
TITRE : lost in the flash
AUTEUR : le mouffon
GENRE : yaoi
BASE : i’ll
CRITIQUE : mouffon@hotamil.com
LOST IN THE FLASH LIGHT 09
Résumé : Suite à une aventure avec Tachibana, Hiragi se retrouva viré de l’équipe nationale de basket. Désabusé, il se laissa embobiné par un agent sans scrupule qui utilise son nom, sa renommé et son physique à son profit. Profitant de sa faiblesse, il convint le jeune homme à poser pour des photographes plus ou moins « sains » et s’acquière son obéissant par la force.
Battu mais trop désabusé pour se défendre, Hitonari se laissa manipuler et perdit peu à peu son indépendance. Sauvé de justesse par un photographe qui l’avait prit pour modèle, il tente de se reconstruire et de se retrouver dans les dédalles de ses souvenirs.
Lors d’une journée comme une autre ou Carl se noie dans son travail. L’équipe de basket masculine du japon débarque pour une séance photo. A son grand désarroi il retrouve Tachibana. Face à face les deux garçons ne peuvent s’exprimer…Et c’est à nouveau sur un silence pesant qu’ils se séparent sans que rien n’ait été éclaircit entre eux.
Peu à peu Hitonari se doit de revenir dans le monde ; il reprend avec patience le basket mais ne se laisse toujours pas approcher. Carl décide de le présenter à un de ses amis qui enseigne dans une école pour sourd-muet.
Le temps a passé et alors qu’Hitonari tente de se sortir de son enfer, une nouvelle catastrophe lui tombe dessus. Des vidéos pornos sont lancées sur le marché avec lui en vedette. Malgré tout cela il décide de se battre et de montrer à tous ce qu’il vaut. Entraîneur pour une l’équipe des enfants et capitaine d’une équipe d’amateur, il revient peu à peu sur le devant de la scène. Comment réagira Tachibana en le voyant réapparaître ?
Fidèle à lui-même le brun ne se pose pas vraiment de question. Battre Hiragi sur un terrain, est et reste toujours sa priorité numéro 1. Et voir son blond en super forme, le met en super rogne. Surtout en remarquant que ce n’est pas avec lui qu’il joue et pas à lui qu’il sourit. Mais Tachibana ne change pas, et c’est sans complexe qu’il va retrouver son blond après le match et lui demande de revenir dans l’équipe comme si tout était effacé et que tout pouvait recommencer…
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chap. 09
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Alors que Tachibana ravi se tenait collé au blond contre qui il se frottait en ronronnant comme un moteur d’avion, Hitonari ne savait pas trop que penser ni quoi faire. Il y avait des choses qu’on ne pouvait pas pardonner même si cela avait été fait sous la contrainte ou orienté par une mauvaise personne qui désirait depuis toujours les voir se séparer cela avait réussit au-delà de tous ses espoirs.
Complètement sous le charme Tachibana ne lâchait plus le blond, ses deux bras solidement accrochés autour du cou de son ex-partenaire, il ne le laissait pratiquement plus respirer. Le blond posa sa main sur le bras qui l’étouffait joyeusement en soupirant.
Tachibana semblait heureux, difficile par contre de dire si c’était le cas d’Hiragi. Le blond lui-même ignorait où il en était. Il finit par repousser Akane avec douceur, elle venait d’arriver et le regard haineux qu’elle lui lança, le conforta dans son désir de fuir cet endroit rapidement.
-Où tu vas ? Demanda le brun en le voyant chercher à le fuir.
Le blond garda les yeux baissés. Il ne voulait pas la voir, elle. Le brun se mit à regarder partout ce qui pouvait expliquer ce changement d’attitude puis il la vit. Furieuse, elle serrait les poings sur sa jupe et baissa-t-elle aussi les yeux avant de se détourner.
Son bras retomba mollement, elle venait de lui rappeler fort mauvais souvenirs si seulement il s’était montré moins bête. S’il avait réfléchit par lui-même à leur situation et à ce qu’il éprouvait vraiment à l‘époque, il n’en serait sans doute pas là aujourd’hui.
S’il pouvait le retenir à ses côtés.
Mais c’était idiot comme désir parce qu’il ne s’afficherait pas avec lui. Il se contenterait de rester un équipier sans plus. Le soir, bien sagement il rentrerait chez lui. Leur relation ne serait de toutes les façons plus jamais comme avant. Il ne retrouverait jamais leur complicité d’antan. Il devait faire une croix la-dessus malgré le mal que ça lui faisait.
Il le laissa partir bien que son geste soit lourd de regret. Le blond se sentant relâcher s’écarta de lui. On n’effaçait pas les choses ainsi pourtant si cela était arrivé plutôt probablement qu’ils auraient pu tout recommencer. Et il aurait tout donner pour que cela ait pu avoir lieu.
