalité qui le détruisait inexorablement.
Elle n’entendit même pas la porte s’ouvrir. Ce ne fut que lorsqu’on la leva que des voix masculines lui parvinrent. Puis elle se sentit entraînée, passant de bras en bras, ils l’allongèrent et les vêtements glissèrent sur le sol tandis que sa descente en enfer recommençait.
Il aurait voulu hurler mais sa voix s’était éteinte dans sa gorge. Des mains errèrent sur sa peau, se glissant sous ses vêtements, ôtant ce qui cachait son intimité, et le laissant humilié… Combien de fois, il ne savait plus. Il ne comptait plus. Il n’avait plus qu’une envie, mourir. Que ce cauchemar sans fin, se termine.
Il fixait silencieusement le plafond tandis que l’un des invités de son soi-disant oncle prenait possession de lui. Moins il se débattait plus vite cela se terminait, et moins il souffrait. Il en avait pris son parti, après s’être tant de fois débattu les premières fois, cela n’en avait été que pire, car aux viols collectifs s’était ajoutée une pluie de coup et des insultes.
Ses vêtements arrachés dont il ne restait sur son corps brisé que des lambeaux, sa peau marbrée par les coups et son âme déchirée par les insultes, les tirades humiliantes sur sa différence et le fait que nul ne l’aime. La seule chose à quoi il pouvait servir c’était à vendre son corps pour avoir l’illusion d’être aimé.
Mais qui peut se permettre de parler d’amour quand on abuse de force de quelqu’un en le droguant, en brisant peu à peu ses espoirs et son droit à la liberté.
Les larmes se mirent à couler sur les joues du jeune homme. Il enfouit son visage dans ses mains retenant à grand-peine les cris qui l’étouffaient. Ses cuisses blanches étaient maculées, et couvertes d’ecchymoses. Sa robe déchirée laissait son torse dénudé mais ça à la rigueur que cette horrible tenue soit en lambeau lui était égal.
Il se releva faiblement en entendant du bruit. Sur le fauteuil avait été posé un yukata à son intention. Il était blanc, symbole de pureté, c’en était vraiment ridicule et risible. Il laissa tomber sur le sol le vêtement déchiré et s’enveloppa dans l’autre. La blancheur contrastait étrangement avec les marques bleutées qui le couvrait.
Même s’il ne se débattait pas, les hommes qui abusaient de lui ne faisaient pas dans la dentelle. Il s’en moquait de toute façon à ses yeux plus rien n’existait. Il se dirigea vers la table où la photo était posée face contre le verre lui évitant de sentir sur lui ce regard si pur devant lequel il ne pourrait plus jamais être digne.
Il posa la photo contre son visage et ses larmes se remirent à couler. Il entendit des cris et des éclats de voix. Il sortit du salon, laissant derrière lui le désordre de la pièce, verres brisés, bouteilles vides et probablement drogues diverses et variées, c’était sans importance, il était encore loin de la réalité.
Mais une main le retint et le ramena violemment dans la pièce, il se sentit projeter au sol et tout sembla recommencer, il fixa le plafond et s’efforça de ne plus penser à rien.
On frappa violemment à la porte, sortant de son sommeil l’homme à la stature imposante encore engourdi par la nuit qu’il venait de passer. Il laissa son regard traîner sur le corps allongé sur le sol recroquevillé en boule, les liens lui maintenant toujours les poignets et les chevilles.
Il se pencha pour le libérer. Sur sa peau trop blanche pour un garçon les marques des liens laissaient de profondes entailles ensanglantées. Il était trop beau pour un garçon, il glissa ses mains sous la jupe relevée encore très haut sur les cuisses diaphanes et y enfouit son visage.
Il se releva en s’entendant rappeler à l’ordre par la voix d’une femme hystérique. Il grommela vaguement quelque chose et abandonna le jeune homme sur le sol, rabattant la jupe sur les longues jambes blanches.
Il se dirigea vers la femme et l’embrassa doucement.
-On a frappé.
