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TITRE : un avenir compromis

AUTEUR : le mouffon

GENRE : yaoi

BASE : i’ll génération basket

 

CRITIQUE : mouffon@hotmail.com

 

 

 

UN AVENIR COMPROMIS chap. 07

 

 

 

 

Le lendemain dés l’aube Akane était debout, il avait emprunté un tee-shirt beaucoup trop grand pour lui et était partit courir. Il avait besoin de passer ses nerfs. Ce n’était pas son genre d’aller courir comme ça sans bonne raison mais il était trop énervé. Il se répétait sans arrêt ce qu’il allait dire à sa face de poulpe. D’abord il allait lui coller un pain, ensuite il l’engueulerait et puis après…Et bien il irait chercher du curry et ils mangeraient tous les deux. C’était ça son programme de la journée.

 

Pas un seul instant il ne pouvait imaginer ce qui l’attendait ou peut-être ne le voulait-il pas ?

 

Lorsqu’il rentra, il demanda la permission d’aller se doucher qu’il lui fut accorder, le médecin était debout et terminait son petit déjeuné.

-Dés que tu es prêt nous partirons.

Le brun hocha la tête et gagna la salle de bain. Il se doucha rapidement, il avait hâte de voir Hiragi même s’il ne savait pas comment l réagirait vis à vis de lui et de sa déclaration. Il lui avait quand même avoué ses sentiments. … Ce n’était pas évident de se dire que son meilleur pote était amoureux de vous bien que là le problème ne se situa pas là pour le moment.

 

Il aurait le temps d’y penser plus tard. Il sortit de la salle de bain les cheveux encore mouillés. La femme du medecin avait lavé et repassé ses vêtements, il les enfila vite fait et sortit de la chambre en trombe.

-Tu es prêt ?

-Oui.

-Alors allons-y. Il n’y a que deux heures de visites autorisées par jour.

-C’est pas beaucoup.

-Et c’est l’après midi seulement.

-Alors pourquoi on y va ce matin.

-Tu comprendras quand nous y serons.

 

Ils montèrent dans la voiture et prirent silencieusement la direction de l’hôpital.

-Je dois quand même t’avertir que tu risques d’avoir un choc.

-Un choc ?

-Oui, aussi ne soit pas surprit de ce que tu verras.

-Vous ne me rassurez pas.

-Je ne peux pas te rassurer. Sache aussi que tu ne pourras pas entrer dans la chambre.

-Hein ? Mais pourquoi je ne comprends pas.

-Il est en milieu stérile. Nous sommes arrivés.

Le médecin descendit et Tachibana lui emboîta le pas. Qu’avait donc Hiragi pour être en milieu stérile et puis qu’est-ce que cela voulait dire tout cela ?

 

-On va en réanimation. Dit le médecin.

Tachibana demeura silencieux. Il ne savait plus quoi penser. Une porte à double battant s’ouvrit et le médecin lui donna des chaussons et une blouse.

-Mets cela. Lave tes mains avec ce produit, et mets ça sur ta tête.

Le brun obtempéra. Puis il emboîta le pas au médecin le suivant au milieu des chambres stériles fermées. Il s’arrêta enfin près d’une fenêtre et appuya sur un bouton pour lever le rideau qui cachait le patient.

Tachibana s’attendait à tout mais certainement pas à cela. Il faillit vomir.

 

Comment aurait-il pu reconnaître dans ce corps amaigrit et affaiblit qui n’était qu’une ombre au milieu des draps son précieux compagnon de basket son partenaire qui lui faisait de si bonnes passes ? -Je t’avais dit que tu aurais un choc. Tu ne t’attendais pas à cela n’est-ce pas ?

-Qu’est-ce que c’est que tout ça ?

Des tubes lui sortaient de partout ..

-Il est sous respirateur artificiel, perf de glucose, sonde gastrique pour l’alimenter , seringue de morphine à diffusion progressive , et chimiotherapie

-Qu’est-ce qu’il a ?

