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TITRE : souvenirs oubliés chap03

AUTEUR : le mouffon

GENRE : yaoi

BASE : i’ll génération basket

 

CRITIQUE : mouffon@hotmail.com

 

 

 

 

 

SOUVENIRS OUBLIES chap 03

 

 

 

Chap 03

Ils s’arrêtèrent devant l’entrée et le videur leur demanda leur invitation avant de les faire entrer.

-C’est quoi ce coup que tu me fais.

-Patience ! Ricana le brun.

Tachibana le fit entrer et referma derrière lui. L’endroit était sombre et le blond n’y voyait pas grand chose.

-Pourquoi est-ce qu’il fait noir ? C’est quoi cette histoire ? Akane ?

-Je t’ai dit que j’avais un truc à te dire non ?

-Ouais, mais je vois pas le rapport avec ça.

Le blond sentit les mains d’Akane se poser sur ses épaules.

-Ecoute ! Parce que je vais pas le répéter.

-Je fais que ça de t’écouter !

-Est-ce que tu veux m’épouser ?

-Quoi ?

Le cri du blond venait vraiment du fond du cœur. Il faillit même se casser la figure en butant sur une chaise.

-Je t’ai dit que je le répéterai pas ! Réponds-moi !

-Attends, je suis pas sur d’avoir tout suivi !

-T’es bouché ou quoi ? Je t’ai demandé de m‘épouser ! M’épouser, tu sais ce que ça veut dire ?

-Oui, ça je sais.

-Alors réponds-moi !

-Tu ne plaisante pas ? Demanda le blond qui était pâle comme un linge.

-Tu crois vraiment que je plaisanterais avec ça.

-Non, enfin je crois pas. Mais..

-Réponds au lieu de tourner autour du pot…S’énerva le brun.

-…

-Mais attention si tu dis oui, tu devras assumer.

-Evidement que je l’assume Crétin ! Et oui, je veux t’épouser ! C’est évident !

 

Il y eu un cri de foule et la lumière se ralluma manquant de faire s’arrêter le cœur d’Hiragi qui avait cru mourir sous le choc. Double d’ailleurs.  Leurs amis leur sautèrent dessus et pendant qu’Hiragi croulait sous les félicitations et les fleurs, le brun laissa échapper un soupir.

-J’ai bien cru qu’il le dirait jamais !

Ils éclatèrent de rire.

-Nous aussi, on a eu peur figure-toi !

-C’est une blague ? Demanda Hiragi toujours pas remis et très pâle.

-Non ! Dit Akane très fier de lui en venant l’enlacer. Tu as dit oui ! Tu vas m’épouser…Ce soir !

Le blond cette fois sentit ses jambes se dérober sous son corps, une âme charitable eu la bienveillance de lui mettre une chaise sous les fesses avant qu’il ne se retrouve assit sur le sol.

Il en resta sans voix devant un Tachibana qui se félicitait de son idée génialissime. 

-C’est pas possible ! Murmura le blond toujours abasourdit par la nouvelle.

-Mais si ! Dit une voix on a tout préparer. Il n’y a  plus qu’à vous habiller !

 

Tachibana lui vola un baiser.

-Je repars demain, j’avais pas envie d’attendre jusqu’à mon retour pour qu’on prépare tout alors je me suis arrangé avec eux. Dit-il en désignant le groupe d’ami Homo qui s’était chargé de tout préparer, la salle était toute décoré de fleurs et de ballons un immense buffet attendait les convives et un pasteur était là afin de bénir leur union.

 

-C’est vraiment, vrai ?

-Mais oui ! S’exclama une voix en l’attrapant par le bras. Allez t’es super canon la-dedans mais je t’ai trouvé quelque chose de beaucoup plus chic encore.

 

Le blond n’eut pas le temps de réagir qu’il fut entraîner vers la petite salle de derrière ou l’attendait sa tenue.

 

Il aurait hurler en voyant la tenue, s’il n’avait pas été aussi choqué par la situation. Mais là, il était totalement hors jeu. Et il n’avait rien vu venir. Et maintenant, il se retrouvait en blanc avec un bouquet pour aller se marier devant un pasteur avec Tachibana. Y’avait pas quelque chose d’irréaliste dans tout cela ?

