
TITRE : l’enfant du destin
AUTEUR : le mouffon
GENRE : yaoi
BASE : hunter x hunter
CRITIQUE : mouffon@hotmail.com
L’ENFANT DU DESTIN chap 04
chap. 04
Kurapika s’agenouilla au bord de la piscine ses jambes soigneusement cachées sous la sur-jupe dont il était vêtu.
-Tu as l’intention de te cacher encore longtemps ?
-Je ne suis pas caché. Dit froidement le blond.
-Ah non ? Alors qu’est ce que tu fais, là ?
Hisoka attrapa le blond par le bras et le projeta dans l’eau. Kurapika ressortit presque aussitôt tel un poisson sautant hors de l’eau.
-Un vrai poisson. Se moqua doucement le rouquin.
-Je sais nager. Fit simplement le blond.
-J’ai cru m’en apercevoir.
-Tous les membres des Kuruta savent nager. Nous naissons dans l’eau.
-Tu es amphibien aussi ? Ironisa le rouquin.
-Ce n’est pas ce que j’ai dit. Soupira le blond.
Kurapika sortit de l’eau et s’assit au bord de la piscine. Hisoka se plaça entre ses jambes et appuya ses bras sur ses jambes pendantes.
-Les femmes de mon clan donnent naissances à leur enfant dans l’eau. C’est plus agréable et pour la mère et pour l’enfant.
Le blond haussa les épaules se demandant encore pourquoi il parlait de ça avec lui.
-Je n’avais jamais entendu parlé de ton peuple avant de te rencontrer. Fit remarquer Hisoka. Vous ne deviez pas être très nombreux.
-Pas vraiment. Nous vivions dans une région assez reculée et notre peuple demeurait discret par nature et par tradition.
-Vraiment ?
-Nous sommes belliqueux. Tous les hommes de mon peuple perdent facilement patience et s’emportent. De plus avec notre particularité, nous passons difficilement inaperçu.
-Oui vos yeux… Dés que vous êtes énervé, ils virent à l’écarlate, c’est assez étrange. Et suffisamment rare pour être convoités.
-En effet, nos yeux sont recherchés par de nombreux collectionneurs. C’est la raison pour laquelle nous vivions reclus. Mais ce n’était pas une raison pour nous exterminer.
-Tu es le dernier ?
-Je n’en connais pas d’autre. Fit le blond. J’ignore si d’autre ont survécu au massacre. Je ne m’en souviens pas.
-Tu étais présent ?
-Oui… Mais je ne me souviens pas de grand chose. C’est assez flou dans ma mémoire.
Un peu plus haut au deuxième étage, Machi ne perdait pas une miette de la scène qui se déroulait en bas. Voir Hisoka ainsi c’était… Elle ne savait quel mot employer pour définir ce qu’elle voyait. A la fois pathétique et romantique ? Pour peu que l’on puisse penser qu’Hisoka puisse être romantique ou quelque chose d’approchant. Elle remarquait qu’Hisoka semblait différents dés qu’il était avec lui. Qu’est-ce qui pouvait bien attirer l’assassin chez lui ? Il était un homme, il avait mauvais caractère, froid, taciturne, et son corps était marbré de cicatrices certaines assez affreuses. Comment Hisoka pouvait-il le toucher ?
Elle ne comprenait pas. A moins qu’Hisoka ait vraiment des goûts bizarres. Enfin ce n’était pas nouveau. Elle l’avait toujours trouvé étrange, et leur chef l’avait toujours mis à part. Hisoka était libre de faire ce qu’il voulait et Lucifer(Kuroro) l’avait toujours protégé même en sachant qu’il les avait trahit, il avait continué.
Que pourrait-elle faire pour éloigner ce type et sa chaîne, d’Hisoka. Non pas qu’il soit particulièrement collant, mais elle ne l’aimait pas beaucoup. Cependant elle n’avait pas le choix, elle était obligée de le supporter puisqu’elle était venue ici.
Pendant ce temps Hisoka s’était mis à jouer sur le corps de Kurapika. Il se redressa hors de l’eau et renversa le blond sur le sol.
-Qu’est-ce que …Commença le blond..
