
TITRE : une raison d’être
AUTEUR : le mouffon
GENRE : shonen ai
BASE : i’ll génération basket du côté de kouzu
CRITIQUE : mouffon@hotmail.com
UNE RAISON D ETRE CHAP 05
Résumé : si hito était une machine, comment réagirait Akane en le découvrant. Suite à un accident Akane à découvert la vraie nature de Hitonari et ne l’a pas supporté. Brisé l’adolescent à tenter de mettre fin à ses jours. Mais en le sauvant le professeur Hiromo a perdu de nombreuses données dont la quasi-totalité de la mémoire de celui-ci. Sans mémoire, Hitonari ne sait plus rien, ni lire, ni écrire, rien le vide absolu, il a aussi perdu sa faculté de parler qu’il ne retrouve qu’aux prix de gros efforts.
chap. 05
Le vent soufflait doucement en ce premier jour d’été. Le parc était relativement silencieux et les arbres bruissaient, faisant de l’ombre aux rares promeneurs.
Assit derrière une haie, un peu à l’écart des chemins les plus passants, une frêle silhouette déchiffrait lentement les kanji de son livre de lecture. Un bloc de feuille à proximité et un feutre dans la main, il reproduisait lentement les traits qu’il devait mémoriser.
Il laissa échapper un soupir. Tant de mot et sa tête qui semblait ne rien vouloir retenir. Il avait beau faire, il ne pouvait garder en tête ce qu’il décryptait avec tant de mal.
Du temps.. ;
Il lui faudrait du temps….
Mais il avait beau prendre son mal en patience, cela n’avançait pas assez vite à son goût.
Il reprit son laborieux travail.
Un peu plus loin, une tête mal réveillé et aux cheveux hirsutes traînaient ses pattes vers le parc. Après une nouvelle dispute avec sa « petite-amie » en titre, il était partit en claquant la porte. Il voulait couper par le parc, histoire de pouvoir déjeuné un minimum avant l’entraînement. Entraînement qui soi-dit en passant le motivait autant que d’aller se pendre ; d’ailleurs il n’y avait plus grand chose qui le motivait ses derniers temps.
Il n’avait pas trop le cœur à s’entraîner en ce moment, il ne savait même plus trop pourquoi il continuait. , Avant c’était pour faire taire ce sale prétentieux d’Hiragi mais aujourd’hui… Il marmonna à nouveau et entendit son portable sonner…(Cadeau de sa mère pour pouvoir le pourrir en son absence)Mais refusa de décrocher. Il n’avait rien à lui dire, ils allaient encore se prendre la tête. Un par flegme et deux parce qu’il allait entendre parler de sa dispute avec Sumire. Une de plus d’ailleurs, en ce moment c’était le pompon…
Il ne se pressa donc plus autant pour aller à l’entraînement. Il se mit même à ralentir délibérément le pas. Rallant et pestant, cherchant un bouiboui où avaler un petit déj à base de curry de préférence. Il s’apprêtait à poursuivre son chemin lorsque son regard fut attiré par une silhouette étrangement familière. Restant un long moment silencieux, avant de se décider à approcher.
Doucement surtout.
Afin de ne pas effrayer l’animal en question.
Il vint se placer derrière lui.
Assit sur sa veste, il déchiffrait péniblement sa page de lecture. Une pile de livre s’entassait en vrac à côté de lui , des feuilles éparses menaçaient de s’envoler , etun ballon de basket attendait sagement.
-Champignon…c’est marqué champignon pas champs d’oignon…
Les grands yeux clairs se posèrent sur le grand dadet au regard sombre qui venait de parler. Le fixant un moment avant d’esquiver timidement un léger sourire.
-Ch. cham..Pi..gnon….
-Ouais champignon…. Pas champs d’oignon, espèce de cornichon…
Il leva un sourcil surprit.
-Co. Cor..Ni..chon ?
-Hein? Ah oubli …
Le brun s’assit en marmonnant.
-T’es vraiment une bille toi…Y’a personne dans ton usine à conserve pour t’apprendre à lire correctement ?
