
TITRE/ Une raison d’être
AUTEUR/ le mouffon
GENRE/ yaoi, Ua, sc fiction.
BASE/ i’ll comme d’hab du côté de Kouzu
RATING/ euh pour l’instant y’en à pas.
CRITIQUE/ mouffon@hotmail.com
Résumé : si hito était une machine, comment réagirait Akane en le découvrant.
UNE RAISON D’ETRE
Akane se tourna vers son partenaire et lui envoya la balle sans même lui adresser un regard. Hiragi la reçu en pleine course et poursuivie sa route jusqu’à la limite des 3 points et marqua un nouveau panier.
Le brun se tourna vers son partenaire qui avançait vers lui et il leva la main dans laquelle le blond tapa la sienne un sourire entendu et les deux garçons repartirent de plus belle, assurant à nouveau une superbe victoire pour leur université.
Ils avaient été recrutés ensemble, car c’était ensemble qu’ils voulaient jouer, donc l’université qui les voulait devait les prendre tous les deux ou aucun. Un duo parfait sur toutes leurs actions que cela en était impressionnant. Ils se comprenaient sans jamais se parler, savaient ou l’autre se trouvait sans échanger un seul regard.
Ce ne fut qu’une fois le tumulte de la rencontre terminé qu’il savoura le calme. Seul sous la douche dans les vestiaires, il laissa échapper un soupir. Où était encore passé son équipier ? Il sortit de dessous le jet et passa dans le vestiaire où il trouva son équipier tête basse.
-Qu’est-ce qui se passe ?
-J’ai encore vu un de ces putains de grille-pain !
-Grille-pain ?
-Ouais, ces putains de robots ont envahi même notre école.
-Ah bon ?
-Ouais notre bibliothécaire à été remplacé par un de ces trucs.
-Tu n’as pas l’air de les apprécier ?
-Franchement, pas du tout, ces trucs me foutent les boules. Des machines qui prennent notre place ça me plait pas du tout.
-Ah.
-Pas toi ?
-Bof.
Les deux garçons s’habillèrent en silence et ils sortirent rejoindre les filles qui les attendaient en dehors de l’université.
-Si on allait boire un coup avant de rentrer ? Demanda Mika.
-Pourquoi pas. On a pas cours demain.
-Mais nous on a entraînement.
-Tu penses qu’à ça ma parole. Basket, basket. Tu vis, tu penses, tu respires basket !
-Il mange aussi ? Rigola Mika.
-Non, ce type est anorexique.
-Dis pas n’importe quoi tu saurais même pas l’épeler.
-Pourquoi tu veux que je le pèle ? C’est pas un fruit l’anorexie c’est une maladie ! Et toi t’es un grand malade !
-Okay, mon chou ! T’as raison ! Sourit le blond. Allez à demain grande folle ! Et fais pas de bêtise avec ta brunette.
Sur ce Hiragi se pencha vers lui, lui colla un bisou claquant sur la joue et s’en retourna en lui faisant un clin d’œil. Laissant le brun estomaqué et rivé sur place. Sumire les regardait bêtement et Mika riait tout ce qu’elle savait au point d’en avoir mal au ventre.
-Je vais me faire pipi dessus ! Eclata de rire la jeune fille.
-C’est pas drôle Mika !
-Oh si c’est hilarant. Tachibana si tu voyais ta tête.
Le brun marmonna vaguement un truc incompréhensible et se mit en route.
Hiragi poussa la porte de son appartement et jeta son sac dans un coin avant d’aller s’écraser sur son lit. Le téléphone sonna et son répondeur se mit en marche automatiquement, il détestait le téléphone.
-Hitonari c’est le professeur Hiromo. J’appelais pour savoir si tout allait bien et si tu n’avais pas de soucis. En cas de problème n’hésite pas à passer directement à Ingénérique. Au revoir, et porte-toi bien.
Le jeune homme soupira et effaça le message.
-Tout va bien professeur, je n’ai aucun soucis que Ingénérique pourrait résoudre.
Il resta un moment allongé sur son lit le regard rivé au plafond.
Aucun souci vraiment.
Son seul ennui serait vaguement d’ordre sentimental.
Mais il n’en était même pas encore sur. Les choses étaient encore confuses en lui. Les choses seraient si simples si les sentiments n’existaient pas. Et si l’amour était quelque chose de rationnel et que l’on pouvait contrôler. Mais ce n’était hélas pas le cas. Rien n’était à la fois aussi simple et aussi complexe que ce stupide sentiment.
Il soupira et se plongea dans ses devoirs. Mieux valait se concentrer sur autre chose que sur les dires de son crétin favori. S’il se mettait à cogiter la-dessus, il allait déprimer.
Il était à peine plongé dans ses devoirs qu’on frappa à la porte, enfin il était plus juste de dire que l’on s’y acharnait. Il alla ouvrir la porte en râlant.
