
TITRE/ Une raison d’être 03
AUTEUR/ le mouffon
GENRE/ yaoi, UA, sc fiction.
BASE/ i’ll comme d’hab du côté de Kouzu
RATING/ euh pour l’instant y’en à pas.
CRITIQUE/ mouffon@hotmail.com
Résumé : si hito était une machine, comment réagirait Akane en le découvrant.
UNE RAISON D’ETRE 03
Hitonari fixa longuement le vide devant, il détestait ce qu’il était. Il ne supportait d’être vu comme un bout de ferraille sans âme et sans cœur. Pourquoi tout le monde pensait-il qu’il n’éprouvait rien ?
Il était un être vivant comme un autre, non ? Non, non il n’était pas comme les autres, il ne le serait jamais, et plus jamais Tachibana ne verrait en lui quelque chose d’autre qu’une machine.
Pour sur lui était une merveille de la science et de la technologie. Il était plus vrai que nature, son corps était absolument parfait sans le moindre défaut… Mais il était mécanique. Son cœur saignait à cette seule pensée. Et la personne qui comptait le plus pour lui désormais, le haïssait plus que tout.
Il sortit de l’appartement et se dirigea droit vers Ingénérique à cette heure il n’y avait plus personne, il composa le code d’accès du bureau du professeur et entra dans le laboratoire.
Il boucla les sécurités et déverrouilla son programme dans l’ordinateur principal, il introduisit son code et alla chercher les logiciels et cd de sauvegarde, il brisa ceux-ci.
Puis commença à effacer les données le concernant lui et ses fonctions vitales. Il effaça tout ce qui le concernait, puis un cône transparent descendit du plafond, il se glissa dedans après avoir actionné l’effacement total de ses données.
Le processus s’enclencha….
Des capteurs vinrent prendre position sur son crâne et sur ses organes vitaux. Peu à peu il se sentit envahir par un engourdissement, des perfusions vinrent se greffer et les liquides vitaux qui parcouraient son corps commencèrent à partir, remplacer par un puissant anesthésiant qui le plongea dans le coma.
Lentement des souvenirs vinrent effleurer ses mémoires avant de disparaître totalement.
Sa rencontre avec Tachibana
L’accident.
Les réactions de son père à l’annonce de son décès.
Son réveil.
Et tout ce qu’il avait du réapprendre.
Ca avait marché.
Mais pourquoi sur lui.
Pourquoi pas sur les autres cobayes ?
Il savait.
Oh oui, il savait depuis longtemps pourquoi cela avait fonctionné sur lui.
C’était à cause de lui.
A cause de ses yeux sombres.
De ce regard à la fois dur et chaleureux.
Il voulait le revoir
Oh oui il voulait le revoir
C’est tout ce qui comptait pou lui.
Il voulait le voir
Il en avait besoin
C’est lui qu’il cherchait
Qu’il avait cherché depuis tout ce temps !
Au fur et à mesure que l’ordinateur effaçait ses données Hiragi perdait ses souvenirs, sa vie s’enfuyait aussi vite que du sable s’écoulant entre ses doigts.
Lorsque le professeur rentra de sa soirée, il fut surpris de trouvé son ordinateur sous tension et les lumières de son laboratoire allumé. Il pensa qu’Hitonari était venu dormir là et c’était encore endormit sans éteindre.
Il eut un léger sourire en repensant à son jeune protégé. Il alluma les dernières lumières et ne put retenir un gémissement de désarrois. Il se précipita vers la console de l’ordinateur.
Et tenta d’arrêter le programme de désinstallation.
Il tenta sans succès de faire passer son code, de le changer et finalement prit sur lui de débrancher l’ordinateur quitte à perdre toute les données qu’il restait mais il n’avait malheureusement pas le choix, s’il voulait le sauver, il devait tout arrêter immédiatement.
Ce fut la mort dans l’âme qu’il débrancha le courant. Scellant les souvenirs de l’adolescent dans l’oubli.