 

Lorsqu’il se retrouva devant un Akane vêtu d’un costume trois pièce noire, il faillit prendre la fuite. Ils n’étaient pas un couple normal.. Ils étaient deux hommes et en prime leurs amis l’avaient affublé d’une robe… Il ne se sentait ni à sa place, ni à la hauteur. En fait, il était terrifié par ce qui se passait.

 

Et Tachibana le sut tout de suite, il descendit vers lui et vint prendre sa main.

-Je vais pas te manger ! Dit-il doucement.

Il colla son front contre le sien.

-C’est vrai, je te bouscule un peu. Mais si…Enfin…

Tachibana le prit par les épaules.

-Tais-toi ! S’exclama le blond.

Il posa une main sur ses lèvres. Ce n’était pas quelque chose qu’il voulait entendre. Il ne voulait même pas y penser. SI cela devait arriver, il ne saurait même pas comment il pourrait continuer à vivre.

-Si…Ecoute-moi. S’il devait arriver quelque chose. Tu sauras que c’est toi que j’ai choisi. Que je n’aime que toi et quoi qu’il se passe dans l’avenir, jure moi de ne pas en douter.

-Comment peux-tu imaginer que je doute de ton affection ?

Le brun prit son visage entre ses mains.

-Tu as confiance en moi, pas vrai ?

Le blond hocha la tête.

-Alors m’épouser ne doit pas te faire peur.

Il l’embrassa délicatement et monta les marches menant au pasteur en lui tenant la main.

 

La cérémonie fut très simple et ils furent canardés de photos, de pétales de roses, et de riz qui ne tardèrent pas à recouvrirent la totalité du sol. Ce n’était bien sur pas officiel, le mariage entre hommes n’étant pas reconnu mais pour Akane c’était important. Depuis son dernier voyage, il n’avait fait que penser à ça. Il voulait régulariser leur relation.

 

Il fit glisser l’anneau à son doigt et y déposa un baiser.

-Je t’aime.

Le blond rougit violemment. Akane le prit dans ses bras et l’embrassa. D’ailleurs c’est ce qu’ils firent durant la totalité de la soirée. S’embrasser, encore et encore. Accessoirement poser pour des dizaines de photos. Un de leur ami les avait mitrailler pour leur offrir un album de cette soirée et de leur mariage. Il tira de nombreux clichés.

 

-Je peux venir suivre la nuit de noce ?

-Ca va pas non ! Hurla Le blond.

-Je plaisantais !Dit-il en riant devant le visage écarlate du blond. Vos nuits doivent être sacrément torrides.

-Ca ne te regarde pas ! S’exclama le blond.

-Elles le sont ! Dit fièrement le brun. Jusqu’à ce qu’il ne puisse plus marcher !

-Akane ! Fit choqué Hitonari.

Akane lui tira la langue. Il le serra contre lui.

-Je t’aime.

-Je sais.

-Alors dis-le ! Marmonna le brun.

 

Le blond se pencha à son oreille. 

 -Je ne t’aime pas, je t’adore. Je veux vivre avec toi, pour le reste de l’éternité. Même si le monde s’effondre, je t’aimerai encore. Je garderai ton amour gravé dans mon corps. Tu seras toujours en moi quoiqu’il arrive. Chuchota le blond à son oreille.

Pour n’être entendu que de lui.  

Le brun l’attrapa par le cou.

-Je te ferai l’amour jusqu’à ce que tu me demandes grâce. Jusqu’à connaître la moindre parcelle de ta peau, la moindre courbe, le moindre de tes gestes et de tes gémissements.

 

Il le serra contre lui et le prit sur ses genoux. Ce n’était pas une vie comme une autre, mais la leur qu’il allait se créer un petit paradis rien qu’à eux. Et ce soir-là, devait être le premier d’une très, très longue série.

 

Et puis, il était repartit, à nouveau pour une durée indéterminé, il l’avait laissé seul. Hitonari effleura ses lèvres encore marquées de celle de son compagnon et elles dérivèrent sur l’alliance qu’il portait. Il lui manquait déjà terriblement.