Le blond rougit. Difficile d’avouer qu’à 20 ans on ne sait toujours pas lire. Même si cela était du à un accident. Il ne pouvait pas se diriger seul, ne savait ni lire ni écrire correctement , enfin ce n’était pas qu’il ne savait pas c’était sue son corps ne savait plus le faire. Il balbutiait pour parler…Ca tenait plutôt de l’enfer cette histoire .Mais il devait tout réapprendre. La seule chose qui le faisait tenir c’était de ne pas oublier le plus important.. Et actuellement c’était lui, sa raison de se battre.
Mais il n’était pas conscient. Conscient de tout ce qu’il représentait à ses yeux.. Il rougit un peu plus et baissa les yeux sur son livre.
Tachibana ne le perdait pas des siens. Bon lui aussi il était nul en orthographe, mais il arrivait à lire.. Enfin.. Ce dont il avait besoin.
Donc quelque part il comprenait ce que ressentait son blondinet ; ce n’était jamais agréable de passer pour le dernier de la classe. Enfin lui il s’en foutait. Mais il savait que ce n’était pas le cas de Hitonari. Il avait toujours eu des résultats plus qu’honorables contrairement à lui d’ailleurs. Passer de petit genie à …Quoi d’ailleurs ? Ou se situait-il ? S’il le demandait au professeur qu’est-ce que celui-ci lui repondrait ?
Il se gratta la tête et laissa échapper un soupir.
Le blond avait reprit son travail et retranscrivait le dernier kanji de sa page d’écriture. Tachibana posa sa main sur la sienne et se mit en devoir de l’aider.
-Comme ça…de droite à gauche…Euh…non.. Attend..
Le brun regarda ses mains avant de se souvenir de quelle main il s’agissait. Après la surprise, le blond sourit avec douceur. C’est aussi pour cela qu’il aimait tant passer du temps avec lui ; Il râlait tout le temps, lui disait qu’il était nul, mais l’était tout autant que lui ; Il tourna la tête et déposa un léger baiser sur sa joue. Surprenant le brun qui bloqua.
Hiragi lui sourit.
-Merci d’exister.. Murmura-t-il doucement.
Détachant les syllabes et parlant lentement pour ne pas écorcher ses mots si précieux pour lui.
Tachibana le regarda longuement sans répondre et sans réaction. Un parce qu’il n’avait pas remarqué qu’Hiragi avait fait autant de progrès et deux parce que la phrase qu’il venait de prononcer résonnait étrangement en lui.
Exister..
Exister pour quelqu’un…
Cela était important pour une personne qu’il soit là.
Qu’il vive..
Il ne s’était jamais posé cette question.
Il vivait certes mais pour lui.
Obéissant à ses seuls désirs sans se préoccuper du reste.
Il ne s’était jamais interrogé sur le fait que cela puisse aider quelqu’un ou donner une raison de vivre à une personne.
-Ah.
Fut sa seule réponse. Il s’allongea sur l’herbe aux côtés du blond et farfouilla dans le sac de celui-ci, à la recherche d’un bouquin qui contenait autre chose que des pages sans images.
Il fini par dénicher un manga. Mais Le blond essaya de le lui arracher. Ils se mirent à se chamailler et à chahuter comme des enfants. Hiragi tenant à tout prix à le récupérer.
-R..rend..Le..moi….
-Et si je ne veux pas..
-S..Il…Te.. P.. Plait…
-Parle moins vite tu recommences à bégayer…Et puis non.. Je n’ai pas envie de te le rendre… « L’enfant des rêves »(yume no kodomo)? C’est ça ?
-Ta…Che. chi…ba..na…
-« L’enfant des rêves » c’est beau comme titre.. C’est quoi ? ..Encore un de tes bouquins avec des mecs ?
Le blond le regarda sans comprendre.
-En..en…co…core ?.M....Mais... C... Est... La.. Pr.. pre... mi... ère... F. .fois... Qu.. Que.... Je... J’ai.. .ce.. ge.. gen. .re…de. .li.. vre…
-Ah, non..Ca c’est pas ton premier livre dans ce genre…t’en a plein ton appart.. Bon ils sont planqués sous ton lit.. Mais t’en as plusieurs…
-M…mon…appart ?
-Ben ouais , tu avais une maison avant d’habiter avec le prof …Et ta famille tu la voit jamais ?