Le professeur Hiromo ne pu s’empêcher de donner un violent coup de poing sur la console c’était un véritable drame pour lui. La console débranchée, il fallut encore quelques minutes à celle-ci pour s’arrêter complètement, le tube qui retenait Hitonari se souleva et un étrange liquide se répandit sur le sol et fut évacuer par les grilles qui le recouvrait.
Il se précipita vers l’adolescent aux cheveux clairs, il l’allongea et appela les services d’urgence. Une équipe médicale fut rapidement sur place, ils installèrent le défibrillateur pour relancer le cœur, les injections se succédèrent. Enfin un faible battement retentit mais cela avait été très juste, ils posèrent le jeune homme sur une civière et l’emportèrent dans la partie clinique de Ingénérique.
Plusieurs mois s’écoulèrent durant lesquels Tachibana continua de vivre dans l’appartement d’Hiragi. En fait son père lui avait transmis un message comme quoi Hitonari ne reviendrait plus à Kouzu qu’il était partit étudier ailleurs.
Il n’avait pas vraiment été surpris, vivre ailleurs ou être détruit c’était pareil, il n’existait plus. Il refusait de le montrer mais la disparition du blond avait laissé un étrange sentiment de vide. Il passa une main dans ses mèches brunes et se sortit du lit, s’habilla rapidement avant que ne déboule toute voile dehors sa petite amie, la su-nommée : Sumire.
Maintenant qu’il n’était plus là, elle était redevenue le centre de son existence, la seule chose qui lui permettait de ne pas perdre pieds par rapport à sa découverte sur Hiragi. La journée allait s’écouler comme d’habitude, morne, triste et sans intérêt.
Il n’avait plus goût à rien.
C’était si déroutant d’avoir découvert que celui qu’il considérait comme son meilleur ami n’était rien d’autre qu’une boite de conserve améliorée. Un ordinateur capable de faire semblant d’être un être humain.
Il traîna un peu plus tard que d’habitude et manqua son rendez-vous avec Sumire, de dépit et un peu pour se faire pardonner, il décida de passer lui acheter un bouquet de fleur. Il se mit donc en devoir de trouver un fleuriste pas trop loin.
Il ne lui fallut pas longtemps pour trouver en bas de la gare un fleuriste encore ouvert. Il mit son nez dans un peu tous les bouquets avec la fâcheuse tendance d’essayer de prendre une fleur dans chaque bouquet.
Une voix l’interrompit dans son choix.
-Si. Si…V.. .vous…vous...lez …pr…pren…dre….L…Les…f…fleurs….Une…à une….V…vous…p…pou….vez…le…f.. fai…Re… Dedans…
Il se retourna en entendant parler de façon si hachurez.. Il s’apprêtait à envoyer à cette personne une réplique bien sentit mais sa voix mourût dans sa gorge dés qu’il le vit…
Tachibana le dévisagea en silence.
-Ou.. Oui ?
Le jeune homme ainsi dévisagé fini par rougir. Se sentant mal à l’aise et mettant ça sur sa façon de parler se détourna et s’apprêta à retourner dans la boutique poursuivre son travail.
-Attends ! S’exclama le brun en le saisissant violemment par le bras
Le jeune homme se tourna à nouveau vers lui surprit.
-Tu te fous de moi ?
-Pa…r…don ?
-Tu pourrais au moins dire bonjour ! Ca t’écorcherais pas la bouche !
-Pa…r…don… Bon…jour… Bafouilla le jeune homme mal à l’aise. Il essaya de se dégager de l’étreinte du jeune homme qui lui faisait face mais il avait une sacré poigne.
-Vo…vou…me…F..Fai….tes….Mal.
-Et tu vas arrêter de te foutre de moi ! S’énerva le brun attirant à l’exterieur le propriètaire du magasin. Tu ne sais même pas ce que c’est d’avoir mal !!!
