
TITRE : L’enfant du destin
AUTEUR : le mouffon
GENRE : yaoi
BASE : hunter x hunter
CRITIQUE : mouffon@hotmail.com
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L’ENFANT DU DESTIN chap 03
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Le voyage fut relativement calme. Et ils ne tardèrent pas à arriver auprès de la somptueuse villa. Une immense battisse blanche et bleu semblait leur tendre les bras et une piscine non moins somptueuse, surplombait la terrasse avec un jacuzzi, une cascade et des toboggans.
-Génial ! Hurla Gon.On va se baigner tout de suite.
Et tandis que les plus jeunes filaient déjà se changer. Les deux autres groupes préfèrent commencer à défaire calmement leur bagage et visiter les lieux. Kurapika préféra rester dans sa chambre. Il était fatigué tandis que Leorio et Senritsu en profitaient eux aussi pour aller s’installer au bord de la piscine.
Machi ne tarda pas à venir les rejoindre exhibant ses formes dans un nouveau maillot ridiculement petit. De sa fenêtre Hisoka la regardait se tortiller d’un sourire moqueur. Il plaignait sincèrement le groupe qui se trouvait en bas, il allait devoir supporter les réflexions de Machi. Il referma sa fenêtre et se tourna vers Urumi.
-Tu vas le rejoindre ?
-Mmm…Peut-être, je n’ai encore rien décidé.
-En tout cas, fit remarquer l’aîné des Zoldic.Il n’est pas en bas, il doit être dans sa chambre.
-Oui. Sourit l’assassin.
-Que vas-tu faire ?
-Je n’en sais rien du tout. Sourit le rouquin en haussant les épaules.
Puis il quitta la chambre, laissant Urumi avec son livre et son thé, il sortit pour embêter Kurapika.
Il entra sans frapper dans la chambre et découvrit le jeune home riant aux éclats en train de jouer avec son fils. Charmant spectacle, puisqu’il était si rare de pouvoir entrevoir un sourire sur son visage, qu’il resta un long moment à les observer avant de se décider à se dévoiler. Immédiatement, le jeune homme cessa de sourire et son regard redevint froid.
-Pourquoi tant de froideur ? Demanda Hisoka en venant jouer à son tour avec l’enfant.
Kurapika ne répondit pas. Mais ne perdit pas des yeux Hisoka pendant qu’il faisait sauter leur fils en l’air. Il n’aurait jamais pensé qu’Hisoka puisse être un père affectueux et joueur. En fait, il ne connaissait pratiquement rien de lui.
L’assassin c’était allongé à même le sol tout près du blond et l’enfant était juché sur son ventre. Le rouquin croisa son regard.
-Détends-toi. Si j’avais voulu te tuer ce serait fait depuis longtemps.
Le blond ne bougea pas mais ses yeux cessèrent d’être aussi froid.
Hisoka roula sur le côté et se mit à gratouiller le ventre du bébé qui commençait à s’endormir.
-Il est comme moi. Sourit le rouquin. Il aime les câlins.
Kurapika vint prendre l’enfant et le coucha dans son lit. A peine eut-il lâcher l’enfant qu’il sentit une main le prendre par le menton et l’obliger à se tourner vers Hisoka.
-Que…commença-t-il !
Mais sa phrase fut arrêté par les lèvres qui vinrent réclamer les siennes. Kurapika réussit à s’échapper l’espace d’une demi-seconde.
-Il va nous voir.
-Il dort ! Si tu crois que ça va le traumatiser.
Hisoka souleva le blond et le jeta sur le lit avait de se débarrasser de ses vêtements et de s’avancer vers lui. Kurapika rougit. La facilité qu’avait Hisoka de se dénuder devant lui, le mettait mal à l’aise. Alors que cela semblait pour lui si naturel.
-Déshabille-toi ! A moins que tu ne préfères que je le fasse moi-même ? Se moqua le rouquin.