Il fuit sortant du gymnase afin de retrouver le calme de la voiture aux fenêtres fumées de Carl. Celui-ci le rejoignit, il avait attendu quelques minutes afin de le laisser retrouver ses esprits.
Il avait bien perçu combien la présence du brun lui tenait encore à cœur et combien il était important, même maintenant.
Mais cela n’était pas juste.
Lui aussi tenait terriblement au blond et il aurait aimé que ce sentiment fut partagé et malgré l’affection indéniable que Hitonari lui portait, Akane gardait la place d’honneur dans son cœur.
Pourquoi ?
Il n’aurait pas pu l’expliquer.
Pourquoi un premier amour, pourquoi cette personne là plus qu’une autre. Alors qu’il l’avait tant fait souffrir, il était toujours tremblant devant lui comme un enfant. Son cœur s’affolait pour un seul regard, un seul sourire, sa seule présence le mettait en transe. Pourquoi ?
Dans la voiture le blond s’était roulé en boule sur son siège et gardait son visage enfouit dans ses bras. Non, il ne pleurait pas, il n’avait plus de larmes à verser. Mais il était rouge. Rouge comme la première fois qu’il avait embrassé Akane. La même émotion que cette première fois l’étreignait puissamment.
Carl ne dit rien, il mit le moteur en marche et la voiture démarra souplement emportant les deux hommes. Hitonari ne savait trop que penser de tout cela, son esprit était aussi embrouillé que son cœur et les souvenirs des moments passés avec le brun ne l’aidaient pas.
Il lui fallait mettre de la distance entre avant et maintenant.
Lorsqu‘ils arrivèrent Hitonari voulu monter s’enfermer dans sa chambre. Il ne voulait pas affronter le visage de Carl pas maintenant…
Mais celui-ci ce ne lui en laissa pas le choix. Il attrapa le jeune homme par le bras pour l’obliger à lui faire face.
-Tu dois affronter ton passé…Si tu ne le fais pas aujourd’hui, ce sera demain, mais tu seras obligé d’y faire face à un moment ou à un autre.
-Je sais ! Mima le jeune homme. Mais…je ne peux pas…Tu ne sais pas ce que je ressens.
-Non en effet, mais peut-être que si tu déniais te confier et me parler, je pourrais entendre ce que tu as vécu si je ne peux le comprendre.
-Tu ne peux pas comprendre ce que je ressens. Combien je me sens diminuer… Ma voix est morte, mon cœur brisé, mon âme souillé et mon corps …me fait horreur… Tout ce que j’avais à disparu avec lui…Ma force, ma volonté me venait de lui…
Carl le serra un peu plus fort par les bras.
-Tu as bien vécu avant de le rencontrer, tu peux continuer à vivre sans lui aujourd’hui…Et puis tu n’es pas seul ! Je te rappel que je suis là ! Moi ! Je n’existe donc pas pour toi ? S’exclama le photographe.
-Je n’y arrive pas !
Le corps du blond se tendait comme s’il voulait hurler cette dernière phrase. S’il l’avait pu, il en aurait pleurer mais sa hargne était trop forte et ne lui permettait pas cette faiblesse. Il ne voulait pas être faible, il aurait aimé avoir cette force qu’il avait autre fois, celle de se foutre de tout et de continuer à vivre même si tout le monde le haïssait.
Carl était désemparé devant tant de douleur et surtout devant l’amour que son protégé portait toujours à ce garçon. Quoiqu’il ait pu se passer, cette force demeurait solidement ancré en lui. Pouvait-on être à ce point lié à quelqu’un ?
Peu semblait importer ce qui s‘était produit ce qui les avait séparés, ils restaient entre eux un lien très puissant.
-Je l’ai aimé…Mima doucement le blond. De toute mon âme, de tout mon corps et de tout mon cœur… A en mourir !
-Je sais. Murmura le photographe Je sais tout cela. …Dans tous les moments que j’ai capturé entre vous, transparaît cette force incroyable, cette complicité qui vous unissait. Mais le temps a passé. Tu dois faire un trait sur le passé pour avancer à nouveau. Choisir une autre voie…Et quelqu’un d’autre à tes côtés.
Le blond aurait aimé hurler qu’il ne pouvait pas. Ou était-ce qu’il ne voulait pas ? Ne pas oublier ce dont il tirait sa force.
Oublié définitivement ?
Comment ?
Alors que cet idiot venait de lui demander de revenir dans l’équipe…De revenir jouer à ses côtés, comme avant, comme s’il ne c’était rien passé depuis ces dernières années. Comme si tout ce passage n’avait été qu’un long et douloureux cauchemar.
Mais serait-il vraiment à ses côtés ?
Ou bien ne serait-il qu’un équipier sans plus ?
