
TITRE : amour blessé
GENRE : yaoi
BASE : naruto
AMOUR BLESSE chap 06
Killer Bee soupira que ce Sasuke était agaçant, pas plus que le blondinet certes mais quand même. Il était particulièrement pénible et retors à la discussion. Lui aussi soit dit en passant, mais l’heure n’était pas à la comparaison de leur caractère. Killer Bee était tombé en premier sur le Uchiwa, il avait donc décidé de bloqué le fauve le temps que son frère chope l’autre avorton et en fasse un joli paquet.
Il devait coincé le dernier des Uchiwa et laisser ainsi son frère parler avec le jinchuriki de Konoha. Sasuke se tenait face à lui, le visage fermé hermétiquement, aussi peu avenant que la porte d’une prison. A y réfléchir le visage de Kisame pendant leur combat était plus agréable à regarder que celui de ce sale gamin à qui il avait envie de mettre une bonne fessée.
-Qu’est-ce que tu me veux ? demanda le brun.
-Bof ! Fit le Jinchuriki en haussant les épaules.
-Dégage de mon chemin !
-Pas envie ! Sourit l’homme en croisant les bras.
Sasuke sentait son sabre le démanger fortement. Il voulait aller mettre son poing dans la figure de Naruto, lui mettre une bonne raclée à ce soit disant Hokage ! Ne serait-ce que pour soulager sa conscience. Il avait été beaucoup plus tranquille ces dernières années à vivre loin du blond.
Vivre au côté de Naruto entraînait toujours des embrouilles… Sasuke hésitait entre s’énerver chose qu’il évitait dans 99% des cas car il trouvait cela fatiguant et usant et qu’il le réservait en général à Naruto et se détourner de l’homme comme si celui-ci n’existait pas.
Il opta pour la seconde solution. Il passerait ses nerfs sur Naruto ,comme il l’avait toujours fait ! Après tout, c’était de la faute de cet imbécile s’il se retrouvait dans la situation actuelle.
Si Seulement, il avait tué Naruto ,il n’aurait jamais été obligé de revenir.
Mais s’il l’avait tué… Alors il n’aurait pas mieux valut que Madara Uchiwa ! Et s’il avait détruit par simple caprice son dernier lien, finalement Madara aurait gagné sur toute la ligne !
-Attends une minute ! Fit le Jinchuuriki.
Sasuke commençait à perdre patience.
-Vous voulez quoi au juste ?
-Ou comptes-tu aller ?
-Chercher Naruto !
-Il me semble qu’il ne veuille pas te voir, non ?
Sasuke se détourna sans répondre.
-Il me semble t’avoir dit d’attendre ! S’impatienta Killer Bee en donnant un coup de poing dans le mur.
Sasuke marqua un arrêt pour la seconde fois.
-Naruto ne veut pas te voir ! Ta sale gueule ne lui revient plus ! Tu n’as peut-être pas encore compris ???
-Naruto…Fit le brun en détachant chaque syllabe. Naruto, fait ce que je lui dis !
-Vraiment ? Et pourquoi devrait-il obéir à un type tel que toi ?
-Parce qu’il n’a pas le choix ! Sourit le brun. Moi seul peut contrôler le monstre qui vit en lui.
De l’autre côté , une voix interpella le blond qui avançait tête baissé dans les couloirs ressassant ses idées noires. Il n’avait pas su comment réagir devant Sasuke, il revoyait ses yeux d’ébène qui le fixaient et sa froideur habituelle. Toujours c’était toujours comme ça, cette froideur était dirigé uniquement contre lui.
-Naruto !
Le blond s’arrêta et se tourna vers le Raikage.
-Qu’est-ce qui s’est passé ?
Le jeune homme ne répondit pas. Se contentant de baisser la tête et de détourner le regard.
-Ce n’est pas ainsi que tu surmonteras cette épreuve ! Fit la voix dénué d’émotion de l’homme.
Il avait coincé Naruto contre le mur et placé ses mains de chaque côté de sa tête. Paralysé par l’angoisse le blond ne bougeait pas, un filet de sueur coulait le long de ses tempes et ses yeux bleus reflétaient sa terreur…
De la terreur dans les yeux de Naruto, c’était totalement aberrant.