-Ouais, ouais. Qu’est-ce que c’est ? Tachibana ?
-Je peux entrer ?
Le blond s’effaça et son équipier entra et déposa armes et bagages.
-Mais c’est quoi tout ça ?
-Mes affaires.
-Hein ?
-Ouais ma mère a acheté un de ces ouvre-boite.
-Ouvre-boite ?
-Oui tu sais ces saloperies de machine qui ressemble à des humains.
-Ah bon ?
-Ouais elle a prit ce truc alors je suis parti. C’était ce truc ou moi. Elle préfère sa conserve qu’elle la garde.
Le blond eut un faible sourire.
-Je peux rester chez toi ?
-Oui, si tu veux.
-T’as pas l’intention d’avoir un de ces trucs ?
-Non. Souffla une voix douce.
-Ah.
Le brun prit son sac et commença à déballer ses affaires. Mettant le souk dans l’appartement bien rangé de son équipier. En quelques minutes, il s’était étalé partout. Tachibana avait installé son futon et avait empilé ses fringues sur une étagère.
-Et tes affaires de cours ?
-Mes quoi ?
-Rien laisse tomber.
-Tu fais à bouffer ?
-Quoi ?
-Ben oui. Tu peux au moins t’occuper de ton invité.
-T’es pas un invité, t’es un parasite !
-Oh ça va ! Je vais participer.
Le brun sortit un paquet de réduction de sa poche.
-Tiens c’est pour faire les courses !
Le blond prit les tickets que lui tendait son équipier.
-Et fais gaffe c’est mon argent de poche de tout le mois !
-Ta mère te paye en bon de réduction ?
-Ben oui. On a pas de gros moyens. Alors avec les bons qu’il lui reste en fin de mois, je peux aller m’acheter ce que je veux.
-Ah.
Le blond se tut et alla ranger les bons avec son argent pour les courses. Il referma la boite et se tourna vers son équipier qui farfouillait déjà dans ses cassettes vidéos à la recherche d’un film à mater.
Hitonari se dirigea vers la cuisine et commença à préparer à manger. Le brun se tourna vers son blond pour lui proposer un film quand il le vit atteler à la tache. Il se leva et reposa la cassette, avant de se mettre à côté de lui.
-Je peux t’aider. Marmonna le brun.
-Tu peux couper les légumes ?
-Mouais.
Tachibana prit le couteau que lui tendait son partenaire et se mit à l’ouvrage. Les deux garçons se tenaient tout près l’un de l’autre. La cuisine était toute petite et du coup, ils étaient épaule contre épaule. La situation était assez étrange et le contact entre les deux garçons ne les mettait pas très à l’aise.
Hitonari était un peu gêné, inconsciemment il jetait des coups d’œil sur Tachibana qui bataillait avec son légume. Il ne pu retenir un doux sourire, et lorsque Tachibana leva la tête, sa main dérapa et entailla la paume de sa main.
-Shit !
Le blond sursauta et tressaillit. Il regarda un peu bêtement sa main entaillée.
-T’es bête ou quoi ?
Le brun se saisit de sa main et la porta à sa bouche. Le blond écarquilla les yeux.
-Mais.. Qu’est-ce que tu fais ?
-Je te soigne. Marmonna le brun en léchant doucement le sang qui coulait.
Le blond sentit une vive rougeur envahir ses joues. Le contact de ces lèvres contre sa peau le fit trembler. Il récupéra sa main un peu vivement et alla s’enfermer dans la salle de bain le cœur battant.
Il était vraiment idiot, il se comportait comme une fille amoureuse Il porta inconsciemment à sa bouche l’endroit que Tachibana venait de toucher. Il avait du mal à retrouver son calme. Il ne s’était jamais sentit aussi troublé. C’était ridicule, car ils étaient deux garçons.
Bien qu’il ne soit pas homophobe, il n’avait jamais pensé qu’il éprouverait un jour des sentiments aussi contradictoires envers son équipier. Ou peut-être que si finalement, il l’avait toujours su mais avait peur d’admettre cet étrange sentiment qui faisait battre son cœur aussi vite dans sa poitrine.
Inquiet le brun entra sans prévenir dans la salle de bain où le blond était toujours enfermé. Il trouva celui-ci un peu perdu dans ses pensées et sa plaie n’était toujours pas pansé !
-Mais qu’est-ce que tu fais ? Donne-moi ce pansement.
Rapidement le brun nettoya la coupure et posa un bandage fermement serré autour.
-Ca va ?
-Oui. Souffla le blond. C’est pas grave.
-Non ! Mais t’es pas très doué avec un couteau.
-C’est toi qui me dit ça ?
-Moi au moins je me suis pas coupé ! A quoi tu pouvais bien penser ?