-P..Pour…Q…Quoi je …ne….de…vr…ais …pas… ? Mal…La….chez….moi
Le propriétaire s’approcha et posa une main sur l’épaule du jeune homme.
-Tu veux bien t’occuper de ranger la boutique s’il te plait je vais m’occuper de ce client.. Dit-il en le dégageant de la poigne du brun.
-Ou… Oui…D’a…ccord….
Il rentra dans la boutique et s’affaira en silence.
Le propriétaire se tourna vers Tachibana une fois que celui-ci fut hors de porté de voix et lui demanda.
-Vous étiez une de ses connaissances?
-Ouais.
-Il n’est plus celui que vous aviez connu . Si vous voulez en savoir plus ,Vous devriez aller parler avec le professeur Hiromo.
-C’est qui ce mec ?
-C’est un éminent scientifique. Avant de parler avec Hitonari vous feriez mieux d’aller discuter un peu avec lui.
-Je le trouve ou ce type ?
-Ingénérique.
-Cette usine à conserve ? Pff…D’ailleurs vous savez pas que lui aussi c’est une boite de métal ?
L’homme le regarda en silence et un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres.
-Et tu as le toupet de me dire que tu étais un de ses proches ? Tu ferais mieux de rentrer chez toi et de l’oublier. Fais comme s’il était mort, se sera préférable pour lui.
-Hé ! Je vous permets pas ! Râla le brun.
En les entendant se disputer, Hitonari sortit de la boutique.
-Un P …ro..B..Lème ?
-Non tout va bien rassure-toi. Monsieur à terminé et s’en va.
Le blond lui adressa un doux sourire.
-Moi Auss…ssi ..Je m’en…V..Vais….J…J’ai..T…ter..mi..Né..
-Très bien. A demain alors.
-Ou..oui… Au ..Revoir…
Il les salua et se mit en route. Tachibana récupéra ses fleurs et laissa le propriétaire seul. Il rattrapa le blond et engagea la conversation.
-C’est où Ingernique ?
-Inquoi ?
-Le truc ou on fabrique des conserves.
-Con…Ser..ves ?
-Ouais la boite qui fabriques ses robots humains.
-Ah, ç..ça. C’est….Plus…Lou..in…
-Ah ? Et tu peux m’y amener ?
-Euh. Ou…oui…
Le blond hocha la tête et ils se mirent en route.
-Tu parles toujours comme ça.
-C..Com..me…q..quoi ?
-Ben tu parles en coupant les mots. Tu peux pas parler normalement.
Le blond se détourna et baissa la tête.
C’était comme ça.
Il n’y pouvait rien.
-Non…souffla-t-il.
-Non ? Tu peux pas parler normalement ?
-Non.
-Ah.
Ils marchèrent encore un moment en silence jusqu’à l’arrête de bus. Le blond se contenta de montrer sa carte et Akane se battit avec sa monnaie. Il prit un ticket et s’assit près du garçon.
-Ca me fait bizarre quand même.
-Q…Que…Quoi ?
-De te revoir après tout ce temps comme ça.
-On …ssse…Co.. connaît ?
-T’as vraiment rien dans le ciboulot…Ca fait des années qu’on se connaît ! On a joué au basket ensemble, on était même les meilleurs.
-Ah ?
-Ouais.Mais je croyais que tu étais partit je ne sais où pour étudier ?
-E…co…le ?
-Ben ouais dans une université j’en sais rien moi …On s’est engueulé et tu t’es tiré après…
Le blond le regardait sans comprendre de quoi il parlait.
-On…Est ..A..Arri..vé…
Ils descendirent du bus et Hiragi montra sa carte à l’entré.
-Il…Ami….Se contenta-t-il de dire au garde.
Expliquer lui demanderait un temps considérable. Il avait besoin de tellement de temps pour s’exprimer avec des mots que cela finissait par l’énerver de se sentir si impuissant.