Il écarta les pans du yukata en morceau et dévoila à son regard les marques de ses cuisses, de ses hanches quand il remontait plus haut sur le corps fin et amaigrit, puis des trace de liens sur ses chevilles, sur ses poignets , sur sa gorge.
-On va te donner d’autres vêtements et tu vas rejoindre ceux qui sont venus te chercher.
-Pourquoi faire ?Souffla la voix du blond.
-C’est ton devoir en tant qu’Hokage de te tenir auprès des tiens ! Fit la voix forte du Raikage.
-Je n’ai pas …Commença la voix de Naruto avant de s’éteindre. Je ne veux pas y aller.
-Tu n’as pas le choix ! Fit-il en se détournant et en s’éloignant de lui.
Naruto voulu lui emboîter le pas mais il lui fut impossible de bouger. Son corps était paralysé de tremblement. Il ne pouvait rien contrôler. Il posa ses yeux clairs sur ses mains qui tremblaient, il réalisa alors que ses jambes ne le supportait plus et il du s’appuyer sur le mur quelques instant. Une douleur sourde lui déchirait la poitrine.
Le poids des responsabilités qui pesaient sur lui , était trop lourd à porter.
La paix de Konoha qu’il devait maintenir pour Itachi, la vie de Sasuke qui ne reposait que sur lui car il en avait prit la responsabilité, celle de le protéger pour lui et pour l’Amour de son frère et ne pas trahir les espoirs de chacun.
Un voile sombre se mit à danser devant ses yeux. Il se sentait impuissant et épuisé, sans personne vers qui se tourner. Etre en haut signifiait aussi être seul et c’était trop dur pour lui. Il aurait tant aimé…oui tant aimé…. Qu’il soit à ses côtés…
Une voix le rappela à l’ordre, il se sentit refaire surface et suivit le Raikage avec difficultés. Il l’emmena dans une chambre ou Naruto retrouva ses affaires.
-Je te laisse te préparer. J’enverrai quelqu’un te chercher pour te ramener à la porte.
Le blond resta seul, il ôta les restes de ses anciens vêtements et se glissa sous le jet de la douche bienfaisante. Sa peau autrefois doré par le soleil qu’il prenait à chaque entraînement était maintenant blafarde et sur celle-ci se détachait avec encore plus de force les hématomes qui la couvraient .
Il faisait vraiment peine à voir. Il se sentait très misérable. Comment pourrait-il jamais regarder à nouveau Sasuke comme un égal maintenant ? Ses mains glissèrent sur son torse évitant avec précaution les énormes hématome qui marquaient son torse, puis descendirent sur son ventre et ses cuisses.
Là Naruto marqua un temps d’arrêt. Sa main cherchant à tâtons son précieux trésors.
Il n’était plus là…
Le bandeau de Sasuke n’était plus autour de sa cuisse il l’avait perdu…
Le sang du blond ne fit qu’un tour, il prit à peine le temps d’enfiler boxer et pantalon, chopa son tee-shirt et sa veste et sortit en trombe de la chambre laissant son sac sur place.
Il déboula toute voile dehors l’eau ruisselant encore sur sa peau pale, ses long cheveux ramener en une queue comme son ancien maître il hurlait.
-Kakashi Sensei ! Kakashi Sensei !
Naruto se planta devant son sensei et reprit essoufflé.
-S’il vous plait Kakashi Sensei prêtez moi Pakun ! C’est très important.
L’homme aux cheveux argenté soupira.
-Bonjour Naruto !
-Oui bonjour ! Alors vous voulez bien appelez Pakun s’il vous plait ! J’vous en prie c’est très important !
Le blond se tenait devant lui cheveux en bataille vaguement attaché, sur son torse se disputaient bien trop de blessure pour qu’il soit en parfaite santé, le collier que lui avait donné le 5 ème hokage se balançait au bout de son cordon.
-Et si je ne veux pas ?