Tandis qu’il parlait, il s‘était rapprocher alors que Kurapika reculait sur le lit jusqu’à se retrouver accolé au mur. Hisoka monta sur le lit et l’attira à lui. Kurapika se laissa faire tout comme il laissa Hisoka arracher ses vêtements sans broncher. Sa combinaison ouverte laissait le chemin aux lèvres fraîches de l’assassin de parcourir son torse et sa gorge.
Les mains blanches vinrent se perdre dans les mèches rouges et Hisoka le renversa sur le lit afin de continuer à le dénuder. Lorsque enfin il l’eut entièrement déshabillé, il put à loisir à nouveau comme la nuit précédente se régaler de sa vue.
Mais Kurapika se sentait gêné et mal à l’aise bien plus que les autres fois. Les mots de Machi ne cessaient de lui revenir en mémoire. Mais Hisoka se moquait bien de ses doutes et de ses peurs.
Il laissa ses lèvres glisser sur son ventre et lui faire perdre pied dans la réalité. Peu à peu le corps alanguit se soumit et se fit plus souple entre ses bras tandis qu’il ne cessait de jouer sur son désir et sur son intimité. Il se glissa entre ses jambes et le prit avec douceur, se laissant attirer de plus en plus profondément en lui, au fur et à mesure que Kurapika s’offrait à lui.
Le corps se cambra contre le sien lorsqu’il accéléra son mouvement en lui, de plus en plus vite et de plus en plus loin. Hisoka souriait toujours.
-Arrête de te retenir. Se moqua-t-il doucement.
Il alla laper doucement le bord de ses lèvres.
-Je veux entendre ta voix.
Mais Kurapika n’y arrivait pas. Son souffle court et son corps tendu comme un arc était au bord de la rupture tandis qu’Hisoka jouait de sa main libre sur son désir.
Mais il se fit plus lent.
-J’ai dit que je voulais t’entendre. Ronronna-t-il contre sa gorge. Devrais-je faire ne sorte que tu en viennes à crier au risque de réveiller notre fils.
Seul un gémissement lui répondit et Hisoka se fit alors encore plus sadique.
-Dis-le-moi !
Kurapika finit par prendre sur lui au prix d’une rougeur enflammé sur ses joues qui amena un éclat de rire chez Hisoka.
-Je…je te veux.
-Enfin ! S’exclama le rouquin en le transperçant violemment.
Ce qui eu pour effet d’amener un cri sur les lèvres du blond. Et un plaisir non négligeable au rouquin. Il se régalait de le voir ainsi, ses mains jouaient sur la peau blanche et la caressaient avec volupté. Il le sentait frissonner et s’abandonner totalement c’était pour lui une véritable victoire sur la personnalité totalement glaciale et pourtant passionnée du blond.
Mais il était bien le seul à connaître ce côté là de lui. Cette passion dévorante qui rendait ses yeux d’un rouge sang si attirant. Il avait parfois l’impression de jouer avec le feu car il ne savait jamais comment pouvait réagir le blond. Ses sentiments étaient parfois si violent que même lui en frémissait…de plaisir.
Il enlaça les mains du blond et se libéra dans son corps, avant de retomber doucement sur lui. Il se laissa quelques instants pour reprendre son souffle avant de le regarder. Et évidemment il était écarlate, des joues jusqu’aux yeux. Hisoka en profita pour caresser les courbes frissonnantes. Le corps de Kurapika vint se coller au sien.
Il pouvait être aussi tendre qu’exécrable. Mais Hisoka aimait ce paradoxe. Tout chez Kurapika semblait en contradiction. De ses mots à ses actes. Mais c’était, aux yeux de l’assassin ce qui faisait son charme.
L’assassin en profita alors pour lui laisser un souvenir en le mordant assez violemment dans le cou. Mais le blond ne dit rien. Il se laissait faire. Il était encore trop perturbé et embrouillé dans les dernières caresses du rouquin pour lui dire quoi que se fut.
Ce fut cet instant que choisit Saku pour venir se glisser avec eux dans le lit.
-Mmm…Fit Hisoka.Voici la principale raison qui fait que je déteste les enfants.
Kurapika souleva leur fils et le prit dans ses bras.
-Veux-tu tuer ton fils ? Demanda le blond en le lui mettant sous le nez.