-J’ai entendu.
-Je ne veux voir personne. Qu’ils s’en aillent.
Il hocha la tête en soupirant.
Et se dirigea vers la porte.
-Oui ?
-Police ! Ouvrez !
Il sursauta et se tourna vers la femme. Elle blêmit.
Il ouvrit la porte.
-Un problème ? Demanda-t-il.
-Vous retenez contre son gré un jeune homme. Relâchez-le.
-Nous ne retenons personne. Je ne comprends pas.
La femme s’approcha.
-De plus il n’y a pas de jeune homme ici. Je vis seule avec mon frère et ma fille.
-Vraiment ? Nous pouvons vérifier.
-Vous avez un mandat ? Non ? Alors allez-vous-en. Ma fille est très fragile psychologiquement, votre présence risquerait de la perturber.
-Vraiment ? Pourtant d’après ce que je sais elle ne sort jamais votre fille.
-En effet elle est très malade.
-Nous aimerions la rencontrer.
-C’est hors de question ! Se mit à hurler la femme.
Le blond sursauta en entendant crier. Il poussa la porte du salon et sortit dans le hall.
-Maman ?
La femme se retourna et paniqua.
-Ma chérie. Monte immédiatement dans ta chambre ! Hurla-t-elle.
-Mais… Murmura une voix hésitante.
-Je t’ai donné un ordre !
Elle saisit brutalement le blond et l’entraîna vers les escaliers sans douceur. Le yukata s’entrouvrait à chaque pas sur les longues jambes blanches.
Un jeune homme brun poussa sans ménagement le policier et l’homme qui leur interdisait l’entrée.
-Hitonari.
Le blond se retourna…Cette voix c’était impossible. Il resserra son étreinte autour de la photo qu’il tenait dans ses mains mais il n’eut guère plus le temps d’entrevoir les yeux sombres qui le fixaient qu’une claque le fit sursauter.
-Ne le touchez pas !
-Je n’ai pas d’ordre à recevoir d’un gamin ! Hurla la femme.
Et elle se saisit du blond et le traîna jusqu’à sa chambre où elle s’enferma avec lui.
Elle le projeta au sol sans douceur et se jeta sur lui, lui arrachant le portrait des mains et l’envoyant s’écraser un peu plus loin contre le mur. Puis elle se mit à le frapper sans relâche encore et encore. Attrapant la première chose qui lui tomba sous la main et se mit à le frapper avec.
« -Tu es à moi ! Hurla-t-elle.
Seulement à moi !
Je ne te laisserai à personne !
Personne d’autre que moi ne t’aime !
Tu crois qu’il est venu pour toi ?
Mais tu te trompe il se fout bien de toi…
Tu n’es qu’un jouet.
Je suis sûre qu’il a dû bien s’amuser en ton absence…
Tu crois quoi ? …
Hein ?
Il a été raconter chacune de vos nuits à tous tes soi-disant équipiers et ça les a beaucoup amusés !
Et tu sais comment je le sais ?
Parce que j’étais là quand il le leur a raconté… »
-Non c’est faux ! Il n’aurait jamais fait ça ! Supplia le blond.
« -C’est la stricte vérité !
Il leur a dit combien ton corps le dégoûtait…
Combien tu étais laid.
Que tu étais frigide…
Que tu ne ressentais rien quand on te faisait l’amour.
Que tu étais un monstre, une erreur de la nature,
Que tu étais immonde et dégoûtant.
Tu le dégoûtes, ça le rend malade de t’avoir touché…
Tu ne t’es jamais demandé pourquoi il allait se laver chaque fois qu’il t’avait touché ?
Parce qu’il se sentait sale après t’avoir touché… »
Elle se mit à rire et s’assit à califourchon sur ses hanches.
« -Tu n’as rien à offrir à personne.
Qui te voudrait ?
Tu es tellement prétentieux, imbu de toi-même.
Tu croyais vraiment qu’il t’aimait ?
Mais tu es si ridicule.
Qui voudrait de toi ?