Au loin, le bateau commençait à disparaître. Il se sentit mal. Un sentiment horrible d’oppression, et une envie de vomir le fit se glisser au sol.

-Akane. Murmura-t-il. AKANE. Hurla-t-il.

Il courut sur le port mais le bateau avait totalement disparu de l’horizon. Il avait froid et il se mit à trembler. Il croisa ses bras sur son corps et se mit à claquer des dents. Puis ce fut le trou noir…

 

Lorsque ses yeux se rouvrirent, il était à l’hôpital. Il était resté inconscient pendant deux jours. Que lui était-il arrivé ? Il ne le savait pas. C’était un marin qu’il l’avait amené, il l’avait trouvé inconscient sur le port.  N’ayant rien trouvé aux examens il fut autorisé à rentrer chez lui. Il reprit son train de vie habituel.

 

Tous les jours, il courrait jusqu’au port et restait là un moment avant de partir. Le vent c’était levé et le froid l’accompagnait. Ce jour-là, les vagues se brisaient encore plus fort sur les rochers, le vent hurlait comme des loups à la pleine lune. La mer semblait démonter et le ciel était si sombre. Cela aurait du faire deux jours…Deux jours que le bateau aurait du être rentré au port.

 

Mais ce n’était pas le cas. A la vigie, les appels continuaient d’affluer. De temps en temps, il montait demander s’ils avaient des nouvelles mais sans savoir pourquoi, il se doutait toujours de la réponse. Les familles commençaient à s’inquiéter et elles venaient demander des renseignements à la capitainerie. Tard le soir ou très tôt, quand il passait, elles n’étaient pas encore là.

 

Les marins le dévisageaient étrangement. Ils regardaient ce jeune homme aux cheveux cendrés venir chaque jour demander des nouvelles et repartir. Ses yeux pâles semblaient si tristes. Sa voix douce avait bien du mal à percer le bruit du vent.  

-Qui est-ce ?

-Vous le connaissez ?

-Il est de la famille des marins qui ont disparu ?

-C’est bizarre sa tête me dit quelque chose mais je sais pas ou je l’ai vu.

-Il vient tous les jours.

 

2 jours, puis 4, puis une semaine entière s‘écoula sans nouvelles. Sumire venait elle-aussi, chaque jour et Hitonari l’évitait. Il ne tenait pas à la croiser. Il n’aurait pas su quoi lui dire. De plus, ce qu’il vivait en parallèle avec Tachibana l’empêchait de la regarder en face. Elle l’aimait. Et elle, elle était une femme.

C’était normal.

Cela faisait 2 ans que cela durait. Il n’avait jamais évoquer cette situation avec Tachibana. Le blond sentait le souffle glacé le transpercer et s’engouffrer dans ses vêtements. Il ferma les yeux se plongeant dans ses souvenirs, d’il y avait quelques semaines à peine.

 

Dans ce bar fréquenté exclusivement par des gays et très fermé, ils faisaient la fête, étroitement enlacé sur la piste, ils dansèrent longtemps. Le brun souriait béatement et malicieusement, tandis que le blond arborait un air faussement boudeur. A son doigt brillait un délicat anneau.

Quelques heures plutôt, il avait dit oui à son crétin préféré. Mais si Tachibana en avait touché deux mots à sa mère, il n’avait rien dit à Sumire et Mme Tachibana se refusait à faire cela elle-même, à son idiot de fils d’assumer ses sentiments jusqu’au bout.

 

Hitonari soupira à nouveau et son regard se posa sur l’océan. Quand aurait-il enfin des nouvelles ? Il l’ignorait et puis il ne pouvait pas se rendre chez lui. Ce n’était pas dans son tempérament. Il attendrait comme il l’avait toujours fait jusqu’à maintenant.

 

Il reprit sa course et s’éloigna. Bien au chaud dans la capitainerie, un marin regardait par la fenêtre, il scrutait l’horizon. La mer était toujours sombre, mais il avait apprit à repérer une silhouette familière. Il la reconnaissait, comme presque tous les marins car à chaque départ, il était là.

 

Le brun lui jetait un regard et il repartait dés qu’ils s’étaient vus.