-Fa..mi…lle ??? Souffla le jeune homme en le regardant.
Tachibana le regardait un peu depité, il ne comprenait pas bien pour il ne vivait pas avec sa famille , pourquoi il était tout seul là-bas .
Le blond lui sourit .
-Toi..moi… fa..mi…lle ?
Tachibana était allongé à plat dos et Hiragi à cheval sur ses hanches ; Il ne s’en aperçut pas tout de suite, mais leur position était très équivoque. Quiconque passant par-là se serait poser des questions quant à leur supposé relation…
-T’es vachement léger dis donc… Lâcha le brun pour changer de sujet.
Il rougit.
-Surtout pour une boite de conserve.. Comment ça se fait ?
Le blond ne releva pas le mot conserve. Restant fixé sur son poids.
-52 kg bafouilla-t-il avec difficulté.
-Quoi ? 52 ? C’est pas possible.. T’es plus léger que Sumire.
-P..pour..Qu..quoi…Con…ssss ..Ser…ve… ?
Tachibana le retourna comme une crêpe surprit.
-T’es pas au courant ?
-Au. C..cou..rant…de. Qu.. Quoi ?
-Ben que t’es en ferraille ? Que t’es pas un être humain comme les autres.
Le blond le regarda incrédule.
Mais qu’est-ce qu’il racontait ?
Il ne comprenait pas.
Et ce qu’il comprenait encore moins, c’était cet étrange sentiment qui s’emparait de lui.
Pourquoi son cœur battait-il ainsi ? Pourquoi le contact de ce garçon le troublait autant.
Ses joues étaient en feu.
Son regard se troublait et ses idées s’embrouillaient.
Il y avait tant de chose qu’il ne comprenait pas.
-C’est…. Mal ? ..Murmura-t-il.
Les yeux sombres qui plongeaient dans les siens étaient interrogatifs.
-Je ne sais pas.. Souffla-t-il à son tour.
Non c’était vrai, il ne savait pas. C’était mal de ne pas être tout à fait humain ? Il l’ignorait. Il ne savait plus. Pour lui aussi tout était embrouillé. Il y avait des souvenirs si fort.
Il ne pouvait pas avoir tricher sur ce qu’il avait ressentit ?
On ne peut pas simuler à ce point le désir..
L’amour…
La souffrance ?
Il fixa les yeux clairs plongés dans les siens à la recherche d’une réponse qu’il n’avait pas. Les yeux d’Hitonari le troublaient tout autant que sa poitrine qu’il sentait se soulever à un rythme soutenu. Et il n’était pas le seul à être troublé et dépassé par ce qu’il ressentait Et ce moment lui rappelait autres souvenirs.
Souvenirs d’une peau blanche, douce, d’un parfum suave et enivrant…
De caresses que la morale reprouve.
Il hésita, mais pas longtemps avant de s’emparer avec fièvre et volupté de cette bouche offerte. Echangeant un long baiser, les mains du blond effleurèrent son visage avant de glisser dans les mèches rebelles. Tachibana savait bien que rien dans tout cela n’était logique. Que rien ne se déroulait comme cela aurait du. Ils recommençaient tous les deux la même erreur qu’ils avaient commises deux ans auparavant.
Avant qu’il ne découvre ce qu’était réellement Hiragi.
Etait-ce inexorable ?
Ne pouvaient-ils échapper à ce qu’il éprouvait et qui était contre nature.
On ne choisit de qui on va tomber amoureux.
Mais là ça dépassait plus que l’irréalité ou le rêve.
C’était à la limite du n’importe quoi. Leur histoire n’aurait jamais du exister et pourtant malgré tout il recommençait ,il lui cédait encore , saurait-il cette fois ne pas le laisser se détruire ?
Aujourd’hui, il savait tout.
Il connaissait toute son histoire et pourtant..
Pourtant en tout état de cause, il craquait encore sur lui et c’était réciproque.
Hiragi avait tout oublié d’eux et de ce qui s’était produit.
Du mal qu’il lui avait fait.
Consciemment et inconsciemment.
