
TITRE : Un avenir compromis
AUTEUR : le mouffon
GENRE : yaoi défaitiste
BASE : I’ll génération basket
CRITIQUE/ mouffon@hotmail.com
UN AVENIR COMPROMIS … CHAP 01
Un entraînement comme les autres dans l’université de Kouzu. Tachibana et Hiragi en faisaient voir de toutes les couleurs aux nouveaux venus désirant s’inscrire dans leur équipe de basket ball. Ils terminèrent d’achever les nouveaux et le match entre l’équipe des titulaires et des remplaçants commença.
Leur entraîneur n’était pas plus tendre que Minefuji mais ils en avaient vu de toutes les couleurs avant d ‘en arriver là qu’ils se permettaient parfois(souvent) quelques fantaisies….
Toujours de mèches les deux joueurs après avoir été séparé après leur première année de lycée avaient intégré la même université. Non sans mal d’ailleurs. Ils se disputaient toujours autant, mais depuis quelque temps le blond semblait préoccupé bien qu’il maintienne haut et fort que tout allait très bien. Ce n’était pas faute pour Tachibana de lui avoir tanné le cuir pour savoir ce qu’il en était et même d’avoir été jusqu’à squatter son petit studio, s’invitant tous les jours afin de connaître la fin mot de l’histoire.
Mais rien.
Le blond demeurait muet comme une carpe, ce qui avait le don d’énerver passablement le brun.
Tachibana tenait le même discours dans son coin, bien qu’il râlait et pestait tout ce qu’ils savaient sur les hôpitaux (qu’il détestait), sur Sumire qu’il aimait mais qui le saoulait, son équipier trop bon mais pas autant que lui, et puis qui était chiant, qui avait une sale tronche et qu’il avait envie d’éclater sur le terrain, matin, midi et soir…
Bref tout allait bien…..
Mais….
Il avait parfois l’air si fatigué. Il ne comprenait pas un poids si lourd qu’il n’arrivait plus à faire un pas. Dans ses moments là, parfois il croisait un regard sombre, dur et indéchiffrable qui le regardait en reniflant. Il y avait quelque chose dans ce regard qu’il ne voulait pas voir, ne pas croire, quelque chose sur lequel il refusait de s’attarder.
Il attendait encore et encore….
Refusant d’y aller.
Puisant sa force dans le regard sombre.
Il s ‘agissait pourtant d’une simple visite comme chaque année depuis 5 ans.
Mais il ne pouvait s’y résoudre. Il craignait. Quoi au juste ? Il effaça des souvenirs trop douloureux et une peur qui avait faillit le détruire.
Il termina d’attacher ses baskets et se leva. Il se dirigea vers le terrain un ballon à la main. Attendant le bon vouloir de « sa grâce » Akane Tachibana. 1er crétins de l’univers, son seul et unique partenaire, et le seul qu’il voulait de toutes façons.
Il lui en avait fallut du temps pour s’en rendre compte. Tachibana accroupit dans son coin, le regardait d’un œil mauvais. Le blond s’était levé pour aller sur le terrain. C’était en étant séparé l’un de l’autre qu’il avait comprit, comprit combien ils avaient besoin l’un de l’autre pour être au top…
Si d’autres s’en étaient aperçus bien avant eux, eux avaient eu besoin de cette douleur de se retrouver séparer de leur moitié pour le comprendre. Ils étaient bons même séparés mais ensemble ils pouvaient vaincre l’univers. Du moins c’était ainsi que Tachibana voyait les choses. Et encore plus maintenant qu’ils s’étaient enfin retrouvés…C’est comme si depuis toujours il avait eu un manque…Un manque qu’avait comblé l’arrivé de ce blond stupide.
Il s’avança à son tour sur le terrain, la pause était finie, il était temps de montrer aux remplaçants qui étaient le duo Tachibana-Hiragi….
La journée se termina rapidement, la nuit était tombée lorsque l’entraînement toucha enfin à sa fin. Tachibana marronnait et jubilait dans son coin, tandis que Hiragi reprenait son souffle lentement. Le brun lui jeta un regard sombre et le regarda se traîner vers les douches.
Lorsqu’il le rejoignit le blond somnolait déjà sous celle-ci alors que tout le monde ou presque avait quitté le vestiaire. Tachibana se déshabilla et alla se mettre à ses côtés, lorgnant sur lui de façon assez appuyer. En fait juste ce qu’il fallait pour que le blond daigne se tourner vers lui, ouvre ses mirettes claires et le mate lui aussi sans aucune vergogne mais l’air de dire…
« Qu’est-ce que tu me veux? Tu vois bien que je suis occupé ? »
Voir même.