L’enfant attrapa le nez de Hisoka et tira dessus pour le voir s’allonger et rebondir, le faisant rire aux éclats.
-Bien sur que non. Tant que tu ne me le donnes pas et que tu ne me demandes rien.
-Je n’en avais pas l’intention.
-Je le sais, c’est bien pour cela que j’ai accepté de te faire don de moi.
Kurapika était assit entre les jambes de Hisoka et l’enfant se tenait lové contre sa poitrine.
-Mmm…Il a les mêmes goûts que moi cet enfant. Fit le rouquin en venant déposer un baiser sur le torse pâle.
Un bras posé autour des hanches du blond, il regardait avec un léger sourire, la scène qu’il voyait. Pour la première fois, il avait presque l’impression que le jeune homme était en paix.
Urumi leva son appareil photo.
-Une vraie scène de famille. Fit-il en appuyant sur le déclencheur.
Kurapika sursauta violemment et Hisoka laissa échapper un soupir faussement ennuyé.
-Très mignon. Conclu-t-il. Je vais faire développer cette photo.
Et il sortit de la pièce laissant Kurapika médusé.
-Mais…Attends…
Kurapika s’apprêtait à le suivre mais Hisoka l’arrêta.
-Tu ne peux pas sortir dans cette tenue.
-Hein ?
-Tu ne crois pas qu’on va se poser des questions en te voyant errer nu dans cette demeure ?
Hisoka se tenait allongé de tout son long sur le lit mais sa tête pendait dans le vide. Il ne ratait surtout pas l’occasion de mater le petit cul du blond.
-Charmant ! Fit-il.
-Arrête ! S’exclama le blond en attrapant le premier vêtement pour se couvrir.
Hisoka se mit à plat ventre en souriant.
-Vraiment, pourquoi te caches-tu ? J’aime te voir nu.
-Il n’y a vraiment pas de quoi! Murmura le blond pour lui-même.
Hisoka se leva un peu agacé.
-Si c’est ce que tu penses. Alors je préfère m’en aller.
Il n’appréciait pas ce genre de réflexion. Si le blond ne se supportait pas physiquement c’était à lui de voir ce qui le gênait à ce point. Car pour le rouquin, il n’y avait là, rien de bien choquant. Les années passaient et estompaient bien des blessures. Mais à croire que Kurapika refusait de voir les siennes cicatriser et se faisait un malin plaisir de trouver tous les moyens de se punir.
Sa culpabilité reposait sur deux choses, un qu’il soit le seul membre de son clan à être en vie et de deux, qu’il n’ait pas pu retrouver les yeux de ceux-ci. Quel que soit le soutient dont ses amis pouvaient l’entourer cela ne lui permettait pas d’effacer sa culpabilité de vivre et d’être heureux.
Hisoka avait pensé qu’en ayant un nouveau membre Kuruta à s’occuper, en l’occurrence un enfant, il trouverait une nouvelle raison de vivre et cesserait de se battre contre des moulins à vent. Mais il s’était peut-être fourvoyé. Il ne pouvait changer l’état d’esprit du blond. Il avait fait ce qu’il pouvait maintenant c’était à lui de choisir sa voix.
Hisoka était descendu et venait de croiser Machi qui le regarda froidement. Elle lui en voulait. Il lui adressa un sourire et s’avança vers elle.
-Serais-tu jalouse ? Demanda-t-il.
-Jalouse ? De qui ?
Hisoka se contenta de sourire.
-Sûrement pas de lui, si tu tiens à le savoir. Je ne comprends pas comment tu peux supporter ça.
-Quoi donc ? Demanda le rouquin avec innocence.
-Mais enfin, son corps est..
-Et alors ?
-Il a tué nos amis.
-Ils n’étaient pas mes amis.
-Tu nous as trahis.
-Je n’ai jamais été de votre côté.
-Depuis le début, tu étais avec lui.
-Hé, bien disons que quand je l’ai rencontré, j’ai ressentit quelque chose de très fort.
-Que veux-tu dire ?
-Je l’ai entendu parlé avec ses amis et j’ai donc décidé de voir jusqu’où il était près à aller.