Ils avancèrent dans la grande cours, Tachibana resta un long moment perplexe devant cet immense bâtiment de verre. Ils gravirent les marches et entrèrent, il y avait tout un système de sécurité dernier cri des gardes partout, des caméras devant lesquels il ne put s’empêcher de faire le pitre.
Le blond passant son temps à l’enlever de devant celle-ci et de la traîner derrière lui en soupirant. Il était tombé sur un drôle de phénomène . Et soudain il se rendit compte qu’il ignorait ou voulait aller le garçon qu’il trimbalait derrière lui.
-Tu….V…veux…V.. voir…Que.. qui ?
-Hiromo…
-Ah.
Ils prirent l’ascenseur et montèrent au dernier étage. Le blond traînait toujours le brun derrière lui qui regardait partout et cherchait à entrer partout .
-Vi..ent..Vien…. Soupira le blond en le tirant à sa suite
-C…C’est. Là….
Il ouvrit la porte coulissante et entra dans le laboratoire.
-P..pro…fe …sseur….
-Je suis là Hitonari entre…
Le blond passa la tête par la porte et salua celui-ci.
-Vi…si…Te…. pr…pro…fesseur…
-Très bien je m’en occupe.
Il se leva et Hitonari les laissa seul. Il composa un code et la paroi s’ouvrit sur une pièce attenante dans laquelle il s’enferma. Le professeur Hiromo se tourna vers le jeune visiteur..
-Oui ? Vous désirez ?
-Parlez-moi de lui…dit-il en désignant la porte qui venait de se refermer.
-Que veux-tu donc savoir ? Et si tu commençais par te présenter ? D’ailleurs comment se fait il que tu es réussis à entrer ici ?
B-ah je lui ai demandé de m’amener c’est tout !
-C’est tout ? Comment l’as tu convaincu de venir avec toi ?
Le brun haussa les épaules.
-Pourquoi il est toujours là… Je croyais qu’il avait fini en pièce.
-Fini en pièce ?
-Ben oui, c’est une boite de conserve, non.
-Non ! Absolument pas ! S’énerva le scientifique . Est-ce que quelqu’un portant une prothèse est une machine ?
Tachibana prit un air mauvais.
-Je sais ce qu’il est, je l’ai vu ! C’est un tas de ferraille et de fils emmêlés. S’énerva le brun, j’ai vu son bras et sa jambe.
-Tu te trompes sur toute la ligne, il n’est rien de tout ça. Enfin pas exactement…. En tout cas il est aussi humain que toi !
-Je ne vois pas en quoi ! Je comprends pas.
Le professeur Hiromo passa une main lasse dans ses cheveux.
-Hitonari n’est pas une machine à proprement parlé c’est un humain que nous avons… comment dire… réparé grâce à la science.
-Réparé ?
-Oui …Ah comment t’expliquer….
Il se passa une main sur les yeux et s’approcha de son ordinateur, il fit apparaître différent plans, puis le squelette du jeune homme et entama son récit :
« Lorsqu’il a eu 11 ans il a eu un terrible accident de voiture…
Lorsqu’il est arrivé aux urgences, il n’y avait plus rien à faire avec les connaissances de l’époque il était condamné.
Ses quatre membres étaient fracturés,
Son foie, sa rate, étaient fracturés,
son pancréas, sa vessie avaient éclaté sous l’impact…
Enfin pratiquement tous ses organes avaient été salement touchés..
Miraculeusement son cœur, ses poumons, son cerveau ainsi que sa moelle épinière n’avait pas été endommagée.
Nous avons donc demandé à son père de nous donner son corps pour une expérience.
Avec les moyens actuels, il était impossible qu’il s’en sorte bien.
Dans le meilleurs des cas il serait mort pendant l’intervention.
Il aurait fallu tellement de greffe et au final il aurait fini tétraplégique… «
-Teta quoi ? marmonna le brun.