-Une leucémie.

-Une quoi ?

-Une leucémie. Nous avons enrayé une partie de celui-ci nous attendons une greffe c’est sa dernière chance. Mais il est déjà très faible nous ne sommes pas sur qu’il survivra à celle-ci.

-Pourquoi personne n’est à ses côtés ?

-Sa mère est là elle vient chaque jour. Mais il n’y a rien à faire.

-Et son père et son frère ?

-Comme je te l’ai dit il n’y a rien d’autre à faire qu’à attendre nous l’avons mis en coma artificiel pour prolongé sa vie mais c’est tout ce que nous pouvons faire chaque jour, chaque heure qui passe réduit ses chances.

-Il n’y a pas de donneur ?

-Ni son père, ni son frère, ni sa mère ne sont compatible avec lui.

Akane reposa son regard sur le blond. Il était si pâle. Cela lui faisait mal de le voir ainsi diminué.

-C’est pour ça qu’il ne m’a rien dit ?

-Tu aimerais être vu ainsi aussi démuni ? Ce n’est pas l’image qu’il voulait que tu gardes de lui, je ne crois pas.

 

Le brun acquiesça il comprenait mieux tout ce que lui avait dit le blond au moins il n’avait pas de regret mais lui si. S’il l’avait su il ne l’aurait pas jeter comme un sac poubelle. Il aurait peut-être prit des gants et été moins violent avec lui. Car maintenant qu’il le voyait ainsi la peur de le perdre était très forte.

-Tu veux essayer ?

-Essayer quoi ?

-Faire le test de dépistage savoir si tu es compatible avec lui.

-Je peux ?

-Tout le monde le peut.

 

Le brun hocha la tête. Ma foi le faire ne lui coûtait rien et puis il était là et il n’avait pas envie de le voir mourir. Akane resta encore un long moment à observer ce corps diaphane, il ressemblait à un fantôme il avait le sentiment que s’il le prenait dans ses bras il le briserait tant il semblait perdu au milieu des draps.

 

Ils en avaient partagé des moments tous les deux que se soit facile ou difficile sans parler de tous ces moments d’intimités qu’il revoyait aujourd’hui. Les baisers échangés les nuits passées côte à côte dans le même lit, les images et idées qui le hantaient dans ses moments là.

 

Les gestes du blond, marques d’affections, ne faisaient que répondre à ce désir qu’il avait d’approfondir leur relation. Mais il n’avait pas pu y mettre des mots ni même répondre à la déclaration du blond bien trop enfoncé et buté qu’il était dans ces idées préconçu que cela ne pouvait se faire. Il acceptait qu’il le fasse mais pas qu’il mette des mots dessus.

 

Mais aujourd’hui ce qu’il aurait aimé, c’était qu’il soit à ses côtés et qu’il lui donne encore ces baisers qu’il le prenait toujours au dépourvu et auquel il ne savait jamais répondre mais qui réchauffait son cœur et le faisait se sentir bien à ses côtés.

 

-Il le saura que ça vient de moi ?

-Si tu, ne veux pas qu’il le sache on peut lui dire que c’est anonyme.

-Non, non, je veux qu’il sache qu’il a un bout de moi en lui ! Fit le brun. Ca le rendra peut-être plus intelligent et meilleur basketteur.

 

Le médecin eut un sourire c’était du Tachibana tout craché ce type de comportement. Il ne manquerait pas de le rappeler à Hiragi mais s’ils pouvaient être compatibles et s’il acceptait la greffe se serait un merveilleux espoir. Restait à faire tous les tests et prier.

 

Deux jours plus tard les tests arrivèrent sur le bureau du médecin d’Hiragi… C’était une incroyable coïncidence, mais elle tombait vraiment à pile cette nouvelle car le blond avait faillit les lâcher durant la nuit. Il commanda une ambulance en urgence pour envoyer chercher le futur donneur. Il n’y avait plus un instant à perdre.