Le regard de Naruto se fit immédiatement de glace, pour un peu il pouvait faire concurrence à Sasuke qui ne perdait pas des yeux la scène.
-Alors rentrez sans moi ! Fit la voix devenu dur du blond. Je ne rentrerai pas.
Il enfila alors son tee-shirt sur sa peau malmené et sa veste .
Il prit son sac des mains de Sakura et leur tourna le dos.
Kakashi soupira.
-Très bien je vais appeler Pakun.
L’homme invoqua son Chien Pakun.
-Salut la compagnie.
-Salut ! Répondit son Maître.
-Tu as besoin de moi Kakashi ?
-Pas moi ! fit l’argenté. Il désigna Naruto du pouce.
-Ah Naruto ! Ca fait un baille !
-Ouais !
Il attrapa Pakun et l’entraîna à l’écart.
-Héla pose-moi par terre gamin ! J’ai des pattes pour marcher.
Le blond le posa au sol et le regarda droit dans les yeux. Pakun pouvait sentir que le blond n’était pas d’humeur à la rigolade.
-Bon qu’est-ce que tu veux gamin ?
-J’ai besoin que tu retrouves quelque chose de très important pour moi.
-Et qu’est-ce que c’est ?
-Je ne peux pas te le dire ! Tout ce que je peux te dire c’est de suivre mon odeur en direction du nord…
-Sur combien de kilomètre ?
-Je ne sais pas…Disons environ 4 jours et 4 nuits de route sans arrêt…
-Rien que ça ?
-Pakun, si ce n’était pas important je ne t’aurai pas fait venir ! Je t’en prie , je t’en supplie aide moi à le retrouver.
Le chien soupira.
-Que tu es fatiguant Naruto ! Tu ne veux pas me dire ce que c’est ?
Le blond baissa la tête un instant.
-C’est ce que j’ai de plus précieux au monde…Ca te va comme réponse ?
Pakun soupira de nouveau. Après tout il pouvait bien faire ça pour le blondinet.
-Très bien ! Je vais t’aider.
-Merci ! Vieux ! Hurla de joie le blondinet.
-Si tu me traites encore de vieux ,je te laisse tombé !
-Promis !
Il était incroyablement soulagé.
-Mettons nous en route tout de suite.
Et le blond parti sans même prévenir.
Pakun eut à peine le temps de réagir et lui emboîta le pas. Ca n’allait pas être de tout repos cette histoire.
-Et nous qu’est-ce qu’on fait ?
-On suis ! Soupira Kakashi.
-Quel boulet ! Marmonna le brun dans son coin.
Mais néanmoins il suivit la petite troupe sur les traces de Naruto en direction du Nord.
Qu’est-ce que Naruto pouvait bien allez faire dans ce coin ?
Naruto ne traînait pas, il voulait retrouver son bien le plus vite possible et si possible avant d’être rejoint par le reste de la team…
-Alors tu sens quelque chose ? Demanda le blond.
-Ouais ouais vaguement , enfin tu ne veux pas me dire que qu’on cherche ça m’aiderait.
-Contente-toi de suivre mon odeur et on devrait le retrouver rapidement.
« J’espère » pria secrètement le blond.
Naruto aurait aimé ne jamais revenir dans ce coin là. Il aurait voulu rayé de sa mémoire ce qu’il y avait vécu . Mais visiblement le destin lui jouait encore et toujours de sales tours. Il serra les poings meurtrissant un peu plus ses mains déjà bien amochées.
A quelques centaines de mètre derrière lui la team le suivait mais Kakashi gardait une certaine distance demandé par Pakun. Celui-ci l’ayant avertit de l’étrange attitude du blond, mieux valait leur laisser un peu d ‘avance, ils auraient vite fait de les rejoindre en cas de mauvaises rencontres.
Yamato se tourna vers son sempai.
-Il n’était pas un peu bizarre Naruto ?
Kakashi hocha la tête.
-Il a l’air de nous cacher quelque chose… Et je pense qu’il s’est passé bien des choses durant sa longue absence.
La nuit commença à tomber et Naruto voyait des papillons flotter devant ses yeux. Il avait du mal à garder son équilibre, Pakun avait déjà ralentit l’allure et finit par s’arrêter sur une branche.