-Tétraplégique (sans pouvoir utiliser ses bras ou ses jambes )il était prévu de les lui amputer à court terme.
« Son père nous a donné son accord et nous avons tenté l’expérience de mettre ce qu’il restait de ce corps dans une structure humano-mécanique.
Cela nous a prit plus de 50 heures au bloc opératoire pour connecter son cerveau à l’ordinateur central d’Ingénérique…Afin de le maintenir artificiellement en vie . Nous n’étions même pas sur que son cerveau ne subissent pas de lésion à long terme
Ensuite le temps de mettre en place la structure sur laquelle on grefferait le reste de son organisme nous a pris un mois, 24h/24, 7jours/7… une équipe de 17 personnes qui tournait …
Un travail de titan…
Le plus délicat ayant été de connecter sa moelle épinière sur le squelette mécanique et de faire des jonctions pour que tout son corps réagisse comme s’il était vivant.
Créer une peau artificielle, qui réagisse, au chaud, au froid, aux caresses, à la douleur, bref qu’il puisse tout ressentir comme avant.
Nous l’avons maintenu dans le coma pendant trois mois avant de faire un premier essai… Nous ne savions pas comment le cerveau réagirait , comment lui réagirait .. On avançait à taton…
Mais nous ignorons comment cela à pu fonctionner car aux jours d’aujourd’hui, nous n’avons plus jamais eu de résultat aussi concluant Surtout sur 4 membres…
Mais il était hors de question qu’Hitonari devienne un sujet de foire ou d’expérience…
Nous avons donc décidé de cacher la vérité à tout le monde… Après lui avoir fait faire de la rééducation pendant plusieurs mois , et que nous soyons sur que tout fonctionnait correctement.
Hitonari est retourné à sa vie d’adolescent ordinaire.
Nous ignorons pourquoi cela à fonctionné sur lui et pas sur les autres cobayes.
Néanmoins les choses sont ce qu’elles sont, Hitonari est bel et bien un être humain…
Même si ses membres sont mécanique. »
Tachibana le regarda comme s’il avait devant lui un extra-terrestre.
-Qu’est-ce qui reste d’humain chez lui ? …C’est plus une machine qu’autre chose. C’est pour ça qu’il est aussi doué au basket !
-Non. Absolument pas. Ses performances sont les siennes Ce sont des prothèses améliorer pour imiter le corps humain, mais pas faire de lui un super homme. Se mit à rire le professeur.
Le professeur le regarda un long moment silencieux, heureux que Hitonari n’est pas entendu cette conversation.
-Qui était Hiragi pour toi ?
-Hein ?
-Tu es venu ici pour que je t’explique le fin mot de l’histoire mais qu’en est-il de ce qu’il représentait pour toi ?
-Un pote.
-Juste un ami rien de plus ?
-Qu’est-ce que vous voulez savoir ?
-Je veux savoir ce qui l’a poussé à tenter de mettre fin à sa vie.. Lui pour qui elle était si précieuse…
-Je ne vois pas le rapport avec moi.
-Si tu le connaissais bien. Tu devrais pouvoir me dire ce qui s’est passé ? Nous avons ramener Hitonari au bloc operatoire après l’effondrement de votre gymnase puis il est retourné à la fac et quelques jours plus tard il effaçait les données de son programme et entamait la destruction de ses prothèses
-Ce qui s’est passé ? Je n’en sais rien moi !
-Je vois. Alors pourquoi es-tu là ? S’il n’existe pas à tes yeux, que fais-tu ici.
-Je suis tombé sur lui par hasard…Je croyais qu’il était partit ailleurs.. C’est ce que son père nous a laissé entendre. Je pensais pas qu’il avait plus rien dans le caillou ou qu’il est tenté quoi que se soit … Une machine n’a pas desentiment… Marmonna le brun.
Le professeur Hiramoto soupira et regarda le jeune homme.