 

 

A Kouzu Tachibana se vengeait avec rage sur le ballon de basket et ses coéquipiers. Néanmoins personne n’avait réussit à savoir o il avait disparu ce fameux soir là et durant les journées suivantes. Le brun était demeuré muet sur son escapade.

 

Il était 14h et le match allait débuter lorsqu’une ambulance s’arrêta devant le gymnase. Les deux équipes étaient face à face et se saluaient. Le médecin s’avança et se trouva au milieu du match.

-Qui est Tachibana Akane ?

-C’est moi ! Marmonna le brun pas content du tout. Qu’est-ce que vous me voulez ?

-Suivez nous s’il vous plait.

-Quoi maintenant ?

-Nous n’avons pas une minute à perdre un hélicoptère à été mis à notre disposition par l’Hôpital de Nagasaki.

L’espace d’un instant il resta muet.

-C’est bon alors ? Je suis bon ?

-Oui vous l’êtes mais nous devons nous presser.

-Mais pourquoi ?dis le brun en se faisant traîner.

-Nous avons faillit le perdre cette nuit, il ne peut plus attendre davantage. 

-Vous allez faire ça aujourd’hui ?

-Oui, le bloc est prêt et les équipes n’attendent que votre arrivée.

-C’est grave à ce point ?

Ils prirent place dans l’ambulance qui les emmena jusqu’à l’héliport.

-Il est au dernier stade. C’est vraiment un miracle d’avoir trouvé un donneur à ce stade de la maladie. Nous ne savons même pas si son organisme supportera l’intervention. Répondit le médecin en le traitant derrière lui.

-Je pourrai lui parler avant ?

-Il est dans le coma.

-Mais il entendra non ? Il paraît que quand on parle à quelqu’un qui est dans le coma il entend et ressent.

-Nous ignorons exactement ce qui se passe dans ces cas là.

-Je veux lui parler. Répéta le brun en montant dans l’hélico.

-Vous n’aurez pas beaucoup de temps.

-Je n’ai pas besoin de beaucoup de temps.

-Je tacherai de faire au mieux.

-Merci.

 

L’hélicoptère démarra et s’envola vers Nagasaki.

Takuya et L’entraîneur Hiragi avait eux aussi quitté le gymnase et filait avec la voiture de l’aîné vers l’Hôpital où Hitonari allait être opéré.

 

 

Rapidement, ils arrivèrent à Nagasaki et Tachibana rallia le entre de soin où il était vivement attendu. Dénudé, rasé de près puis enveloppé dans un habit stérile, il fut autorisé à passer une minute auprès de Hitonari avant de gagner le bloc opératoire où l’équipe l’attendait.

 

Akane se pencha sur le blond

-Tu dois te battre face de poulpe. Me fait pas faux bond ou je te poursuivrai jusque dans la mort ! N’oublis pas que je suis le Dieu de la mort et je ne te permets pas de mourir maintenant.

Puis avec douceur il ôta son masque et posa ses lèvres sur les siennes.

-Tu en auras un vrai si tu survis.

 

On frappa à la vitre et Akane abandonna son blond et fut transporté jusqu’au bloc…

 

Combien de temps cela dura-t-il ?

Akane aurait bien été incapable de le dire. Il se réveilla groguit et avec une vive douleur dans le dos. On lui administra de la morphine et il ne tarda pas à replonger dans les bras de morphée.

Où en était Hiragi ?

Est-ce qu’il allait bien ?

La greffe avait-elle marché ?

 

24 heures s’écoulèrent avant que son esprit ne soit suffisamment limpide pour qu’il puisse enfin prendre des nouvelles du blond. Il interpella l’infirmière.

-Hé vous ! Comment va Hiragi ?

-Qui ça ?

-Hiragi mon pote.

-Je l’ignore. Je vais prévenir le médecin de votre réveil.

Puis elle quitta la pièce le laissant seul avec ses questions.