« Arrête de me mater, je sais que je suis plus beau que toi…. »
Le brun plongea son regard mauvais comme une teigne sur lui et le blond daigna enfin porter toute son attention sur le brun en question.
-Quoi ?
-Rien.
-Ah ?
-Ouais.
-Qu’est-ce tu veux ?
-T’as l’air mort.
-Charmant.Marmonna le blond.
-Ben quoi. .T’es tout pale.. Tu transpires comme un phoque…
-La peau pâle c’est de famille je t’ai déjà dit.
-Mouais …Fit le brun pas convaincu.
-Je suis sous la douche qu’est-ce que t’en sais que je transpire ?
-J’t’ai vu sur le terrain.. On aurait dit une fontaine !
Le blond haussa les épaules et se remit à rêvasser tranquillement sous le regard hargneux de son brun. Lorsqu’il eut fini de se doucher, il déposa un baiser sur l’épaule de Tachibana avant de quitter la salle.
-T’es mignon quand tu t’inquiètes ! Se marra-t-il doucement avant d’aller se sécher et de s’habiller afin de rentrer se vautrer sous sa couette.
Il terminait de boucler son sac lorsque le brun déboula littéralement. Utilisant le carrelage comme terrain supra glissant et alla se scotcher encore humide devant le blond.
-Qu’est-ce que t’as fumé ?
Le blond ferma son sac avant de relever.
-Fumer ? Rien.
-Tu m’as fais un bisou…Hurla le brun limite hystérique.
-Mon Dieu… S’exclama le blond. Tu vas mourir !
-Arrête de me prendre pour un crétin !
-Mais tu en es un…Qu’est-ce que j’y peux ? S’étonna le blond.
-C’est toi le crétin pas net, crétin de face de poulpe!
-Je suis pas un poulpe !
-Si t’as la tronche d’un poulpe…
-Arrêtes avec ton poulpe j’ai horreur de ça !! Et c’est laid !
-Bah au moins ça te ressemble !
Le blond le regarda vexé et mis son sac sur l’épaule.
-C’est super bon le poulpe et ça a une tronche d’enfer… J’aime le poulpe moi. Marmonna Tachibana.
(Imaginer Tachibana en train de câliner un poulpe XD)
-Sors pas comme ça tu vas attraper froid crétin !
-Je suis pas un crétin, face de poulpe farci ! Marmonna le brun en réalisant qu’il était dehors avec le blond. Chier….
Il retourna à l’intérieur en maronnant afin de s’habiller. Il émit un éternuement tout ce qu’il y avait de discret et tout en pestant finit par s’habiller.. Après avoir passer une demi-heure à poireauter dehors, Hiragi rentra à nouveau dans le vestiaire pour découvrir son équipier se battant avec ses lacets….
Exaspéré le blond lui remit ses lacets et lui lança ses baskets.
-Bouges tes fesses on va pas y passer la nuit !
Le brun enfila ses chaussures.
-Je t’ai pas demander de m’attendre !
Enervé le blond fit demi-tour alors que Tachibana se mettait sur pieds.
-Et attends-moi crétin !!!
Il rattrapa le blond au portail et ils allèrent attendre le dernier bus.
La pluie se mit à tomber doucement les mouillant. Mais ils ne s’en souciaient guère. Bien qu’il n’y ai personne sous l’abris, ils restaient là sous la pluie fine qui tombait. Côte à côte. De loin on aurait pu les prendre pour un couple. Ils se tenaient tellement près l’un de l’autre. Mais en fait, le blond avait posé sa tête sur l’épaule du brun. Le brun s’était apprêté à l’engueuler vertement lorsqu’il constata la fièvre ardente qui tenait son partenaire. Alors une fois n’était pas coutume il ferma sa grande gueule.
Le blond avait fermé les yeux et le brun lui offrait le réconfort de son épaule. Il n’était doué ni en parole ni en geste. Montrer son attention ou son affection il ne savait pas faire. Le bus arriva enfin et ils montèrent s’assoirent tout au fond.
Hiragi replongea dans son état comateux. Et Tachibana se plongea dans la contemplation du plafond. Il devait avoir l’air malin avec un mec en train de se taper un roupillon sur son épaule. Du moins c’était ce que disait son regard lorsque quelqu’un les regardait de travers. Lorsqu’ils arrivèrent enfin, Tachibana sortit son comateux de son état léthargique et le traîna à l’extérieur.
-Hé, la larve faudrait te bouger les fesses.
Le blond entrouvrit les yeux et se laissa entraîner dehors. Là, le brun continua de le tirer pour rentrer chez lui. Il attendait son lit avec impatience. Il posa son sac avec fort peu de grâce et se traîna jusqu’à son lit après avoir miraculeusement réussit à ôter ses chaussures.