Qui ?
Franchement à part un être dérangé ou aimant les monstres.
Personne ne supporterait ton physique.
Que pourrais-tu lui donner ?
Lui donnes-tu du plaisir quand vous faites l’amour ?
Bien sur que non.
Tu en es incapable.
Tout ce que tu lui montres c’est ce corps affreux. »
Elle marqua une pause et essuya doucement le sang qui coulait de son visage tuméfié.
« -Il n’y a que moi qui t’aime.
Je t’aime parce que tu es ma petite fille,
Ma jolie petite poupée.
Ma si jolie petite poupée.
Je ne laisserai plus jamais personne t’enlever à moi.
Plus jamais on ne nous séparera.
Je veillerai sur toi. »
-Non, non c’est faux. Sa voix était si faible. C’est faux !
Les larmes enrouèrent sa voix et elle se brisa sur ces derniers mots.
-Je ne suis pas un monstre. Et je lui ai donné tout ce que j’avais.
-Qu’est-ce que tu lui as donné à part ton corps immonde et laid ? Rien. Tu n’as rien à donner ou à offrir.
-C’est faux !
-Tu me fatigues !
La porte s’ouvrit.
-Ils sont partis.
-Très bien. Occupe-toi d‘elle! Qu’elle comprenne bien qui commande ici ! Et quel genre de personne elle est !
Il eut un sourire mauvais.
-Je vais m’en occuper.
La femme se redressa et l’abandonna sur le sol sans un regard. La porte claqua et il se retrouva seul avec son bourreau. Il se roula en boule sur le sol de la chambre et attendit.
L’eau de la douche se mit à couler et l’homme revint dans la pièce, il l’entendit farfouiller dans la garde-robe faite à son intention et un bruit de froufrou se fit entendre. Chaque fois qu’il entendait ce froissement de tissus il avait envie de vomir.
L’homme sortit une nouvelle robe dans les tons blancs et bleu ciel et la posa sur le lit, il sortit aussi une fine tunique en soie bleue fendue sur les côtés, des socquettes en dentelle blanche et des chaussures.
Il attrapa ensuite le blond à bras le corps et le porta dans la salle de bain, faisant glisser le vêtement il le mit sous le jet de la douche.
-Veux-tu te laver tout seul ? Demanda l’homme d’une voix sulfureuse qui masquait mal son désir de le posséder.
Il se détourna et entreprit d’enlever les traces du passage des hommes de cette nuit et de nettoyer le smarques de ocups laisser par sa soit disant « mère » . Pour peu qu’il puisse avoir cette impression, le regard de son oncle posé sur lui, lui donnait la nausée. C’était si humiliant. L’homme le dévorait littéralement des yeux. N’attendant que d’être seul avec lui pour le prendre.
Lorsque cela fut fait, il lui tendit une serviette avec laquelle il pu se sécher et sortir de la salle de bain. Il eut un haut le cœur devant la toilette qu’il lui avait sorti.
-On peut opter pour quelque chose d’un peu moins fillette si tu préfères.
L’homme sortit d’une boite une longue robe moulante fendue jusqu’en haut des cuisses, qui ne s’attachait qu’autour du cou.
Il s’approcha et tira sur la serviette obligeant le jeune homme à exposer sa nudité à son regard puis il passa la robe sur son corps nu, attrapa une barrette pour relever les longues mèches blondes découvrant son cou.
L’homme posa ses lèvres sur la base de sa nuque et ses mains sur ses hanches se mirent à errer sur son corps relevant le fin tissu pour se glisser sous lui et s’insinuer entre les longues jambes. Il quitta la nuque pour faire glisser sa bouche sur la peau nue du dos.
-Penche-toi en avant.
Hiiragi blêmit au bord des vomissements et de l’inconscience. L’homme appuya sur ses hanches pour le faire basculer en avant, le blond prit appui sur le bureau pour ne pas perdre l’équilibre et l’homme releva la robe bleue nuit pour l’empaler sauvagement.