-C’est donc que tu n’as rien compris…
Il balaya l’ecran de sa main et fit apparaître sur celui-ci le corps du blond humain pour tout ses organes vitaux et prothèse , 4 prothèses pour remplacer ses 4 membres amputer après l’accident .
-Donc il n’était rien pour toi ? ..Ce n’est pas à cause de toi qu’il a tenté de mettre fin à sa vie ?
-Pourquoi à cause de moi ?
-Je ne sais pas c’est une question. Il était bizarre depuis quelque temps.. Ca remonte à avant l’accident.
Tachibana baissa la tête.
Il se perdit dans ses pensées. Bien loin avant qu’il ne découvre qu’il était une machine. Il se souvint d’une nuit.
Flash-back
Glissé dans le lit du blond, des mains douces qui courraient sur lui.. Ils étaient vannés après un match particulièrement coriace, Hiragi l’avait massé et au fil de ses gestes, le massage était devenu plus doux, ces gestes caressant sur la peau brûlée par le soleil. Ils avaient échangé leur place et Tachibana avaient commencé à caresser sa peau à son tour.
Il découvrait sa douceur, une peau veloutée et souple sous ses doigts c’était très agréable, comme lorsqu’il se levait la nuit et le caressait avant de se recoucher. Laissant ses doigts traîner sur lui. Puis de fil en aiguille les gestes s’étaient fait plus tendre, plus intime se découvrant et se touchant avec timidité.
Le blond avait fermé les yeux et Akane s’étaient mis à parcourir sa peau, la voyant se couvrir de frisson il s’était amusé à souffler doucement sur celle-ci faisant trembler le blond. Il s’était mis à rire doucement devant les frissons qui couvraient le blond, il avait fait courir ses lèvres sur sa peau par jeu et le blond se cambrait et laissait échapper de léger soupir.
Mais aujourd’hui tout cela appartenait au passé.
Avait-il vraiment éprouvé du plaisir à être caressé ainsi ?
Il ne savait plus quoi penser.
Il se souvenait de son corps cambré sous ses assauts..
Lorsqu’ils avaient été jusque là.
Il avait possédé son corps souple..
Sa main refermée sur son membre qui se gorgeait sous ses douces caresse.
Fin du flash-back
Le professeur Hiramoto posa sa main sur son épaule.
-Tu devrais rentrer chez toi.
-Vous croyez que c’est ma faute ?
-Ca je l’ignore.. Tu refuses de me dire ce qu’il était pour toi.
-Avant que je sache qu’il était une machine, Hiragi et moi on a été amant
Le professeur le regarda surpris.
-Amant ?
-Ouais. Enfin c’est arrivé une fois comme ça… On l’a fait. Mais maintenant je sais plus…je sais plus si c’était vrai ou s’il faisait semblant.
-Semblant ?
-Ouais semblant de trouver que c’était agréable, de gémir…
-Comment aurait-il pu faire semblant, une chose pareille…. Dois-je te rappeler quelque notion d’anatomie et de physiologie élémentaire ? …Sourit doucement le professeur.
Tachibana piqua un fard et secoua la tête.
-Raaaaaaah ça va pas la peine d’en rajouter.
-Donc tu as ta réponse…Il n’a pas triché à aucun moment. Mais il est probable que ta réaction à l’annonce de son corps bio-mécanique l’est fortement ébranlée. Toi qui comptais tant pour lui…C’est un peu comme si tu l’avais poussé d’une falaise.
-Mais j’étais en colère.
-Et lui brisé. Il attendait de toi soutient et force.. Et tu l’as abandonné.
-Non.Hurla le brun. C’est un peu facile de tout me rejeter dessus !
Tachibana se leva en renversant sa chaise et s’enfuit sans se retourner. Il ne vit pas la porte de la chambre d’Hitonari s’ouvrir, ni le regard peiné de celui-ci sur lui.