Et malgré ça il répondait avec fougue à son étreinte. Il s’offrait de nouveau à lui , il sentait les mains du blond le toucher et le carresser , glisser le long de sa gorge … Lui même n’avait pas réalisé que ses mains s’étaient glissé sous la chemise de son partenaire et caressaient son dos.
Il rompit enfin leur baiser, s’offrant du bout des lèvres une dernière caresse sur celle du blond. Le cœur battant , ils étaient essoufflés comme après une course . Celui-ci sourit timidement. Il aimait quand Akane l’embrassait, il aurait voulu que cela ne cesse jamais et ses mains sur sa peau le faisait frissonner .
Le brun laissa ses mains glisser de son dos à ses hanches. Et le renversa sur le sol passant de sous lui à sur lui.
-Que ressens-tu ? Interrogea-t-il, mi-figue, mi-raisin.
-Co. co..mment.. .ça ? demanda le blond encore plus troublé que quleques secondes auparavant. Le poids du corps de Tachibana sur lui amenait d’étranges désirs en lui.
-Quand je te touche que ressens-tu ? Qu’éprouves-tu à mon contact ?
Le blond rougit.
-J’..Ai..me…
-Tu aimes ? Demanda surprit le brun.
Que répondre à cela ? En même temps vu le regard brûlant que le blond plongeait au fond des siens , il avait une furieuse envie de l’embrasser à nouveau.
Hiragi se mit à réfléchir. Comment expliquer ce qu’il ressentait ?
-Mon..Mon…Cœur…Bat.. f.. fort….Ca.. F.. Fait… Ch…Chaud…de.. dans… Souffla-t-il doucement.
-Ah ?… Le brun était troublé.
Ses yeux parcouraient le visage du jeune homme allongé sous son corps . Le blond avait l’impression que le souffle allait lui manquer, et ses joues étaient écarlates.
Comme la première fois, Akane se demandait si c’était vrai, s’il ne mentait pas. Comment savoir, comment être sur de ce qu’il ressentait ? N’était-il pas juste programmé pour ça ? Il s’embrouillait les neurones. Une machine qui éprouve des émotions, c’était si difficile à concevoir. Mais si c’était vrai, parce qu’une partie de lui était encore humaine ? C’était un peu trop compliqué pour lui.
Il tournait et retournait ses interrogations, sans pour autant leur trouver de réponses. Il laissa son regard glisser sur les courbes du blond puis se poser sur les fins poignets qu’il tenait entre ses mains. Sa poitrine se soulevait à un rythme soutenu. Il s’allongea de nouveau sur le corps du blond et posa sa tête là où battait son cœur. Il entendit des battements sourd et rapide.
-Qu. Qu’est … Ce…qu.. que.. tu…e…cou…tes ?
-Ton cœur.. C’est bien ton cœur qui bat non ?
-Ou…oui…p… pou… pour… qu… quoi ?
Il posa son menton sur son torse.
-Ben je me demandai si t’était comme moi à l’intérieur…
Le blond le regarda un moment sans comprendre. Que voulait il dire ?
-Une ma.. chi.. ne ? Murmura une voix triste qui se brisa . Il avait la sensation d ‘être en train étouffer , qu’on lui volait son oxygène.
Le brun hocha la tête lentement.
Une machine ?
Quelques part entre l’humain et la machine , c’était un peu ce qu’il était non ?
-Pas..Hu….main ?… Je…Exis… te.. Pas ? Demanda-t-il d’une voix brisée.
Le brun sursauta violemment.
Ne pas exister ? C’est ce qu’il avait dit.
Il comprit dés lors toute la portée de ses paroles.
-Non… Non… Murmura le brun. Ce n’est pas ça.. Tu existes…La preuve tu es là non ?
Il le prit contre lui.
Le serrant contre son corps.
Comment lui expliquer cela ? Comment lui dire sans le blesser ? Akane resserra son étreinte sur le corps qui semblait si fragile entre ses bras.
Mais pour le blond cette découverte était une véritable souffrance.
S’il n’était pas humain ,il n’existait pas.
Sa vie n’était qu’une chimère. Cela expliquait qu'il n'avait pas de souvenir, pas d'enfance, pas de famille , personne...
Quelque chose de faux. Ses mains glissées dans la chevelure du brun tremblaient. Et son cœur battait sourdement comme s’il voulait sortir de sa poitrine.