Mais il fut bien vite interrompu par les lèvres de l’assassin qui prirent les siennes d’assauts. Les bras du blond se nouèrent autour du cou du rouquin qui en profita pour se glisser entre ses jambes. Il n’avait pas vraiment envi de perdre de temps en discussion et puis le blond n’aimait pas les palabres inutiles. Autant passer à l’action directement. Le rouquin releva l’une de ses jambes pour le prendre.
De son autre main il se mit à caresser son torse sous le haut court qui le dissimulait. Kurapika réussit à échapper à ses lèvres quelques secondes.
-Si quelqu’un nous voyait ? Murmura le blond.
-Hum. Il serait encore plus gêné que nous. Sourit le rouquin.
-Et Machi ?
–Laisse là où elle est.
Le blond n’eut pas le loisir de poursuivre plus avant que le rouquin s’enfonçait en lui. Il se cambra en arrière et Hisoka en profita pour le mordiller dans le cou. Il se mit à bouger lentement tout en passant et repassant sans cesse sur son corps. S’attirant des gémissements de plaisir.
« Ce type était malsain », pensait Kurapika. « Il fait de moi ce qu’il veut, où il veut. » Il ferma les yeux alors qu’une main se refermait sur son désir et suivait le rythme de plus en plus accentué du corps d’Hisoka.
A l’étage, la colère de Machi ne diminuait pas. Elle était bien décidée à se débarrasser de Kurapika et de ce mioche hurleur qui était, soit dit en passant le fils d’Hisoka. D’ailleurs qu’est-ce qui avait bien pu passer par la tête de celui-ci de vouloir un enfant d’un type pareil ? Elle tira le rideau d’une main agacée et se détourna de la scène.
Cet assassin avait de drôle de goût et ce gamin qui se pavanait alors qu’il ferait mieux de cacher les scarifications qui couvraient son corps, lui donnait la nausée. Hisoka avait enlevé le blond et c’était retranché dans les vestiaires pour le posséder pleinement.
Entre temps Gon, Killua et Leorio étaient descendu pour déjeuner dehors. Urumi avait fait porter celui-ci au bord de la piscine et lisait un bouquin en regardant son frère et son ami barboter. Leorio les surveillait du coin de l’œil tout en se demandant où était passé Kurapika. Senritsu les rejoignit à son tour avec Saku.
L’assassin avait bâillonné son amant pour ne pas être surprit, non pas que cela l’aurait dérangé mais il se méfiait des réactions assez violentes de son amant. Il glissa un doigt entre les lèvres du blond et celui-ci le mordit violemment.
-Aîe.Fit lentement le rouquin amusé.
Alors que les ongles de son amant venaient se plonger dans ses chairs. Hisoka eut un ricanement amusé. , Le blond venait de se libérer et refermait son corps sur son désir. Le rouquin resserra son étreinte sur le corps fin et pâle tandis que les bras du blond retombaient lentement le long de son corps et qu’il s’affaissait entre ses bras.
-Déjà achevé ? Se moqua l’assassin à l’intention de son amant.
Mais son souffle court à lui aussi prouvait qu’il n’avait pas été indifférent à leur étreinte.
Les yeux rouge écarlate plongèrent au cœur des siens, c’était quelque chose qu’Hisoka n’aimait pas. Ce kuratasien était devenu sa faiblesse, et il le savait. Les mains fines s’enfouirent dans ses mèches rouges et ses lèvres vinrent lui voler un de ces baisers dont il avait le secret et qui le laissait toujours aussi perplexe.
Les jambes fines étaient nouées autour de sa taille et le rouquin le tenait fermement contre lui, répondant à ses caresses. Kurapika rompit leur baiser et ses yeux étaient redevenus bleu comme un ciel d’été. Hisoka le reposa au sol et le stabilisa avant de le relâcher complètement.
Dehors les cris des autres n’arrivaient même pas à percer l’enveloppe dans laquelle ils étaient actuellement.
La main de l’assassin glissa de son visage sur sa gorge. Ses doigts vinrent entourer celle-ci. Et le blond ne broncha pas. Cet homme était un démon, ses lèvres vinrent se poser sur sa gorge, Kurapika ferma les yeux, il n’avait pas envie de rompre leur contact.