 

Une semaine s’écoula de nouveau lorsque enfin un bateau ramena des blessés de la tempête, un navire en provenance d’Amérique du sud, qui s’était égaré au cours de celle-ci. Ils avaient repêché 3 hommes…

 

La nouvelle fit grand bruit et amena nombre de famille sur le port, à la recherche d’un proche. Entre larmes pour certains et nouvel espoir pour d’autre, Sumire et Mme Tachibana ainsi que nombre des amis étaient venus aux nouvelles afin de les soutenir en cas de nouvelle dramatique.

 

Ils soutinrent le jeune homme encore inconscient et le firent transporter à l’hôpital. Du haut du port, une autre silhouette n’avait rien perdu de la scène et ce fut le cœur gros qu’il les regarda partir mais en même temps il était infiniment soulagé de le retrouver vivant.

 

Ses jambes se dérobèrent sous lui et il resta un long moment prostré sur le sol dans le froid. Des larmes coulaient le long de ses joues.

Vivant, il était vivant…

 

Tandis que L’ambulance l’emportait vers le centre Hospitalier, Hitonari reprenait ses esprits. Puis lentement, il regagna son studio, un poids énorme venait de quitter son cœur. Et tandis qu’il quittait les abords du port, un vieux marin tira sur sa pipe en le regardant s’éloigner.

-Tiens, il est encore là…

Tous les jours depuis la tempête, il passait au bar. Attendait, puis repartait sans un mot.

 

De retour chez lui, le blond se sécha, puis fixa son téléphone. Il allait maintenant devoir faire preuve d’encore plus de patience. Le temps allait s’écouler très lentement. Les heures puis les jours s’écoulèrent sans aucun coup de téléphone.

La détresse du blond se fit de plus en plus lourde. 

 

Trois semaines s’écoulèrent ainsi. Tachibana retrouvait peu à peu une vie normale. Il était sortit de l’hôpital. Physiquement, il allait plutôt bien. Mais psychologiquement, les choses étaient devenus très difficiles. Il avait oublié les 5 dernières années de sa vie. Un trou de cinq ans, que rien n’arrivait à combler. Ces amis venaient le voir régulièrement et le sujet du basket revenait régulièrement.

-C’est si bien que ça le basket ? Demanda-t-il en piochant dans un paquet de chips. Vous ne parlez tous que de ça.

-Evidemment que c’est bien ! S’exclama une voix. C’est vraiment dommage qu’Hiragi ne soit pas là. Je suis sur que si lui il venait, tu t’en souviendrais.

-C’est qui ça ?

-Comment ? Hurla Harumoto. Tu te souviens pas de la fleur blanche de notre équipe ?

-La quoi ?

-Arrête avec ça, Harumoto. Il va finir par croire qu’Hiragi est une femme. Se moqua Harada.

-Hein ? Fit-il.

Hori se mit à rire aux éclats.

-C’est rien, c’est un trip que c’est fait Harumoto avec Hiragi quand vous étiez au lycée. C’est parce qu’Hiragi-Kun à une couleur de peau très claire pour un japonais et en plus ses yeux et ses cheveux sont décolorés.

-Un yankee ?

-Non, c’est naturel. Enfin je crois. Pour ses yeux c’est clairs  que c’est naturel, sa couleur de peau aussi. Quant à ses cheveux.

-C’est naturel aussi. Brama Harumoto.

-Ca va calme-toi. Sourit le rouquin.

-Qu’est-ce qu’il a de si spécial ce type là ?

-C’est ton meilleur pote, mec. Et qui plus est, t’es même venu le chercher quand il a voulu changer d’équipe.

-Qui ça, moi ?

-Et ouais. Vous étiez méga proche tous les deux. Un sacré duo sur le terrain.

 

Tachibana les  regardait  s’exciter sur ce qui avait été avant. Lui, il ne s’en souvenait plus de ce mec, ni du reste d’ailleurs. Jouer au basket ? Il ne connaissait même pas les règles du jeu. Et rien que l’idée de devoir obéir aux ordres ça le gonflait sérieusement. 

 

Cependant à force d’entendre parler de lui et de ses exploits, il se décida à aller rendre visite à ce mec avec qui il aurait été ami avant et qui lui tapait déjà sur les nerfs avant même qu’il ne l’ait rencontré. 

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