-A rien.
-Tu rigoles pour t’entailler comme ça tu devais sûrement penser à un truc pas net.
-Hein ?
-Tu pensais à une fille c’est ça ?
-Mais non.
-Pourquoi t’es tout rouge alors ?
Le blond rougit encore plus, c’était vraiment gênant d’avoir une peau si pâle. Il se demandait vraiment comment, les orientaux pouvait supporter ce genre de soucis ! Le blond tenta de récupérer sa main que son équipier n’avait pas lâché.
-Tu veux bien me rendre ma main ? Demanda Hiragi toujours un peu rouge.
-Non.
-Hein ?
-Dis-moi à qui tu pensais.
-Je pensais à personne je t’ai dis.
-Menteur ! Dis moi c’est qui cette fille ? Je la connais ? Elle est mignonne ?
-Mais non !
-Quoi elle est pas mignonne ?
-Pas trop.
-T’as mauvais goût.
-Ecoute oublis-moi avec cette histoire de fille.
-Allez ! Raconte.
-Non.
Le blond laissa échapper un soupir excédé.
-Je peux te poser une question ?
-Hein ? Oui si ça à rien à voir avec les combinaisons des matchs ou les cours.
-Non ça n’a rien à voir. Comment tu réagirais si un de tes potes te disait qu’il a le béguin pour toi.
-Quoi ?
-Comment tu réagirais si ton meilleur ami te disait qu’il est homo et qu’il craque pour toi ?
Le brun recula vivement en lâchant sa main qu’il tenait jusqu’à maintenant.
-Me dis pas que t’es amoureux de moi ?
-Je te parle pas de moi, Je te pose une question.
-Ben, je sais pas. Pourquoi tu me demandes ça ?
-Un de mes amis craque pour son meilleur pote mais il ne sait pas s’il doit lui dire ce qu’il éprouve ou pas.
-Ils sont homo tous les deux ?
-Mon ami oui, son pote à une petite amie.
-Alors non.
-Non ?
-Non, il ne doit pas lui dire.
-Mais il l’aime vraiment et depuis longtemps. Murmura le blond.
-Tant pis. S’il lui dit, il va se prendre un vent en pleine tronche et il va perdre son pote. Enfin c’est mon avis.
-Tu es dur.
-Non réaliste.
-Si ça t’arrivait, tu le rejetterais aussi ?
-De quoi ?
-Et bien si Gaku venait de dire qu’il voulait sortir avec toi tu l’enverrais chier ?
-C’est clair ! Sans l’ombre d’un doute. Rien que d’imaginer deux mecs ensembles j’suis malade.
Hiragi baissa la tête et rangea la pharmacie qu’il avait sortit pour se soigner.
-Je vois.
-Mais pourquoi tu me demandes ça.
-Comme ça, pour savoir.
-Et toi tu réagirais comment ?
-Moi ?
-Ben oui.
-Je sais pas tout dépendrait de qui est cette personne.
-Tu pourrais sortir avec un autre mec ?
-On choisit pas toujours de qui on tombe amoureux. C’est pas toujours d’une fille, comme toi.
-Chuis pas amoureux d’elle ! Y’a rien entre nous ! C’est dingue cette manie qu’on les gens de vouloir nous mettre ensemble !
-C’est parce que ça leur semble logique. Pour tout le monde vous finirez par vous marier. Pour moi aussi.
-T’es malade ! Moi épouser cette cinglée ? Plutôt t’épouser toi ! Même si j’aime pas les mecs !
Le blond eu un faible sourire sans joie que repéra le brun immédiatement. Depuis le temps, ils se connaissaient bien maintenant. Et il sentait toujours quand ça n’allait pas.
-Pourquoi il t’a demandé ça ton pote ?
-Euh, j’ai pas d’à priori sur les homos. Chacun est libre d’aimer qui il veut.
-Ah.
Les deux garçons rejoignirent la cuisine en silence et terminèrent de préparer le repas. Le reste de la soirée se passa relativement dans le calme, pour peu qu’entendre Tachibana commenter chaque réplique du film « les sept samouraïs » puissent être considérés comme une soirée calme.
Vers 23h, les deux garçons commencèrent à intégrer leur lit respectif, Hiragi avait modifier son lit de sens. De sorte qu’il ait la tête du même côté que son équipier. Il se pencha par-dessus le bois de lit et regarda son équipier installer son fouillis. Il ne pu s’empêcher de sourire.
-Qu’est-ce que t’es bordélique !
-Mais non, je suis rangé. Si tu voyais ma mère c’est pire.
-Je veux même pas imaginer.