-Qu’est-ce qu’il y a ?Demanda le blond.
-Tu as l’air fatigué. On devrait s’arrêter pour la nuit.
-Non !
Une main se posa sur son épaule et le blond sursauta violemment.
-Il faut s’avoir s’arrêter pour reprendre des forces. Tu ne peux plus avancer dans ton état.
Naruto réagit très violemment à nouveau.
Il repoussa la main de son Sensei. Et mis ce qu’il jugea être une distance respectable entre eux. Il savait sa reaction demesuré mais ne pouvait pas la controler.
-Je vais très bien ! Je n’ai pas besoin de m’arrêter ! Restez ici si vous voulez ça m’est égal ! Je continuerai seul !
Le blond était incroyablement énervé. Sasuke se tenait légèrement à l’écart, il savait que son blond n’allait pas bien du tout.
-Arrête de faire le boulet Naruto ! Le seul ici qui n’arrive plus à avancer c’est toi. Tu es toujours à la traîne ! On s’arrête ici !
La voix du brun était sans appel.
Il sentit immédiatement que le blond allait fuir et il sauta à ses côtés. Il posa sa main sans douceur à l’arrière du crane du blond et l’entraîna à sa suite. Ce que le corps du blond fit alors que son cerveau lui ne réagissait pas. Les doigts du bruns glissèrent dans les soyeuses mèches blondes emmêlés et l’entraînèrent à l’écart du groupe, hors de vu et de voix.
Il tenait toujours son blond par le crane ses doigts profondément emmêlés dans ses cheveux et il ne se tenait qu’à quelques centimètres de lui, très près, trop près de lui. Le corps de Naruto se mit à trembler, ses jambes se paralysèrent et son souffle se saccada . Il était sur le point d’avoir un malaise à nouveau. Le brun attira sa tête sur son torse là ou battait à un rythme horriblement calme son propre cœur.
Son odeur ,sa chaleur , les battements de son cœur tout l’envahissait ,le corps du blond s’affaissa et il s’effondra dans les bras du brun. Ce fut comme si tout d’un coup il était enveloppé de douceur , une douceur qu’il n’avait plus connu depuis des années. Les bras du brun se refermèrent autour du corps affablit.
« Qu’est-ce qu’ils-t-on fait ?Mais qui t’as mis dans cet état ? » pensait le brun ses doigts se crispant sur les mèches blondes et y enfouissant son visage.
Naruto était inconscient entre les bras du brun qui s’était installé contre un arbre.
Lorsque le reste du groupe les rejoignit ils étaient là et le blond semblait dormir paisiblement à la stupeur général.
-Tu l’as assommé ? Demanda Suigetsu.
Le brun lui jeta un simple coup d’œil et celui-ci haussa les épaules en souriant. Chacun s’installa à son tour pour la nuit.
-Karin, Juugo vous prenez le premier tour de garde. Fit la voix du brun.
Les regards de Kakashi et de Yamato s’entendirent , le brun avait décidé d’assumer lui même la sécurité. Peut-être était-ce à cause de Naruto ?
Naruto qui ne bougeait pas d’un millimètre, recroquevillé entre les jambes du brun. Place que Karin ou Sakura aurait bien aimé prendre plutôt que d’y voir le blond. Un même soupir leur échappa alors qu’elles se préparaient à leur rôle respectif.
La nuit se passa calmement si ce n’était les cauchemars répétés du blond qui avait commencé à s’agiter peu à peu contre lui. Le regard froid du brun se posa sur le visage pâle et visiblement tendu de son ex-partenaire , son corps tremblait contre le sien. Il marmonnait des choses incompréhensibles et semblait terrorisé des larmes s’échappant de ses paupières closes.
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D’un bras il remonta le corps contre lui et le visage du blond se nicha contre sa gorge. Ce n’était pas ce qu’avait voulu faire Sasuke, mais Naruto laissa échapper un soupir et se calma son souffle chaud frôlait à un rythme régulier la peau du brun qui commençait à avoir chaud.