-Tu es de son côté.
-Non. Ce qui m’amusait c’était de voir cette haine jaillir de lui chaque fois que j’évoquais les araignées. C’était…Jouissif.
L’assassin souriait toujours.
-Tu me dégoûtes ! Siffla-t-elle. Tu nous as trahit pour lui.
-Non. Je ne vous ai pas trahi pour lui. Mais pour moi.
-Et l’enfant ?
-Tu veux un enfant ? Demanda-t-il.
-Non ! Mais….
-Alors ne demande pas et ne t’en approche pas. Lâcha-t-il avec un sourire qui la laissa frissonnante.
Il était réellement effrayant. Elle devait se méfier de lui. Et puis ce type à la chaîne, elle devait aussi s’en méfier si elle voulait réussir à l’avoir, elle allait devoir ruser.
Pendant ce temps, Kurapika avait laissé son fils à Senritsu et prenait une douche rafraîchissante. Il n’avait guère envie de se montrer en maillot contrairement au reste du groupe qui batifolait dans la piscine. Et puis il gardait un goût amer dans la bouche, ses yeux se posèrent sur son corps et sur les stigmates qui le couvraient. Un pour chaque membre des siens qui avaient péri et un pour chaque jour écoulé sans avoir retrouvé leurs yeux.
La lame glissa à nouveau sur sa peau blanche entaillant profondément son avant bras gauche, lorsqu’une main se saisit de la lame.
Le blond se tourna vers l’ombre à ses côtés.
-Hisoka.
-Tu es masochiste ? Dit l’assassin.
Kurapika lui tendit le couteau.
-Tu voulais le faire ? Demanda froidement le blond.
Hisoka le prit et se saisit de son bras qu’il porta à ses lèvres. Il lapa le sang qui coulait de la plaie ouverte. Le blond frissonna et Hisoka vint lui voler un baiser au goût de sang.
Le corps de Kurapika se plaqua contre lui, l’assassin entoura le cou fin de son bras et de son autre main prit le bras du blond pour le mettre autour de son cou.
Les mains du blond se nouèrent autour de son cou et s’enfouirent dans ses mèches rouges. Le rouquin relâcha ses lèvres et plongèrent dans les pupilles sombres.
-Si tu venais te baigner.
Hisoka devina la réponse mais il avait déjà une parade.
-Ils sont tous allés se reposer. Il n’y a plus personne à la piscine.
Kurapika hésita un léger instant avant d’accepter sa proposition. Hisoka sourit.
-Je t’attends en bas.
-Attends.
-Quoi encore ?
-Je n’ai pas de maillot.
L’assassin sourit.
-Regarde sur ton lit.
Et il ressortit par là où il était entré…La fenêtre.
Kurapika regagna sa chambre et découvrit en effet, posé sur son lit un sac. Senritsu lui sourit en le voyant.
-Hisoka m’a demandé de te le monter. Sourit la jeune femme.
Kurapika hocha la tête et prit le sac. Il l’ouvrit et en sortit un étrange ensemble. Un haut sans manche et une sur-jupe ouverte sur les côtés qui se portait sur le maillot. Décidément Hisoka commençait à bien le connaître.
Le blond enfila la tenue et sortit avec précaution. Il ne tenait pas à croiser Machi. Non seulement elle était proche d’Hisoka, et depuis bien plus longtemps que lui, mais aussi elle avait une forte rancune à son égard ce qu’il concevait. Elle voulait se venger de lui, cependant elle ne pouvait l’affronter de face. Car si elle le tuait Kuroro mourrait probablement.
Kurapika descendit prudemment l’escalier effaçant sa présence jusqu’à ce qu’il arrive aux abords de la piscine où pataugeait gaiement l’assassin.
-Tu as prit ton temps. Se moqua le rouquin.
Le blond ne daigna pas répondre. Il avait l’habitude des réflexions moqueuses dont ne manquait jamais de l’assommer Hisoka. Mais cela lui était égal, il avait d’autre souci en tête pour l’instant et le moindre d’entre eux était de surmonter sa peur d’être vu dans cette tenue de bain.