Le brun eu un sourire malicieux et s’installa à plat ventre. Hiragi repassa à plat dos et se plongea dans un bouquin sur le basket. Tachibana se mit à fouiller à la recherche d’un manga quelconque lorsqu’il aperçu quelque chose dépasser de dessous le lit de son équipier. Il farfouilla et dégota un manga intrigué par la première page il se mit à le feuilleter et vira rapidement au rouge soutenu.
Il referma le livre aussi vite qu’il l’avait ouvert et le planqua sous son oreiller. Se redressant légèrement il lorgna du côté du blond. Celui-ci c’était profondément endormit, son livre reposait sur son torse.
Le brun hésita et retourna sous son futon, il ressortit le manga et reprit son feuilletage. Décidément son équipier avait de drôles de lecture. C’était tout à fait le genre de lecture qu’il penserait trouver chez cette cruche de Mika mais jamais il aurait imaginé Hiragi lisant des mangas pareils. Des histoires d’amour entre mecs, ça faisait vraiment bizarre.
Il finit le manga et retourna farfouiller discrètement sous le lit, il finit par dégoter un carton dans lequel il trouva la suite de ce qu’il lisait et d’autre livre du même style. Il vérifia que son partenaire dormait toujours et retourna sous sa couette.
Lorsque le réveil sonna, Hiragi s’extirpa de son lit et tapa violemment sur son réveil. Il se pencha par-dessus son lit pour trouver son équipier plongé dans les limbes, il reprogramma son réveil et le posa juste à côté de lui, puis il se vêtit et sortit en laissant un mot et une clé.
Le vent s engouffra dans le petit appartement et la porte se referma, il était partit faire son jogging comme tous les matins. Le brun émergea plus d’une heure plus tard. Il envoya s’écraser le réveil contre le mur en râlant et en appelant sa mère.
Pour se souvenir deux minutes après qu’il s’était installé chez Hiragi, il secoua la tête et se leva pour secouer son équipier, mais il trouva le lit vide et fait. Il saisit le petit papier et fit tomber la clé sur son futon.
Il se leva et s’habilla en baillant avec fort peu de discrétion, il replongea sous le lit pour ranger les mangas qu’il avait emprunté et les remis dans leur boite. Ce serait gênant que son équipier découvre qu’il avait fouiller dans ses affaires. Il alla dans la kitchenette et entreprit de se faire le petit déjeuner.
Une heure plus tard, il franchissait en ronronnant la porte de l’école. Il avait la peau du ventre bien tendue et rêvait d’aller piquer un petit roupillon sur le toit du lycée. Il monta tranquillement les marches pas vraiment pressées et sûr d’y trouver son équipier. Vu l’heure à laquelle il s’était levé, il devait sûrement squatter leur endroit.
Et en effet il y trouva son partenaire, la tête posé sur son sac de cours, la chemise ouverte, il somnolait et ne l’entendit pas arriver. Le brun lui fila un coup de pied s’attirant un regard mécontent.
-Hé ! Ca fait mal, espèce de crétin.
-T’étais ou ce matin ?
-Je suis allé courir comme d’hab.
-Ah ?
-Pff ? C’est pour me demander ça que tu réveilles ?
-Mouais. Y’avais pas un entraînement ce matin ?
-C’est impressionnant ce que t’écoute quand on te parle.
-Ben quoi ?
-Yen avait pas ce matin. Parce qu’on a match ce soir !
-Il a peur qu’on soit fatigué ? Demanda le brun en s’allongeant à son tour.
-Faut croire !
-Pfff, V’là qui ferait rire Minefuji.
Le blond lui rendit son sourire et s’allongea sur le côté pour le voir.
-Tu cours tous les matins ?
-Ouais.
-T’es une vraie machine ! T’es jamais fatiguée ?
-Comme tout le monde, c’est juste une question d’habitude.
-Tu parles d’une habitude.
-Bah, y’a rien de pire que les entraînements de mon père, alors tu sais le reste à côté, c’est limite partie de plaisir.
-C’est ce que je dis t’es pas humain !
-Je pourrais t’en dire autant !
Le brun lui sourit et le blond lui répondit. Ils se rallongèrent sans un mot et fermèrent les yeux. Deux minutes plus tard les deux garçons dormaient paisiblement et ratèrent la moitié de leur cours.
A 15h,leur entraînement débuta. Pas d’entraînement le matin avant le match mais un mini-match avant le match. Un peu n’importe quoi aux yeux des membres du club, mais bon, ils s’étaient habitués aux étranges lubies de leur entraîneur.
Les filles étaient venues les voir et installer la salle pendant qu’ils s’échauffaient.
Ils étaient entrain de faire une série de passe lorsque l’une des filles traversa le gymnase pour aller récupérer un ruban volant.
Le blond stoppa sa course et passa la balle, puis levant les yeux vers le panier il tressaillit.
Il y eut un craquement et un bruit épouvantable suivit d’un nuage de poussière et de cris.