Mais le temps s’écoula lentement et nul ne vint le voir. Il était couché à plat ventre et commençait à en avoir marre de rester tranquille. Il voulait savoir s’il allait bien.

 

Enfin, en fin de matinée, le médecin trouva le temps de passer le voir. Il l’examina tandis que celui-ci le bombardait de questions.

-Comment va Hiragi ? Il est réveillé ? Quand est-ce que je vais pouvoir le voir ?

-Et vous comment allez vous ? Pas trop de douleur ?

-Mais non ! S’énerva le brun. Comment va Hiragi ?

-Hé bien il a survécu à l’intervention. Ce qui dans son état est déjà beaucoup.

-Mais encore ?

-Nous n’avons pas d’autre nouvelle à vous donner. Il est toujours inconscient et nous devons attendre de voir si la greffe prend et s’il n’y a pas de rejet.

-Ca va rendre combien de temps.

-Quelques jours au moins pour être sur que tout va bien. Puis quelques semaines ou mois .. On l’ignore.

 

Le médecin testa ses réflexes puis lui donna une tape sur l’épaule.

-Il a déjà survécu c’est une bonne chose. On ne lui donnait pas beaucoup de chance durant l’intervention, alors …Gardez espoir et prenez votre mal en patience pendant quelques jours. Chaque heure, chaque jours qui passeront sera autant de chance pour la greffe.

 

 

Au bout de 48 heures Tachibana fut autorisé à se lever , et à se déplacer ,il n’allait certainement pas resté cloîtré dans sa chambre à attendre que les heures passent. Ce fut dans un fauteuil roulant qu’il se mit à traverser l’hôpital prenant les couloirs pour des pistes de karting il se rendit en réanimation.

 

Il s’arrêta devant le bureau d’accueil afin d’obtenir le numéro de la chambre du blond. Il vouait le voir de ses propres yeux. Il tremblait à l’idée qu’on lui ait mentit. Que cela ait pu échouer et qu’il soit mort sans qu’il le sache ? Il envisageait désormais le pire des scénarios.

 

L’infirmière refusa de lui donner le numéro de la chambre déclarant qu’il était interdit au receveur d’avoir tout contact avec son donneur. Ce qui eut le don d’énerver le brun qui se mit à bramer.

 

-Je fais ce que je veux. C’est mon partenaire de basket. Je viens de sauver son petit cul alors vous aller me dire où je peux voir sa sale tronche de poulpe !

Le brun était très remonté, l’infirmière du le menacer de faire appelle à la sécurité s’il ne se taisait pas immédiatement.

 

-Nous sommes dans un hôpital et un service  où les malades sont en grandes souffrances.

-Lui aussi il souffre et je veux le voir ! C’est pas interdit que je sache !

-Laissez Mademoiselle.

Le médecin d’Hiragi attrapa le fauteuil de Tachibana et l’emmena avec lui.

-Tu es très bruyant.

-Elle veut pas que j’aille le voir.

-On n’autorise pas les visites en dehors de la famille proche aux jeunes greffes. C’est trop dangereux.

-Je suis sa famille ! S’entêta le brun.

-Depuis quand ? Demanda Takuya en souriant.

-On partage la même colonne maintenant. Je fais partit de lui !

La réponse de Tachibana le cloua sur place.

 

C’était vrai qu’il avait donné sa moelle osseuse pour le sauver ils leur devaient la vie de Hitonari. S’il s’était douté un seul instant qu’il pu être compatible il n’aurait jamais laissé son petit frère subir tout cela.

 

Mais il ne se serait jamais douté que Hitonari pourrait être aussi important aux yeux d’Akane au point que celui-ci soit près à lui offrir ainsi une partie de lui.

-Vous pouvez le laisser entrer. Fit la voix froide et sans émotion de l’entraîneur.

Mais malgré sa froideur l’épuisement se lisait sur ses traits cette nouvelle épreuve l’avait usé.

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