L’espace de quelque minute, il eut simplement le désir de vivre une relation normale avec lui. Mais c’était un rêve impossible. Hisoka n’était pas homme à rester près de lui et puis il ne voulait plus que quelqu’un compte pour lui car s’il venait à disparaître, il ne le supporterait pas et cela le tuerait.
Tout cela s’était passé en une fraction de seconde dans le regard clair du blond et avait fait se dessiner un léger sourire sur les lèvres de l’assassin.
-Je te fais une promesse. Lui dit-il soudain.
-Une promesse ?
-Oui. Et tu n’imagines pas la faveur que je te fais. Sourit le rouquin.
Le regard du blond se durcit.
-Je te promets que si tu en viens à m’aimer et donc à ce que ta haine disparaisse, je te tuerai.
Les yeux de Kurapika s’écarquillèrent. La seconde de surprise passée, le regard du blond redevint sérieux et se plongea dans celui de l’assassin. Il tendit son petit doigt vers lui.
-J’ai ta parole ?
-Tu l’as.
Hisoka releva son menton et se pencha légèrement vers lui. Son doigt glissa le long du cou blanc jusqu’à son torse puis enlaça son petit doigt avec le sien. .
-Je ne te laisserai pas libre, je n’aime pas qu’on touche à mes jouets.
Kurapika repoussa sa main froidement.
-Je ne suis pas un jouet ! Dit-il en sortant du vestiaire d’un pas assuré et les yeux brillant de colère.
Leorio, Gon ,Killua et Urumi le regardèrent sortir du vestiaire et Hisoka le suivant en souriant. Les yeux de Gon papillonnèrent un instant avant qu’il ne se dirige vers son ami.
-Kurapika ?
-Oui ? Demanda le blond .
Gon l’observait ,il était inquiet mais pourtant le blond avait l’air parfaitement calme et serein. Son regard bleu azur semblait totalement paisible , Senritsu qui entendait les battements de son cœur pouvait assurer du calme et de la tranquillité de celui-ci. Quant à Hisoka son cœur résonnait toujours aussi froidement. Il vint s’asseoir près d’Urumi pendant que Gon discutait avec le blond.
-Tout va bien ?
-Bien sur. Pourquoi me demandes-tu cela ?
-Et bien….
Gon se pencha vers Kurapika qui se baissa à son tour pour être près de lui.
-Tu étais avec Hisoka , il est dangereux.
Le blond lui sourit.
-Merci .Sourit doucement le blond en l’enlaçant. Ne t’inquiètes pas. Il ne m’a rien fait.
Gon sourit.
-Il peut être sympa quant il veut. Il nous a aidé avec Killua.
-Je ne sais pas si je le qualifierai de sympa. Fit le blond pensif.
-Mais le bébé…Dit Gon.
-Quoi le bébé ?
-Il est de lui non ?
Kurapika s’agenouilla devant Gon qui se mit face à lui
- Quand vous êtes partit, je me suis sentit tout seul et je t’ai expliqué que ce dont j’avais le plus peur c’était de perdre la colère et la haine qui me faisait continuer à vivre pour retrouver les yeux de mes compagnons.
Gon hocha la tête.
-C’est à ce moment que j’ai reçu un flacon par colis directement chez mon patron.
-Un flacon ?
-Mon patron, enfin une partie de ses activités étaient dans la recherche médicale de procréation assistée. Ils essayaient de comprendre pourquoi certains d’entre nous développent des pouvoirs. Je me suis porté volontaire pour ces expériences en échange de quoi, ils m’ont donné un héritier. Saku a été crée artificiellement, il possède les caractéristiques propres à mon clan et pour le reste, il a été fécondé par Hisoka.
Gon le regardait un peu surprit, pas sur d’avoir tout comprit mais il avait saisit l’essentiel. Kurapika et Hisoka avaient eu un enfant peu importait les raisons ou les moyens employés, Saku était une réalité.
Kurapika soupira et expliqua plus clairement son choix en ramenant Gon vers les autres.