Une fois coucher tout habiller le blond décida de roupiller mais c’était sans compter sur son brun qui se mit en devoir de le déshabiller malgré les faibles protestations de son équipier.
-Pas envie…. Laisse-moi… Mais.. Laisse-moi, enfin….
Le tout entrecoupé e grognement et de râleries auxquels Tachibana ne dédaignait pas répondre. Juste en le traitant de grosse larve et de poulpe au goût infecte… Il fini cependant par le dénuder et le mettre sous la couverture. Du coup lui aussi était naze. Il téléphona alors à sa mère pour lui dire qu’il ne rentrerait pas dormir et qu’il squattait chez Hiragi.
Chose dont sa mère avait maintenant prit l’habitude. D’ailleurs dans des cas comme ça elle leur préparait un repas pique-nique pour que le jeune homme n’ait pas à nourrir son stupide de fils. Tachibana le poussa afin de se mettre lui aussi sous la couverture et trois minutes plus tard il ronflait avec le blond à moitié couché sur lui qui dormait comme un bébé malgré la fièvre.
Le lendemain, lorsque le brun ouvrit un oeil se fut pour constater qu’il avait très chaud. Pour cause un humain de sexe masculin le squattait à la place de son lit. En effet le blond s’était quasiment couché totalement sur lui et ronflait tout doucement. Son torse se soulevait de façon un peu rapide. Normal quand on avait de la fièvre.
Le brun réussit à s’extirper tant bien que mal de cette étreinte brûlante et alla préparer de la soupe de riz. . Il n’état pas un grand cuisinier pas pire que sa mère mais bon, la soupe de riz il connaissait. Il prépara alors l’étrange mixture mettant un fouillis monstrueux pour dans la petite kitchenette de son équipier.
Finalement assiette en main, il alla se rasseoir auprès du blond. Hiragi n’avait pas une super tronche ce matin là. En plus dés qu’il vit l’assiette il fut prit de nausées et alla s’enfermer dans la salle d’eau ce qui vexa profondément le brun.
Lorsqu’il ressortit de la salle d’eau Tachibana lui trouva encore plus mauvaise mine que d’habitude.
-T’es enceint ?
-Quoi ?
-T’arrête pas de dégobiller. ;
-Et alors. J’ai du manger un truc que j’ai pas digérer c’est tout.
Le blond haussa les épaule et alla boire un verre d’eau. Puis il fit chauffer de l’eau pour le thé et le café que son équipier avait oublié de préparer. Il sortit deux bols et ils s’installèrent sur le sol pour déjeuner. Se jetant de temps à autre un petit coup d’œil par-dessus leur bol fumant….
Quelques jours plus tard….
Devant la porte vitrée de l’hôpital, il resta un long moment sans pouvoir passer celle-ci. Des gens entraient et sortaient sans vraiment faire attention à lui. Il hésitait toujours mais il fallait bien se forcer, il devait aller chercher ses résultats. Le médecin l’avait appelé afin qu’il passe le voir. Il avait appelé plusieurs fois mais il n’avait jamais voulu décrocher.
Il s’était donc résolu à aller le voir après s’être de nouveau prit le bec avec son équipier sur sa « sale » tronche. Le couloir qui le menait jusqu’au bureau du médecin lui semblait à la fois long et court, tandis qu’une terrible angoisse commençait à lui nouer les entrailles.
Il alla se présenter à la secrétaire qui nota son nom et sortit son dossier pendant qu’il prenait place dans la salle d’attente.
L’attente semblait si longue, il était terrifié et mal à l’aise. Cet endroit n’était pas pour lui. Il n’avait qu’une envie fuir…. Fuir le plus loin possible. Plus le temps passait plus ses mains devenaient moites et tremblaient. Lorsque son nom résonna son cœur sembla cogner un peu plus fort dans sa poitrine. Il se leva un peu fébrile et suivit le médecin dans son cabinet…
Il entra dans la pièce à la lumière tamisé dont la porte se referma tel un couperet derrière lui. Il tressaillit et s’assit sur le fauteuil que lui désigna le médecin. Celui-ci lui sourit avec douceur et s’assit à son tour.
-Prends place et détends-toi.
-Oui.
-Comment vas-tu ?
-Ca va.
-Pas de problème particulier ? Fatigue ou autre ?
-Pas vraiment.
-Rien ?
-Non…
-J’ai reçu ton bilan…
Il marqua une pause et le jeune homme retint son souffle. Le moment qu’il redoutait était arrivé.