Il ne savait plus que penser. Son esprit fourmillait et il était épuisé tant moralement qui physiquement. Il avait besoin de repos. Il devait réfléchir calmement et ce n’était pas dans son état actuel qu’il était en mesure de le faire.
Il chercha à s’écarter de Carl mais celui-ci l’en empêcha.
-Ecoute. Je sais que ce n’est pas le moment…Mais…Ecoute..
Il se tut un moment. Ce n’était pas vraiment le moment. Mais il devait lui dire. Lui expliquer ce qu’il ressentait pour lui afin que cella soit claire entre eux.
-Je t’aime… Avoua Carl. Je t’ai aimé dés que je t’ai vu sur ses photos…Fou de ton image…Puis de toi lorsque l’occasion m’a été offerte de prendre soin de toi je n’ai pas hésité un seul instant.
Le photographe leva les yeux vers lui.
-Je t’aime et je veux vivre avec toi ! Pour toujours… Veux-tu m’épouser ?
Les yeux clairs s’écarquillèrent. C’était un peu trop d’information à emmagasiner d’un coup. Même s’il s’en doutait, il était différent d‘imaginer un sentiment et se le prendre en pleine figure. Et là, il n’était pas prêt du tout à cela. Son cœur avait bondit dans sa poitrine en l’entendant parler.
-Je ne te demande pas une réponse maintenant, je sais que tu ne pourras pas me la donner.. Je te demande juste d’y réfléchir… C’est tout. De prendre en compte ce que j’éprouve pour toi. Ne me laisse pas à côté de ta vie.
Carl le relâcha et passa une main lasse dans ses cheveux. Encore sidéré Hitonari ne disait rien, il était complètement assommé par la nouvelle. Il finit par prendre la fuite. A nouveau c’était sa réponse. Il s‘enfuyait.
Il alla s’enfermer dans sa chambre. Il devait faire le tri dans tout ce qu’il venait de vivre et d’entendre. Carl le regarda partir. Il n’y avait rien à faire. Il ne pouvait plus rien tout allait dépendre de lui. Carl décida de sortir, resté là à fixer cette porte fermer ne résoudrait pas son mal être.
Hitonari entendit le moteur de la voiture vrombir et se leva pour se poster devant la fenêtre. Carl partait. Il soupira. Tout cela le dépassait. Carl n’avait pas choisi le moment pour s’ouvrir à lui. Et il venait de le blesser. Il se sentait misérable au possible. L’amour de Carl le touchait énormément. Le réconfortait et pansait ses blessures. Mais…
Pouvait-il répondre à cet amour comme Carl le souhaitait ?
Carl ne voulait pas d’un amour platonique, ni d’un amour par reconnaissance ou comme gage de paiement. Etait-il encore capable d’offrir ce genre d’amour à quelqu’un ? Un amour, profond, sincère et durable ?
Il se laissa tomber sur son lit. Allongé sur le dos il fixait d’un air absent le plafond. La tête complètement vide. Incapable de trier ses sentiments, de comprendre ce qui lui arrivait. Il ne savait pas ce qu’il devait faire. Tout se mélangeait en lui.
Où se trouvait sa place aujourd’hui ?
Que voulait-il faire de sa vie ?
Quel avenir envisageait-il ?
Le chaos régnait dans sa tête.
Lorsqu’il daigna sortir de sa torpeur le soleil était en train de se coucher sur la mer. Il décida d’aller prendre une douche en attendant le retour de Carl. Il espéra que celui-ci n’avait pas l’intention de passer la nuit dehors. Il fut prit d’une peur incontrôlable, si quelqu’un venait en l’absence de Carl ?
Le blond se mit à faire le tour de la maison afin de fermer toutes les portes et fenêtres. Il avait allumé toutes les lumières et sursautait au moindre bruit. Il fini par se précipiter sur le téléphone et composa le numéro de Carl.
Lorsque celui-ci décrocha, il appela plusieurs fois mais personne ne répondit au bout du fil. Exaspéré et légèrement éméché, il avait déjà avalé plusieurs verres pour oublier ce qui s’était produit et ce qu’il avait dit à Hitonari. Le blond regarda d’un air désespéré le téléphone, fallait-il qu’il soit stupide, il était évident qu’il ne pouvait pas répondre au téléphone…
Un bruit derrière la porte lui fit lâcher brutalement le combiné et il recula lorsqu’il entendit frappé… Qui cela pouvait-il bien être à une heure pareille. Il n’attendait personne et Carl n’était pas là. Il était seul… Il resta longuement devant la porte sans oser bouger lorsque les coups redoublèrent et qu’une voix étrangement familière se fit entendre.
-Ohhhhhhhhhh ! Face de poulpe t’es là ?
Le blond faillit s’effondrer sous le choc tant il était soulagé, il ouvrit la porte et se jeta pratiquement au cou de brun.