-Il n’y a plus de femme de mon clan et nos critères physiques, cheveux blond et nos yeux écarlates ne sont pas des dominantes dans une relation. Pour prolonger mon clan , je n’ai pas eu le choix.
-Mais pourquoi tu ne nous as rien dit ?
-Pour cela il aurait fallut que je puisse vous joindre. Et puis…Je ne suis pas sur que Leorio apprécie ce que j’ai fait. Surtout avec Hisoka.
-Hé bien, il faut avouer que c’est Hisoka quand même. Mais c’est vrai que ce n’est pas la première fois que vous faites une trêve tous les deux. Concéda Gon en réfléchissant. Il ne s’en est jamais prit à toi. Je me demande pourquoi.
Kurapika se tourna vers lui et lui sourit.
-Tout n’est qu’affaire de monnayage…Argent, pouvoir, plaisir, tout s’achète et se vend, il suffit de savoir où demander.
-Tu as vendu quelque chose à Hisoka.
Kurapika réfléchit un instant.
-On peut dire ça comme ça. Nous avons fait un marché. Le rompre, c’est la mort pour l’un de nous.
Gon fut quelque peu choqué par ses paroles mais le blond souriait et semblait visiblement totalement en accord avec cette façon de procéder. Gon se dit qu’après tout c’était leur choix et qu’il n’avait pas à s’en mêler. Enfin pas pour le moment.
Kurapika alla prendre son fils qui s’agitait dans les bras de Senritsu. Hisoka venait d’être accaparer par Machi et surveillait cependant le blond du coin de l’œil.
-Arrête de le dévisager comme cela ! Siffla la jeune femme vexée.
-De quoi parles-tu ? Ronronna l’assassin.
-Tu crois que je suis aveugle et que je ne vois pas la façon que tu as de le regarder.
-Tu nous as observé ?
-Bien sur !
Le rouquin se mit à rire.
-Je ne vois pas ce que ça a de drôle.
-Tu es jalouse. Sourit-il.
-De cette horreur ? S’exclama-t-elle à voix haute.
Kurapika qui s’était assit et jouait avec son fils se raidit immédiatement. Ses longues jambes fuselées étaient tailladées de part en part, et son ventre portait lui aussi de nombreuses marques. Le blond n’avait jamais été gêné face à Hisoka mais devant cette femme, il ne se sentait pas à son aise. Il n’avait jamais aimé les femmes. Seule Senritsu trouvait grâce à ses yeux.
Killua s’avança vers Machi et ouvrit en grand la veste sans manche qu’il portait.
-T’as quelque chose contre les cicatrices ? Demanda-t-il en exhibant les marques de fouets qui marbraient sa peau.
La jeune femme le regarda froidement.
-J’en ai pleins et j’en suis très fier. Et je ne suis pas le seul. Et pis ton mec la seule raison pour laquelle sa peau est pas couverte de cicatrice c’est grâce à son pouvoir.
Killua en profitait pour défiler et montrer toutes ses cicatrices en racontant à qui elles étaient du. Machi serra les dents et se leva, elle se détourna et se dirigea vers le bâtiment.
Killua soupira.
-C’est nulle une femme. Soupira-t-il.
Kurapika laissa échapper un sourire. Il était soulagé que Machi ne se soit pas vengé en lui balançant encore des réflexions peu amène sur son physique. Mais bon avec Killua dans le coin elle se méfiait peut-être. Il faisait partie du clan des assassins et en était le futur chef, mieux valait ne pas le mettre en colère, il pouvait s’avérer redoutable.
Killua avait enlevé sa veste et se chamaillait avec Gon dans la piscine, Kurapika faisait faire trempette à Saku qui semblait bien s’amuser. Mais le regard de Machi lui était emplit de défit et de haine elle avait bien l’intention de se débarrasser de ce gêneur et de son braillard.
Hisoka se pencha vers elle et repoussa une mèche de cheveux pour lui murmurer à l’oreille.
-Méfies-toi de ce que ta jalousie pourrait te faire, faire.
Machi se redressa furieuse et quitta les abords de la piscine. Elle avait une idée en tête et les menaces d’Hisoka ne lui faisaient pas peur.