-Oubli ce que je viens de dire c’était idiot. Marmonna le brun.
Il déposa un rapide baiser sur ses lèvres pour ne pas être tenté d’aller encore plus loin.
-Je dois aller à l’entraînement, on se voit ce soir. Je te montrerai ce que j’ai appris au basket. Lui dit il avec son air buté.
Sur ses mots il laissa le blond seul et repartit vers sa première destination le gymnase.
Il se demandait comment réagirait les autres s’ils savaient. S’ils découvraient qu’ « il » était toujours là ? Est-ce que son frère et son père savaient qu’il allait bien ? Enfin si l’on pouvait dire. Et lui qu’en était il de lui ? Qu’est-ce qu’il ressentait, qu’est-ce qu’il voulait ?
Enfin cela n’avait pas d’importance, ce qui comptait, c’était juste eux. Il devait retrouver ce qui manquait. Pas ses souvenirs non, cela n’avait pas d’importance et puis ce serait tellement douloureux. Non, ils allaient en créer d’autre plus beau, plus fort…
Et s’il se souvenait un jour…Alors ils les affronteraient ensemble, cette fois il ne se défilerait pas. Parce qu’ils avaient enfin ce qui lui avait manqué tous ces derniers mois. Il avait trouvé ce qui avait crée ce vide en lui.
Il se mit à courir vers le gymnase. Oui il se sentait en pleine forme maintenant.
Hiragi avait rassemblé toutes ses affaires et s’était levé doucement. Il se dirigea pas à pas vers le laboratoire. Aujourd’hui il ne travaillait pas. C’était plutôt une bonne chose. Avec ce qu’il venait de découvrir, il se posait trop de question pour pouvoir se concentrer, il fallait qu’il sache la vérité.
Si c’était vrai.
S’il n’était qu’une machine..
C’était normal de ne pas avoir de souvenir.
Que sa tête soit vide. Juste un programme effacé et on recommence à zero. Une machine comme celle que Ingénérique fabriquait dans ses usines… Etait-cela qu’il était lui aussi ? est-ce que tout ce qu’il vivait n’était qu’un mensonge ? Une illusion ? Un programme crée ?
Il monta lentement les marches qui le menait à sa chambre. Il hésitait encore, une sourde angoisse avait prit forme en lui. Il pouvait difficilement demander à passer des radios comme ça sans raison. Il ne voyait qu’une solution pour savoir si cela était vrai. Si ce que lui avait dit Tachibana était réel..
De toutes façons il n’avait aucune raison de lui mentir. Et cela ne lui ressemblait pas à première vue. Il n’avait de toute façon rien à perdre et rien à gagner dans cette histoire.
Il se rendit dans la salle de bain après déposer ses livres d’exercices.
Ce fut d’une main tremblante qu’il ouvrit les robinets, il se passa de l’eau fraîche sur le visage… Son regard se posa sur son visage dans le miroir il était effrayé. Il se traita mentalement d’idiot et se saisit de son cutter. Lentement la lame glissa sur sa paume…
Laissant une profonde entaille douloureuse et ensanglantée.
Rien d’étrange jusque là. Au moins il souffrait de cela il était sur, il souffrait dans son cœur et dans son corps , sa main saignait , de cela aussi il était soulagé…
Mais ça faisait tout de même mal.
Le cœur battant, il trempa sa main dans l’eau et chercha à approfondir encore la blessure.. Cherchant, veines, os, n’importe quoi qui puisse lui démontrer qu’il était humain…
Mais là rien..
Rien de similaire…
Il vit des fils de couleurs qu’il trancha dans sa panique…
Un bras retomba mollement le long de son corps.
Il resta un long moment pétrifié.
Son bras ne bougeait plus et ne répondait plus à sa demande.
Il se laissa glisser sur le sol.
Il l’était vraiment.
Il était vraiment une machine… Pas un humain ? Pas fait pour aimer ? Alors que ressentait il ? Pourquoi avait il si mal ? Il avait envie de hurler et en même temps l’horrible sensation d’être en train de mourir étouffer dans son chagrin.
C’était tellement injuste…