Tachibana fut quelque peu surprit par cet accueil et ne su comment réagir. Il tapota son blond dans le dos.
-Ca va, ça va c’est que moi ! Râla-t-il fidèlement à son habitude.
Le blond s’écarta en voyant la situation. Il recula tête baissée et se mit à la recherche d’un carnet pour écrire. Il se mit à tout fouiller comme un drogué. Tachibana referma la porte et regarda son blond qui était à la limite de la panique.
Il attrapa son ex-équipier et l’obligea à le regarder.
-Hé ! On se calme okay ? J’vais pas te bouffer.
Il le prit par les épaules et le brun vit des larmes dans les yeux de son blond et il fut désemparé.
-Qu’est-ce qui se passe ? Demanda-t-il.
Le blond secoua la tête il aurait bien été incapable d’expliquer la peur panique qui l’avait saisit en se retrouvant seul. Si le brun n’était pas arrivé, il aurait fini la nuit terrée dans son placard. Mais si Carl connaissait la situation, il en était tout autre de Tachibana. D’ailleurs pourquoi se montrait-il soudain si prévenant.
Le blond saisit son stylo et commença à écrire, puis il mit la feuille de papier sous le nez du brun qui entreprit de déchiffrer l’écriture de Hiragi.
-Qu’est-ce que tu fais là ?
-Ben je suis venu te voir.
-Je m’en doute ! Mais qu’est-ce que tu veux ?
-Te parler. Dit le brun en allant s’asseoir sur le canapé. C’est plutôt chouette ton trou à rat. Ca change de ton petit studio.
-Tu veux quoi ? Répéta le blond.
-Je comprends rien à tes signes. Marmonna le brun. Et puis c’est quoi cette histoire d’accident. J’étais pas au courant moi.
Le blond prit son carnet et se mit à noircir patiemment des pages qu’il tendait au brun au fur et à mesure.
-Ah. Je savais pas.
-Les journaux n’en ont pas parlé si c’est ce que tu veux dire. Ecrivit le blond.
-Ouais c’est vrai. Les journaux n’ont plus parlé de toi depuis les cassettes pornos.
-C’était pas moi ! Ecrivit le blond avec des majuscules.
-Je sais.
Le blond marqua un instant de surprise.
-Comment ?
Le brun laissa échappé un soupir et se rejeta en arrière se calant un peu plus dans le canapé de cuir blanc.
-Je te connais par cœur c’était clair que c’était pas ton corps sur les vidéos. Je te connais parfaitement. Tu ressembles pas du tout à ce mec.
Le cœur du blond se mit à battre plus fort et plus vite. Ses mains se mirent à trembler. Alors comme ça Akane n’avait jamais cru à ses vidéos. Il se cacha derrière le carnet, des larmes coulaient le long de ses joues. Il ne pouvait pas y croire. Mais c’était un tel soulagement pour lui.
Le brun le regarda sans comprendre.
-Ben quoi ? Demanda-t-il. Qu’est-ce que j’ai dit ?
Le blond secoua la tête.
-Enfin c’est pas pour ça que je suis venu. C’est pour parler de ce qui s’est passé.
Regard surprit de Hiragi.
-De ce qui a été écrit dans les journaux. Je suis venu pour ça. Pour savoir si c’est vrai ou pas.
Le blond fut encore plus surprit. Est-ce qu’il mettait ces dires en doutes ?
-Tu ne me crois pas ? Ecrivit-il.
-Ben c’est un peu énorme…. Tu te serais fait battre, violer, Abuser…Tu crois pas que t’abuses un peu ?
Le blond le fixa sans répondre. La soirée allait-elle être encore pire que ce qu’il aurait pu imaginer. Tachibana était venu régler ses comptes avec lui. Le blond recula et Akane l’attrapa par les épaules pour lui parler.
Prit de panique la vue du blond se brouilla et il se débattit avec force. Le brun tenta de le saisir et entraîna le blond au sol.
-Hé qu’est-ce qui te prends ? Calme-toi. Hurla le brun tandis que Hiragi continuait de se défendre.
Mais les mots ne sortaient pas. Il n’arrivait pas à lui dire de le lâcher, de le laisser, de partir. Le blond se mit à distribuer des coups à tord et à travers et pour le calmer Tachibana lui décocha une claque.
Le blond en demeura scotcher. Il cessa de se débattre, restant comme une poupée inerte entre les bras du brun qui se mit à l’engueuler. Le blond se boucha les oreilles par réflexes, il refusait d’écouter. Tachibana lui attrapa les mains afin qu’il entende ce qu’il disait mais le blond se remit à se débattre alors Akane l’embrassa…
Il prit ses lèvres et l’embrassa de force. L’obligeant à céder. Le souffle lui manqua et Hitonari sentit son cœur raté un battement et tout devint sombre…



